dimanche 8 janvier 2017

ANNONCER L'ÉVANGILE : Encore un mystère ?


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Par Eric Ruiz

Annoncer l’Evangile, prêcher l’Evangile, évangéliser est-ce la même chose ou y-a-t-il une nourriture qui a été dévorée là-aussi?
Commençons par parler de la manière la plus utilisée dans les Evangiles pour enseigner et annoncer le royaume de Dieu.

Vous serez étonné de constater que LE SERMON qui est la forme la plus utilisée aujourd’hui est très peu utilisée en fin de compte, voire pas du tout ; Ce type de discours direct et frontal, prononcé par un prédicateur, sous une forme souvent très moralisatrice et ennuyeuse fait référence au célèbre sermon sur la montagne (qui entre parenthèse ne s’appelait pas ainsi au début). Le sermon se fait devant des spectateurs silencieux et passifs.  Franck Viola, dans son excellent ouvrage :  "Le christianisme paganisé" montre que le sermon provient de la culture grecque païenne et plus précisément par l’influence d’un groupe d’intellectuels spécialisé dans l’art du discours persuasif, ce groupe de grands orateurs est appelé les sophistes (maîtres enseignant la sagesse).

Revenons au fameux  "sermon" sur la montagne du Chapitre 5 de Matthieu. "Voyant tout ce peuple Jésus monta sur une montagne (et c’est là qu’il fait l’inverse d’un sophiste), puis s’étant assis ses disciples s’approchèrent de lui " (il ne reste pas debout, il s’assoit, il ne monte pas dans une chaire pour prêcher). Jésus se place de telle manière que tous peuvent se mettre autour de lui, favorisant ainsi l’échange et l’intimité.

Voyez-vous, la majeure partie du temps tout se fait dans la discussion, dans un mode que l’on nommerait plutôt conférencier. Dans UNE CONFERENCE, on a tendance à oublier que le sens premier n’est pas un discours unilatéral mais un entretien, une conversation à plusieurs.

Jésus faisait des conférences, il prêchait l’Evangile en faisant des conférences. Dans le sens où il se réunissait le plus souvent avec ses disciples et des gens de tous bords ; Il était interpelé par l’un ou l’autre et de là s’enchainait un entretien, une confrontation d’opinions, tout le monde pouvait donner librement son point de vue ou réagissait librement sur des questions importantes. Jésus, quand il annonçait le royaume céleste montrait bien une assemblée de personnes qui discutaient entre elles autour d’un point précis, ou autour d’un évènement qui interpelle la curiosité de chacun (délivrance d’un démon, miracle de guérison, le jour du sabbat...)
Il était fréquemment interrompu d’ailleurs.

De même dans la  grande conférence des premiers disciples, le dialogue était lui aussi largement privilégié au monologue, rappelez-vous celle de Jérusalem au chapitre 15 des Actes, au sujet de la circoncision des païens pour leur salut. Au verset 7 on y lit "qu’une grande discussion s’était engagée ".  Pierre commença en premier à discourir puis Paul et Barnabas racontèrent leur périple avec les miracles et les prodiges puis Jacques pris la parole à son tour et relayé par d’autres anciens et membres de l’Eglise pour choisir qui on enverra avec Paul et Barnabas à Antioche.
De même quand les douze ont été revêtus de puissance pour  "prêcher le royaume " (Luc 9 :1), Jésus n’a pas insisté sur la rhétorique, le discours, le verbe, l’éloquence, mais plutôt sur la guérison et l’hospitalité. L’évangile prêché c’est du pragmatisme, pas de la théorie doctrinale.

Il n’était tout simplement pas de leur culture, aux Israelites, de discourir au moyen du sermon. Leur culture c’était la conférence, le sermon c’est une autre culture : c’est celle des Grecs.

Alors bien-sûr moi qui vous parle aujourd’hui, il peut vous sembler que je suis plus dans un discours direct, ressemblant davantage à un sermon, qu’à une conférence.
Eh bien ce n’est qu’une impression ! Car les frères et sœurs qui sont présents ici, peuvent en témoigner, je parle bien avant, avec eux, de ce que je reçois ; tout comme nous échangeons après entre nous et avec d’autres (sur le net, par sms, au téléphone..).
Et le débat fait souvent que le contenu en est enrichi.
C’est bien souvent même, à l’occasion d’une communion fraternelle, qu’émerge l’étincelle de départ d’un sujet ou d’une révélation.
Excusez-moi l’expression, mais c’est bien le Saint-Esprit qui met le feu aux poudres.  Il se sert d’une question, d’une interpellation, d’une réaction, d’un problème rencontré, d’une mésentente ; tout sert à la révélation.
Nous sommes d’ailleurs réunis autour d’une table de salle à manger et non, moi derrière, un pupitre sur une chaire ou une estrade, comme chez les Grecs.

Alors maintenant abordons le contenu de l’évangélisation.
Dans les milieux chrétiens annoncer l'évangile ou prêcher l’évangile revient le plus souvent à dire ce que Jésus est venu faire pour l'humanité ; à dire que grâce à son sacrifice mortel sur la croix, celui qui croit en lui est mort au pêché et que par sa résurrection celui qui croit en lui a la vie éternelle par le Saint-Esprit. 
Jusque là rien de choquant, la vérité est enseignée.
Mais, après un ou plusieurs témoignages, les choses se gâtent :

On demande alors à ceux qui veulent faire la paix avec Dieu, de faire un petit signe d’approbation comme de mettre leur main sur leur cœur ou de la lever ; afin de prier pour eux.
Ou alors on demande qui veut recevoir Jésus dans son cœur?
Qui veut accepter Jésus dans sa vie pour y trouver un véritable sens ?

Remarquez bien ici, une chose est incroyable: c'est le croyant qui choisit s'il veut recevoir Dieu !
C'est l'Evangile à l'envers.
Où voit-on Jésus ou ses disciples exercer une telle action?

C'est à nous croyants de courber la tête et de le supplier d'exercer sa grâce envers nous.
Ce n’est pas à lui de nous supplier de l’accepter !
C'est à nous de nous humilier et de revenir à lui.
C’est à nous de vouloir mourir à nous-mêmes
N’inversons pas les rôles !!!

Cette sorte d'évangile est fausse. Cette sorte d'évangile fait des chrétiens, qui ne seront jamais des disciples. (Un petit rappel on ne fait pas des disciples, c'est le Saint-Esprit qui fait des disciples, on enseigne les nations seulement)
Donc cette sorte d'évangélisation fait des croyants, de faux disciples qui vont vouloir désespérément se sanctifier par le moyen de leur propre force ; et ils vont donc rapidement s'épuiser, devenir tièdes. Ou alors ils vont se persuader d’avoir eu une expérience avec Dieu et de le connaître parce qu’ils ont eu des visions, des confirmations, des révélations mystiques.

L'évangélisation fait des croyants charnels, tièdes et vomissables.
Cela fait des croyants qui se tiennent debout derrière la porte du royaume de Dieu, sans pouvoir y rentrer. Car on n'y rentre pas par ses propres forces ou par autosuggestion (la foi intellectuelle ; le fait de croire ne suffit pas).

Qu’est-ce qu’il manque ?
Il manque une étape.
Une étape cruciale à été complètement négligée.
Un vieux chant français écrit autour de 1843 très connu de Placide Cappeau  "Minuit Chrétiens " Laissez de côté tout ce qui concerne Noël et concentrez-vous sur le thème principal : l’avènement du Fils de Dieu.
A la naissance du Sauveur, c’est un peuple à genoux qui attend sa délivrance.
Mais de nos jours, qui a courbé le front devant le rédempteur ? Pas beaucoup.
Aujourd’hui tout le monde chante la dernière strophe avant la première ; On chante :  " peuple debout reçoit ta délivrance " avant " peuple à genoux attend ta délivrance ".
C’est un peuple debout avant d’être à genoux.

Et donc l’étape la plus importante a été substituée : la REPENTANCE.
Comment Jésus peut-il venir habiter dans un cœur impur ?
Lui qui "habite dans les lieux élevés et dans la sainteté " Esaïe 57:15

Il faut d'abord nettoyer la maison avant de vouloir changer l'intérieur.
Il faut labourer le terrain avant de vouloir semer.
Et là, on invite les croyants à recevoir ce qui est pur et saint dans un endroit sale et répugnant, dans un champ qui n’a même pas été défriché.

Moïse, quand il est entré dans la présence de Dieu, s’est préservé pur trois jours avant.
Il a ôté ses chaussures, il a pris soin de se laver entièrement auparavant et de tourner le dos lorsque la gloire de Dieu est passée près de lui.
Les Lévites qui rentraient dans le tabernacle pour faire leur service devaient se purifier par un long rituel.
Ils devaient se raser entièrement, laver leur corps et tous leurs vêtements.

C'était l'ombre des choses à venir. L'ombre de la repentance, l’ombre du baptême d’eau.

Plus récemment, l’eunuque Ethiopien rencontré par Philippe a compris qu’il ne serait pas agréable à Dieu tant qu’il ne se serait pas profondément repenti, c’est pourquoi il aspirait à l’eau du baptême au point de le demander lui-même à Philippe.

