Par Eric Ruiz
La fin de
vie de Judas Iscariote, bref sa mort, reste toujours une énigme à ce jour.
C’est,
nous le savons, une belle occasion de montrer pour un grand nombre, les
contradictions de la Bible.
Les
erreurs apparentes donnent de l’eau au moulin des sceptiques.
Ils
préfèrent la confusion biblique plutôt que de chercher ou de s’interroger.
Car ils
aiment mieux alimenter leur thèse qui amasse les preuves que les récits des
apôtres ne sont pas infaillibles et donc pas inspirés complètement par le
Saint-Esprit.
Ce que
relate Matthieu au chapitre 27 semble
tellement loin et tellement contradictoire de ce que dit Pierre dans le livre
des Actes, et pourtant…
Matthieu
27 :5 (version Martin) dit "qu’après avoir jeté les pièces d’argent dans le Temple,
il (Judas) se retira, et s’en étant allé il s’étrangla (il
alla se pendre) ".
Pierre,
dans Actes 1 :18 lui, affirme que " cet homme est tombé, s’est rompu par le milieu
du corps, et toutes ses entrailles se sont répandues ".
Alors
Judas s’est-il en fin de compte pendu ou bien est-il mort, éventré ?
Pourquoi tout
ce mystère autour de sa mort ?
Avec le
Seigneur un mystère cache toujours une révélation, un enseignement qui permet
de comprendre ses plans, ses intentions, mais aussi ceux des autres.
Tout
d’abord élucidons le mystère de sa mort avant de comprendre pourquoi les choses
se sont passées ainsi.
Judas,
(écoutez bien cela), a eu une pendaison incomplète ou ratée.
En bref,
il s’est loupé en essayant de se pendre.
Est-ce
exceptionnel de se louper par pendaison ?
Alors là,
je vous renvoie vers un vieux document de criminologie datant de 1891 que l’on
trouve au format PDF sur internet
intitulé : "de la pendaison
incomplète ou ratée" par le Dr
Léonce Verse, médecin stagiaire au Val de Grâce ; j’y suis tombé je dirai "par hasard".
Ce médecin
mettait déjà en évidence, à son époque les travaux des médecins légistes et des
enquêtes médicales. Ils concluaient tous
sur un constat : Un nombre impressionnant de tentatives de suicides par
pendaison ont échoué.
Tout
d’abord : Il faut savoir qu’il n’y a seulement peu de temps que l’on fait
une différence entre une pendaison par strangulation, par étranglement, (donc avec
une mort plus lente, par asphyxie, étouffement qui peut durer plusieurs heures),
avec une pendaison par chute, où l’arrêt net de la chute par la corde provoque
une rupture des vertèbres cervicales et d’une partie de la moelle épinière, (une
mort quasi instantanée).
Dans les
pendaisons suicides, il est très rare d’observer des ruptures des vertèbres
cervicales, car tout se fait par strangulation et très rarement par chute.
La version
Bible Martin nous le confirme bien Judas « s’étrangla ».
Au
chapitre 2, à la page 10 de l’ouvrage du Dr Verse, on peut y lire que pour la
majorité des cas : "c’est le lien
qui fait office de corde qui cédera…La corde se rompt souvent et les exemples
de ce cas abondent. Et cela d’autant mieux que le pendu par les secousses (les
secousses sont dues aux nombreuses convulsions, qui agitent fortement les bras
et les jambes dans tous les sens), qu’il éprouve ajoute à son propre poids une
force considérable ". Les secousses
peuvent durer plusieurs minutes, rendez-vous compte.
Donc le
lien céda, et Judas tomba d’une hauteur inconnue.
Or il est
tombé suffisamment de haut pour que son corps soit rompu par le milieu, car il
s’est littéralement éventré au contact avec le sol. Ce qui compte bien-sûr,
c’est la hauteur de la chute et l’état de la réception. Judas a chuté d’une
hauteur importante, sans doute de plusieurs mètres du sol et le reste (l’état
de la réception) ne serait que des suppositions que nous écarteront ici.
Donc au
final : Judas est parti se pendre, mais ce qui a fait office de corde se
rompit et sa mort fut causée par sa chute et son éventration.
Mais je me dois d’insister
sur la raison de sa mort, qui prime sur les faits.
La raison
de sa mort devait absolument être l’éventration et non la pendaison, c’est
aussi là une certitude.
L’apôtre Pierre,
insiste bien dans son récit, sur le fait que Judas ne soit pas mort suite à la
pendaison, mais que c’est bien sa chute qui en est le point de départ.
Matthieu
27 :18, "Cet homme,[…] est tombé, s'est rompu par le
milieu du corps, et toutes ses entrailles se sont répandues ".
