136
Par Eric Ruiz
Par Eric Ruiz
Nous avons
vu dans le message précédent, comment s’est construite la maison d’Israël.
Je vous
encourage à l’écouter si vous ne l’avez pas déjà fait pour bien comprendre ce
qui se passe ici dans ce nouveau message.
Léa obtient
son dernier enfant de Jacob.
Mais à la
place d’un septième fils, elle a une fille.
En
apparence Dina aura été séduite par le prince d’un peuple étranger,
incirconcis ; un prince qui la considéré comme une vulgaire prostituée en
abusant d’elle.
Mais au final, Dina pratique ce que révèle son nom, elle pratique la justice.
Elle a été trompée comme beaucoup de croyants, de chrétiens l’ont été.
Mais au final, Dina pratique ce que révèle son nom, elle pratique la justice.
Elle a été trompée comme beaucoup de croyants, de chrétiens l’ont été.
Et en tant
que fille de Jacob qui signifie trompeur usurpateur, elle a été sa fille en
tant que telle, trompée par Sichem, un homme sans doute séduisant, beau en
apparence mais rempli de convoitise et de mensonges et d’hypocrisie ; prêt
à montrer des œuvres justes (en se faisant circoncire) mais par derrière
toujours prosterné devant ses idoles et ses faux dieux et avide d’argent et de
gloire ( la même personne que Jésus englobe dans ce qu’il nomme : génération perverse, adultère et hypocrite)
Nous
connaissons ce genre de croyants dans les assemblées, " ayant l’apparence de la piété mais reniant ce qui en fait la force. " (2 Timothée 3 :5)
Dina, accrochez-vous bien, loin d’être
rejetée par les siens, a été adoptée non comme
fille mais comme « un fils » dans sa
famille, je devrais dire dans sa nouvelle famille d’Israël. Pourquoi je dis
cela ?
Au moment
où j’écris ces lignes je n’en sais rien, c’est le Saint-Esprit qui me révèle
cela.
Mais je
sais que la confirmation biblique arrive !
Car je
sais sans preuve à l’appui, que Dina fait partie de l’héritage des fils d’Israël.
Elle est « le
fils » caché de Léa ; Fils dans le sens de l’héritier, bien-sûr, celui
qui héritera d’une descendance comme ses autres frères. Et cette descendance
est bien plus prestigieuse que celle des autres, puisque j’en ai la certitude,
elle fait partie de la tribu de Juda.
Mais cette descendance n’est pas
mentionnée.
Elle est cachée tout comme l’Epouse
est voilée. Tout comme Dieu se cache dans ses Fils et ses Fils se cachent en
Dieu.
Les choix
sont orientés par le Seigneur :
1. Dina est privée de mari, qui a été tué
par ses deux frères, Siméon et Lévi;
2. sa dignité est bafouée, trompée par un
homme illégitime, elle devient elle
aussi une enfant illégitime.
3. Et c’est là que notre Seigneur
intervient.
Elle doit
être rétablie dans sa dignité et dans son rang.
Tout
d’abord, il faut bien comprendre que rétablir la justice signifie, redonner à
celui qui a été dépossédé : ses droits, ses biens et son honneur.
1. Qu’en pense son père Jacob ?
Jacob a
une dette envers sa fille, celle de la rétablir dans son héritage. Lui qui a
volé l’héritage de son propre frère Ésaü en lui volant son droit
d’Ainesse. Dieu lui a fait rembourser malgré
lui, une partie de sa dette avec Léa. Mais ici, c’est sa seule et unique fille
qui a été trompée par Sichem et qui se retrouve sans rien. Il va donc naturellement
continuer à racheter sa dette en rétablissant Dina dans son droit.
2. Que dit la loi ?
Elle ne dit pas grand-chose,
mais lorsque les cinq filles israélites de
Tselophchad ont été privées d’héritage à cause de la mort de leur père dans le
désert : qu’a fait Moïse ?
Indécis il
a consulté Dieu. La loi disait que seuls les
hommes pouvaient hériter d'une terre. Ces cinq femmes ne pouvaient donc plus
hériter des biens de leur défunt père ?
Dieu répondit à Moïse :
" toute
fille, possédant un héritage dans les tribus des enfants d'Israël, se mariera à
quelqu'un d'une famille de la tribu de son père, afin que les enfants d'Israël
possèdent chacun l'héritage de leurs pères. " (Nombres 36 :8)
Alors, si vous avez bien compris, pour rétablir Dina dans son héritage,
il faudrait soit qu’elle se marie à un de ses frères soit qu’elle ait eu un
enfant et que celui-ci le fasse à sa place (qu’il se marie à l’un de ses frères
ou à l’un des fils de ses frères).
