Par Éric
Ruiz
Avançons-nous
vers la fin du monde ou vers la fin d’un monde?
La nuance
est capitale.
La fin du
monde, c’est la terre qui explose, c’est la race humaine qui disparaît.
En fait,
avons-nous les cartes de notre destin dans nos mains ?
J’aurai
une réponse de normand : Oui et non.
Oui, un
chef d’état fanatique peut actionner le bouton de la bombe nucléaire et
déclencher des réactions en chaînes.
Oui, nous
pouvons continuer à empoisonner l’eau de nos rivières et de nos océans, continuer
à faire disparaître les animaux, polluer l’air que nous respirons jusqu’au
point de l’asphyxie totale et par là exterminer la race humaine (D’ailleurs, tous
les voyants sont déjà bien au rouge).
Mais qui veille sur ce monde… qu’il a
créé ?
Ce monde a
été créé dans un but.
Et s’il y
a une destruction de prévue, il y a aussi un renouveau.
« Détruisez ce temple et en trois jours je le
reconstruirai »
Cette
phrase, ce verset de Jean 2 :19, c’est plus qu’un contexte, plus qu’une
réplique ou une prophétie. C’est une
stratégie annoncée clairement par le Fils de l’homme, une stratégie qui
concerne l’Alpha et l’Omega.
(Apocalypse
22 :13) : « Je suis l'alpha et l'oméga, le premier
et le dernier, le commencement et la fin. »
Ce
verset de Jean qui est une parabole est
à relier avec celui de Apocalypse 22,
pourquoi ?
L’alpha :
Se voit
dès les premiers versets de la Bible, puisqu’il y a déjà une fin et un recommencement.
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 2La terre était informe et vide: » la terre était Tohu et Bohu.
Tohu signifie lieu de chaos, et Bohu lieu de destruction. Et c’est à partir de là,
de cette destruction, alors que l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux,
que Dieu créa la lumière.
L’oméga :
Se voit à
la fin de la Bible dans Apocalypse chapitre 21, c’est la même chose.
« Puis je vis un
nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre
avaient disparu, et la mer n'était plus ».
Le nouveau ciel : c’est un autre règne, une nouvelle
terre : un temple de la foi ailleurs, et la mer qui disparaît : c’est
ce peuple ancien qui n’est plus.
Vous voyez : destruction-reconstruction.
C’est ce qui vient et revient incessamment dans le temps
comme un leitmotiv.
Pourquoi un tel cycle ?
Car à la fin de chaque cycle, il y a un achèvement divin.
Et cet achèvement c’est : « Voici,
je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour
rendre à chacun selon ce qu'est son œuvre ».
La
question donc fondamentale c’est : à quoi sert la création humaine et la
terre ?
Est-elle
un modèle inachevé, une esquisse qui tendrait à disparaître ?
Non, pas
du tout, il n’y a pas de nouvelle création proprement dite. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Il
n’y a rien, qui soit différent de ce qui a été créé dès le départ.
Ce que
Dieu créé est parfait.
Il ne
s’est pas trompé. Il suit logiquement un processus d’unité. Il rassemble tout
en lui. Il va vers un point : il
ramène tout ce qui est sorti de lui en lui, mais avec
une rétribution.
C’est très important la
rétribution.
C’est un
don, comme une rémunération en échange d’un travail. C’est un salaire.
C’est
pourquoi il y a des étapes à franchir, avec un travail à faire sur soi, d’abord
et en premier.
Ces
étapes, nous font réaliser, que si le travail n’est pas fait, oui elles vont
dans le sens d’une destruction ( « le
salaire de péché c’est la mort »).
Le but de
ces étapes (donc de ce travail) sert en premier à détruire la pensée.
Quelle pensée ?
La pensée qui remplace celle
de Dieu ;
Cette
pensée qui veut se faire Dieu à la place de Dieu ; et qui se manifeste
bien-sûr au travers d’actes et de paroles.
C’est
cette pensée qui s’est rebellée dans le ciel.
Et
paradoxalement cette pensée qui était là, à l’origine est destructrice, elle
est ténèbres, elle s’oppose à lui, c’est pourquoi elle est diabolique (diable,
Satan : c’est l’adversaire, l’ennemi, ce qui s’oppose).
La pensée
de Dieu a un but : supprimer la pensée qui a pour conséquence la
destruction, la mort (car lui seul, Christ est la Vie et lui seul
perdurera).
Mais Dieu
a un plan qui inclue sa création en entier, (pas une partie seulement comme la
religion souhaite nous le faire croire) sa création toute entière. On pourrait
la nommer ainsi (sa création) : Les soumis et les insoumis.
Même pour
ceux qui ont eu la pensée de Dieu comme référence (les soumis), ils doivent
mettre leur foi, leur confiance à l’épreuve. Eux aussi vont être semés sur
terre. Eux aussi vont devoir faire des choix décisifs (car en chacun de nous
sommeil un monstre qui veut prendre le contrôle).
L’humanité est la mise à l’épreuve de
cette confiance.
Vivre au
milieu d’hommes et de femmes soumis, insoumis, c’est cette mise à l’épreuve.
Et tout le
monde part à zéro, personne n’est privilégié. Le passage en Christ est
obligatoire.
Sans un
état permettant de recevoir l’onction (qui est Christ) et sans persévérance,
l’épreuve est ratée.
L’explication
de tout cela, c’est une des paraboles sur le blé et l’ivraie. (Le blé la bonne
pensée, celle de Dieu et l’ivraie la mauvaise pensée, celle du diable.
Matthieu
13 : 24 « Il leur proposa
une autre parabole, et il dit: Le royaume des cieux est semblable à un homme
qui a semé une bonne semence dans son champ. 25Mais, pendant que les gens dormaient, son
ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. 26Lorsque l'herbe eut poussé et donné du fruit, l'ivraie parut aussi. 27Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire: Seigneur,
n'as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de
l'ivraie? 28Il leur répondit: C'est un ennemi qui a fait
cela. Et les serviteurs lui dirent: Veux-tu que nous allions l'arracher? 29Non, dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en
même temps le blé. 30Laissez croître ensemble l'un et l'autre
jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs:
Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le
blé dans mon grenier ».
Le royaume de Dieu, c’est le grenier, l’âme
régénérée, l’être intérieur purifié.
La bonne semence du départ : (les
pensées divines) est altérée par une mauvaise semence, (des pensées rebelles).
Tant que le temps de la moisson n’est pas
venu, les pensées divines restent étouffées par des pensées diaboliques
(l’ivraie se joint au blé).
La
moisson, c’est le temps de la conversion.
Les serviteurs, les moissonneurs ce sont les
anges qui par la repentance brûlent les pensées mauvaises.
Donc, Dieu laisse la mauvaise pensée qui est
celle du diable, croître et si elle ne cesse de croître dans le cœur d’un
humain, elle produit inévitablement sa propre destruction à la fin.
Les
insoumis, en refusant la conversion, n’ont à la fin, rien en eux qui peut être
amassé dans les greniers.
Concrètement,
il n’y a plus aucune pensée de Dieu qui sort de leur cœur, de leur mauvais cœur
(qui est un mauvais trésor).
La justice
divine fait que tous doivent faire l’expérience sur terre de cette pensée (qui
doit devenir parole et chair comme Jésus est la parole faite chair) : Même
si une autre partie de sa création (les insoumis) a choisi la mauvaise voie
(celle de la destruction).
Ils doivent constater et vivre que
sans Dieu tout est destruction et néant.
Cette race de rebelle doit vivre sa
propre destruction, sa propre mort.
Elohim,
Dieu créateur, n’a pas l’intention de convaincre par la parole seule, il a
l’intention de convaincre d’abord par les actes.
Rien ne
peut remplacer le vécu.
Nous le
savons, tous les plus beaux discours, les plus belles allocutions théâtrales ou
les plus beaux plaidoyers d’avocats ne peuvent remplacer le vécu.
S’opposer
à la pensée de Dieu doit se vivre, s’expérimenter. Et la vie terrestre offre à
tous, ce grand bain de l’expérimentation.
S’opposer
à Dieu produit des souffrances, des plaies, des tourments moraux, physiques,
mais aussi, des souffrances liées à l’attachement et à la séparation de son
environnement, de sa famille, de ses proches.
Ce vécu
est plus que nécessaire, il est indispensable, puisque lorsque nous vivons les
ténèbres, nous réalisons au plus profond de nous, notre folie de s’être opposé
à la lumière.
Mais ce
salaire qui est très dur à vivre pour les esprits insoumis, encore plus dur
pour ceux qui persévèrent de plus en plus… (Ce salaire) a une fin.
Il y a une
fin à la destruction de l’homme qui s’est fait son propre Dieu dans sa vie.
Dieu
résiste aux orgueilleux, c’est vrai, mais il arrive un temps où il se repend du
mal qu’il a fait et écoute leur cri de repentance.
A ce
moment-là, il fait grâce aux humbles.
Car
changer d’état d’esprit c’est en premier : passer de l’orgueil à l’humilité.
Le
psalmiste interroge Dieu : « T'irriteras-tu contre nous à jamais?
Prolongeras-tu ta colère éternellement? »
Psaumes
103 :9 (Bible Martin) « Il ne dispute point éternellement, et
il ne garde point à toujours [sa colère]. Il ne nous a point fait selon nos
péchés, et ne nous a point rendu selon nos iniquités ».
Dieu n’attend pas que œil pour œil,
dent pour dent soit rendu, il vient délivrer même le méchant, avant qu’il ait
tout payé. Il lui remet une partie de sa dette.
Pourquoi ?
Sinon, il serait détruit à jamais.
Le méchant ne reste jamais impuni,
certes, mais Dieu n’est pas un homme pour se venger pour toujours, et il fait
grâce à tous.
Alors,
c’est vrai, la fin du monde est inéluctable, sans lui.
C’est même
inscrit dans nos gènes.
Un homme,
une femme charnelle, est incapable de se garder et ne peut garder ce que le
créateur lui a confié.
La chute
d’Adam et Ève est le premier exemple, comme c’est aussi l’exemple révélateur d’une
impuissance à s’émanciper soi-même.
La
réussite se fait toujours au détriment des autres. Ce n’est pas une théorie,
c’est du vécu.
Toutes les
sociétés humanistes se sont construites avec des vertus louables comme la
liberté, l’égalité, la fraternité, la justice et l’amour.
Où sont
ces vertus aujourd’hui ?
Elles ont
disparu ou se sont cachées dans nos sociétés où on exploite la majorité des
gens pour la réussite d’une minorité.
Chassez le
naturel égoïste, hypocrite, envieux, avec de belles intentions moralistes et il
revient au galop.
Alors, Dieu ne cherche pas la fin du
monde, il a prévu la fin d’un monde.
Et ce
monde : c’est celui de vivre sans être soumis à son esprit. Voilà ce qui
va disparaître !
C’est donc
la fin de ce monde-là, ce monde satanique. La destruction de Satan et de ses
anges ; c’est la destruction de l’esprit opposé à Dieu et c’est
l’anéantissement de tous ces esprits qui se sont développés avec lui,
c’est-à-dire : l’esprit d’oppression, de
tricherie, de richesse, de destruction, de transgression, du faux
prophète, du mensonge, de l’asservissement, de la maladie et de l’accusation.
Ce sont tous
ces esprits qui vont disparaître dans l’étang de feu et que la Bible nomme les
cornes de la bête (il existe 10 cornes diaboliques que je viens là, de nommer).
Ce sont
des puissances spirituelles.
Et bien
sûr, un être humain peut contenir en lui toutes ces puissances infernales. Il
est alors plus diabolique que les autres. C’est l’homme impie dont parle le roi
David, l’homme du péché, le fils de la
perdition, l’antichrist dont parle les apôtres.
Mais ne
faisons pas une fixation sur lui, il n’est pas seul et isolé.
Il y a
tout un peuple qui a reçu la marque de la bête et qui se prépare des quatre
coins de la planète pour la bataille d’Armageddon, un peuple de Gog (de
géants), avec une armée (Magog).
Ces êtres
diaboliques ont construit une statue qu’ils vénèrent (puisque la tête est
couverte d’or).
