111
Par Eric Ruiz
Par Eric Ruiz
1 Corinthiens 14:26:
"
Que faire donc frères ?
Lorsque vous vous assemblez les uns ou les autres parmi
vous ont-ils un CANTIQUE, une instruction,[...] que tout se fasse pour
l'édification[...] car Dieu n'est pas un Dieu de désordre mais de paix."
Aujourd’hui nous le
savons, les réunions sont le plus souvent "formatées" selon un modèle
religieux (évangélique, protestant ou catholique).
Tous ont la même
particularité: c'est d'avoir mis les rites, les traditions au sommet de
l'assemblée.
L'instruction comme l'édification qui provient du Saint-Esprit est amenée par, une prédication, un
sermon, une homélie, de la personne reconnue officiellement par le système.
Mais ce n'est pas ce que dit Paul ici dans le texte.
La question est
posée à l'assemblée.
Qui parmi vous a une
parole du Seigneur?
Qui parmi vous a un
chant inspiré?
C'est le Saint-Esprit qui choisit son canal de
communication.
Cela peut provenir
de n'importe quelle personne présente.
Il en est de même
pour les chants.
Dans les réunions
évangéliques les chants ont pris une importance capitale.
Ils
sont appelés " chants de louange" et même: " La louange".
Ils sont bien
souvent placés en premier et c'est un diacre qui officie à ce service, il
est nommé même directeur de louange.
Tout est bien orchestré, préparé à l'avance, comme un spectacle et l’interaction avec les croyants non musiciens est bien rare.
Tout est bien orchestré, préparé à l'avance, comme un spectacle et l’interaction avec les croyants non musiciens est bien rare.
Pourquoi?
Parce que ces chants
ainsi programmés auraient pour but d'élever le cœur, de préparer le cœur
du croyant à l'écoute de la parole, d'avoir un cœur bien disposé.
Cette manière de
penser est influencée directement par le paganisme.
Ce système de pensée antéchrist est rentré dans l'assemblée sans que peu de croyants n'y aient pris vraiment garde.
Ce système de pensée antéchrist est rentré dans l'assemblée sans que peu de croyants n'y aient pris vraiment garde.
Question : Comment un chant peut-il élever les cœurs
vers Dieu?
C’est un non sens ;
ce qui élève le cœur vers Dieu c'est de se mettre dans l'humilité, c'est de
confesser ses fautes et de s'en éloigner; C'est d'aller vers un frère ou une
sœur et de lui demander pardon pour son offense; c'est de s'occuper des
nécessiteux. C'est là la véritable offrande, le véritable "culte d'adoration".
Et là, on pense
qu'en chantant, et même en dansant, on s'élève vers Dieu.
N'est-ce pas celui
qui s'humilie qui est élevé ?
Alors on assiste
parfois à des chants et des danses de louange de plusieurs heures (surtout dans
les Eglises africaines, leur culture oblige).
Et il est évident de
constater que beaucoup se mettent dans un état qui ressemble plus à une transe qu'à une élévation de l'âme.
On retrouve des comportements
proches de l'hypnose avec des yeux révulsés, des gestes saccadés, des
refrains chantés sans fin, tout cela attisé par l'enthousiasme collectif, et
une base rythmique répétitive qui permet l'évasion de l'esprit.
Cette pratique de
l'état de transe était et est toujours, une pratique courante des sorciers pour entrer en relation avec des mauvais esprits.
Cette pratique est
dangereuse, pourquoi?
Car elle met d’abord
la personne dans un état très réceptif à l'émotion, à l'émotivité (à sa chair). Elle
sera alors très influençable par un prédicateur au discours enflammé, par des
mots prononcés forts, qui lui procureront une espèce d'électrochoc.
Cette personne se
sentira " visitée par l'esprit " et elle cherchera à retrouver
régulièrement les mêmes sensations. Elle mettra alors inconsciemment plus sa
confiance dans son émotivité (ce qu'elle ressent) que dans ce qu'elle vit
réellement avec Dieu. Sa volonté se trouvera nettement
diminuée. Un pas vers l’occultisme, un pas vers le plaisir de laisser-aller sa conscience
sans la contrôler, une espèce d’état léthargique, acceptant facilement les forces
extérieures néfastes.
Bien sûr pour
argumenter leurs choix, les dirigeants d'Eglise n'hésitent pas à citer le roi
David en exemple.
Les Psaumes et les
chants de louange sont toujours présents chez David qui était selon le cœur de
Dieu.
Oui, c'est vrai,
mais ils illustraient si fidèlement l'état d'âme de David, ses combats, ses défaites ses
victoires.
Les chants venaient
le plus souvent comme une prière, une complainte face à un besoin, ou comme une
reconnaissance face à un don; Et en cela ils étaient profonds.
Aujourd'hui peu de
chants de louange montrent cette profondeur, peu de chants illustrent ce qu'il
y a vraiment dans le cœur du croyant.
David chantait (Psaumes
32-3):
" Je t'ai fais connaître mon péché
Je n'ai pas caché mon iniquité
J'ai dit : j'avouerai mes transgressions à l’Éternel!
Et tu as effacé la peine de mon péché "
David se mettait à nu dans ses
chants. Il ne cachait rien et montrait son humilité et sa relation avec Dieu.
La plupart des
chants que j'entends disent souvent la même chose en renvoyant tout sur les œuvres
de Jésus-Christ.
À toi la gloire!
Merci
pour ton sang qui a coulé!
Oh toi Jésus le
ressuscité !
C'est bien, c'est très juste ! Mais
où est l'engagement du croyant?
Si votre cœur sonne
différemment, il vaut mieux ne pas chanter, sinon c'est chanter faux.
Et chanter ne fait
pas venir la joie. C'est la joie qui s'exprime par le chant. Sinon c'est
surfait, c'est une joie artificielle, c'est de la comédie.
Alors que faire?
Dans l'assemblée le
chant peut venir appuyer un témoignage, un exemple vécu, concret.
Si un frère ou une
sœur témoigne de sa délivrance du péché, un chant par exemple sur
" j'avouerai mes transgressions à l’Éternel " du Psaume 32 est approprié.
" j'avouerai mes transgressions à l’Éternel " du Psaume 32 est approprié.
Si Dieu nous a rendu
justice dans une situation perdue d'avance, le Psaume 33 est alors d’à-propos. " Chantez-lui un cantique nouveau. Faites
retentir vos instruments et vos voix! Car la parole de l’Éternel est droite et
toutes ses œuvres s'accomplissent avec fidélité. Il aime la justice et la droiture
[...] car il dit et la chose arrive, il ordonne et elle existe."
Dieu prend plaisir
dans nos exclamations, dans nos sauts de joie, dans nos envies d'extérioriser
des sentiments, lorsqu'ils sont vrais, lorsqu'ils sortent de notre vécu et donc
qu'ils sont porteurs de sens et de vérité.
David n'a pas sauté
de joie, il n'a pas chanté en allant chercher l'Arche de l’Alliance.
C'est seulement
lorsqu'il est revenu avec elle et à son retour à Jérusalem, c'est là qu'il
s'est mis à chanter et à danser torse nu, tellement sa joie et sa
reconnaissance débordaient. Enfin, l'Arche était revenue au milieu de son
peuple !
Voilà ce qu'on peut
lire:
"David et toute la maison d'Israël firent monter l'Arche de l’Éternel avec des cris de joie et au son des trompettes."
"David et toute la maison d'Israël firent monter l'Arche de l’Éternel avec des cris de joie et au son des trompettes."
Je me souviens,
moi-même le soir de ma conversion, j'avais eu naturellement à cœur de chanter
pour remercier le Seigneur de m'avoir délivré. C'était un cri du cœur. Le
chant, la danse se sont avant tout des cris qui sortent directement du cœur.
Pour résumer :
Je pense qu'on ne se met pas dans la vraie louange avant
que la parole soit révélée ou avant qu'un fait témoigne de la puissance de Dieu
dans la vie d'un frère ou d'une sœur; Comme on ne crie pas victoire, avant
la fin d'un combat, qu'on ne célèbre pas la délivrance lorsqu'on est encore dans le
deuil.
Aussi je pense qu'il
est plus logique d'amener un cantique dans l'assemblée après un témoignage ou
après une parole révélée ; Et
chanter dés le début d'une réunion, sans qu'il ne se soit passé quoique ce soit
me paraît inapproprié.
Ce qui ne diminue en
rien l'importance des cantiques, et Paul a tout à fait raison de dire qu'ils
doivent être souvent présents : " Entretenez-vous
par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et
célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur;" (Éphésiens 5:19)
On entretien un feu qui a déjà commencé à émettre des
flammes.
Et les
chants ne sont pas des allume-feux mais plutôt des bûches de bois
supplémentaires.
Enfin n'oublions pas
que le meilleur cantique pour le Seigneur, c'est le Cantique des Cantiques,
lorsque sa bien-aimée déverse sur son bien-aimé, notre Époux futur tous ses
désirs d'amour les plus intenses.
J'ai envie de chanter:
« Je n'ai que Jésus » (pour montrer ma dépendance entière dans sa puissance et dans ce qui nous arrive en ce moment. Nous n'avons de désir que de faire sa
volonté et d'accepter de lui tout ce qu'il nous dira de faire)
Je n'ai que Jésus
pour me relever
Je n'ai que Jésus
pour me guérir
Je n'ai que Jésus
comme espérance,
De sa puissance, il
me remplit
Je n'ai que Jésus,
je n'ai que lui,
Pour me diriger,
pour me parler,
Et dans mes luttes,
il me soutient,
Je n'ai que Jésus,
je n'ai que lui
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire