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Par
Eric Ruiz
Face aux terribles évènements actuels, beaucoup de gens, des chrétiens surtout se posent la question : Dieu revient-il d’abord à partir de ce que dit littéralement Zacharie au chapitre 14 ; ou bien Dieu revient-il en premier spirituellement ?
Par
exemple, la question est : faut-il attendre le prochain séisme sur le mont
des oliviers quand « La montagne des oliviers se fendra par le
milieu, » pour constater un grand réveil
spirituel, fait de repentir et de conversion, bref voir une vraie
sanctification ?
Faut-il
attendre le témoignage visuel d’une prophétie pour se rapprocher de Dieu à ce
moment-là?
Le naturel ne vient-il
pas avant le spirituel, pour changer les esprits ?
N’est-il
pas dit qu’à la vue de Dieu tout genou fléchira ?
Or,
la réponse réside dans la connaissance, la sagesse divine. Quelle sagesse ? Celle-ci :
connaître Dieu c’est connaître ce qu’il aime lui, ce qu’il préfère avant tout.
Et, avant tout, c’est un cœur contrit, bien disposé que notre Seigneur préfère.
Le
Psaume 51 :17 en est la confirmation : « les
sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé: O Dieu! Tu ne
dédaignes pas un cœur brisé et contrit. »
Ceux
qui auront choisi de voir, de constater de leurs propres yeux que les
prophéties s’accomplissent choisissent leur part de malheur, d’épreuves et de
larmes.
À
Thomas, l’un des douze apôtres « Jésus lui dit: Parce que tu m'as
vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru! ».
La foi, c’est agir sans attendre une confirmation visuelle
des choses que nous espérons.
La foi vient toujours avant.
Elle précède la vue. La foi précède le miracle, précède la
bénédiction.
Noé n’a pas attendu de voir la pluie tomber sans cesse, et de
constater que le déluge commençait, pour se décider à construire l’Arche.
Or, quand tous ont réalisé que les prophéties de Noé
étaient vraies parce qu’elles étaient visibles, il était trop tard pour eux.
Pour Jésus, de Nazareth ; les choses ont pris la même
tournure.
Ceux qui n’ont pas cru en lui et qui se moquaient de lui,
l’injuriaient lorsqu’il perdait son sang sur la croix, qu’il était abandonné de
tous ; ceux-là même se sont ensuite
frapper la poitrine. « Et tous ceux qui assistaient en foule à
ce spectacle, après avoir vu ce qui était arrivé, s'en retournèrent, se
frappant la poitrine. » (Luc 23 :48).
Toute cette foule était dans la consternation parce qu’elle
vit ce qui accompagna la crucifixion de Jésus : elle vit un tremblement de
terre, elle vit le voile du temple se
déchirer, elle vit les ténèbres tomber
pendant trois heures sur terre et elle vit les tombeaux s’ouvrir et des
résurrections en sortir.
Quand
les prophéties s’accomplissent visuellement, c’est qu’il est déjà trop tard
pour un peuple qui ne s’est pas préparé. Ce jour est un jour de
jugement.
Christ sera déjà revenu chez ceux qui auront brisé leur cœur et qui auront persévéré dans la foi.
Christ
revient avant, de manière spirituelle, c’est une certitude.
D’ailleurs sur la croix Jésus a dit « tout est accompli ».
Il n’attendait pas que les éléments naturels prouvent qu’il
est la vérité, que des prodiges viennent accomplir la fin de sa mission.
D’autres exemples, bibliques nous renvoient à cette suprématie du spirituel sur le naturel.
Dieu agissait ainsi avec Moïse. Une fois arrivé au désert
du Sinaï, celui qui a été sauvé des eaux et qui devint un prince Égyptien, demanda aux Hébreux de se préparer car
l’Éternel venait. En aucune manière il ne s’agissait de voir Dieu pour savoir
comment lui plaire. C’était l’inverse que Dieu ordonnait de faire par la voix
de son prophète Moïse.
Exode 19 :10-11 :
« Et l'Éternel dit à Moïse: Va vers le
peuple; sanctifie-les aujourd'hui et demain, qu'ils lavent leurs vêtements. Qu'ils soient prêts pour le troisième jour; car le troisième
jour l'Éternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de
Sinaï ».
