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Par Eric Ruiz
Un frère à la suite d'un message, me posait une question pertinente: Quel sacrifice plait à Dieu, et
comment savoir si c'est celui là et pas un autre?
Le sacrifice est
très souvent associé à quelque chose de négatif.
- Un acte de
dévouement fait à contre cœur;
- un effort que
l'on fait malgré tout sachant que cela aboutit à mettre une croix sur ses
envies.
- Donc le sacrifice, c'est un renoncement amer.
- C'est une chose
que l'on voudrait bien éviter si cela était possible.
"Ah ! décidément je
vais encore être obligé de sacrifier un de mes moments agréables et plaisants
pour faire une œuvre soi-disant bienfaitrice".
Ne soyons pas
hypocrites!
Beaucoup de
croyants pensent de la sorte quand le dimanche matin, ils se rendent au culte
ou à la réunion de leur église, alors qu'ils pourraient faire du sport ou
rester tranquillement au lit.
Deuxième vision du
sacrifice:
Le religieux
associe l'acte sacrificiel au péché. Puisque j'ai péché se dit-il, mon
renoncement doit me coûter sinon, ce n'est pas un renoncement véritable.
Cette manière de
penser est presque juste.
Je dis "presque" car comme je l'ai dit dans mon précédent message, il y a un prix à payer dans le sacrifice.
Je dis "presque" car comme je l'ai dit dans mon précédent message, il y a un prix à payer dans le sacrifice.
Mais le sacrifice
n'est pas de l'auto-flagellation. Il n'est pas dans une démonstration
impressionnante de repentance.
Le prix à payer
n'est pas en relation avec le péché. ll n'est pas proportionnel à
nos fautes commises, ni à leur gravité.
Alors qu'est-ce qu'il est ?
C'est Hébreux 10:18 qui nous le révèle.
"Car là où
il y a pardon des péchés, il n'y a plus d'offrande pour le péché."
Le pardon des
péchés est la véritable offrande.
Ce n'est pas de
sacrifier vos moments pour aller à l'église, ni dans de longues prières, ou
d'interminables lectures bibliques.
Si vous n'avez pas
de pardon dans le cœur, aucun acte, aucune action ne pourra être perçue comme
un sacrifice pour Dieu.
Tout deviendra
alors inutile et sans intérêt, dépourvu de sens pour lui.
Matthieu 5:23-24,
va aussi dans ce sens.
"Si
donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton
frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va
d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande."
Cela signifie quoi
au juste. Eh bien que c'est de la relation entre frères et sœurs que naît la véritable offrande.
La RÉCONCILIATION,
tout comme le PARDON sont deux actes par EXCELLENCE qui
montre l'offrande au Seigneur.
Comment peux-tu
dire que tu aimes Dieu que tu ne vois pas, si tu n'aimes pas ton frère que tu
vois?
A l'inverse,
ceux qui refusent de pardonner les péchés des autres, ou qui pardonnent du bout
des lèvres, témoignent de leur mauvais cœur, donc d'une mauvaise
offrande.
Ils montrent leur
attachement à Babylone, à l'église inique.
En fait, Le Seigneur de tout temps n'a jamais eu
besoin du sacrifice.
Il n'en a que faire. Il ne prend plaisir dans aucun holocauste. Le roi David le savait trop bien et le proclamait dans le Psaume 51.
Lorsque Dieu a demandé à Abraham de sacrifier son fils Isaac sur le mont Moriah, regardait-il au sacrifice?
Il n'en a que faire. Il ne prend plaisir dans aucun holocauste. Le roi David le savait trop bien et le proclamait dans le Psaume 51.
Lorsque Dieu a demandé à Abraham de sacrifier son fils Isaac sur le mont Moriah, regardait-il au sacrifice?
Non.
Ce que Elohim aime
c'est le cœur que vous allez y mettre.
Le seul sacrifice
qui lui plait n'est-il pas un esprit humilié et un cœur brisé?
Ce qu'il a reproché
à Adam et à Ève dans le jardin d'Eden, n'était-il pas surtout leur manque de
sacrifice? Ils ne voulaient pas sacrifier leur chair. C'est-à-dire que
leurs désirs ardents de connaissance étaient beaucoup plus forts que leur amour
pour leur Père.
Plusieurs siècles plus
tard, Paul en arrive aux mêmes conclusions quand il demande aux croyants de
Galates, mal affermis de "crucifier leur chair".
