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Par
Eric Ruiz
Annoncer
l’Evangile, prêcher l’Evangile, évangéliser est-ce la même chose ou
y-a-t-il une nourriture qui a été dévorée là-aussi?
Commençons
par parler de la manière la plus utilisée dans les Evangiles pour enseigner et
annoncer le royaume de Dieu.
Vous serez
étonné de constater que LE SERMON
qui est la forme la plus utilisée aujourd’hui est très peu utilisée en fin de
compte, voire pas du tout ; Ce type de discours direct et frontal, prononcé
par un prédicateur, sous une forme souvent très moralisatrice et ennuyeuse fait
référence au célèbre sermon sur la montagne (qui entre parenthèse ne s’appelait
pas ainsi au début). Le sermon se fait devant des spectateurs silencieux et
passifs. Franck Viola, dans son
excellent ouvrage : "Le christianisme
paganisé" montre que le sermon provient de la
culture grecque païenne et plus précisément par l’influence d’un groupe
d’intellectuels spécialisé dans l’art du discours persuasif, ce groupe de
grands orateurs est appelé les sophistes (maîtres enseignant la sagesse).
Revenons
au fameux "sermon"
sur la montagne du Chapitre 5 de Matthieu. "Voyant tout ce peuple Jésus monta sur une
montagne (et c’est là qu’il fait l’inverse d’un sophiste), puis s’étant assis ses disciples
s’approchèrent de lui " (il ne reste pas debout, il s’assoit, il ne monte pas dans une
chaire pour prêcher). Jésus se place
de telle manière que tous peuvent se mettre autour de lui, favorisant ainsi
l’échange et l’intimité.
Voyez-vous,
la majeure partie du temps tout se fait dans la discussion, dans un mode que
l’on nommerait plutôt conférencier. Dans UNE
CONFERENCE, on a tendance à oublier
que le sens premier n’est pas un discours unilatéral mais un entretien, une
conversation à plusieurs.
Jésus faisait
des conférences, il prêchait l’Evangile en faisant des conférences. Dans le
sens où il se réunissait le plus souvent avec ses disciples et des gens de tous
bords ; Il était interpelé par l’un ou l’autre et de là s’enchainait un
entretien, une confrontation d’opinions, tout le monde pouvait donner librement
son point de vue ou réagissait librement sur des questions importantes. Jésus,
quand il annonçait le royaume céleste montrait bien une assemblée de personnes
qui discutaient entre elles autour d’un point précis, ou autour d’un évènement
qui interpelle la curiosité de chacun (délivrance d’un démon, miracle de
guérison, le jour du sabbat...)
Il était
fréquemment interrompu d’ailleurs.
De même
dans la grande conférence des premiers
disciples, le dialogue était lui aussi largement privilégié au monologue,
rappelez-vous celle de Jérusalem au chapitre 15 des Actes, au sujet de la
circoncision des païens pour leur salut. Au verset 7 on y lit "qu’une grande discussion s’était engagée ". Pierre commença
en premier à discourir puis Paul et Barnabas racontèrent leur périple avec les
miracles et les prodiges puis Jacques pris la parole à son tour et relayé par
d’autres anciens et membres de l’Eglise pour choisir qui on enverra avec Paul et
Barnabas à Antioche.
De même
quand les douze ont été revêtus de puissance pour "prêcher
le royaume " (Luc 9 :1), Jésus n’a pas
insisté sur la rhétorique, le discours, le verbe, l’éloquence, mais plutôt sur
la guérison et l’hospitalité. L’évangile prêché c’est du pragmatisme, pas de la
théorie doctrinale.
Il n’était
tout simplement pas de leur culture, aux Israelites, de discourir au moyen du
sermon. Leur culture c’était la conférence, le sermon c’est une autre culture :
c’est celle des Grecs.
Alors bien-sûr
moi qui vous parle aujourd’hui, il peut vous sembler que je suis plus dans un
discours direct, ressemblant davantage à un sermon, qu’à une conférence.
Eh bien ce
n’est qu’une impression ! Car les frères et sœurs qui sont présents ici,
peuvent en témoigner, je parle bien avant, avec eux, de ce que je reçois ;
tout comme nous échangeons après entre nous et avec d’autres (sur le net, par
sms, au téléphone..).
Et le
débat fait souvent que le contenu en est enrichi.
C’est bien
souvent même, à l’occasion d’une communion fraternelle, qu’émerge l’étincelle
de départ d’un sujet ou d’une révélation.
Excusez-moi
l’expression, mais c’est bien le Saint-Esprit qui met le feu aux poudres. Il se sert d’une question, d’une
interpellation, d’une réaction, d’un problème rencontré, d’une
mésentente ; tout sert à la révélation.
Nous
sommes d’ailleurs réunis autour d’une table de salle à manger et non, moi
derrière, un pupitre sur une chaire ou une estrade, comme chez les Grecs.
Alors
maintenant abordons le contenu de l’évangélisation.
Dans
les milieux chrétiens annoncer l'évangile ou prêcher l’évangile revient le plus
souvent à dire ce que Jésus est venu faire pour l'humanité ; à dire que
grâce à son sacrifice mortel sur la croix,
celui qui croit en lui est mort au pêché et que par sa résurrection celui qui
croit en lui a la vie éternelle par le Saint-Esprit.
Jusque là rien de choquant, la vérité
est enseignée.
Mais,
après un ou plusieurs témoignages, les choses se gâtent :
On
demande alors à ceux qui veulent faire la paix avec Dieu, de faire un petit
signe d’approbation comme de mettre leur main sur leur cœur ou de la lever ;
afin de prier pour eux.
Ou
alors on demande qui veut recevoir Jésus dans son cœur?
Qui
veut accepter Jésus dans sa vie pour y trouver un véritable sens ?
Remarquez
bien ici, une chose est incroyable: c'est le croyant qui choisit s'il veut
recevoir Dieu !
C'est
l'Evangile à l'envers.
Où
voit-on Jésus ou ses disciples exercer une telle action?
C'est
à nous croyants de courber la tête et de le supplier d'exercer sa grâce envers
nous.
Ce
n’est pas à lui de nous supplier de l’accepter !
C'est
à nous de nous humilier et de revenir à lui.
C’est
à nous de vouloir mourir à nous-mêmes
N’inversons
pas les rôles !!!
Cette
sorte d'évangile est fausse. Cette sorte d'évangile fait des chrétiens, qui ne
seront jamais des disciples. (Un petit rappel on ne fait pas des disciples,
c'est le Saint-Esprit qui fait des disciples, on enseigne les nations seulement)
Donc
cette sorte d'évangélisation fait des croyants, de faux disciples qui vont
vouloir désespérément se sanctifier par le moyen de leur propre force ; et
ils vont donc rapidement s'épuiser, devenir tièdes. Ou alors ils vont se
persuader d’avoir eu une expérience avec Dieu et de le connaître parce qu’ils
ont eu des visions, des confirmations, des révélations mystiques.
L'évangélisation
fait des croyants charnels, tièdes et vomissables.
Cela
fait des croyants qui se tiennent debout derrière la porte du royaume de Dieu,
sans pouvoir y rentrer. Car on n'y rentre pas par ses propres forces ou par
autosuggestion (la foi intellectuelle ; le fait de croire ne suffit pas).
Qu’est-ce
qu’il manque ?
Il
manque une étape.
Une
étape cruciale à été complètement négligée.
Un
vieux chant français écrit autour de 1843 très connu de Placide Cappeau "Minuit
Chrétiens " Laissez de côté tout ce qui concerne Noël et concentrez-vous
sur le thème principal : l’avènement du Fils de Dieu.
A
la naissance du Sauveur, c’est un peuple à genoux qui attend sa délivrance.
Mais
de nos jours, qui a courbé le front devant le rédempteur ? Pas beaucoup.