Cette
statue est presque indestructible et hante l’esprit de ces êtres diaboliques.
Ils en rêvent comme le songe du roi de Babylone Nebucadnestsar.
Elle est
presque indestructible parce que ses pieds sont de fer et d’argile (deux
matériaux incompatibles) ; et lorsqu’une pierre s’y détache, elle vient
montrer cette grande fragilité en détruisant d’abord les pieds, puis en causant
l’effondrement de la statue.
L’étang de
feu est un lieu de destruction, mais ici, rappelons-nous, que notre Seigneur
aime les énigmes, il aime parler en paraboles pour que certains comprennent
dans un sens et que les autres comprennent autrement. Car, c’est lui à la fin
qui révèle par son esprit, la vérité.
La
parabole, renvoie à plein d’images, de symboles, comme c’est un récit
allégorique.
C’est
pourquoi elle renvoie à mille explications possibles.
Mais le
but de la parabole sert surtout à égarer toujours plus ceux qui s’égarent et à
conforter dans leur conviction, ceux qui ont les yeux ouverts.
Donc que
signifie la parabole : « Et le diable, qui les séduisait, fut
jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et
le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des
siècles. » ?
Eh bien, l’étang de feu, qui est une étendue de temps (un temps
d’épreuves) qui brûle comme le feu, reçoit ceux qui ont fait croître en eux cet
esprit diabolique au point d’incarner l’homme du péché (la bête) ou au point
d’incarner le faux prophète (6ème corne). Ceux qui ont ces esprits
seront tourmentés par ces mêmes esprits.
Ils brûleront de douleur par ces esprits (et comme je l’ai déjà
expliqué, après leur mort, ils renaîtront jusqu’à ce que, ce qui les séduisait
soit anéanti définitivement), jusqu’à ce que Apocalypse 20:14
s’accomplisse :
« la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu. »
Autre chose : Sion, la nouvelle Jérusalem ne se trouve
pas sur une autre planète, dans une autre galaxie, un autre ciel… la cité
céleste descend du ciel ;
Et elle ne descend pas vers une nouvelle terre autre que la
nôtre, et
Nous ne montons pas vers une autre cité ; c’est elle
qui vient à nous, ici-bas.
La nouvelle terre et le nouveau ciel cités dans Apocalypse
21 sont une parabole et ils sont à comprendre dans un sens spirituel,
c’est-à-dire dans le sens où les gens qui composeront ce nouveau monde seront
eux nouveaux, ils seront eux, changés, transformés, purifiés ; l’esprit
d’opposition ne sera plus là ! Notre corps de corruption sera mort et
c’est un corps incorruptible qui se manifestera.
C’est la concrétisation de la fin d’un monde de ténèbres et
la manifestation d’un nouveau monde de lumière. C’est la réponse à notre
prière : « Père, que ta volonté se fasse sur terre comme
elle est faîte au ciel», C’est aussi ce que dit Paul dans 1 Corinthiens
7 :29 « Voici
ce que je dis, frères, c'est que le temps est court; que désormais ceux qui ont
des femmes soient comme n'en ayant pas, ceux qui pleurent comme ne pleurant pas,
ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne
possédant pas, 31et ceux qui usent du
monde comme n'en usant pas, car la
figure de ce monde passe ».
Alors oui « la figure de ce monde passe », la
race humaine telle que nous la connaissons va passer, va disparaître, Cette
race soumise à de mauvais esprits ne sera plus.
Dans ce sens, oui c’est une nouvelle terre ; c’est un
nouveau ciel aussi, car le ciel c’est l’esprit,( Pneuma en grec, le souffle qui
nous anime). Ce souffle divin soufflera du même coin du ciel, celui du Père
uniquement.
Oui, ce temps est
court et Paul insiste sur l’urgence de la consécration, car il sait qu’il
arrive au bout d’un cycle : » Voici,
je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi »
Alors c’est vrai qu’il va en être comme au
commencement : la terre était informe et vide (Tohu, bohu) et à partir de
là l’esprit de Dieu va remettre de la lumière et de la vie sur cette nouvelle
planète.
Amen
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