Toujours le même
combat: la connaissance opposée à l'amour.
D'un côté la
connaissance augmente et de l'autre l'amour diminue. Alors que dans la
véritable église, l'amour augmente sans cesse et la connaissance
disparaît.
Et rappelez-les
vous la fin de 1Corinthiens 13:
Les connaissances
et les prophéties cesseront lorsque ce qui est parfait sera là.
Ce qui est parfait
c'est " l'amour agapè ". Traduit par le mot "charité", dans
nos versions françaises.
La qualité de
notre sacrifice alors, devient proportionnelle à notre engagement pour le
Seigneur.
" Plus je suis
proche de Dieu , plus j'aime me sacrifier pour lui".
Offrande,
sacrifice, c'est "qorban," en hébreu et la racine "qarab"
signifie littéralement "rapprochement ".
L'offrande
est la matérialisation du sacrifice, c'est le don, l'acte qui lui est
rattaché.
L'offrande témoigne en fait de notre degré d'amour, de notre
don d'amour qui est notre DEGRÉ de RAPPROCHEMENT envers
Dieu.
Plus nous sommes en
communion avec le Seigneur plus nous connaissons l'offrande qui lui sera
agréable.
C'est pourquoi le
sacrifice d'Abel fut agréé, et non celui de Caïn. Car le premier
connaissait intimement Dieu et non le deuxième.
Une question se
pose toutefois:
Pourquoi Dieu demandait à ses sacrificateurs, les Lévites autant de consécration dans la préparation du sacrifice alors ? L'animal immolé devait subir un rituel précis, long et fastidieux, quel est le sens de cette épreuve alors?
Pourquoi Dieu demandait à ses sacrificateurs, les Lévites autant de consécration dans la préparation du sacrifice alors ? L'animal immolé devait subir un rituel précis, long et fastidieux, quel est le sens de cette épreuve alors?
Pour
présenter l'offrande, les israélites avaient la possibilité de manifester deux
attitudes.
Soit une attitude
négative, lassée, rechignante, ne voyant que le temps et l'énergie dépensés à
faire tout ce rituel long fastidieux et pénible, en se demandant comment il
pourraient faire pour sacrifier moins de temps et passer à autre chose de plus
intéressant; Ils pouvaient aussi y voir un intérêt pécunier, car ils vivaient
uniquement des dîmes. Ils pouvaient aussi y voir des privilèges comme la
possibilité de se réserver les meilleurs morceaux de viande, de se réserver les
plus belles parts.
La deuxième
attitude était de savourer tous les moments du rituel, de chercher les
meilleurs farines, d'observer les végétaux ou les animaux pour trouver ce qu'il
y a de meilleur. Sélectionner minutieusement le mâle sans défaut, sans aucune
malformation, de prendre soin de retirer son sang pour le verser sur les coins
de l'autel, de récolter la graisse. (graisse et sang destines au
Seigneur); De laver soigneusement les entrailles et les pattes, puis de
découper la viande en quartier ÉGAL pour que chacun ait la même part de
nourriture.
Tout faire
pour que la nourriture offerte à notre Dieu soit d'une agréable odeur.
Alors le
sacrifice qui correspond à celui que nous demande le Seigneur...
Le vrai
sacrifice, est bien la deuxième attitude et de manière contradictoire, il ne
demande que très peu d'effort, puisqu'il est fait dans l'amour; le don généreux
de soi, l'élan de cœur.
Maintenant,
pourquoi la nourriture ou le repas a-t-il pris autant d'importance?
Le sacrifice
dans l'A.T montrait le plus souvent de la nourriture, c'était soit un animal
immolé, (bœufs, taureaux, béliers, boucs, veaux, moutons, agneaux, tourterelles,)
soit aussi un sacrifice végétal ; un gâteau, à base de froment,( le
meilleur blé) de l'huile et des parfums, de l'encens pour le Temple.
Mais plus que le fait d'y voir un rachat des fautes, et une contrainte, c'était l'occasion pour les sacrificateurs, ce peuple de Lévites de se faire entre eux un "sacré gueuleton", car on ne prenait QUE ce qu'il y avait de MEILLEUR.
Mais plus que le fait d'y voir un rachat des fautes, et une contrainte, c'était l'occasion pour les sacrificateurs, ce peuple de Lévites de se faire entre eux un "sacré gueuleton", car on ne prenait QUE ce qu'il y avait de MEILLEUR.
La nourriture
était le plus souvent pour le prêtre et sa famille qui faisaient l'expiation, et
souvent tout devait être mangé le soir même, car au petit matin, rien ne devait
être laissé.
Avez-vous remarqué que le sacrifice devait être agréé par le Seigneur à L’ENTRÉE de la TENTE de la RENCONTRE puis il était partagé autour d'une communion fraternelle, dans cette même cour de la tente de la Rencontre.( Lévitique 6:26)
Avez-vous remarqué que le sacrifice devait être agréé par le Seigneur à L’ENTRÉE de la TENTE de la RENCONTRE puis il était partagé autour d'une communion fraternelle, dans cette même cour de la tente de la Rencontre.( Lévitique 6:26)
Et parfois même
dans le lieu saint du temple, près de la table des 12 pains sans levain.
C'était le plus
souvent un repas festif pris entre croyants. Une agape.
Mais
pourquoi appelait-on cela un sacrifice pour Dieu alors que le Seigneur NE MANGEAIT PAS les plats cuisinés, préparés pour lui?
Eh bien, Dieu
partage le même repas. Et il met plus qu'un point d'honneur à partager le
repas. Car c'est là, que les besoins se voient et les dons, les offrandes
aussi.
Pour preuve son
premier miracle aux noces de Cana où il changea l'eau en vin. (la joie) Puis le
miracle de la multiplication des pains et des poissons (le besoin équitable
pour tous, sans restriction) C'est comme s'il était à table avec son
peuple. Car ne l'oublions pas notre Seigneur se cache, il se voile dans
son peuple.
Dieu exige
aussi que personne ne prenne le repas entre disciples, sans s'examiner soi-même et examiner l'état des relations interpersonnelles.
Il y a une
condition essentielle au repas entre disciples: Que personne ne prenne le
repas du Seigneur indignement, sans être au même niveau d'amour les uns que les
autres (pas de privilégiés, pas de laisser pour compte, pas d'assiettes en
porcelaine pour les uns et d'assiettes plastiques pour les autres; pas de
verres en or pour certains, pas de verres moutarde pour d'autres ; pas de
quantité supplémentaire pour certains et de restrictions pour d'autres).
Car celui ou celle
qui prend le repas indignement, n’a pas la Vie. Il prouve que le Saint-Esprit
ne vit pas en lui.
Revenons au
sacrifice de Jésus:
Le sacrifice de
Jésus commença lors de la Pâque lorsqu'il était à table avec ses disciples.
Lorsqu'il prit le dernier repas avec eux, il célébrait déjà sa mort et sa
résurrection, puisqu'il leur demandait de se souvenir du SENS de son sang coulé
et de son corps brisé, en mangeant le pain et en buvant le vin. Il présentait à
ce moment là sa dernière offrande; Son propre sacrifice, sa vie qu'il donna
par amour et non comme un devoir.
Éphésiens 5:2,
nous le remémore:
" et
vivez dans l'amour, tout comme le Christ nous a aussi aimés et s'est livré lui-même pour nous en offrande et en sacrifice, comme un parfum de bonne
odeur ".
Jésus-Christ nous
montrait aussi qu'il serait présent à chaque repas, pris en son nom.
Bien des fois ne
vous a-t-on pas dis : " fais cela comme si c'était pour Dieu que tu
le fais! Tiens-toi à table comme si le Seigneur mangeait avec toi !"
C'est vrai qu'il
est bon d'y mettre tout son cœur. Et si ses convives sont satisfaits, alors le
Seigneur l'est aussi. Car il est au milieu de son peuple et ne fait qu'UN avec
lui.
"Tu diras aux
Israélites, ...prenez un taureau et un bélier pour le sacrifice de paix, afin
de les sacrifier devant le Seigneur; et une offrande végétale pétrie à l'huile.
Car aujourd'hui le Seigneur va vous apparaître." Lévitique 9:4
Les deux offrandes
viande et végétal, sont ici réalisées dans le seul but de manifester la joie,
de célébrer le Seigneur, de se réjouir ensemble de voir Dieu lui-même au milieu
de son peuple. Ce qui me fait dire que le sacrifice qui plait à Dieu est celui
qui plait aussi à ses enfants réunis dans une assemblée.
C'est là qu'il
apparaîtra. C'est l'eau changé en vin. C'est là qu'a lieu son avènement,
n'est-ce pas ce que l'on a lu précédemment?
1Rois 19:21
" Élisée s'éloignant d'Elie prit une paire de bœufs qu'il offrit en sacrifice; avec
l'attelage des bœufs, il fit cuire la viande et la donna à manger au
peuple."
Élisée, fit une offrande de viande pour Dieu et Élie. Et c'est le peuple qui la mangea.
Élisée, fit une offrande de viande pour Dieu et Élie. Et c'est le peuple qui la mangea.
Pourquoi?
Car Dieu est dans
son peuple et Elisée le savait pertinemment.
Présentez votre
offrande aux croyants! Voyez leur joie et leur plaisir quand ils la
reçoivent, et vous aurez un aperçu de votre consécration.
Un matin, un frère
devait nous quitter pour rejoindre sa famille dans le Jura. Nous avons alors
décidé de faire un petit-déjeuner amélioré, un repas festif avec des
croissants, pains aux chocolat et autres viennoiseries et d'être
tous réunis pour ce moment.
Bref "de
marquer le coup" comme on dit.
Ce petit-déjeuner
c'était notre offrande, notre holocauste et nous savions d'avance qu'il serait
agréé du Seigneur car c'était un geste de reconnaissance pour notre frère que
nous voulions exprimer; le même geste que pour notre Seigneur.
Le sacrifice de reconnaissance: C'est ce qui
plait aussi au Seigneur, c'est ce qui le glorifie
Psaumes 50:23 :
"Celui qui en sacrifice, offre la reconnaissance me glorifie"
Pour savoir si
c'est la bonne offrande. Soyons attentifs aux besoins du groupe dans son
ensemble et à certains en particulier. Soyons pour cela fidèles aux réunions, à
la prière, aux repas festifs. Plus nous nous fréquenterons entre vrais
croyants plus nos offrandes seront agréés de Dieu.
Ne devenons pas des
hypocrites comme Éli le sacrificateur et ses fils que Dieu a réprimandés et
châtiés fortement. Esaïe l'avait prophétisé,
"Ce peuple m'honore des lèvres mais son cœur
est éloigné de moi "
Regardons bien à
qui doit aller les prémices.
Le reproche est:
"Vous vous
engraissez des prémices de toutes les offrandes d'Israël, mon peuple."
1 Samuel 2:29
1 Samuel 2:29
Le sacrifice d'Eli fut rejeté car il privilégia
ses fils, sa propre famille au peuple.
Dieu ne s'identifie
pas aux Lévites mais au peuple. C'est parce qu'il y a eu une injustice dans
l'offrande que le Seigneur a exercé un châtiment sur la famille d'Éli.
Ce scénario malheureusement se reproduit de la même manière dans les églises aujourd’hui.
Les premières offrandes doivent aller vers le peuple de Dieu avant d'aller vers
les Lévites, les sacrificateurs.
Or est-ce la
réalité?
Question: à qui vont les offrandes aujourd'hui
dans les églises ?
Réponse : aux faux sacrificateurs, aux
dirigeants et non au peuple.
Le seul sacrifice
qui plait au Seigneur, ne cessons pas de le répéter, est celui fait dans
l'obéissance de l'amour.
Le sacrifice devait
être fait devant le Temple, sur l'autel des parvis, sa place n'était pas à
l'intérieur du temple.
Son Temple ne
mérite pas les holocaustes.
Par contre il n'y
rentrait que les cendres des sacrifices de la veille, qui montait à Dieu comme
un parfum d'une odeur agréable sur l'autel des parfums.
Ce qui plait au Seigneur c'est l'odeur qui
émane de nos agapes. Sont-elles remplies de JOIE, de PARTAGE et d'AMOUR?
Car seule cette odeur émanant du Temple, son assemblée des justes, lui est agréable. Tout autre sacrifice le fait vomir.
Car seule cette odeur émanant du Temple, son assemblée des justes, lui est agréable. Tout autre sacrifice le fait vomir.
Matthieu 9:13 nous
le confirme dans la version Parole de Vie:
" Ce qui me
fait plaisir, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres et non pas
que vous m'offriez des sacrifices d'animaux ".
Avec le repas, le
Seigneur met la marche du sacrifice à sa véritable place: au sommet.
C'est au
"repas des noces" que se fera notre nouvelle communion, ou plutôt
dans notre nouvelle "Unité".
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