Aujourd’hui
tout le monde chante la dernière strophe avant la première ; On
chante : " peuple debout reçoit ta délivrance "
avant " peuple à genoux attend ta délivrance ".
C’est
un peuple debout avant d’être à genoux.
Et
donc l’étape la plus importante a été substituée : la REPENTANCE.
Comment
Jésus peut-il venir habiter dans un cœur impur ?
Lui
qui "habite dans les lieux élevés et
dans la sainteté " Esaïe 57:15
Il
faut d'abord nettoyer la maison avant de vouloir changer l'intérieur.
Il
faut labourer le terrain avant de vouloir semer.
Et
là, on invite les croyants à recevoir ce qui est pur et saint dans un endroit
sale et répugnant, dans un champ qui n’a même pas été défriché.
Moïse,
quand il est entré dans la présence de Dieu, s’est préservé pur trois jours
avant.
Il
a ôté ses chaussures, il a pris soin de se laver entièrement auparavant et de
tourner le dos lorsque la gloire de Dieu est passée près de lui.
Les
Lévites qui rentraient dans le tabernacle pour faire leur service devaient se
purifier par un long rituel.
Ils
devaient se raser entièrement, laver leur corps et tous leurs vêtements.
C'était
l'ombre des choses à venir. L'ombre de la repentance, l’ombre du baptême d’eau.
Plus
récemment, l’eunuque Ethiopien rencontré par Philippe a compris qu’il ne serait
pas agréable à Dieu tant qu’il ne se serait pas profondément repenti, c’est
pourquoi il aspirait à l’eau du baptême au point de le demander lui-même à
Philippe.
L'appel
à la repentance sert à montrer que chacun a péché de part sa nature charnelle,
et qu'une repentance profonde est indispensable.
J’en
reviens à Minuit Chrétiens
" Puissants
du jour fiers de votre grandeur,
A votre orgueil c'est de là qu'un Dieu prêche, "
A votre orgueil c'est de là qu'un Dieu prêche, "
Où est la puissance ? si ce n’est dans celui ou celle
qui a l’humilité de reconnaître qu’il s’est élevé démesurément en se confiant
en lui-même, alors que le roi des rois est né, lui, dans une humble étable.
Mais
comment faire prendre conscience de l'état de péché à des personnes qui n'en n’ont
pas encore conscience ?
Réponse
: EN PARDONNANT LEURS FAUTES ;
Nombre
de fois que Jésus avant de guérir dit : " Tes péchés te sont pardonnés… " !
Quand
vous pardonnez les fautes de l'autre, vous, lui enlevez le voile d'impureté et
de souillure qui l'empêchent de s'examiner lui-même. Car tous ceux qui pèchent
projettent leurs péchés sur les autres. Et par conséquent ne les voient plus
sur eux.
C'est
une action d'autodéfense et de protection inconsciente (c'est ça l'hypocrisie,
c’est se protéger en cachant ses fautes plutôt que de les confesser).
Mais
les péchés vous "cachent la face de Dieu et l'empêchent de vous écouter "(Esaïe
59:2).
L’acte
de pardonner fait que vous introduisez la clé du royaume de Dieu dans la
serrure.
L'appel
à la repentance tourne la clé. Et ouvre la porte.
Je
m'explique.
Une
fois que la personne a conscience de ses péchés, alors l'esprit de repentance
peut agir librement à ce moment-là.
La
porte, bien-sûr c’est Jésus, c’est lui qui vous donne son esprit de repentance
et qui déjà vous fait naître d’eau, qui déjà spirituellement, vous baptise
d’eau, avant que vous le fassiez physiquement.
Et
le résultat est UN BRISEMENT. "Mais je suis avec l'homme contrit et humilié
" nous dit Esaïe 57:15
Le
cœur est brisé, la personne repentie fond le plus souvent en larmes en
réalisant l'amour de Dieu pour elle. Elle ne pleure pas sur ses péchés, elle
pleure de l’amour qu’elle reçoit ; là aussi, il faut rétablir la vérité.
Elle n’a pas blessé le cœur de Dieu en péchant, ce n’est pas cela qui met le
repenti dans cet état : c’est sa vielle nature qui lui colle à la peau,
qu’elle voit se détacher, mais surtout c’est la puissance d’amour du Seigneur
qui vient toucher son cœur !
Il n’y a
plus aucune culpabilité !
Notre
repentie tombe alors dans un état d'humilité profond. Elle voit ce vêtement d’indignité, de saleté, de mensonges et
d’hypocrisie la quitter. Mais paradoxalement l'esprit de repentance agissant en
parallèle, elle va recevoir une paix qui surpasse tout ce qu'elle a reçu
depuis. Une paix que le monde ne peut donner.
Après
cette étape de repentance, il reste l'étape de LA CONVERSION.
Celle
de s'éloigner du mal, de la souillure, des péchés, de se détourner de ses
mauvaise voies. Les décisions doivent être prises par le repenti lui-même et
non par une autosuggestion du style :" il faut que…je dois absolument
faire…je dois prendre de bonnes résolutions et arrêter de boire, de fumer, par
exemple".
Non,
l’acte à faire est uniquement de conserver, de chercher à entretenir cette
répugnance qu'un repenti a maintenant contre ce qui est impur. (S’il n'a pas
cette répugnance dés le départ, c'est qu'il ne s'est pas repenti, car se
repentir ce n'est pas avoir des regrets mais une aversion totale contre ce qui
souille et ce qui souille nous le savons vient de l'intérieur, de la chair et
non de l'extérieur). Si on aime toujours le péché, on ne pourra pas s'en
détourner ;
Et
Ia repentance, alors, n'en sera pas une (vous connaissez l’expression : "chassez
le naturel et il revient au galop ! " ou faire des vœux comme au jour
de l’an sachant qu’on ne pourra pas les respecter tous).
Une
repentance réelle vous dégoûtera du péché et vous vous détournerez
naturellement des œuvres de la chair (la fornication, le mensonge, l’idolâtrie,
les querelles, les jalousies etc.. voir la liste de Galates 5)
Si
la repentance n’a été que de courte durée, c’est que la semence est tombée dans
un terrain sec et aride ou rien n’a pu pousser.
Vous
devez labourer à nouveau votre jachère, puis vous devez alors ressemer, vous
repentir à nouveau.
Jean
le Baptiste dénonçait les faux repentis : "Produisez
donc du fruit digne de la repentance" (Matthieu 3 :8)
Donc pour
résumer, il ne suffit pas d’introduire la clé dans la porte pour accéder au
royaume de Dieu, il ne suffit pas d’être pardonné et de voir ses fautes.
La
repentance et ses fruits montrent la conversion, eux seules ouvrent la porte.
Ensuite,
il y a des pas à faire pour entrer, et ces pas montrent UN TEMPS D’EPREUVES et de RENONCEMENT à vivre.
"Car tu nous as éprouvés, ô Dieu !
Tu nous as fait passer au creuset comme l'argent "
(Psaumes 66 :10).
C’est seulement
une fois que les disciples ont constaté que malgré les épreuves, les
tribulations, leur foi était restée intacte, qu’ils disaient alors aux nouveaux
repentis : avez-vous reçu le
Saint-Esprit ?
C’est
alors seulement qu’ils imposaient les mains à ceux qui ne l’avaient pas déjà
reçu.
Là aussi,
rien à voir avec ce qui se fait couramment. Si la foi du croyant n’est pas mise
à l’épreuve, ce ne sera pas par des prières qu’il reçevra le Saint-Esprit, mais
ce qu’il recevra alors, sera un faux parler en langues, de fausses prophéties,
une imitation de plus.
Car c’est
le Saint-Esprit qui décide. On le voit bien avec Pierre quand il était chez
Corneille, il fut étonné de voir le Saint-Esprit descendre sur lui et sa
famille pendant qu’il parlait.
Ce n’est
pas Pierre ou un autre apôtre qui décide qui reçoit le Saint-Esprit, c’est le
Saint Esprit lui-même.
Pierre et
les autres apôtres ou disciples ont les clés du royaume, mais c’est bien le
Père qui est à la porte et qui vous dit "c’est bien bon et fidèle serviteur, tu as
été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup entre dans la joie de
ton maitre", entre dans le royaume de Dieu.
Donc
nous avons vu qu’un repenti, c’est un sacrificateur, c’est un LEVITE.
Esaïe
61 nous le confirme : "Mais vous, on vous appellera sacrificateurs
de l'Eternel, On vous nommera serviteurs de notre Dieu ".
Un Lévite tout comme un repenti n’a pas d’héritage à proprement parler, il n’est
attaché à aucun bien, à aucune terre. Il n’a comme seul héritage celui de
l’Eternel le Dieu d’Israël. Il ne doit recevoir son salaire que de Dieu seul, seul rémunérateur de ceux qui le cherchent.
Une
confirmation de plus que l’argent collecté dans le temple est pour les sacrificateurs,
pour les repentis et non pour un orateur ou une dénomination.
Mais
les Lévites avaient aussi comme fonction de transporter l’Arche de l’Alliance.
Ils exerçaient ainsi le témoignage.
Dans
les "Eglises institutions", on insiste beaucoup sur le témoignage.
Dés qu’un membre y est intégré ou rajouté, le service divin qu’on lui présente
est de témoigner. " Parle de ce que Jésus à fait dans ta vie ! ".
Pourquoi
y a-t-il si peu de fruits alors ?
Car
les Lévites aujourd’hui témoignent qu’ils n’en sont pas.
Ecoutez
les différents témoignages, je suis effaré de constater que la plupart
glorifient l’homme ou glorifie la femme, ou glorifient un ministère, mais
aucunement Dieu. Ils témoignent qu’ils
ont pris une position pour Dieu, par une révélation, par une connaissance, par une
prise de conscience.
Mais
où se trouve le corps brisé ? Où se trouve leur corps courbé et
anéanti ? Qui raconte qu’il a été inondé, baptisé par l’amour à ce
moment-là ?
Ces
témoins montrent comme Uzza, celui qui
se tenait à côté de l’Arche et qui l’a empêché de tomber, sous le règne du roi
David ; ces Lévites montrent qu’ils ne sont pas consacrés pour le service
divin, qu’ils n’ont pas la foi. Uzza qui
signifie : force, nous le prouve. Ces croyants s’appuient uniquement sur
leur propre force, car Ils touchent aux choses saintes sans y être consacrés.
C’est
pourquoi, ils ne procurent pas la vie.
C’est
pourquoi leur paroles restent lettre morte.
Le
vrai Lévite, le vrai repenti lui, exprime, l'amour qu'il a reçu et il en
témoigne en montrant son changement de vie. C'est ce changement de vie, la
guérison de son âme et de son corps qui est le vrai témoignage que la Vérité
est en lui, elle dépasse de loin tout ce qu’il pourra dire d'autre. C’est cela
véritablement faire l’aumône.
Alors
j'entends d'ici certains me dire qu’il ne faut pas tout jeter,
l'évangélisation a quand même eu du bon et a permis à de nombreux chrétiens de
connaître si ce n'est Dieu, la Bible, et d'avoir une vie plus propre que s'ils
étaient restés des simples païens. C'est mieux que rien et c'est quand même un
rassemblement de croyants qui se sont mis à louer Dieu ensemble.
Oui
d’accord, sauf que cette sorte de pensées revient à trouver que le roi de Juda Ozias
n’a autrefois pas si mal agit que cela. Lui qui fort de ses victoires et de ses
conquêtes a estimé qu'il pouvait remplacer le service des Lévites et rentrer
dans le temple pour y faire lui-même le sacerdoce en brûlant des parfums sur
l’autel des parfums.
Voyez-vous
le compromis inique ?
N’a-t-il
pas réalisé un sacrilège en faisant ainsi ?
N’a-t-il
pas fait rentrer ce qui est impur dans le temple ?
N’a-t-il
pas profané le temple en se prenant pour Dieu et en changeant lui-même les
règles?
La
Bible nous dit que son cœur fut si hautain qu’il provoqua sa perte. Ozias, plutôt
que de reconnaître ses fautes, il s’irrita contre les Lévites.
Aujourd'hui
la situation des Eglises est dramatique et elle n'est pas à sous-estimer ni à
relativiser, elle est grave, excessivement grave et abominable.
L’Église
constituée sur le modèle que nous connaissons n'est rien d'autre qu'une
profanation du temple.
Les
faux oints, les faux apôtres, les faux pasteurs, les faux enseignants, les faux
guérisseurs, les faux prophètes ont pris un rôle et une fonction que Dieu ne
leur avaient pas donnés (tout comme Ozias) et ils ont fait rentré dans leur
assemblée des vrais et surtout de faux disciples.
En
dominant sur un peuple de laïcs (et non de convertis), ils se sont octroyés des
droits et des pouvoirs. Par leur conquête et leur importance ils ont remplacé
les Lévites, par une autre tribu. Et il s’irritent contre ceux qui leur
rappellent leur péché.
Les
Lévites rappelons-le, c'est aujourd'hui l’expression de la repentance, ce sont
les vrais repentis.
Or,
les Lévites, tout comme la repentance, n'existent
plus.
Mais
vous me direz, pourquoi la dîme qui leur revient existe toujours, elle ?
Vous
constaterez qu’elle sert à celui qui a remplacé les Lévites, à celui
qui a remplacé les repentis. Dans les
Eglises le roi Ozias existe toujours, par le fait qu’il est le seul
sacrificateur qui reçoit les dîmes et qui ne les redistribuent pas aux Lévites,
aux vrais repentis. Il garde l’argent pour ses victoires à lui, et ses
conquêtes personnelles. Il s’autoproclame seul Lévite seul sacrificateur
descendant d’Aaron.
Pardon,
je rectifie : de Melchisédech, car il prend ses brebis pour les
descendants d’Abraham ; et lui se prend pour le Roi de Salem qui reçoit de
tout un peuple, la dîme.
Alors
ne soyons pas étonné, Jésus n'emploie pas plusieurs méthodes, pas de pédagogie,
pas d’alternatives: Une seule action : leur destruction pure et simple.
Partout
dans le monde les nations comme la France crient pour retrouver leur souveraineté
perdue. La France est la fille de l’Europe, l’Europe la fille des Américains,
le Burkina-Faso pays d’Afrique (toujours une colonie africaine de la France) la
fille des Français. Et pour finir d’expliquer tout ce système d’esclavage
planétaire, nous avons les Américains, fille d’une oligarchie financière et
industrielle mondiale.
Bref
il y a un asservissement mondial, généralisé
et organisé.
L’Eglise
est elle-même sous ce régime babylonien d’asservissement par l’argent et le
mensonge.
Mammon est
rentré partout et a pris le pouvoir. Depuis la grande organisation (catholique,
protestante, baptiste, évangélique etc..) jusqu’à la petite Eglise de quartier.
Personne n’est épargné !
Eh
bien Jésus est en train de rétablir sa
Vraie Eglise, son vrai Evangile.
Les
trompettes sonnent, le retour du Seigneur est là.
Tremblez,
tremblez tous, car la cognée est déjà mise à la racine des arbres !
Jésus-Christ
rétablit Sa Souveraineté. Les rois finiront comme Ozias, chassés définitivement
du temple, la lèpre, ou une autre maladie
aussi honteuse et longue, en guise de récompense.
Mes frères
et sœurs, rétablissez dans vos réunions fraternelles la conférence
divine ; rétablissez Dieu seul souverain dans votre vie, dans vos prières aussi. Racontez à Dieu vos secrets, et lui aussi vous dira ses propres secrets.
Rétablissez-le dans votre communion et refusez toutes sortes d’asservissements,
par le mensonge, l’argent ou l’intimidation.
Amen
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