Beaucoup
de conditions décidément à remplir !
Et est-ce
que la Bible nous montre que Dina les
remplit ?
Une
question demeure en suspend : Dina a-t-elle eu un enfant avec
Sichem ?
Et là, il
apparait bien que oui.
Où et dans
quel passage biblique a-t-on la confirmation de cela ?
Patientez
quelques instants ! Moi-même je le pressentais sans en avoir la preuve
écrite.
Je
pressentais qu’elle avait eu une fille.
Pour
rétablir Dina dans sa maison, il lui faudrait pour bien faire une fille qui
épouserait un des fils des enfants de Jacob. Mais pas un des fils proche issu
de Léa, non si possible un des fils de sa belle-mère Rachel.
Joseph
peut-il épouser la fille de Dina si elle en a une ?
Dina avait à peu près le même âge que son demi-frère Joseph,
le premier-né de Rachel.
Difficile de concevoir une alliance avec Joseph, car il est
trop vieux pour sa fille et de plus, il est en Egypte et c’est Asnath l’Egyptienne
qui lui est destinée.
Alors peut-être
justement un de ses fils Manassé ou Ephraïm?
Manassé,
par exemple, c’est lui l’ainé et c’est plus dans l’ordre des choses qu’il soit
marié en premier !
Mais cela
peut être aussi Ephraïm, celui qui est doublement fécond, qui obtient une
double récompense (comme le signifie son nom hébraïque : Ephraïm).
Quelle
mission possède Ephraïm avec cette identité, celle d’être doublement
fécond ?
Sera-t-il
vraiment deux fois féconds ?
Y
aurait-il deux peuples sortant de lui ?
Aura-t-il
deux postérités?
Ezéquiel
37: 19 : " Ainsi
parle le Seigneur, l'Eternel: Voici, je prendrai le bois de Joseph qui est dans
la main d'Ephraïm, et les tribus d'Israël qui lui sont associées; je les
joindrai au bois de Juda, et j'en formerai un seul bois, en sorte qu'ils ne
soient qu'un dans ma main".
D’Ephraïm sortira bien deux postérités : celle
d’Ephraïm, le bois de Joseph et celle de Juda ( représentée par la fille de Dina): le bois de Juda qui ne
formeront qu’une seule tribu, qu’un seul bois dans la main de Dieu : " la tribu cachée d’Israël".
Alors, ce
n’est pas tout : quand je suis tombé sur Genèse 48 :21-22,
j’ai réalisé que ce passage allait dévoiler TOUTE l’histoire ; et
chose bizarre la bénédiction d’Israël commence par Joseph et ses deux fils, pas
par les autres, pas par les fils de Léa par exemple. Cela aurait été logique,
de bénir ses fils par ordre d’arrivée (d’abord Ruben qui est l’ainé puis
Siméon,…)
Deuxième
chose très bizarre, c’est encore le cadet, Ephraïm qui passe avant l’ainée, Manassé
et même devant le refus de Joseph qui
tente désespérément de déplacer la main droite (la main forte) de son père Israël
pendant la prière de bénédiction pour la placer sur la tête de son ainé.
Alors
maintenant, revenons à Genèse 48 :21-22
"Ainsi il plaça Ephraïm avant Manassé. Israël
dit à Joseph: Voici, je vais mourir! Mais Dieu sera avec vous, et il vous fera
retourner dans le pays de vos pères. Je te donne, de plus
qu'à tes frères, une part (traduit pas
Sichem) que j'ai prise de la main des Amoréens ( traduit aussi par Sichem) avec mon épée et avec mon
arc ".
(Une référence aux femmes et enfants de Sichem enlevés de force par Siméon et
Levi Genèse 34 : 28-29).
A qui Jacob dit-il : " je te
donne de plus qu’a tes frères, une part de Sichem que j’ai prise de la main de
Sichem ? "
Cette part on le comprend, c’est évidemment l’enfant
de Sichem et l’héritage qui va avec.
Cette part supplémentaire est attribuée à
Ephraïm qui passe devant son aîné : Manassé.
A première vue on pourrait croire à un
privilège injuste.
Encore une injustice de plus de Jacob !
Encore un droit d’ainesse bafoué !
Mais rappelons-nous qu’il est devenu Israël ;
Que Dieu l’a fait revenir chez lui en Canaan (le retour en arrière est un signe
de repentance) et donc qu’Israël mesure parfaitement maintenant la valeur du
droit d’ainesse. Il s’est repenti, surtout avec l’épreuve de son fils joseph.
Il avait assimilé sa mort à la conséquence de son péché. Ensuite deuxième
épreuve avec son fils Benjamin pris en otage en Egypte.
Cette part rajoutée va de droit à la fille de
Dina qui a été lésée en étant déshonorée et salie par Sichem. Sa descendance
mérite une reconnaissance. Et c’est ce que fait Israël avec cette part
supplémentaire.
Par sa descendance elle peut-être réintégrer
dans la postérité d’Israël.
Et pas dans n’importe quelle tribu. Par Ephraïm,
nous l’avons vu juste avant, la fille de
Dina sera jointe au bois de Juda (dont elle et sa mère Dina font partie ;
Dina c’est une figure de l’Epouse).
N’oublions pas que c’est la justice de Dieu
qui est rétablie et qu’Israël a pleinement conscience qu’il doit réparer
l’injustice faite à Dina (justice) et à sa propre fille avant de mourir ;
d’où le testament très particulier
fait à Ephraïm.
Voilà les raisons du pourquoi Ephraïm passe
en premier avant tous les autres, lors de la bénédiction d’Israël.
Israël a aussi un autre exemple sous les yeux
où la femme permet de conserver sa postérité ; Elle est le maillon fort qui
empêche que le lien de la descendance soit rompu.
Prenons le
cas de Juda : son mariage est un fiasco.
Nous l’apprenons pendant que Joseph est vendu
comme esclave en Genèse 38 Son mariage
aboutit à mettre au monde deux fils
rebelles au Seigneur : Er et Onan, que Dieu fera périr lui-même.
Et c’est pas tout : Juda vit ensuite
mourir sa propre femme. Sa descendance était très mal engagée.
Eh bien c’est Tamar une cananéenne, une païenne,
la veuve de son fils Er, qui se déguisa en prostituée et usa d’une stratégie
plutôt inédite pour coucher avec Juda et lui assurer une postérité de deux
enfants jumeaux Pérets et Zérach. Et ces jumeaux seront les ascendants directs du
roi David
·
Quel sens devons-nous donner à
tout cela ?
Eh bien Dieu " se sert " non je préfère HONORE les femmes, des femmes les
moins choyées, les plus humbles, pas converties au Dieu d’Israël, païennes même
pour engendrer son peuple et ses fils et pour séparer les faux prétendants.
Sichem, Er et Onan ne devaient pas figurer
dans la lignée d’Israël ; ils étaient d’une très mauvaise odeur pour Dieu.
Tous ceux qui se disent chrétiens comme tous
ceux qui se disent juifs, ne font pas forcément parti de la lignée des
élus ?
Mais l’inverse existe aussi : un païen
peut engendrer des fils de la lignée royale et être joint au bois de Juda.
Dieu partage sa gloire aussi avec des femmes
pour recoller les morceaux et assurer une postérité là où il ne devait plus
rester qu’un désert.
Lisez le livre de Ruth : Ruth :
c’est une étrangère, une moabite qui non seulement intègre la nation d’Israël
en se mariant à Boaz, mais mettra au monde le grand-père du roi David.
Dina qui aurait du voir sa postérité issue de Jacob
s’éteindre ; Elle s’est vu justifiée par sa fille qui épousera Ephraïm et donnera naissance à un peuple digne
d’éloges (c’est le nom de son premier fils
Hammyihuwd qui signifie peuple digne d’éloges).
Décidément Dieu aime brouiller les cartes. Il aime tout mélanger. Il mélange les rois
avec les valets et les reines, de la même façon qu’il égare ceux qui se croient
juste par leur fausse sainteté issue de leur arbre généalogique ou par la
connaissance de leur sainte loi religieuse.
Tamar devait légalement mériter la mort, au lieu de cela, elle devient héritière par
ses deux fils de la tribu de Juda.
C’est Dieu lui-même le seul maître du jeu. Et
il met tout le monde dans la confusion lorsqu’il s’agit de rassembler une tribu.
On le voit rien n’est logique. Ce ne sont pas
les héritiers légaux ou les fils ainés qui héritent, mais bien souvent ceux qui
font office de bâtards, d’intrus et de pièces rapportées.
Dans
le concret :
Comment doit-on voir les relations entre
convertis et inconvertis ?
Est-ce la même chose qu’entre circoncis et
incirconcis ?
Quand une femme convertie épouse un homme
inconverti (et nous avons des exemples sous nos yeux): l’amour à ce
moment-là n’est-il pas supérieur à la loi ?
La loi des hommes ne doit elle pas plutôt se plier à la loi de l’amour et aux plans mystérieux et cachés du Seigneur ?
La loi des hommes ne doit elle pas plutôt se plier à la loi de l’amour et aux plans mystérieux et cachés du Seigneur ?
Quand une femme a été répudiée ou qu’elle est
divorcée de son mari peut-elle encore prétendre épouser un converti, ou bien
doit-elle être considérée comme païenne aux yeux des croyants ?
On touche
là les problèmes conjugaux les plus importants et les plus mal traités dans
l’Eglise.
Beaucoup se sont vus reniés, abandonnés,
insultés face à des prises de positions souvent faussement jugées ;
Qui n’a jamais entendu : " mon
frère ma sœur votre union est conçue dans le péché !", " ce que vous
vivez : c’est le résultat d’une abomination !" ou encore " vous êtes indignes à exercer un ministère de
prophète, d’apôtre, d’évêque, de pasteur…"
Mais mes
frères et sœurs, délivrez-vous de ces accusations mensongères !
Les récits bibliques nous montrent des choses
bien différentes.
Dans tous les cas, la LOI est la suivante :
c’est Dieu qui tourne la situation en faveur ou en défaveur de la personne ou
des personnes concernées.
Il ne
laisse pas la loi décider du sort de ses enfants ou de son Eglise.
·
Sichem
l’incirconcis a été tué, car même une fois circoncis, il ne l’était pas dans le cœur.
·
Ur : circoncis
quelques jours après sa naissance, ne l’était pas dans son cœur ses œuvres mauvaises
l’ont condamné.
·
Tamar une femme
étrangère a continué la descendance de Juda car elle avait un cœur circoncis,
donc elle a été le ciment qui la jointe au bois de Juda.
·
Pour
revenir à Ephraïm, fils de
Joseph, né d’un père israélite et d’une mère égyptienne, Il porte en lui le
symbole de l’alliance entre Israël et les nations. Dieu a-t il maudit ce fils
bâtard ? Était-il indigne pour autant ?
Doublement fécond : prédestiné, il a rendu fécond les
nations comme Israël ; la femme illégitime comme
le mari légitime
Loin de les rejeter il les a associés au bois
de Juda, sa bien-aimée.
" Prenez garde aux faux circoncis. Car les circoncis, c'est nous, qui
rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu, qui nous glorifions en
Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair". Philippiens 3 :3
Dans la lettre aux Romains, Paul nous
dit : " Car
tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israël, Mais le Juif, c'est celui
qui l'est intérieurement; et la circoncision, c'est celle du cœur, selon
l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes,
mais de Dieu ".
·
Donc première conclusion, on peut affirmer
que la vraie tribu n’est pas
celle qui est visible.
La vraie tribu est invisible, cachée, tout comme le cœur du
croyant est caché et ses œuvres d’amour montrent l’état de sa circoncision, si
elle est profonde ou superficielle.
N’oublions jamais que ce n’est pas à l’homme de décider de
joindre les tribus les unes aux autres, ni à l’homme aussi grand soit son
ministère d’unir ou de désunir deux êtres ensemble. Dieu s’en charge seul ; il prend ses
sanctifiés et il les joint lui-même au bois de Juda et bien souvent il fait un
pied de nez à la loi, qui rappelons-le est faite plus pour les impies
que pour son peuple qui la possède déjà, car inscrite dans son cœur.
·
Deuxième conclusion :
N’idolâtrez
pas Israël car en lui, existe deux figuiers : un figuier qui est stérile et
un figuier productif.
C’est Dieu lui-même qui vient rajouter les rameaux
productifs au figuier productif.
C’est lui toujours qui émonde ceux qui ne portent pas de
fruits.
Rachel : appartenait au figuier d’Israël, le figuier
productif mais elle n’a pas porté de fruit, bien que mettant aux monde Joseph
et Benjamin, le résultat est qu’à cause de son mauvais cœur, incirconcis, elle
a été retranchée.
Attention : vivre sous la grâce n’est en rien
différent !
Ce n’est pas le groupe ou l’assemblée que vous fréquentez
qui fait de vous un élu.
Vous pouvez exercer même un ministère très productif ;
si vous ne portez pas de fruit en ayant un cœur circoncis, vous serez
retranché.
Soyons comme Léa portons un fruit qui se multiplie pour non
seulement engendrer une multitude, mais aussi pour faire parti de ce " peuple digne d’éloges", de
ce peuple d’élus, de ce figuier d’élus, de ce bois de Juda.
Rappelons-nous pour finir qu’Israël en bénissant les fils
de Léa a encore renversé la loi en donnant le droit d’ainesse à Juda plutôt
qu’à Ruben, Siméon et Lévi. Là encore voici une belle démonstration pour
montrer que c’est lui la loi au-dessus des lois. Soyons comme notre Père
céleste que la loi de l’amour soit au-dessus des lois !
Amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire