samedi 16 avril 2016

LES CHANTS et la LOUANGE DANS L’ASSEMBLÉE

111
Par Eric Ruiz

1 Corinthiens 14:26:
" Que faire donc frères ?
Lorsque vous vous assemblez les uns ou les autres parmi vous ont-ils un CANTIQUE, une instruction,[...] que tout se fasse pour l'édification[...] car Dieu n'est pas un Dieu de désordre mais de paix."


Aujourd’hui nous le savons, les réunions sont le plus souvent "formatées" selon un modèle religieux (évangélique, protestant ou catholique).
Tous ont la même particularité: c'est d'avoir mis les rites, les traditions au sommet de l'assemblée. 
L'instruction comme l'édification qui provient du Saint-Esprit est amenée par, une prédication, un sermon, une homélie, de la personne reconnue officiellement par le système.
Mais ce n'est pas ce que dit Paul ici dans le texte.
La question est posée à l'assemblée. 

Qui parmi vous a une parole du Seigneur?
Qui parmi vous a un chant inspiré?

C'est le Saint-Esprit qui choisit son canal de communication.

Cela peut provenir de n'importe quelle personne présente.
Il en est de même pour les chants.
Dans les réunions évangéliques les chants ont pris une importance capitale.
Ils sont appelés " chants de louange" et même: " La louange".
Ils sont bien souvent placés en premier et c'est un diacre qui officie à ce service, il est nommé même directeur de louange. 
Tout est bien orchestré, préparé à l'avance, comme un spectacle et l’interaction avec les croyants non musiciens est bien rare.

Pourquoi?

Parce que ces chants ainsi programmés auraient pour but d'élever le cœur, de préparer le cœur du croyant à l'écoute de la parole, d'avoir un cœur bien disposé.

Cette manière de penser est influencée directement par le paganisme
Ce système de pensée antéchrist est rentré dans l'assemblée sans que peu de croyants n'y aient pris vraiment garde.

Question : Comment un chant peut-il élever les cœurs vers Dieu?

C’est un non sens ; ce qui élève le cœur vers Dieu c'est de se mettre dans l'humilité, c'est de confesser ses fautes et de s'en éloigner; C'est d'aller vers un frère ou une sœur et de lui demander pardon pour son offense; c'est de s'occuper des nécessiteux. C'est là la véritable offrande, le véritable "culte d'adoration".

Et là, on pense qu'en chantant, et même en dansant, on s'élève vers Dieu. 
N'est-ce pas celui qui s'humilie qui est élevé ?

Alors on assiste parfois à des chants et des danses de louange de plusieurs heures (surtout dans les Eglises africaines, leur culture oblige).
Et il est évident de constater que beaucoup se mettent dans un état qui ressemble plus à une transe qu'à une élévation de l'âme.
On retrouve des comportements proches de l'hypnose avec des yeux révulsés, des gestes saccadés, des refrains chantés sans fin, tout cela attisé par l'enthousiasme collectif, et une base rythmique répétitive qui permet l'évasion de l'esprit.
Cette pratique de l'état de transe était et est toujours, une pratique courante des sorciers pour entrer en relation avec des mauvais esprits.

Cette pratique est dangereuse, pourquoi?

Car elle met d’abord la personne dans un état très réceptif à l'émotion, à l'émotivité (à sa chair). Elle sera alors très influençable par un prédicateur au discours enflammé, par des mots prononcés forts, qui lui procureront une espèce d'électrochoc.
Cette personne se sentira " visitée par l'esprit " et elle cherchera à retrouver régulièrement les mêmes sensations. Elle mettra alors inconsciemment plus sa confiance dans son émotivité (ce qu'elle ressent) que dans ce qu'elle vit réellement avec Dieu. Sa volonté se trouvera nettement diminuée. Un pas vers l’occultisme, un pas vers le plaisir de laisser-aller sa conscience sans la contrôler, une espèce d’état léthargique, acceptant facilement les forces extérieures néfastes.

Bien sûr pour argumenter leurs choix, les dirigeants d'Eglise n'hésitent pas à citer le roi David en exemple. 
Les Psaumes et les chants de louange sont toujours présents chez David qui était selon le cœur de Dieu.

Oui, c'est vrai, mais ils illustraient si fidèlement l'état d'âme de David, ses combats, ses défaites ses victoires.
Les chants venaient le plus souvent comme une prière, une complainte face à un besoin, ou comme une reconnaissance face à un don; Et en cela ils étaient profonds.
Aujourd'hui peu de chants de louange montrent cette profondeur, peu de chants illustrent ce qu'il y a vraiment dans le cœur du croyant.

