dimanche 23 mai 2021

RIEN NE SE PERD SPIRITUELLEMENT TOUT SE TRANSFORME

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Par Eric Ruiz


Qui n’a jamais entendu cette célèbre citation du 18ème siècle de l’alchimiste Antoine Lavoisier ?

« Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ».


Cette citation a traversé les temps et les savoirs.

C’est vrai que nous constatons que les réactions chimiques transforment la matière plutôt qu’elles en créent une nouvelle ou qu’elles la fassent disparaître; mais cette loi est valable pour tout.

Tout, dans notre environnement suit ce procédé de transformation où rien ne se perd ; comme le plastique qui a été jeté dans la mer et qui réapparait des années après dans le ventre d’un poisson, puis là dans une assiette.

Et je jette un discrédit en allant plus loin encore: même la matière religieuse ou spirituelle suit ce procédé qui consiste à ne rien perdre.

La vérité s’est transformée elle-aussi, elle ne s’est pas perdue. On la trouve éparpillée dans toutes les religions.

Des dissidents qui sortent d’une religion ont l’impression de créer une nouvelle branche avec une nouvelle vérité comme étendard.

En fait, même en remettant des vérités au premier plan, ils ont quand-même conservé les mêmes coutumes de la religion qu’ils ont reniée.

La vérité reste toujours transformée dans un amalgame de fausseté.

Par exemple : des évangéliques qui ne se réunissent plus dans leur « bâtiment Église » mais dans leur maison ont coupé de nombreux liens religieux, certes, mais ont-ils néanmoins couper définitivement avec tous leurs dogmes et leurs traditions ?

Je pense qu’à bien des égards, ils se réfèrent encore à leur ancienne culture. C’est un évangélisme de maison.

Même des religions d’essence non chrétiennes comme le bouddhisme, l’hindouisme nous parle de vérité avec la réincarnation ou avec le karma. Mais cette vérité est mélangée avec des hérésies.

C’est pourquoi rien de la parole de Dieu ne s’est perdu au fil des siècles, elle s’est juste transformée.

L’Eternel dit à Jérémie le prophète : « Tu as bien vu; car je veille sur ma parole, pour l'exécuter ».

Dieu a toujours en ligne de mire sa parole. Il veille sur elle sachant que rien ne se perd. Elle n’a jamais disparu avec tous ces siècles de ténèbres et de mensonges.

Sa parole s’est simplement transformée, cachée dans l’apostasie.

Elle est juste restée enfouie quelque part.

Faut-il aller creuser un peu partout pour l’extraire ?

Non, Dieu ne nous demande aucun travail de recherche. C’est son esprit qui montre au prophète où est sa parole exactement.

Ce n’est pas le prophète qui cherche où elle est, c’est l’esprit qui cherche lui-même le prophète pour la lui donner.

Christ l’a prévu ainsi de toute éternité. Il savait dès l’origine que l’arbre de la connaissance en Eden (la gnose) prendrait le dessus et transformerait la vérité ; Que la connaissance se mélangerait à la révélation.

Aux 7 églises de l’Apocalypse, Dieu reproche cette connaissance mélangée et à chaque Eglise il dit : « Ecris à l’ange de l’Eglise ».Il parle à un ange (un envoyé, un prophète) qui a pour mission de réécrire la vérité.

« Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises ». Ceux qui entendent l’Esprit réécrivent la vérité par leurs actes. Et l’ange leur demande de vaincre, de persévérer jusqu’à la victoire.

Par conséquent, Dieu a prévu un temps de rétablissement de la vérité par ses prophètes, comme aussi avec Jérémie, où il a rétabli, par lui, la vérité.

C’est le jour de l’Eternel, le grand jour redoutable, le jour du grand carnage.

On va lire cette confirmation

dans Actes 3 :21

Nous devons recevoir Jésus-Christ prévu pour ceux qui se repentent et se convertissent

« …aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes. 22Moïse a dit: Le Seigneur votre Dieu (fera apparaître au milieu de vos frères (on ne sait pas qui il sera)  un prophète comme moi; vous l'écouterez dans tout ce qu'il vous dira, 23et quiconque n'écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple. 24Tous les prophètes qui ont successivement parlé, depuis Samuel, ont aussi annoncé ces jours-là. ».

Ces jours : ce sont des jours où la parole vérité réapparait, où ce qui a été transformé d’elle revient à la surface.

La matière vivante s’est transformée, eh bien pareillement la parole vivante s’est transformée, et elle va revenir comme elle était à l’origine au moment et par la bouche de qui Dieu a décidé.

Car ce qui est parfait, «les éléments de la parole de Christ, »ont été abandonnés (Hébreux 6 :1).

