dimanche 15 janvier 2017

LA MORT DE JUDAS. (Enseignement et révélations)

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Par Eric Ruiz

La fin de vie de Judas Iscariote, bref sa mort, reste toujours une énigme à ce jour.
C’est, nous le savons, une belle occasion de montrer pour un grand nombre, les contradictions de la Bible.

Les erreurs apparentes donnent de l’eau au moulin des sceptiques.
Ils préfèrent la confusion biblique plutôt que de chercher ou de s’interroger.
Car ils aiment mieux alimenter leur thèse qui amasse les preuves que les récits des apôtres ne sont pas infaillibles et donc pas inspirés complètement par le Saint-Esprit.

Ce que relate Matthieu au chapitre 27 semble tellement loin et tellement contradictoire de ce que dit Pierre dans le livre des Actes, et pourtant…
Matthieu 27 :5 (version Martin) dit "qu’après avoir jeté les pièces d’argent dans le Temple, il (Judas) se retira, et s’en étant allé il s’étrangla (il alla se pendre) ".
Pierre, dans Actes 1 :18 lui, affirme que " cet homme est tombé, s’est rompu par le milieu du corps, et toutes ses entrailles se sont répandues ".

Alors Judas s’est-il en fin de compte pendu ou bien est-il mort, éventré ?
Pourquoi tout ce mystère autour de sa mort ?

Avec le Seigneur un mystère cache toujours une révélation, un enseignement qui permet de comprendre ses plans, ses intentions, mais aussi ceux des autres.

Tout d’abord élucidons le mystère de sa mort avant de comprendre pourquoi les choses se sont passées ainsi.

Judas, (écoutez bien cela), a eu une pendaison incomplète ou ratée.
En bref, il s’est loupé en essayant de se pendre.
Est-ce exceptionnel de se louper par pendaison ?

Alors là, je vous renvoie vers un vieux document de criminologie datant de 1891 que l’on trouve  au format PDF sur internet intitulé : "de la pendaison incomplète ou ratée" par le Dr Léonce Verse, médecin stagiaire au Val de Grâce ; j’y suis tombé je dirai "par hasard".
Ce médecin mettait déjà en évidence, à son époque les travaux des médecins légistes et des enquêtes médicales.  Ils concluaient tous sur un constat : Un nombre impressionnant de tentatives de suicides par pendaison ont échoué.

Tout d’abord : Il faut savoir qu’il n’y a seulement peu de temps que l’on fait une différence entre une pendaison par strangulation, par étranglement, (donc avec une mort plus lente, par asphyxie, étouffement qui peut durer plusieurs heures), avec une pendaison par chute, où l’arrêt net de la chute par la corde provoque une rupture des vertèbres cervicales et d’une partie de la moelle épinière, (une mort quasi instantanée).

Dans les pendaisons suicides, il est très rare d’observer des ruptures des vertèbres cervicales, car tout se fait par strangulation et très rarement par chute.
La version Bible Martin nous le confirme bien Judas « s’étrangla ».

Au chapitre 2, à la page 10 de l’ouvrage du Dr Verse, on peut y lire que pour la majorité des cas : "c’est le lien qui fait office de corde qui cédera…La corde se rompt souvent et les exemples de ce cas abondent. Et cela d’autant mieux que le pendu par les secousses (les secousses sont dues aux nombreuses convulsions, qui agitent fortement les bras et les jambes dans tous les sens), qu’il éprouve ajoute à son propre poids une force considérable ". Les secousses peuvent durer plusieurs minutes, rendez-vous compte.

Donc le lien céda, et Judas tomba d’une hauteur inconnue.
Or il est tombé suffisamment de haut pour que son corps soit rompu par le milieu, car il s’est littéralement éventré au contact avec le sol. Ce qui compte bien-sûr, c’est la hauteur de la chute et l’état de la réception. Judas a chuté d’une hauteur importante, sans doute de plusieurs mètres du sol et le reste (l’état de la réception) ne serait que des suppositions que nous écarteront ici.

Donc au final : Judas est parti se pendre, mais ce qui a fait office de corde se rompit et sa mort fut causée par sa chute et son éventration.

Mais je me dois d’insister sur la raison de sa mort, qui prime sur les faits.
La raison de sa mort devait absolument être l’éventration et non la pendaison, c’est aussi là une certitude.
L’apôtre Pierre, insiste bien dans son récit, sur le fait que Judas ne soit pas mort suite à la pendaison, mais que c’est bien sa chute qui en est le point de départ.
Matthieu 27 :18, "Cet homme,[…] est tombé, s'est rompu par le milieu du corps, et toutes ses entrailles se sont répandues ". 