David chantait (Psaumes 32-3):
" Je t'ai fais connaître mon péché 
Je n'ai pas caché mon iniquité 
J'ai dit : j'avouerai mes transgressions à l’Éternel!
Et tu as effacé la peine de mon péché "

David se mettait  à nu dans ses chants. Il ne cachait rien et montrait son humilité et sa relation avec Dieu.
La plupart des chants que j'entends disent souvent la même chose en renvoyant tout sur les œuvres de Jésus-Christ.
À toi la gloire!
Merci pour ton sang qui a coulé!
Oh toi Jésus le ressuscité !

C'est bien, c'est très juste ! Mais où est l'engagement du croyant?
Si votre cœur sonne différemment, il vaut mieux ne pas chanter, sinon c'est chanter faux.
Et chanter ne fait pas venir la joie. C'est la joie qui s'exprime par le chant. Sinon c'est surfait, c'est une joie artificielle, c'est de la comédie.

Alors que faire?

Dans l'assemblée le chant peut venir appuyer un témoignage, un exemple vécu, concret.
Si un frère ou une sœur témoigne de sa délivrance du péché, un chant par exemple sur 
" j'avouerai mes transgressions à l’Éternel " du Psaume 32 est approprié.

Si Dieu nous a rendu justice dans une situation perdue d'avance, le Psaume 33 est alors  d’à-propos. " Chantez-lui un cantique nouveau. Faites retentir vos instruments et vos voix! Car la parole de l’Éternel est droite et toutes ses œuvres s'accomplissent avec fidélité. Il aime la justice et la droiture [...] car il dit et la chose arrive, il ordonne et elle existe."

Dieu prend plaisir dans nos exclamations, dans nos sauts de joie, dans nos envies d'extérioriser des sentiments, lorsqu'ils sont vrais, lorsqu'ils sortent de notre vécu et donc qu'ils sont porteurs de sens et de vérité.
David n'a pas sauté de joie, il n'a pas chanté en allant chercher l'Arche de l’Alliance.
C'est seulement lorsqu'il est revenu avec elle et à son retour à Jérusalem, c'est là qu'il s'est mis à chanter et à danser torse nu, tellement sa joie et sa reconnaissance débordaient. Enfin, l'Arche était revenue au milieu de son peuple !

Voilà ce qu'on peut lire:
"David et toute la maison d'Israël firent monter l'Arche de l’Éternel avec des cris de joie et au son des trompettes."

Je me souviens, moi-même le soir de ma conversion, j'avais eu naturellement à cœur de chanter pour remercier le Seigneur de m'avoir délivré. C'était un cri du cœur. Le chant, la danse se sont avant tout des cris qui sortent directement du cœur.

Pour résumer :
Je pense qu'on ne se met pas dans la vraie louange avant que la parole soit révélée ou avant qu'un fait témoigne de la puissance de Dieu dans la vie d'un frère ou d'une sœur; Comme on ne crie pas victoire, avant la fin d'un combat, qu'on ne célèbre pas la délivrance lorsqu'on est encore dans le deuil.

Aussi je pense qu'il est plus logique d'amener un cantique dans l'assemblée après un témoignage ou après une parole révélée ; Et chanter dés le début d'une réunion, sans qu'il ne se soit passé quoique ce soit me paraît inapproprié.
Ce qui ne diminue en rien l'importance des cantiques, et Paul a tout à fait raison de dire qu'ils doivent être souvent présents : " Entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur;" (Éphésiens 5:19)

On entretien un feu qui a déjà commencé à émettre des flammes.
Et les chants ne sont pas des allume-feux mais plutôt des bûches de bois supplémentaires.

Enfin n'oublions pas que le meilleur cantique pour le Seigneur, c'est le Cantique des Cantiques, lorsque sa bien-aimée déverse sur son bien-aimé, notre Époux futur tous ses désirs d'amour les plus intenses.

J'ai envie de chanter: 
« Je n'ai que Jésus » (pour montrer ma dépendance entière dans sa puissance et dans ce qui nous arrive en ce moment. Nous n'avons de désir que de faire sa volonté et d'accepter de lui tout ce qu'il nous dira de faire)
Je n'ai que Jésus pour me relever
Je n'ai que Jésus pour me guérir 
Je n'ai que Jésus comme espérance,
De sa puissance, il me remplit 

Je n'ai que Jésus, je n'ai que lui,
Pour me diriger, pour me parler,
Et dans mes luttes, il me soutient, 
Je n'ai que Jésus, je n'ai que lui

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire