dimanche 20 décembre 2015

LA MÉMOIRE DE L'AMOUR

Par Eric Ruiz
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Ce message, je ne savais pas quand l'annoncer. 
J'avais reçu dans la même semaine deux autres messages. 
Je ne me suis pas inquiété pour autant.
Je savais que le Saint-Esprit me ferait un signe pour faire mon choix. Cela n'a pas manqué, quand par l'intermédiaire de notre communion fraternelle, pendant notre réunion de prières quotidiennes, j'ai eu la confirmation par ma sœur, sans qu'elle le sache.


Je vous donne un modeste conseil :

Faites confiance en toutes choses au Saint-Esprit. Il est le seul qui doit inspirer nos messages. Ne cherchons pas l'inspiration chez les autres, chez un théologien, un prédicateur ou une doctrine plus séduisante ; car la manne que donne notre Seigneur est unique et elle est fraîche, elle est du jour même.

Cantique des cantiques 6:1 (Bible semeur)
Où est allé ton bien-aimé, ô toi la plus belle des femmes ? De quel côté s'est-il tourné ton bien-aimé  ? Nous t'aiderons à le chercher."

Cet extrait illustre la relation amoureuse entre la sulamite et Salomon. Mais c'est aussi un parallèle évident entre l’Épouse de Christ et son Époux.

La question est toujours d'actualité :"où est allé ton bien-aimé ? "
Dans quel lieu chercher l’Époux, notre Dieu?

Est-ce dans les rites, les traditions ou bien dans l'amour et dans son expression ? Quand l’Époux réapparaîtra-il ? Comment nous aider à le trouver?

Si l'on cherche Dieu, on le fait généralement soit du côté de la loi, soit du côté de l'amour. On s'oriente soit vers un Dieu jugeur et vengeur, soit vers un Dieu consolateur et sauveur, mais rarement vers les deux à la fois.
Pourquoi s'obstine-t-on à opposer systématiquement la loi et l'amour? 
À opposer La loi de Moïse à la grâce. Sont-ils autant antinomiques l'un à l'autre ?

On entend régulièrement des croyants dire que Jésus est venu mettre un terme à la loi et par conséquent  mettre fin définitivement aux rites et aux traditions.
Est-ce juste? 
Non
C'est une extrapolation fausse. Jésus n'est pas venu abolir la loi mais accomplir la loi.
Accomplir signifie la rendre totale, parfaite, mettre le point final. La loi est accomplie dans la grâce, c'est-à-dire dans l'amour parfait. La grâce inclut la loi et la dépasse, la sublime.
La loi n'est-elle pas inscrite dans le cœur par le don du Saint-Esprit?
Elle n'est plus sur une table en pierre, ou sur un papyrus ou même encore dans une Bible. La loi et l'amour ne font plus qu'un.

Sous l'ancienne alliance, comme les cœurs étaient  très inconstants, la loi illustrait souvent le verset d'Esaïe : "mon peuple m'honore des lèvres mais son cœur est éloigné de moi."

Bien peu manifestaient de la constance, mis à part certains juges, certains prophètes, des Lévites ou certains rois d'Israël et de Juda. Seulement ceux qui étaient oints exerçaient pendant leur temps de service, l'amour divin. 
Mais ils avaient besoin de l'onction pour conserver un état d'âme qui plaise au Seigneur. 
Leur amour n'était donc pas complet.
Ils montraient un décalage entre les rites et leur état intérieur. Toujours obligés d'offrir des sacrifices, des holocaustes, des prières et des sacrifices d'actions de grâce, pour recoller à l'amour divin. 
Les hébreux avaient toujours un train de retard. 
La loi révélait alors le manque d'amour.
Il en est toujours ainsi aujourd'hui. La loi reflète toujours le manque d'amour.

Les rites demeurent toujours des signes extérieurs de notre état intérieur. 

Mais il ne devrait plus y avoir de décalage, entre le rite et son expression.
La fiancée ne devrait pas être amenée à rechercher son bien-aimé.
Je parlais récemment du voile.
·         Pourquoi le voile n'est pas aboli ?
Réponse : car c'est le signe extérieur d'un cœur d'une femme soumise à son mari et aux hommes.
·         Pourquoi le baptême d'eau n'est pas aboli alors que le baptême d'Esprit est le plus important? Alors que c'est celui qui sauve? 
Parce que le baptême d'eau est une démonstration visuelle de notre amour pour Jésus, et de notre engagement à vouloir le suivre. C'est une démonstration visuelle de notre renoncement au péché.

Tous ces rites sont des formes visuelles de l'amour. Mais attention, ils ne sont pas l'amour. Il ne faut pas y accorder un intérêt plus grand que ce qu'ils représentent.

Or, la religion place toujours la représentation de l'amour au-dessus de l'amour.
Elle fait alors une idole de l'amour.

Le danger est de croire que le rite ou le symbole a un pouvoir aussi grand, sinon supérieur à l'expression qui le rend visible. 

Par exemple :

·         Croire que "prendre le pain et le vin" est aussi important qu'une communion juste entre les saints.
·         Croire que "le baptême d'eau" a un pouvoir sur la purification des péchés.
·         Croire que "le lavage des pieds" est aussi fort que le pardon véritable.
Je vais aller plus loin,
·         croire que simplement prononcer le nom de Jésus nous rend plus juste, plus saint.

Question: Pourquoi l'esprit religieux est-il attiré par ce mensonge ?

Réponse logique: Car il cherche constamment à cacher, à dissimuler son mauvais cœur et les péchés qui en sortent.
Les religieux mis au banc des accusés par Jésus, lavent l'extérieur de la coupe au lieu de l'intérieur.

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu'au dedans ils sont pleins de rapine et d'intempérance."

Là aussi ce verset témoigne d'une une forme visuelle: c'est l'hypocrisie et le manque d'amour de celui qui prend soin de son apparence, plutôt que de son âme.

Plus on fait attention au rite, plus cela témoigne que le cœur n'y est pas. Mais l'inverse est aussi vrai. Si on bafoue tous les rites en les méprisants, on dévoile un même cœur tortueux.

Pourquoi Jésus  a t-il  instauré une telle pratique rituelle alors?

Je pense qu'il souhaitait concrétiser, matérialiser l'amour invisible inscrit dans le cœur d'un croyant. L'amour du cœur ne peut se voir qu'à travers des signes extérieurs.

Récemment, ma sœur Edith a vu devant elle, une de ces clientes, Anne, se convertir. Dans sa boutique, aucune lumière n'apparaissait, tout était sombre et lugubre. Quand elle a pris conscience que Jésus  l'avait pardonné, sa lumière intérieure s'est mise aussitôt à éclairer.
Anne, sans y prendre conscience a concrétisé sa flamme intérieure en allumant les lumières de sa boutique.

Prenons un exemple totalement différent: celui du mariage et toute la cérémonie qui l'entoure.
A première vue, cela peut paraître pompeux, ridicule, ringard pour employer des mots actuels et aujourd'hui tellement en décalage avec une réalité sombre. 
Déjà un mariage sur deux en France finit par un divorce.

Pourtant, quand on regarde les photos de ce jour merveilleux, le marié et la mariée n'ont jamais été aussi beaux, ils n'ont jamais été aussi bien mis en valeur. La robe blanche de la mariée, souvent très remarquée est un symbole de pureté, de virginité et de renaissance.  Et nos deux amoureux n'auront normalement jamais l'occasion de se retrouver avec autant de mise à l'honneur.

Alors à quoi sert toute cette mise en scène ?

À graver l'amour de deux êtres dans la pierre, dans le marbre de la mémoire.

Se souvenir de ce moment merveilleux où rien ne vient mettre une ombre au bonheur des époux.
Pourquoi je vous dis tout cela?
Parce que le rite instauré par Jésus notre Dieu sert à cela. 
Nous posons des panneaux lumineux dans notre mémoire.
Ce sont les illustrations  de chaque nouveaux chapitres de notre vie.
La mémoire est une des choses qui nous restera de nos vies mortelles.

Guilgal, ville du nord d'Israël a servi de mémoire et de panneau lumineux.
Elle est appelée "lieu de la mémoire collective".
Josué y a pratiqué le rite de la circoncision à tous les enfants d'Israël et il y a fêté la Pâque. 
Il a marqué ce moment dans la mémoire des Israélites pour que toutes les générations se souviennent que l'Eternel avait permis le miracle de la traversée du Jourdain à sec. Et que tous en éprouvent de la crainte ; que tous continuent à être soumis à ses lois.
Ainsi nous lisons dans le livre des Juges 4:20 que :

 "Josué dressa à Guilgal les 12 pierres qu'il avait prise du Jourdain".

Ce nouveau monument devait donc servir aussi de point d'accroche pour la mémoire.
Guilgal signifie "pierres dressées en témoignage".
Chaque fois qu'un pèlerin arrivera à Guilgal, il se souviendra qu'ici Dieu a sauvé son peuple; que l'Eternel est un Dieu sauveur.

Jésus marque ainsi tous les moments merveilleux par des rites, par des fêtes, par des coutumes perpétuelles.

Mais il le fait aussi avec les dates et des chiffres.
Si je prends ma propre expérience : J'ai reçu l'Esprit du Seigneur un 25 juin. Je me suis marié un 25 juin. Je me suis reconverti un 25 juin , 25 ans plus tard. Ce même jour, en fêtant mes 20 ans de mariage, j'ai réalisé pour la première fois que je possédais un don de prophétie.
Le Seigneur me donne des révélations qui arrivent à des dates d'anniversaire comme à l'anniversaire de mon épouse ou à celle de ma mère.

Tout cela pour vous dire : que toutes les dates ont une importance dans notre vie, et qu'elles marquent aussi, des tournants, des chapitres, que nous devons retenir.
Ce ne sont pas justes de simples détails, ou de simples clins d’œil.
Ce sont des moments clés que le Seigneur surligne au stabilo fluorescent. 

Prenez un cahier papier ou un support numérique et inscrivez-y vos dates.
Vous constaterez un moment donné que le Seigneur n'a rien fait par hasard et qu'il y a une signification profonde à cela.
Des recoupements se feront obligatoirement dans le temps. Car il existe une mémoire éternelle.

Pour en revenir au tourment de sa bien-aimée du cantique des cantiques.
Le moment où Jésus lui apparaît loin de la porte de son cœur correspond à un temps prédestiné, inscrit dans la  mémoire éternelle de Dieu.

Le moment où l’Époux réapparaîtra est fixé à une date différente pour chacun.
Certains l'on déjà retrouvé, pour d'autres, le temps sera plus long, car ils devront avant tout s'écarter violemment de leur actes religieux.

Le chemin qui permet de retrouver son Dieu, nous l'avons vu est jonché de panneaux qui ne s'illumineront que si notre cœur est lui aussi illuminé. C'est Jésus lui-même qui rappellera à notre mémoire par où il est réellement passé, afin que nous y passions nous aussi.

Ce qu'il a fait ne l'oublions pas nous le faisons ou nous le ferons, si nous sommes de sa nature.

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