L'appel à la repentance sert à montrer que chacun a péché de part sa nature charnelle, et qu'une repentance profonde est indispensable.
J’en reviens à Minuit Chrétiens
" Puissants du jour fiers de votre grandeur,
A votre orgueil c'est de là qu'un Dieu prêche, "
Où est la puissance ? si ce n’est dans celui ou celle qui a l’humilité de reconnaître qu’il s’est élevé démesurément en se confiant en lui-même, alors que le roi des rois est né, lui, dans une humble étable.

Mais comment faire prendre conscience de l'état de péché à des personnes qui n'en n’ont pas encore conscience ?

Réponse : EN PARDONNANT LEURS FAUTES ;
Nombre de fois que Jésus avant de guérir dit : " Tes péchés te sont pardonnés… " !
Quand vous pardonnez les fautes de l'autre, vous, lui enlevez le voile d'impureté et de souillure qui l'empêchent de s'examiner lui-même. Car tous ceux qui pèchent projettent leurs péchés sur les autres. Et par conséquent ne les voient plus sur eux.
C'est une action d'autodéfense et de protection inconsciente (c'est ça l'hypocrisie, c’est se protéger en cachant ses fautes plutôt que de les confesser).

Mais les péchés vous "cachent la face de Dieu et l'empêchent de vous écouter "(Esaïe 59:2).
L’acte de pardonner fait que vous introduisez la clé du royaume de Dieu dans la serrure.
L'appel à la repentance tourne la clé. Et ouvre la porte.
Je m'explique.
Une fois que la personne a conscience de ses péchés, alors l'esprit de repentance peut agir librement à ce moment-là.
La porte, bien-sûr c’est Jésus, c’est lui qui vous donne son esprit de repentance et qui déjà vous fait naître d’eau, qui déjà spirituellement, vous baptise d’eau, avant que vous le fassiez physiquement.

Et le résultat est UN BRISEMENT. "Mais je suis avec l'homme contrit et humilié " nous dit Esaïe 57:15
Le cœur est brisé, la personne repentie fond le plus souvent en larmes en réalisant l'amour de Dieu pour elle. Elle ne pleure pas sur ses péchés, elle pleure de l’amour qu’elle reçoit ; là aussi, il faut rétablir la vérité. Elle n’a pas blessé le cœur de Dieu en péchant, ce n’est pas cela qui met le repenti dans cet état : c’est sa vielle nature qui lui colle à la peau, qu’elle voit se détacher, mais surtout c’est la puissance d’amour du Seigneur qui vient toucher son cœur !
Il n’y a plus aucune culpabilité !
Notre repentie tombe alors dans un état d'humilité profond. Elle voit ce vêtement  d’indignité, de saleté, de mensonges et d’hypocrisie la quitter. Mais paradoxalement l'esprit de repentance agissant en parallèle, elle va recevoir une paix qui surpasse tout ce qu'elle a reçu depuis. Une paix que le monde ne peut donner.

Après cette étape de repentance, il reste l'étape de LA CONVERSION.
Celle de s'éloigner du mal, de la souillure, des péchés, de se détourner de ses mauvaise voies. Les décisions doivent être prises par le repenti lui-même et non par une autosuggestion du style :" il faut que…je dois absolument faire…je dois prendre de bonnes résolutions et arrêter de boire, de fumer, par exemple".

Non, l’acte à faire est uniquement de conserver, de chercher à entretenir cette répugnance qu'un repenti a maintenant contre ce qui est impur. (S’il n'a pas cette répugnance dés le départ, c'est qu'il ne s'est pas repenti, car se repentir ce n'est pas avoir des regrets mais une aversion totale contre ce qui souille et ce qui souille nous le savons vient de l'intérieur, de la chair et non de l'extérieur). Si on aime toujours le péché, on ne pourra pas s'en détourner ;
Et Ia repentance, alors, n'en sera pas une (vous connaissez l’expression : "chassez le naturel et il revient au galop ! " ou faire des vœux comme au jour de l’an sachant qu’on ne pourra pas les respecter tous).

Une repentance réelle vous dégoûtera du péché et vous vous détournerez naturellement des œuvres de la chair (la fornication, le mensonge, l’idolâtrie, les querelles, les jalousies etc.. voir la liste de Galates 5)
Si la repentance n’a été que de courte durée, c’est que la semence est tombée dans un terrain sec et aride ou rien n’a pu pousser.
Vous devez labourer à nouveau votre jachère, puis vous devez alors ressemer, vous repentir à nouveau.
Jean le Baptiste dénonçait les faux repentis : "Produisez donc du fruit digne de la repentance" (Matthieu 3 :8)

Donc pour résumer, il ne suffit pas d’introduire la clé dans la porte pour accéder au royaume de Dieu, il ne suffit pas d’être pardonné et de voir ses fautes.  
La repentance et ses fruits montrent la conversion, eux seules ouvrent la porte.

Ensuite, il y a des pas à faire pour entrer, et ces pas montrent UN TEMPS D’EPREUVES et de RENONCEMENT à vivre.  
"Car tu nous as éprouvés, ô Dieu ! Tu nous as fait passer au creuset comme l'argent " (Psaumes 66 :10).
C’est seulement une fois que les disciples ont constaté que malgré les épreuves, les tribulations, leur foi était restée intacte, qu’ils disaient alors aux nouveaux repentis : avez-vous reçu le Saint-Esprit ?

C’est alors seulement qu’ils imposaient les mains à ceux qui ne l’avaient pas déjà reçu.
Là aussi, rien à voir avec ce qui se fait couramment. Si la foi du croyant n’est pas mise à l’épreuve, ce ne sera pas par des prières qu’il reçevra le Saint-Esprit, mais ce qu’il recevra alors, sera un faux parler en langues, de fausses prophéties, une imitation de plus.
Car c’est le Saint-Esprit qui décide. On le voit bien avec Pierre quand il était chez Corneille, il fut étonné de voir le Saint-Esprit descendre sur lui et sa famille pendant qu’il parlait.
Ce n’est pas Pierre ou un autre apôtre qui décide qui reçoit le Saint-Esprit, c’est le Saint Esprit lui-même.
Pierre et les autres apôtres ou disciples ont les clés du royaume, mais c’est bien le Père qui est à la porte et qui vous dit "c’est bien bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup entre dans la joie de ton maitre", entre dans le royaume de Dieu.


Donc nous avons vu qu’un repenti, c’est un sacrificateur, c’est un LEVITE.  
Esaïe 61 nous le confirme : "Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l'Eternel, On vous nommera serviteurs de notre Dieu ". Un Lévite tout comme un repenti n’a pas d’héritage à proprement parler, il n’est attaché à aucun bien, à aucune terre. Il n’a comme seul héritage celui de l’Eternel le Dieu d’Israël. Il ne doit recevoir son salaire que de Dieu seul, seul rémunérateur de ceux qui le cherchent.
Une confirmation de plus que l’argent collecté dans le temple est pour les sacrificateurs, pour les repentis et non pour un orateur ou une dénomination.
Mais les Lévites avaient aussi comme fonction de transporter l’Arche de l’Alliance. Ils exerçaient ainsi le témoignage.
Dans les "Eglises institutions", on insiste beaucoup sur le témoignage. Dés qu’un membre y est intégré ou rajouté, le service divin qu’on lui présente est de témoigner. " Parle de ce que Jésus à fait dans ta vie ! ".

Pourquoi y a-t-il si peu de fruits alors ?

Car les Lévites aujourd’hui témoignent qu’ils n’en sont pas.

Ecoutez les différents témoignages, je suis effaré de constater que la plupart glorifient l’homme ou glorifie la femme, ou glorifient un ministère, mais aucunement Dieu. Ils  témoignent qu’ils ont pris une position pour Dieu, par une révélation, par une connaissance, par une prise de conscience.
Mais où se trouve le corps brisé ? Où se trouve leur corps courbé et anéanti ? Qui raconte qu’il a été inondé, baptisé par l’amour à ce moment-là ?

Ces témoins  montrent comme Uzza, celui qui se tenait à côté de l’Arche et qui l’a empêché de tomber, sous le règne du roi David ; ces Lévites montrent qu’ils ne sont pas consacrés pour le service divin, qu’ils n’ont pas la foi. Uzza  qui signifie : force, nous le prouve. Ces croyants s’appuient uniquement sur leur propre force, car Ils touchent aux choses saintes sans y être consacrés.
C’est pourquoi, ils ne procurent pas la vie.
C’est pourquoi leur paroles restent lettre morte.

Le vrai Lévite, le vrai repenti lui, exprime, l'amour qu'il a reçu et il en témoigne en montrant son changement de vie. C'est ce changement de vie, la guérison de son âme et de son corps qui est le vrai témoignage que la Vérité est en lui, elle dépasse de loin tout ce qu’il pourra dire d'autre. C’est cela véritablement faire l’aumône.

Alors j'entends d'ici certains me dire qu’il ne faut pas tout jeter, l'évangélisation a quand même eu du bon et a permis à de nombreux chrétiens de connaître si ce n'est Dieu, la Bible, et d'avoir une vie plus propre que s'ils étaient restés des simples païens. C'est mieux que rien et c'est quand même un rassemblement de croyants qui se sont mis à louer Dieu ensemble.
                                                                                            
Oui d’accord, sauf que cette sorte de pensées revient à trouver que le roi de Juda Ozias n’a autrefois pas si mal agit que cela. Lui qui fort de ses victoires et de ses conquêtes a estimé qu'il pouvait remplacer le service des Lévites et rentrer dans le temple pour y faire lui-même le sacerdoce en brûlant des parfums sur l’autel des parfums.

Voyez-vous le compromis inique ? 
N’a-t-il pas réalisé un sacrilège en faisant ainsi ?
N’a-t-il pas fait rentrer ce qui est impur dans le temple ?
N’a-t-il pas profané le temple en se prenant pour Dieu et en changeant lui-même les règles?
La Bible nous dit que son cœur fut si hautain qu’il provoqua sa perte. Ozias, plutôt que de reconnaître ses fautes, il s’irrita contre les Lévites.

Aujourd'hui la situation des Eglises est dramatique et elle n'est pas à sous-estimer ni à relativiser, elle est grave, excessivement grave et abominable.
L’Église constituée sur le modèle que nous connaissons n'est rien d'autre qu'une profanation du temple.
Les faux oints, les faux apôtres, les faux pasteurs, les faux enseignants, les faux guérisseurs, les faux prophètes ont pris un rôle et une fonction que Dieu ne leur avaient pas donnés (tout comme Ozias) et ils ont fait rentré dans leur assemblée des vrais et surtout de faux disciples.

En dominant sur un peuple de laïcs (et non de convertis), ils se sont octroyés des droits et des pouvoirs. Par leur conquête et leur importance ils ont remplacé les Lévites, par une autre tribu. Et il s’irritent contre ceux qui leur rappellent leur péché.

Les Lévites rappelons-le, c'est aujourd'hui l’expression de la repentance, ce sont les vrais repentis.
Or, les Lévites, tout comme la repentance, n'existent plus.

Mais vous me direz, pourquoi la dîme qui leur revient existe toujours, elle ?

Vous constaterez qu’elle sert à celui qui a remplacé les Lévites, à celui qui a remplacé  les repentis. Dans les Eglises le roi Ozias existe toujours, par le fait qu’il est le seul sacrificateur qui reçoit les dîmes et qui ne les redistribuent pas aux Lévites, aux vrais repentis. Il garde l’argent pour ses victoires à lui, et ses conquêtes personnelles. Il s’autoproclame seul Lévite seul sacrificateur descendant d’Aaron.
Pardon, je rectifie : de Melchisédech, car il prend ses brebis pour les descendants d’Abraham ; et lui se prend pour le Roi de Salem qui reçoit de tout un peuple, la dîme.

Alors ne soyons pas étonné, Jésus n'emploie pas plusieurs méthodes, pas de pédagogie, pas d’alternatives: Une seule action : leur destruction pure et simple.

Partout dans le monde les nations comme la France crient pour retrouver leur souveraineté perdue. La France est la fille de l’Europe, l’Europe la fille des Américains, le Burkina-Faso pays d’Afrique (toujours une colonie africaine de la France) la fille des Français. Et pour finir d’expliquer tout ce système d’esclavage planétaire, nous avons les Américains, fille d’une oligarchie financière et industrielle mondiale. 
Bref il y a un asservissement  mondial, généralisé et organisé.

L’Eglise est elle-même sous ce régime babylonien d’asservissement par l’argent et le mensonge.
Mammon est rentré partout et a pris le pouvoir. Depuis la grande organisation (catholique, protestante, baptiste, évangélique etc..) jusqu’à la petite Eglise de quartier. Personne n’est épargné !

Eh bien Jésus est en train de rétablir  sa Vraie Eglise, son vrai Evangile.
Les trompettes sonnent, le retour du Seigneur est là.

Tremblez, tremblez tous, car la cognée est déjà mise à la racine des arbres !
Jésus-Christ rétablit Sa Souveraineté. Les rois finiront comme Ozias, chassés définitivement du temple, la lèpre, ou une  autre maladie aussi honteuse et longue, en guise de récompense.

Mes frères et sœurs, rétablissez dans vos réunions fraternelles la conférence divine ; rétablissez Dieu seul souverain dans votre vie, dans vos prières aussi. Racontez à Dieu vos secrets, et lui aussi vous dira ses propres secrets. Rétablissez-le dans votre communion et refusez toutes sortes d’asservissements, par le mensonge, l’argent ou l’intimidation.

Amen

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