Or, Dieu ne cherchait pas à se montrer en
premier, comme s’il avait à leur prouver son existence, où comme s’il avait
besoin d’une louange générale… Non, car en voyant leur manque de
sanctification, Dieu ne voulut pas qu’ils viennent à sa rencontre sur la
montagne. Pourquoi ?
Parce que Dieu voulait les préserver du
jugement, ou plutôt d’un jugement qui aurait été fatal : la mort
Exode 19 :21 : « L'Eternel
dit à Moïse: Descends, fais au peuple la défense expresse de se précipiter vers
l'Eternel, pour regarder, de
peur qu'un grand nombre d'entre eux ne périssent. ».
Le fait de se précipiter pour regarder Dieu leur aurait ôté la vie ; et la seule cause était
leur manque de sanctification.
D’ailleurs, ici il ne s’agissait pas de rencontrer Dieu
comme on rencontre une personne mais d’entendre sa voix. Seul Moïse son
prophète a entendu sa voix, pas parce qu’il était prophète, mais parce que lui-seul
était prêt et sanctifié. Malgré l’incrédulité générale, Dieu, en fait a contribué
dans les moindres détails à ce que le peuple puisse entendre sa voix par son
prophète Moïse.
C’était déjà une grâce : la grâce de pouvoir entendre
Dieu.
Cette
situation nous révèle quoi ?
Elle
nous révèle que la foi ne
naît pas en voyant Dieu ou ses prophéties se réaliser. Mais la foi a pour conséquence de voir Dieu
(de l’entendre) sans attendre d’ailleurs que les prophéties s’accomplissent ou
encore sans chercher à prouver qu’elles se sont déjà accomplies avant.
Là aussi, s’attendre à ce que ceux qui verront un séisme au
Mont des oliviers croient en Dieu : c’est une terrible erreur, un
égarement total. Ils ne croiront pas plus…Par contre ils verront et
constateront uniquement leur niveau d’incrédulité ou leur manque de foi.
La foule qui s’amassera dans Israël, ou qui se précipitera
sur ses écrans ou ses journaux sera simplement la preuve vivante que le fils de
l’homme n’a pas trouvé dans ce grand nombre, la foi sur la terre.
En tous les cas le constat s’avère lumineux : le jour de l’Éternel commence spirituellement pour se finir
visuellement.
Il commencera dans la lumière et finira dans les ténèbres.
La lumière sera pour ceux qui auront entendu sa voix et qui se seront préparés ;
les ténèbres seront pour les incrédules qui verront par des yeux ébahis, la
prophétie s’accomplir.
Revenons un instant sur un verset favori, connu par cœur,
Jean 3 :16… mais connaissez-vous la
suite
Jean 3 :18-19 ?
« Celui
qui croit en lui n'est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé,
parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. 19Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde,
les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres
étaient mauvaises ».
Les
hommes en général, cherchent les prophéties, et finissent par en voir se manifester,
parce que leurs œuvres sont mauvaises.
Le point de départ c’est toujours un cœur
irrégénéré qui amène des mauvaises œuvres. Et le point final est de chercher
les signes du retour de Dieu, de jubiler en parlant des prophéties qui vont s’accomplir.
Dans les faits, ils n’ont pas cru au nom du fils
de Dieu. Ils n’ont pas cru ce que disait Jésus-Christ, qui leur affirmait que
le Saint-Esprit, seul, leur donnera la foi, et que cette foi les préparera pour
le jour de son retour.
Évidemment, le croyant se prépare à recevoir la foi en esprit, mais il
n’a pas à se préparer en vue du retour visuel de Dieu.
« Mais le consolateur,
l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses,
et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »(Jean
14 :26)
Alors pourquoi attendre une autre onction, ou
une autre puissance ?
D’une manière répétitive, comme un réflexe, sans
l’Esprit saint, que fait-on ?
On se focalise
sur des évènements uniques ; sur un retour visuel,
-sur les saintes montagnes de Jérusalem,
-sur les pieds d’un homme surnaturel,
-sur un messie qui ferait des prodiges et qui
convaincrait l’humanité de la vérité,
-sur un rédempteur qui se manifesterait à
tout un peuple (les juifs attendent la
gueoulah leur rédempteur).
Un peu plus loin, Jésus dit au verset
29 : « Et maintenant je vous ai dit ces choses
avant qu'elles arrivent, afin que, lorsqu'elles arriveront, vous croyiez ».
Jésus ne parlait pas des prophéties qui s’accompliraient
visuellement, et qui lorsqu’elles arriveraient augmenteraient la foi de ses
disciples, mais Jésus parlait bien du Saint-Esprit. Relisez le contexte, c’est
évident.
Alors, concrètement, la séparation spirituelle
s’est faite bien avant la séparation visible. C’est bien avant que le mont des oliviers se sépare en
deux, qu’ils se sont séparés des œuvres de justice. Ils ont préféré les
ténèbres. Le séisme en Israël tant attendu tout comme l’homme providentiel sera
alors plus qu’un terrible malentendu, ou une simple confusion ; ce
sera le signe de leur condamnation.
Le premier chapitre du livre de l’Apocalypse
au verset 7 dit : « Voici, il vient avec les nuées. Et tout
œil le verra, même ceux qui l'ont percé… »… Qui ne s’attend
pas alors à lire à la suite: « et toutes les tribus de la terre
se réjouiront et loueront son nom » ?
Non, lisez bien ce qui est écrit : « et
toutes les tribus de la terre se lamenteront
à cause de lui. Oui. Amen! »
.
Le verbe grec traduit par se lamenter : « kopto » et très clair. Il s’agit
bien de se frapper la poitrine, de pleurer sur soi-même, d’aller jusqu’à se
faire du mal parce qu’on s’en veut. C’est un terrible constat d’échec.
Et avez-vous remarqué, ce sont les tribus de la terre qui
sont dans cet état émotionnel dépressif.
Les tribus, Jésus en faisait référence devant ses
disciples : « Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité,
quand le Fils de l'homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le
trône de sa gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze
trônes, et vous jugerez les douze tribus d'Israël. »(Matthieu
19 :28).
Ces tribus (ces croyants issus de toutes parts) seront
jugées au moment où tout œil le verra, lorsque s’accomplira les prophéties.
Ceux qui auront suivi Christ auront revêtu le vêtement de gloire, parce qu’ils
auront été séparés, mis à part des autres croyants comme on séparerait deux
montagnes par une grande vallée.
Oui, ils jugeront les autres, simplement par le fait qu’ils
n’ont plus rien à voir avec eux, qu’il y a bien deux races distinctes, alors
(comme le blé et l’ivraie).
Jésus de Nazareth parle aussi de ce jour dans Matthieu
24 :30 juste après qu’il y ait eu des jours de détresse: « Alors
le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la
terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées
du ciel avec puissance et une grande gloire. ».
Scruter le ciel sans cesse pour en trouver des signes,
revient à chercher où Dieu revient, à le chercher visuellement.
Et, nous le voyons encore ici, c’est toujours
pareils : les
lamentations sont associées définitivement aux preuves visuelles.
Tous ces croyants ont la foi de Thomas, une foi basée sur
une espérance fausse : « Si je peux voir la marque des clous dans ses
mains…alors je croirais ».
Chercher Dieu par la vue, par des preuves visibles, c’est
se montrer (ne lésinons pas sur les mots) déchu de la grâce.
Oui, ce sera une terrible condamnation. Mais encore une
fois : à quoi sert au Saint-Esprit de m’inspirer un tel message ?
Le tribunal de Christ vient-il de taper du maillet pour
fermer la dernière séance et pour délibérer une dernière fois afin de donner
son verdict ?
Jésus-Christ n’a-t-il pas plutôt cette bonne intention :
montrer son caractère, celui d’un agneau immolé, qui veut que tous parviennent
à la vérité ?
Alors, il tend une fois de plus la main à ceux qui se sont
égarés, à celles et ceux qui se réjouissent de voir très prochainement la
réalisation d’une des plus grandes prophéties sur le retour du Seigneur, sur le
jour de l’Éternel, manifesté là devant eux.
Dieu les prévient, il les exhorte, il les enseigne. À eux,
à nous aussi de boire cette eau vive qu’il fait couler devant nous en
abondance.
Amen
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