La question n’est pas de savoir qui de Matthieu ou de Pierre détient la vérité. La question ne revient pas à chercher non plus une réponse qui arrangerait les uns ou les autres.
La question pertinente que tous devrait se poser, c’est surtout celle-ci :

Pourquoi est-ce si important que Judas meurt de cette façon et pas d’une autre?
Ou pourquoi ne devait-il pas mourir pendu comme il le désirait si fortement ?

Alors, vous allez constatez une nouvelle fois que rien n’est laissé au hasard avec notre Seigneur, tous les détails comptent.
Il nous donne les moyens de juger, c’est-à-dire de discerner, de comprendre ce qui arrive dans la vie des uns et des autres. Même la mort, même la manière de mourir montre l’importance de nos choix, de ce qu’on a vécu et surtout comment on l’a vécu.

Judas meurt de la même façon que le roi d’Israël Achab et pour les mêmes raisons.

Le roi Achab convoitait le champ de Naboth. Il l’obtiendra illégalement, harcelé par sa femme Jézabel.
Tous deux vont se l’accaparer par la force et le mensonge, mais aussi le crime.
Ils comploteront par un édit royal ordonnant que l’on trouve deux faux témoins contre Naboth qui colporteront la fausse rumeur qu’il aurait maudit Dieu et le roi.
Du coup Naboth fut, comme l’avait ordonné le roi, lynché et lapidé par les villageois et les notables.
Le sang innocent de Naboth est tombé sur la tête du roi Achab et de sa femme Jézabel, tout comme le sang innocent de Jésus est tombé sur la tête de Judas.
Judas a lui aussi colporté de fausses rumeurs sur Jésus, en disant qu’il aurait maudit Dieu,
Il a lui aussi comploté et chercher de faux témoins et à fait couler son sang pour de l’argent.

Voici ce que dit le prophète Elie au roi d’Israël Achab :
Voici ce que dit l’Eternel : "A l’ endroit même ou les chiens ont léché le sang de Naboth, ils lécheront ton propre sang ". (1 Roi 21 :19).

Nous sommes sous la très ancienne loi du talion : œil pour œil, dent pour dent et donc sang pour sang.
Avec Judas, nous sommes sous la même loi. Ce n’est pas la grâce qui agit ici. Le sang de Jésus ne peut couvrir les fautes de Judas, car en rejetant Jésus, Judas s’est placé sous la loi de Genèse 9 :6 qui dit : "Si quelqu'un verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé; car Dieu a fait l'homme à son image ".

Donc Judas devait mourir en versant son sang, ce qu’il ne peut faire par pendaison, vous en conviendrez.
Mais attention il doit se vider de son sang, il doit perdre entièrement son sang, d’où sa mort par éventration.

Pour Achab ce fut la même chose, il n’a pu échapper à son destin.
Bien qu’il se soit déguisé, pour qu’on ne le reconnaisse pas, une flèche de l’ennemi l’atteignit au hasard, passant même l’interstice de sa cuirasse. Il mourra vider de son sang.

" Le roi fut retenu dans son char, en face des syriens et il mourut le soir. Le sang de la blessure coula de l’intérieur du char…Ainsi mourut le roi…lorsqu’on lava le char, à l’étang de Samarie, les chiens léchèrent le sang d’Achab et les prostituées s’y baignèrent selon la parole que l’Eternel avait prononcée (1 Rois 22 :36-38).

On ne se moque pas de Dieu, ce qu’on a semé on le récoltera.
La manière de mourir annonce un jugement. C’est-à dire que la Vérité éclate même dans la manière qu’agonise une personne, dans les dernières heures de sa vie. Il ne choisit pas sa mort mais il meurt comme il a vécu.

Pour Jézabel, au passage, la Bible souligne fortement cette même vérité : "Ils la jetèrent, (par la fenêtre) et son sang rejaillit sur la muraille et sur les chevaux " (elle a éclaté en arrivant au sol).

Le fait que les chiens ensuite, aient dévoré sa chair entièrement dans le champ, qu’elle avait acquis de manière criminelle ; témoigne du haut niveau de méchanceté et de souillure de cette reine d’Israël.

Alors, un autre point visiblement contradictoire apparaît dans l’histoire :

Pierre nous dit que Judas a acheté un champ avec l’argent du mensonge, de la trahison de Jésus, je cite :
Actes 1 :18 "Cet homme, ayant acquis un champ avec le salaire du crime […] La chose a été si connue de tous les habitants de Jérusalem que ce champ a été appelé dans leur langue Hakeldama, c'est-à-dire, champ du sang ".
Mais Matthieu 27 en parle très différemment :

"Alors Judas qui l'avait trahi, voyant qu'il était condamné, se repentit (eut des remords), et reporta les trente pièces d'argent aux principaux Sacrificateurs et aux Anciens, En leur disant : j'ai péché en trahissant le sang innocent; mais ils lui dirent : que nous importe? Tu y aviseras (c’est ton problème) […] Mais les principaux Sacrificateurs ayant pris les pièces d'argent, dirent : il n'est pas permis de les mettre dans le trésor; car c'est un prix de sang. Et après qu'ils eurent consulté entre eux, ils en achetèrent le champ d'un potier, pour la sépulture des étrangers. C'est pourquoi ce champ-là a été appelé jusqu'à aujourd'hui, le champ du sang. 

Alors qui a acheté le champ ?
Judas, les sacrificateurs ; ou les étrangers ?

Une similitude dans les deux passages : le champ acheté est nommé du même nom, le champ du sang. C’est une acquisition criminelle.
Or Matthieu met bien en évidence que les sacrificateurs refusent d’endosser une part de responsabilité dans l’acte de Judas en ne reprenant pas l’argent pour leur compte, ni pour le trésor du temple. En achetant un champ pour l’enterrement des étrangers, en y faisant un cimetière, ils rejettent la propriété de cet endroit funeste, qui ne pouvant revenir aux étrangers, (à l’époque les étrangers ne pouvaient pas acheter des terres en Israël, ils étaient même le plus souvent hait par les Israélites et les religieux qui détenaient la plus grande partie des terres) revient de fait à Judas à titre posthume.

Pour ne pas que le sang retombe sur leur tête, les souverains sacrificateurs préfèrent que cet argent soit utilisé comme Judas voulait le faire en achetant un champ. Ainsi le sang de Jésus est retombé sur la tête de Judas et non aussi sur celles des sacrificateurs (pour eux ce champ, qu’il transforme en cimetière représente une véritable malédiction).

Mais plus encore, cette action a scellé définitivement la mort de Judas. Il n’est plus maître de sa mort. Il ne pouvait plus mourir par la pendaison, mais par une mort ou le sang coulera par hémorragie externe, de la même manière que le sang de Jésus a coulé sur la croix.
Ses entrailles devaient être sorties de son corps, pour que le sang se répande abondamment ; et même si cela n’est pas écrit on peut en conclure que des chiens sont venus lécher son sang, comme pour Achab, de la même manière (pour montrer que ce sang est un sang impur).

Judas Iscariote, hormis ce que nous avons dit, possède d’autres fortes similitudes avec les anciens rois déchus d’Israël ou de Juda.
Ce qui lie tous ces rois : c’est le fait d’avoir été oint roi de Judas ou d’Israël et d’avoir trahi leur Dieu.
Ils ont été oints et ils ont trahi et donc ils méritent la mort.

Pierre devant 120 disciples remplis du Saint-Esprit commence son discours d’ailleurs par ce fait d’une grande importance. C’est une mise en garde.

"Hommes frères, il fallait que s'accomplît ce que le Saint-Esprit, dans l'Ecriture, a annoncé d'avance, par la bouche de David, au sujet de Judas, qui a été le guide de ceux qui ont saisi Jésus (de ceux qui ont été traître au Seigneur). Il était compté parmi nous, et il avait part au même ministère " (ces traîtres ont été oints par Dieu et ont eu un ministère d’apôtre au sein d’Israël, au centre de l’Eglise et ils ont reçu la même puissance que les autres ; Judas a fait des disciples).

Pierre évoque le Psaume 41 :10 quand il parle de ce qu’avait annoncé David par sa bouche.

David  en parlant de Saül dit ceci : "Celui-là même avec qui j'étais en paix, Qui avait ma confiance et qui mangeait mon pain, Lève le talon contre moi ".
Ceux qui ont trahi Jésus, ont trahi de la même manière rois et prophètes.

Ils étaient oints et armé de puissance divine et ils ont trahit Dieu : c’est le fameux BLASPHÈME CONTRE LE SAINT-ESPRIT.

"Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint–Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir ".
(Quand on lève le talon contre un frère ou une sœur, on blasphème contre l’Esprit Saint)

Pourquoi Pierre commence par parler de traitrise, de blasphème alors que tous viennent d’être oint ?
Il rappelle juste que ce que notre Seigneur a subi, tous le subiront là où ils seront appelés.
Aujourd’hui, qui blasphème contre le Saint-Esprit ?
Qui exprime ce péché irréparable qui mène à la mort ?

Hélas de nombreux indices liés à Judas nous le montrent ;
Et Leurs actions trahissent leur cœur.

Judas a des disciples aujourd’hui encore.
Comment les reconnaît-on ?

1  ceux qui blasphèment contre le Saint-Esprit révèle que pour eux la valeur de Dieu ne vaut que trente pièces d’argent (quelques milliers d’euros) ; Et que cette valeur est la même a leurs yeux, pour les enfants de Dieu (Ils ne valent pas plus chères).

2  Ce genre de croyants, qui parlent contre l’Esprit ne font pas paître le troupeau qui s’égare, ils font couler un sang royal innocent, celui de nombreux frères et sœurs en Jésus.
Il leur sera fait ce qu’a prophétisé Michée sur Achab à la fin de sa vie : "j’ai vu tout Israël dispersé sur les montagnes, comme des brebis sans berger. Le Seigneur dit : ces gens n’ont plus de maître ; qu’ils retournent en paix chacun dans sa maison " (pas chacun dans son temple, dans sa tribu, non chacun chez lui, dans sa propre famille ; en paix par l’esprit de repentance).

3  Ensuite ces blasphémateurs éprouveront des regrets, mais pas une réelle repentance (Judas, dans le texte s’est repenti, s’est : metamellomai en grec et non metanoeo qui signifie changer son esprit). Ils fuiront, ils iront se cacher devant leur honte et leur défaite afin que personne ne soit témoin de leur misérable fin.
Regardez la fin de Saül, celle d’Ozias, celle d’Achab ou celle de Judas le même point commun : ils se sont cachés ou ils ont fuit le combat préférant mourir loin du champ de bataille.

4. Le champ du sang "Hakeldama" qu’ils acquerront à bas prix, c’est leur réputation, leur renommée.
Le nom de ce champ ou de cette terre, comme pour Juda sera lui aussi connu (le nom de leur assemblé, de leur Eglise acheté avec l’argent de leur trahison).
Leur assemblée, ce sont les brebis qui la compose mais surtout les brebis les plus misérables du troupeau qui ont été amenées à la boucherie. C’est ce qu’on retiendra d’eux, le champ du sang : une malédiction, une Eglise maudite, apostate.

Leur renommée se fera aussi par le brisement de la fraternité, la division qui est venue en réponse au misérable salaire que Dieu a reçu d’eux (lisez Zacharie 11 :13-14 pour ça !).

5.  Alors leur sang coulé sera la seule réponse au sang sacrifié des nombreux frères et sœurs en Christ.
Apocalypse 16 :6 "Car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire: ils en sont dignes ". (Ce sang à boire, c’est leur propre sang).
Esaïe 49 :26
"Je ferai manger à tes oppresseurs leur propre chair; Ils s'enivreront de leur sang comme du moût; Et toute chair saura que je suis l'Eternel, ton sauveur, Ton rédempteur, le puissant de Jacob ".

En conclusion, et pour terminer cet enseignement : Ne nous trompons pas de justice.

Des frères et sœurs meurent actuellement partout dans le monde. Certains, il faut avoir le courage de le dire et de le reconnaître, à cause de leurs crimes et d’autres parce qu’ils sont martyrs. Les uns meurent pour la honte éternelle, les autres meurent pour le salut et la gloire.
Le sang de la terre crie vengeance !
Que chacun examine ses voies, que chacun regarde l’état de son cœur pour voir si ce qui lui arrive n’est pas une conséquence du péché, n’est pas une conséquence de son aveuglement.
Gardons-nous du mal, pour que nous puissions vraiment ne pas toucher à un sang innocent ou ne pas être solidaires de tels actes.
N’oublions pas le sang des saints, (comme celui des prophètes) sera vengé.
Ne nous trompons pas d’ennemis, ni de combat.

Notre combat c’est uniquement nous-mêmes, notre chair que nous devons crucifier.
Mais, je dois le dire, le jugement de Judas, de ceux qui blasphème contre l’Esprit, s’abat déjà sur l’Eglise en ce moment-même.    Amen


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