La question n’est pas de
savoir qui de Matthieu ou de Pierre détient la vérité. La question ne revient
pas à chercher non plus une réponse qui arrangerait les uns ou les autres.
La
question pertinente que tous devrait se poser, c’est surtout celle-ci :
Pourquoi est-ce si
important que Judas meurt de cette façon et pas d’une autre?
Ou pourquoi ne devait-il pas
mourir pendu comme il le désirait si fortement ?
Alors, vous
allez constatez une nouvelle fois que rien n’est laissé au hasard avec notre
Seigneur, tous les détails comptent.
Il nous
donne les moyens de juger, c’est-à-dire de discerner, de comprendre ce qui
arrive dans la vie des uns et des autres. Même la mort, même la manière de
mourir montre l’importance de nos choix, de ce qu’on a vécu et surtout comment
on l’a vécu.
Judas meurt de la même façon
que le roi d’Israël Achab et pour les mêmes raisons.
Le roi
Achab convoitait le champ de Naboth. Il l’obtiendra illégalement, harcelé par
sa femme Jézabel.
Tous deux
vont se l’accaparer par la force et le mensonge, mais aussi le crime.
Ils
comploteront par un édit royal ordonnant que l’on trouve deux faux témoins contre
Naboth qui colporteront la fausse rumeur qu’il aurait maudit Dieu et le
roi.
Du coup
Naboth fut, comme l’avait ordonné le roi, lynché et lapidé par les villageois et
les notables.
Le sang
innocent de Naboth est tombé sur la tête du roi Achab et de sa femme Jézabel,
tout comme le sang innocent de Jésus est tombé sur la tête de Judas.
Judas a
lui aussi colporté de fausses rumeurs sur Jésus, en disant qu’il aurait maudit
Dieu,
Il a lui
aussi comploté et chercher de faux témoins et à fait couler son sang pour de
l’argent.
Voici ce
que dit le prophète Elie au roi d’Israël Achab :
Voici ce
que dit l’Eternel : "A l’ endroit même ou les chiens ont léché le sang de
Naboth, ils lécheront ton propre sang ". (1 Roi
21 :19).
Nous
sommes sous la très ancienne loi du talion : œil pour œil, dent pour dent
et donc sang pour sang.
Avec
Judas, nous sommes sous la même loi. Ce n’est pas la grâce qui agit ici. Le
sang de Jésus ne peut couvrir les fautes de Judas, car en rejetant Jésus, Judas
s’est placé sous la loi de Genèse
9 :6 qui dit : "Si quelqu'un verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera
versé; car Dieu a fait l'homme à son image ".
Donc Judas
devait mourir en versant son sang, ce qu’il ne peut faire par pendaison, vous
en conviendrez.
Mais
attention il doit se vider de son sang,
il doit perdre entièrement son sang, d’où sa mort par éventration.
Pour Achab
ce fut la même chose, il n’a pu échapper à son destin.
Bien qu’il
se soit déguisé, pour qu’on ne le reconnaisse pas, une flèche de l’ennemi
l’atteignit au hasard, passant même l’interstice de sa cuirasse. Il mourra
vider de son sang.
" Le roi fut retenu dans son char, en face des syriens et il mourut le
soir. Le sang de la blessure coula de l’intérieur du char…Ainsi mourut le
roi…lorsqu’on lava le char, à l’étang de Samarie, les chiens léchèrent le sang
d’Achab et les prostituées s’y baignèrent selon la parole que l’Eternel avait
prononcée " (1 Rois 22 :36-38).
On ne se
moque pas de Dieu, ce qu’on a semé on le récoltera.
La manière de mourir annonce
un jugement. C’est-à dire que la Vérité éclate même dans la manière qu’agonise
une personne, dans
les dernières heures de sa vie. Il ne choisit pas sa mort mais il meurt comme
il a vécu.
Pour
Jézabel, au passage, la Bible souligne fortement cette même vérité : "Ils la jetèrent, (par la
fenêtre) et son sang rejaillit sur la muraille et sur les chevaux " (elle a éclaté en
arrivant au sol).
Le fait que les chiens ensuite, aient dévoré sa chair
entièrement dans le champ, qu’elle avait acquis de manière criminelle ;
témoigne du haut niveau de méchanceté et de souillure de cette reine d’Israël.
Alors, un
autre point visiblement contradictoire apparaît dans l’histoire :
Pierre
nous dit que Judas a acheté un champ avec l’argent du mensonge, de la trahison
de Jésus, je cite :
Actes
1 :18 "Cet homme, ayant acquis un champ avec le
salaire du crime […] La chose a été si connue de tous les habitants de
Jérusalem que ce champ a été appelé dans leur langue Hakeldama, c'est-à-dire,
champ du sang ".
Mais Matthieu 27 en parle très différemment :
"Alors
Judas qui l'avait trahi, voyant qu'il était condamné, se repentit (eut des
remords), et reporta les trente pièces d'argent aux principaux Sacrificateurs
et aux Anciens, En
leur disant : j'ai péché en trahissant le sang innocent; mais ils lui dirent :
que nous importe? Tu y aviseras (c’est ton problème)
[…] Mais les principaux Sacrificateurs
ayant pris les pièces d'argent, dirent : il n'est pas permis de les mettre dans
le trésor; car c'est un prix de sang. Et après
qu'ils eurent consulté entre eux, ils en achetèrent le champ d'un potier, pour
la sépulture des étrangers. C'est
pourquoi ce champ-là a été appelé jusqu'à aujourd'hui, le champ du sang.
Alors
qui a acheté le champ ?
Judas,
les sacrificateurs ; ou les étrangers ?
Une
similitude dans les deux passages : le champ acheté est nommé du même nom,
le champ du sang. C’est une acquisition criminelle.
Or
Matthieu met bien en évidence que les sacrificateurs refusent d’endosser une
part de responsabilité dans l’acte de Judas en ne reprenant pas l’argent pour
leur compte, ni pour le trésor du temple. En achetant un champ pour
l’enterrement des étrangers, en y faisant un cimetière, ils rejettent la
propriété de cet endroit funeste, qui ne pouvant revenir aux étrangers, (à
l’époque les étrangers ne pouvaient pas acheter des terres en Israël, ils
étaient même le plus souvent hait par les Israélites et les religieux qui
détenaient la plus grande partie des terres) revient de fait à Judas à titre
posthume.
Pour ne pas
que le sang retombe sur leur tête, les souverains sacrificateurs préfèrent que cet
argent soit utilisé comme Judas voulait le faire en achetant un champ. Ainsi le
sang de Jésus est retombé sur la tête de Judas et non aussi sur celles des
sacrificateurs (pour eux ce champ, qu’il transforme en cimetière représente une
véritable malédiction).
Mais plus
encore, cette action a scellé définitivement la mort de Judas. Il n’est plus
maître de sa mort. Il ne pouvait plus mourir par la pendaison, mais par une
mort ou le sang coulera par hémorragie externe, de la même manière que le sang
de Jésus a coulé sur la croix.
Ses
entrailles devaient être sorties de son corps, pour que le sang se répande abondamment ;
et même si cela n’est pas écrit on peut en conclure que des chiens sont venus
lécher son sang, comme pour Achab, de la même manière (pour montrer que ce sang
est un sang impur).
Judas
Iscariote, hormis ce que nous avons dit, possède d’autres fortes similitudes
avec les anciens rois déchus d’Israël ou de Juda.
Ce qui lie
tous ces rois : c’est le fait d’avoir été oint roi de Judas ou d’Israël et
d’avoir trahi leur Dieu.
Ils ont
été oints et ils ont trahi et donc ils méritent la mort.
Pierre
devant 120 disciples remplis du Saint-Esprit commence son discours d’ailleurs
par ce fait d’une grande importance. C’est une mise en garde.
"Hommes
frères, il fallait que s'accomplît ce que le Saint-Esprit, dans l'Ecriture, a
annoncé d'avance, par la bouche de David, au sujet de Judas, qui a été le guide de ceux qui ont saisi Jésus (de
ceux qui ont été traître au Seigneur). Il
était compté parmi nous, et il avait part au même ministère " (ces traîtres ont été oints par Dieu et ont eu un ministère d’apôtre au sein
d’Israël, au centre de l’Eglise et ils ont reçu la même puissance que les
autres ; Judas a fait des disciples).
Pierre
évoque le Psaume 41 :10 quand il parle de ce qu’avait annoncé David
par sa bouche.
David
en parlant de Saül dit ceci : "Celui-là
même avec qui j'étais en paix, Qui avait ma confiance et qui mangeait mon pain,
Lève le talon contre moi ".
Ceux qui ont trahi Jésus, ont trahi de la
même manière rois et prophètes.
Ils
étaient oints et armé de puissance divine et ils ont trahit Dieu : c’est
le fameux BLASPHÈME CONTRE LE SAINT-ESPRIT.
"Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ;
mais quiconque parlera contre le Saint–Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans
ce siècle ni dans le siècle à venir ".
(Quand on lève
le talon contre un frère ou une sœur, on blasphème contre l’Esprit Saint)
Pourquoi
Pierre commence par parler de traitrise, de blasphème alors que tous viennent
d’être oint ?