Regardez ce qui se passe avec le pur et l’impur aujourd’hui.

La religion en a fait un centre de bataille. On montre du doigt le soi-disant impur comme un pestiféré.

La vérité, en fait, a été transformée sous un amas de mensonge.

Par exemple : Si un croyant aime un non croyant. Que lui dit-on ?

On le juge et on dit que c’est impur d’agir ainsi. Mais d’où vient cette hérésie à juger l’autre de son impureté ?

Paul est obligé de le dire avec force aux Romains : « Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure ».

Le pur et l’impur n’est pas une affaire collective, ni une affaire d’Eglise et encore moins une affaire entre le dirigeant et la personne touchée ;

c’est une affaire individuelle entre Dieu et le croyant. Cela ne regarde personne d’autres. Même l’apôtre Paul ne se mêlait pas de cette histoire.

Et c’est la même chose avec le péché. Où est passé le fondement de la foi en Dieu ?

Cette foi a été transformée par ceux qui ont été éclairés une fois et qui ont gouté aux dons célestes et qui sont tombés (Hébreux 6 :4)

Ils croient avoir vaincu le péché, car ils se disent « chrétien », « disciple » et ils ne l’ont pas vu se transformer en eux. Ils croient que la grâce leur donne une immunité comme un vaccin avec en plus un pouvoir supplémentaire, des dons surnaturels.

Comment savoir alors si le péché est vaincu ? Suffit-il de dire avec autorité : « Péché, tu es vaincu au nom de Jésus » et voilà le tour est joué !

Pensez-vous vraiment que cette prière a son efficacité ?

La prière qui fait le buzz en ce moment  dans le milieu évangélique, c’est : « le sang de Jésus me purifie de tout péché. »

Ouah ! Et où sont passées les œuvres à faire mourir. Cette prière devrait être un constat final après un processus de sanctification, alors qu’elle est prononcée comme une fatalité liée à une foi tiède.

Non, cette foi-là a déplacée les bornes.

Alors que faire ?

« Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve! Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction. Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché. » (Romains 14 :22-23)

Voilà comment user de discernement sur soi.

D’abord, il n’est pas question ici de  celui qui doute de l’existence de Dieu.

On peut avoir, aussi, le sentiment d’aimer Dieu mais de douter.

Vous avez vu dans le texte de Paul, c’est le fait de douter sur ce que l’on mange qui doit nous mettre la puce à l’oreille. Ce qui rentre en nous nous déstabilise et c’est le fait de douter sur sa nourriture tant matérielle que spirituelle. Et ce n’est pas un péché en soi de douter ; Douter n’est pas le mal. Le doute alerte.

Le doute, ne montre pas directement un manque de foi. Le doute montre le péché qui n’est pas brisé. Il s’est simplement transformé en vous. C’est pourquoi la conviction, la foi diminue, à cause du péché qui n’est pas résolu.

Or, une fois le péché reconnu et brûlé, le doute disparaîtra et la foi grandira.

Aujourd’hui, quand un croyant doute, on prie pour lui pour que sa foi grandisse et qu’il reprenne confiance en Christ. On lui donne des versets à méditer et à répéter tout haut.

Or, on ne lui dit pas le plus important : qu’il doit prier pour voir clair en lui ;

Résultats : on ne prie plus dans le sens de pardonner ses fautes et on ne lui dit plus, qu’il doit pardonner aux autres.

Alors que le véritable enjeu est bien là.


Trouverai-je la foi sur la terre ? Le fils de l’homme trouvera-t-il la foi sur la terre ? Trouvera-t-il la vraie foi, pas celle qui s’est transformée, non celle d’origine, celle de nos ancêtres.

 

Tiens justement parlons de celle d’origine.

Parlons du « jugement éternel » dont le fondement, la vérité, a été complètement transformé.

 

Quand on lit Hébreux 9:27, on s'arrête toujours sur la première partie du verset "Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois," et on y voit ici la fin de notre vie terrestre avec à la clé soit la résurrection soit la mort définitive…avec la deuxième partie : « après quoi vient le jugement ».

 Cela concerne un jugement, mais quel jugement ?

 

Est-ce le "jugement dernier" ? Ce soi-disant jugement du trône blanc ou pour chacun, nous passerons individuellement recevoir la couronne de vie ou la damnation éternelle ?

·       Le jugement dernier est une hérésie, une pure invention religieuse qui n'a jamais été évoqué dans aucun livre Biblique. Ce jugement a voulu faire disparaitre à jamais le vrai jugement, car c'est du « jugement éternel » que l’on se doit de parler.

Une petite différence ? Non un gouffre.

Le vrai jugement a été enfoui dans les profondeurs de la terre. Mais il remonte à la surface, il réapparait.

·       Le jugement éternel, c’est celui que l’auteur inconnu de la lettre aux Hébreux nomme dans Hébreux 6 : 2 ;

C’est ce que Dieu a décidé dès le commencement. Dieu dans son jugement a fermé les yeux de ceux qui voient par leur connaissance (il leur a fermé l’accès à l’arbre de vie) et il a empêché les croyants endurcis de se convertir en les endurcissant encore plus.

Jean 12 :40 « Il a aveuglé leurs yeux; et il a endurci leur cœur, De peur qu'ils ne voient des yeux, Qu'ils ne comprennent du cœur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. » (C’est le même verset et aussi le même jugement qu’Esaïe 6 :10)

Et c'est vrai que dès notre mort ce jugement nous sépare de Dieu ou nous inclut en Dieu (c’est le sens d’Hébreux 9 :27).

Et il ne va pas y avoir plusieurs vies pour que cette séparation ou que cette union se fasse ; elle se concrétise tout de suite, là à notre mort.

Maintenant revenons à la structure et au sens de ce verset.

Il est compris entre le verset 26 et le 28

« tandis que maintenant, à la fin des siècles, Christ a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. 27Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement, 28de même Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut ».

D’abord c’est une évidence, ces 3 versets s’enchaînent, comme une seule phrase qu’il faut comprendre dans sa totalité et non pris parti par parti.

On ne va pas explique le verset 27 tout seul (1er constat).

Deuxième (faux) constat : « l’homme meurt une seule fois »

Non, des cas de résurrection, il y en toujours eu et Lazare n’est pas un cas unique. Donc des Lazare qui sont morts deux fois, il y en a (Quel jugement ont-ils reçu ?).

Ensuite, il n’est pas question ici de la mort mais du salut.

Il n’est absolument pas question de montrer que la mort sévit une seule fois ; il est question de l’apparition de Christ comme juge et sauveur.

Dans les trois versets le mot « une seule fois » résonne ensemble. Christ a paru une seule fois pour abolir le péché… il est réservé aux hommes de mourir une seule fois… Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés

 Dans quel but : « une seule fois » ?

Dans le but de montrer que le péché a été résolu en une seule fois par le sacrifice de Christ ; que notre mort, à nous, doit montrer qu’il a été aussi aboli en une seule fois puisque Christ nous est apparu une deuxième fois pour cela.

Donc le sens de ce texte, c’est que tout devrait être résolu à notre mort… et Christ a tout fait pour que notre salut soit une évidence à notre mort.

Christ a tout fait pour qu’il soit réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient leur salut.

Mais voilà, dans la réalité, il n’en est pas ainsi pour beaucoup.

Christ aurait-il échoué ?

Non,

Il n’a pas à recommencer son sacrifice. Puisqu’il réapparait spirituellement pour nous sauver.

Le problème est dans les mots suivants : « il apparaîtra sans péché »(verset 28).

Cette indication montre l’importance d’être comme lui à sa seconde venue.

Et il n’a pas dit non plus : «  il réapparaitra sous forme humaine », sinon le Saint-Esprit n’aurait plus aucune légitimité….Vous voyez.

Christ aurait, c'est vrai, pu être plus explicite, mais là aussi l'Écriture sert à dévoiler notre cœur à chacun et l’hérésie religieuse ; Et il y a un temps de rétablissement de la vérité.

Maintenant, ne perdons pas de vue que le but ultime de Dieu est de tout réintégrer en lui.  

1Corinthiens 15 :28 :« …afin que Dieu soit tout en tous. ».

Et comment rétablir ce grand but divin avec un jugement dernier ?

Impossible.

Impossible, puisque la mort montrera ceux qui se sont écartés de la grâce.

D’où l’absolu nécessité d’une autre résurrection pour ramener les déchus de la grâce à la grâce. Pour que Christ puisse faire miséricorde après l’endurcissement de tout un peuple.

Ce n’est pas un dogme, c’est son but premier et dernier.

Et ce n’est pas un hasard non plus si « la résurrection des morts, et le jugement éternel », ces deux fondements de la foi ont été ensevelis.

Alors la boucle est bouclée, rien ne se perd, et ceux qui sont devenus antichrist non plus… Car Christ ne perd aucun de ceux que le Père lui a confié. Il les retrouve tous à la fin. Ils retourneront en Christ chacun dans leur rang, eux qui se sont manifestés comme les premiers seront heureux d’être les derniers, d’être les plus petits dans le royaume de Dieu.

Mais faisons attention : « que celui qui se croit debout fasse attention à ne pas tomber. »

Amen

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