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Par Eric Ruiz
Il est temps d’avoir un jugement juste sur son esprit son âme et son corps.
Paul,
Silas et Timothée écrivaient cela aux fidèles croyants des Eglises de
Thessalonique :
« Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ! ».
Nous touchons là le top, l’apogée de la sanctification.
Paul et ses compagnons s’adressaient quand même à l‘Eglise de Thessalonique.
Ils ne l’exhortaient pas à devenir irrépréhensible,
mais qu’elle soit encore conservée dans cet état (sans reproche à lui
faire) pour l’avènement de Jésus-Christ.
D’ailleurs pour cet avènement, on ne se posait plus les
questions de base, comme beaucoup le font encore de nos jours, du genre :
Le Seigneur revient-il maintenant ? ou à quelle date ? dans quel lieu ? avec quelle apparence ? le verront-nous de nos propres yeux ? ou bien, changera-t-il d’état comme lors de la transfiguration ?
Les trois disciples commencent le chapitre 5 par :
« Pour ce qui est des temps et des moments, vous n'avez pas
besoin, frères, qu'on vous écrive à ce sujet » un peu plus loin ils diront : » « vous,
frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne
comme un voleur ».
La lettre, donc s’adresse à des disciples accomplis, qu’on ne
nomme plus « enfants de la promesse » ( ça c’est pour ceux de la
postérité d’Abraham qui ne connaissent pas encore Christ ressuscité) mais « enfants de la lumière, enfants du
jour » (ceux qui ont une connaissance juste du mal par
Jésus-Christ et non construite par des dogmes).
Ils ne sont pas inquiets et ils ont une assurance qui est objective et lucide sur leur condition spirituelle. Ce qui leur permet de continuer à se préparer efficacement.
Et c’est pourquoi on peut leur parler d’intégrité,
d’incorruptibilité même, parce qu’ils sont arrivés au point où Christ règne en
eux.
Ils ne prient plus « Père
que ton règne vienne », il a déjà établi son trône en eux.
Mais Paul, Silas et Timothée leur donnent un moyen de ne
pas s’assoupir, pour au final finir par s’endormir en se satisfaisant de leur
état.
La première action qu’ils doivent faire, c’est d’abord une
action orientée vers les autres : Exhorter, édifiez, avoir de l’affection,
de la considération pour ceux qui le font, puis…
D’être toujours joyeux, de prier sans cesse, de rendre grâces en toutes choses …pour ne pas éteindre l'Esprit ; Ils leur demandent aussi de ne pas méprisez les prophéties, mais d’examiner toutes choses; de retenir ce qui est bon; de s’abstenir de toute espèce de mal…
On ne leur parle pas de loi à suivre, mais bien d’un état à conserver.
Par exemple rendre grâce, comme prier, ce
sont des états d’âme à entretenir, des habitudes que le Saint-Esprit a créé et
que nous entretenons pour que l’esprit ne s’éteigne pas. Paul et ses compagnons,
en fait, leur donnent des points lumineux pour qu’ils ne s’assoupissent pas, pour
qu’ils n’éteignent pas l’Esprit, pour que si un des points nommés ne s’allument
plus ou moins qu’avant, ils puissent
réagir rapidement…
Mais les disciples qui ont rédigé la lettre,
animés par l’esprit vont plus loin, beaucoup plus loin.
Je vous parlais d’intégrité dans mon dernier message. La
parole de Dieu juge l’intégrité, notre intégrité.
Et ici, la lettre se termine en mettant la lumière sur l’identité : Tout notre être doit être en accord : l’esprit, l’âme et le corps.
Paul ; Silas et Timothée nous dévoile que si un des
éléments est discordant, si l’esprit marche d’un pas différent, l’âme de
l’autre et le corps aussi, nous sommes alors répréhensibles.
Nous sommes comme il est dit aux Ephésiens : « des enfants flottants, et emportés çà et là à tous vents de doctrine, par la tromperie des hommes, ».
Cela veut dire que la paix qui est le fruit de la parole
doit se voir à travers :
- la paix de notre esprit mais aussi
-la paix de notre âme et enfin
-notre corps, qui doit manifester lui aussi un état
paisible.
-Admettons que mon corps souffre, que mon ventre soit noué, que le stress, l’angoisse produisent, des maux de tête, des douleurs musculaires, des vertiges, des nausées, des troubles du sommeil, une fatigue intense, des bouffées de chaleur ou encore des troubles de l'alimentation ou que des palpitations émanent de mes battements cardiaques, mon corps est-il en paix ? Non. Suis-je irréprochable devant mon Seigneur ? Non.
-Admettons que je promène des regards inquiets, que je me sente en danger, que mes pensées hantent mes nuits, que mes pensées me condamnent, qu’elles me reprochent mes actes, qu’elles me donnent aussi des addictions, bref, que mon âme soit troublée, suis-je irréprochable devant mon Seigneur ? Non.
-Admettons que mon esprit soit souvent en colère, que je
sois facilement irritable, que mes pensées reviennent sans cesse vers ceux qui
font le mal ou vers ceux qui m’ont blessé, que leurs actes injustes m’énervent,
m’irritent, me mettent en colère, suis-je irréprochable devant mon
Seigneur ? Non plus.
Notre regard doit être éclairé uniquement par l’Esprit.
Le regard de la chair doit nous sauter aux yeux et nous faire réagir : « Ce n’est pas moi, je ne me reconnais pas ainsi ».
La version Martin donne une précision sur l’esprit : «
que
votre esprit entier, soit conservé sans reproche »
Ce petit mot « entier » insiste sur l’esprit qui ne doit en aucun cas être partagé entre le bien et le mal. L’esprit doit être entièrement soumis au Saint-Esprit, donc intègre.
Mais ici de quel esprit parle-t-on de notre esprit à nous, ou de celui du Seigneur ?
Notre esprit est bien-sûr influencé par notre état intérieur. C’est pourquoi nous devons discerner les esprits comme s’ils étaient des volatiles. Nous devons repousser les esprits carnassiers, qui se nourrissent de la chair pour n’accueillir que le Saint-Esprit, comme la colombe qui aime la paix. Et si nous gardons notre chair ficelée, crucifiée, peu d’esprits mauvais viendront nous tenter.
« Or, le Seigneur c'est l'Esprit; et
là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. 18Nous
tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur,
nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le
Seigneur, l'Esprit. »
Ce que nous venons de lire dans ce verset,
c’est que l’esprit du Seigneur nous
libère des autres esprits, puis nous transforme. Et il n’y a plus alors
plusieurs visages de nous-mêmes mais un seul visage, une seule image.
Sa gloire devient la nôtre.
Maintenant, par le Psaume 19, notre esprit se
rappelle de la gloire de Dieu. Les cieux racontent sa gloire, et la sagesse
infinie de Dieu.
Donc, nous savons que la Bible à bien des
moments associe le ciel avec l’esprit.
Et que de là naît beaucoup de confusion
d’ailleurs, puisque « s’élever vers le ciel » ça a été interpréter
pour le corps, un corps s’élevant vers le ciel ; alors que c’est l’esprit
qui s’élève vers Dieu
L’âme, quant à elle est associée à la terre,
au sol, au pays d’où elle tire ses racines. Et le corps, lui, bizarrement
est représenté (bien sûr par l’arbre, l’herbe) mais et c’est important de le
souligné aussi : par la personne du roi.
D’où je tiens cela ? de l’esprit,
confirmé par le chapitre 24 du livre d’Esaïe.
Esaïe 24 :19
« La
terre est déchirée, La terre se brise, La terre chancelle. La terre chancelle comme un homme ivre, Elle vacille comme une
cabane; Son péché pèse sur elle, Elle tombe, et ne se relève plus ».
Maintenant je vous demande de remplacer le
mot « terre » par le mot « âme » et vous verrez que le péché
brise l’âme et l’a fait chanceler et tomber comme une terre. L’âme qui pèche
meurt… mais une nouvelle âme nous attend en terre sainte.
Vous voyez la terre promise c’est avant tout la nouvelle âme.
Continuons le verset suivant le 21 :
« En ce temps-là, l'Eternel châtiera dans
le ciel l'armée d'en haut, »
l’armée du ciel qui est châtiée, ce sont les esprits mauvais qui viennent
inspirer les hommes.
Continuons : » … Et sur la terre les rois de la terre. 22Ils seront assemblés captifs dans une prison, Ils seront
enfermés dans des cachots, Et, après un grand nombre de jours, ils seront châtiés. »
Les rois de la terre se sont les êtres
humains qui veulent dominés sur leur âme. Ils sont en étant « roi de la
terre » rois de l’âme.
Ils sont charnels, leurs corps sont amenés
captifs et ils reçoivent des châtiments.
Pourquoi « roi de la terre » ?
Parce que naturellement, le corps va chercher à s’élever. Le corps cherche un trône où s’asseoir. il va chercher à dominer sur son entourage. C’est l’instinct animal du glébeux. L’homme a ça en lui, il doit dominer sur les animaux, il cherchera aussi à dominer sur les autres créatures de Dieu.
Mais lorsque Dieu souffle du ciel, avec son
esprit sur lui, d’abord l’homme devient une âme vivante (Adam) mais cette âme,
cette terre (Adamah) sera infestée d’animaux impurs elle devra changer. L’âme
humaine changera alors. Donc la terre changera, elle ne sera plus la même.
Lisons
le dernier verset du chapitre 24 : « l'Eternel des armées régnera Sur la montagne de Sion et à
Jérusalem, Resplendissant de gloire en présence de ses anciens ».
Dieu régnera sur qui ? des esprits, des corps, ou des âmes ?
La montagne de Sion, Jérusalem est une terre,
c’est une âme qui doit être visitée par un nouveau ciel. C’est ce que nous
révèle l’Apocalypse de Jean. L’esprit saint qui vient renouveler en premier
notre âme, n’est-ce pas le nouveau ciel qui vient avec une nouvelle
terre ?
Apocalypse 21 :1 « Puis
je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la
première terre avaient disparu, et la mer n'était plus ».
Une petite parenthèse toutefois pour dire que la mer, c’est
la partie agitée, avec ses marées montantes et descendantes. La mer est la
partie tumultueuse de la terre. Cette mer : c’est une âme agitée qui ne
connait pas le repos, c’est la partie sombre, ténébreuse bien connue de ses
grands fonds marins. C’est aussi un lieu
d’angoisse avec ses monstres prédateurs marins comme le Léviathan.
Eh bien, cette partie redoutable de l’être humain cessera
d’exister, à ce moment-là aussi.
Alors reprenons Apocalypse 21 avec les mots âme et corps : « Puis je vis un nouvel esprit et une nouvelle âme (le second Adam), car le premier esprit et la première âme avait disparu (le premier Adam) et l’âme agitée, tourmentée n’était plus là ».
Alors Genèse 1 :1 « Elohim créa le ciel et la terre »
Peut-on en déduire le même principe…c’est-à-dire qu’au commencement Dieu créa l’esprit et l’âme ? Et que le corps a été créé bien plus tard avec l’homme.
Eh bien oui, je suis totalement affirmatif.
Dieu créa les cieux (les esprits et l’âme),
pire que cela, l’âme, la terre était tohuw bohuw, c’est-à-dire : seule,
sans forme, vide, perdue, chaotique, assoiffée de désir guerrier, de conquête,
et d’élévation). L’esprit de Dieu était séparé de l’âme, puisque nous lisons
« qu’il se mouvait au-dessus des eaux ».
Voilà l’état de notre âme au départ, elle n’était pas pure, ni soumise, elle se voulait indépendante.
Le corps a été conçu avec une âme irrégénérée provoquant à eux deux (corps et âme) les circonstances de la chute. Il ne restait plus qu’au mauvais esprit du serpent ancien d’allumer la mèche de la désobéissance.
Le prophète Esaïe dresse le même tableau, la
même stratégie au sujet de l’esprit, de l’âme et du corps.
Nous lisons au début du chapitre 24 du livre d’Esaïe :
« Les habitants sont abattus,
languissants; Les chefs du peuple sont sans force. »
Le
corps est formé par les habitants d’une ville et plus précisément, c’est un
peuple assemblé autour d’un roi.
Mais quand le roi est sans force, tout le corps est
languissant. Les habitants se sont nos membres, nos facultés physiques et
intellectuelles qui nous permettent d’entrer directement dans l’action, comme
aussi nos milliards de cellules qui interagissent les unes avec les autres.
Nous lisons toujours dans le même chapitre 24 que
« Le pays était profané par ses habitants; Car ils transgressaient les lois, violaient les ordonnances, Ils rompaient l'alliance éternelle ».
Le pays, la terre, l’âme se voit à travers les mauvaises
actions du corps. Un corps qui transgresse, qui viole les lois de Dieu. Et une
terre profanée, c’est aussi un corps qui perd ses défenses immunitaires.
Esaïe nous dit, parce que « Vous
transgresser les lois de Dieu,( les lois de l’esprit) la
malédiction dévore le pays,(elle dévore votre âme) Et
ses habitants portent la peine de leurs crimes (comment ?... vos membres, vos facultés subissent et
récoltent ce qu’ils ont semé de mauvais).
« C'est pourquoi les habitants du pays sont consumés, Et il n'en reste qu'un petit nombre. » nous dit Esaïe.
C’est pourquoi votre santé est à ce point au plus mal et
que vos forces diminuent.
Vous voyez le corps, l’âme et l’esprit, tout fonctionne ensemble, et la Bible en témoigne dans chacun de ses récits.
Comme je le disais précédemment la parole de Dieu est le
sens que Dieu veut donner aux récits historiques, aux prophéties ; le sens
qu’il souhaite donner aux mots et aux paraboles.
L’esprit, l’âme et le corps c’est aussi, le ciel, la terre et le roi, le chef.
Oui nous agissons naturellement en roi, en chef avec notre
corps. Nos attitudes, nos paroles, nos réactions le démontrent à chaque instant,
c’est plus fort que nous.
Les rois de la Bible curieusement, illustrent ce corps dominant.
Pour n’en citer que quelques-uns :
·
Le roi d’Egypte,
c’est le corps avec une main puissante, ce corps qui cherche à tout maîtrisé
par lui-même.(Exode 3 :19)
·
Le roi de Sodome,
c’est le corps donné en spectacle, qui recherche l’attirance, jusqu’à la
fascination sexuelle (Genèse 14 :21)
·
Le roi de Babylone,
c’est être esclave de son propre corps, assujetti à ses besoins et à ses désirs.(Esaïe
14 :4)
·
Le roi de Tyr
c’est le corps objet d’échange et de commerce ; un corps qui rapporte, qui
enrichi.
·
Le roi d’Israël, quant
à lui, eh bien, c’est le culte du corps, l’adoration de ses formes, de sa
plastique, de son intelligence comme celle d’un dieu. Et qui amène (bien sûr
aidé des mauvais esprits) à le profaner, à y exercer l’adultère, et à
rechercher tous les plaisirs sensuels.
·
Les rois étrangers qui
veulent nous assujettir, ce sont les corps étrangers qui veulent nous corrompre
et nous infecter.
Vous voyez, on peut lire les récits bibliques avec un autre
regard. Une vision qui nous montre alors les articulations nombreuses qui
existent entre l’esprit, l’âme et le corps et qui sont à la fois causes et
conséquences de tous nos malheurs.
Rien à voir bien entendu avec l’esprit l’âme et le corps de
notre roi, de notre chef bien aimé, qui lui ne fait acception de personne et
qui invite chacun, même le plus insignifiant, à manger à sa table.
Seul, parmi les rois d’Israël, le roi David avait cette belle
âme. « « Mephiboscheth habitait à Jérusalem, car il mangeait toujours
à la table du roi. Il était boiteux des deux pieds ».
Alors, le roi des Judéens, son corps qu’a-t-il, lui, de si particulier ?
L’intention du fils
de Dieu est que nous discernions le corps du Seigneur ; pas à
travers son apparence mais au travers de son sacrifice.
Paul dit :« que
nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ » ;
Car c’est lui le chef de corps, et il n’y a qu’un seul roi qui peut régner sur Israël ou sur Jérusalem (notre âme) ; et ce roi n’a pas une couronne d’or et de diamant sur la tête, mais une couronne d’épines.
C’est un corps brisé avant d’être glorifié.
Notre âme, comme notre corps, comme notre esprit doivent être brisés en premier.
Bien des croyants, c’est vrai, revendiquent l’inverse.
Ils estiment avoir droit au corps glorifié obtenu
gratuitement par le moyen de la grâce, par le moyen de la foi en Christ ;
Mais sans un corps brisé, ils ne l’obtiendront jamais.
Ils doivent porter leur croix eux-mêmes et suivre son chemin, le chemin tracé par Dieu pour chacun (se laisser guider par lui seul).
Par
conséquent, nous devons à travers le corps du Seigneur y discerner son âme et
son esprit.
Et la
question est : ai-je en moi son âme et son esprit ?
Suis-je devenu une nouvelle terre éclairé par un nouveau ciel ?
La mer a-t-elle disparue ?
Que chacun trouve ses réponses.
Amen
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