Il
rappelle juste que ce que notre Seigneur a subi, tous le subiront là où ils seront appelés.
Aujourd’hui,
qui blasphème contre le Saint-Esprit ?
Qui
exprime ce péché irréparable qui mène à la mort ?
Hélas de
nombreux indices liés à Judas nous le montrent ;
Et Leurs actions
trahissent leur cœur.
Judas a
des disciples aujourd’hui encore.
Comment
les reconnaît-on ?
1 ceux
qui blasphèment contre le Saint-Esprit révèle que pour eux la valeur de Dieu ne
vaut que trente pièces d’argent (quelques milliers d’euros) ; Et que cette
valeur est la même a leurs yeux, pour les enfants de Dieu (Ils ne valent pas
plus chères).
2 Ce
genre de croyants, qui parlent contre l’Esprit ne font pas paître le troupeau
qui s’égare, ils font couler un sang royal innocent, celui de nombreux frères
et sœurs en Jésus.
Il leur sera fait ce qu’a prophétisé Michée
sur Achab à la fin de sa vie : "j’ai vu tout Israël dispersé sur les montagnes, comme des brebis sans
berger. Le Seigneur dit : ces gens n’ont plus de maître ; qu’ils
retournent en paix chacun dans sa maison " (pas
chacun dans son temple, dans sa tribu, non chacun chez lui, dans sa propre
famille ; en paix par l’esprit de repentance).
3 Ensuite ces blasphémateurs éprouveront
des regrets, mais pas une réelle repentance (Judas, dans le texte s’est
repenti, s’est : metamellomai en grec et non metanoeo qui signifie changer
son esprit). Ils fuiront, ils iront se cacher devant leur honte et leur défaite
afin que personne ne soit témoin de leur misérable fin.
Regardez la fin de Saül, celle d’Ozias, celle
d’Achab ou celle de Judas le même point commun : ils se sont cachés ou ils
ont fuit le combat préférant mourir loin du champ de bataille.
4. Le champ du sang "Hakeldama" qu’ils acquerront à bas prix, c’est leur réputation, leur
renommée.
Le
nom de ce champ ou de cette terre, comme pour Juda sera lui aussi connu (le nom
de leur assemblé, de leur Eglise acheté avec l’argent de leur trahison).
Leur assemblée, ce sont les brebis qui la
compose mais surtout les brebis les plus misérables du troupeau qui ont été
amenées à la boucherie. C’est ce qu’on retiendra d’eux, le champ du sang :
une malédiction, une Eglise maudite, apostate.
Leur renommée se fera aussi par le brisement
de la fraternité, la division qui est venue en réponse au misérable salaire que
Dieu a reçu d’eux (lisez Zacharie 11 :13-14 pour ça !).
5. Alors
leur sang coulé sera la seule réponse au sang sacrifié des nombreux frères et
sœurs en Christ.
Apocalypse 16 :6 "Car ils ont versé le sang des saints et des
prophètes, et tu leur as donné du sang à boire: ils en sont dignes ". (Ce
sang à boire, c’est leur propre sang).
Esaïe
49 :26
"Je ferai
manger à tes oppresseurs leur propre chair; Ils s'enivreront de leur sang comme
du moût; Et toute chair saura que je suis l'Eternel, ton sauveur, Ton
rédempteur, le puissant de Jacob ".
En
conclusion, et pour terminer cet enseignement : Ne nous trompons pas de
justice.
Des frères
et sœurs meurent actuellement partout dans le monde. Certains, il faut avoir le
courage de le dire et de le reconnaître, à cause de leurs crimes et d’autres
parce qu’ils sont martyrs. Les uns meurent pour la honte éternelle, les autres
meurent pour le salut et la gloire.
Le sang de la terre crie vengeance !
Le sang de la terre crie vengeance !
Que chacun
examine ses voies, que chacun regarde l’état de son cœur pour voir si ce qui
lui arrive n’est pas une conséquence du péché, n’est pas une conséquence de son
aveuglement.
Gardons-nous
du mal, pour que nous puissions vraiment ne pas toucher à un sang innocent ou
ne pas être solidaires de tels actes.
N’oublions
pas le sang des saints, (comme celui des prophètes) sera vengé.
Ne nous
trompons pas d’ennemis, ni de combat.
Notre
combat c’est uniquement nous-mêmes, notre chair que nous devons crucifier.
Mais, je
dois le dire, le jugement de Judas, de ceux qui blasphème contre l’Esprit,
s’abat déjà sur l’Eglise en ce moment-même.
Amen
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