lundi 17 novembre 2014

L'ARGENT DANS L'EGLISE

Etre prêt pour l'enlèvement suppose aussi avoir une attitude et un comportement avec l'argent, sans équivoque, et soumis à la grâce.
Le problème de l'argent dans l'église est crucial. Il a fait tomber plus d'un croyant et sombrer de nombreux ministères.
En fait, l'argent bien souvent transforme les cœurs ou les révèle.
Malheureusement bien des ministres traitent l'aspect financier dans l'église, comme sous l'ancienne alliance où tout était affaire de lois et d'obligations.
C'est l’organisation de l'église qui bien souvent est à bannir, en premier. Quoique les Écritures démontrent l'inverse, la notion d’évêque avec celle de supériorité, d'autorité et de contrôle a pris le pas sur un gouvernement d'anciens.
1-L'argent: objet de manipulation dans l'église 
Il s'ensuit naturellement des dérives de comportement.

Un esprit religieux au cœur dur, s'est souvent imposé dans les assemblées. C'est lui qui officie en prenant la première place. Il est très attaché aux richesses matérielles et en fait son principal cheval de bataille.
La culpabilité est le sentiment préféré de ce type de personne. 
Il fera croire que celui qui n'a pas d'argent et´qui a des dettes, c'est celui qui ne donne pas assez.  Il manipulera les versets montrant même, que la loi est dans le don d'amour.
" il y a plus de joie à donner qu'à recevoir"(Actes 20/34); il fera de ce verset une loi sur la semence, et une loi punitive . "Tu es triste, tu ne reçois plus car tu ne sèmes pas assez, tu ne donnes pas assez ! Tu dois semer pour récolter !"
Ce religieux trouvera toujours un mauvais prétexte pour ne pas aider le pauvre. Une raison noble en apparence, comme de pourvoir à son éducation, ou aussi pour mieux le responsabiliser. Le nécessiteux ne doit en aucune façon devenir un profiteur, ou un assisté. Quelles intentions louables! Sauf que pour être le premier sous la dispensation de la grâce, il faut le renoncement.
Lui qui a renoncé à rien, il demandera à celui qui n'a plus, de renoncer encore.
A d'autres moments, ce ministre corrompu, pour attirer sur lui l'admiration, fera un don au pauvre. Ce don sera bien sûr, symbolique et superficiel, destiné à montrer une fausse générosité. Mais ce n'est qu'une ruse qui consistera à rendre l'acquéreur plus dépendant. Ce dernier se sentira redevable et ne pourra jamais reprendre son frère.
Regardez aussi ces ministres de l'évangile, qui font de constants appels à des dons, pour tel ou tel projet humanitaire ou pour que leur bâtiment de culte soit plus rutilant ou plus grand que les autres; Mais qui ne font jamais de collecte pour aider un membre de leur église dans l'endettement.
Ou ceux qui mettent en avant la Malédiction, comme si elle pouvait toucher le croyant ne donnant pas sa dîme (Cette redevance soi-disant obligatoire qu'un chrétien doit donner à Dieu et donc à l'église). Malachie 3/10 "Apportez toute la dîme au Trésor, qu’il y ait de quoi manger dans ma maison (...) et je déverserai pour vous la bénédiction au–delà de toute mesure"
est alors la parole en or pour montrer la bénédiction associée ou la malédiction punitive. 
Frères et sœurs refusez tout asservissement ! 
Le Seigneur est venu ôter vos chaînes , et d'un autre côté il vous mettrait un joug par l'argent ?
Cela est hors de sens et ne tient pas debout. 

2- La remise de dette

Jésus refuse que le croyant ait des dettes, il sait trop l'esclavage que cela entraîne. Nous n'avons aucune dette envers Dieu, je le répète. Et c'est pourquoi il n'exigera aucune taxe d'un croyant sous la grâce.
Dieu nous a enlevé la plus grosse dette morale que nous lui devions. Par nos offenses, le salaire que nous méritions était la mort. Jésus a payé à notre place le prix fort, en s'offrant lui-même en sacrifice sur la croix. Ainsi, toute dette même financière a été payée à l'avance, par le simple fait de croire en lui. Ce n'est pas pour nous remettre, une dette supplémentaire sous forme de taxe, une fois converti. Il a porté lui-même la Malédiction qui était tombée sur nous. Ceux qui croient en lui sont donc sauvés. Sauvés de quoi? de la loi mosaïque et de la malédiction qui s'y rattachait. Ainsi tout ce qui était malédiction sous la loi n'existe plus sous la grâce. C'est cela être libre en Jésus. Le croyant né de nouveau , s'il a  contracté des dettes auparavant, les rembourse comme il peut, en ayant l'assurance que le Seigneur et ses frères et sœurs l'aideront dans ce sens.
Sous l'ancienne alliance déjà, la loi exigeait qu'un prêt à un frère pauvre soit fait sans intérêt.(Exode 22:24)
Avec la grâce Jésus va même plus loin. Remettez-lui sa dette! Ne lui mettez pas de fardeau supplémentaire en l'obligeant à rembourser. C'est ce qu'il dirait haut et fort. 
Sinon quel sens donner à la prière en Matthieu 6/12:" remets-nous nos dettes comme nous mêmes nous remettons nos dettes à nos débiteurs". (versions Liturgique, Darby, King James, Martin)
Cette Parole est confirmée plus loin dans la parabole du serviteur impitoyable.(Matthieu 18/23-35).
Cela revient à comprendre ce verset de cette façon: Dieu t'a remis ta dette alors fais de même avec ton frère et ta sœur, sinon Jésus y voit un manque évident de pardon. La parabole se termine ainsi : "dans sa colère le maître le livrera aux bourreaux jusqu'à ce qu'il eut remboursé tout ce qu'il devait. C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si quelqu'un de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur". 
C'est très étonnant de constater que le vrai pardon, le pardon profond se fait en remettant les dettes. Le caractère de Jésus possède ce cœur bon et compatissant, il se manifeste naturellement chez son disciple, dans son rapport à l'argent.


L'argent au service de l'amour et non plus l'amour de l'argent.
3- L'amour de l'argent 
Cet amour de l'argent parlons-en.
Tout d'abord on devrait avoir dans toutes nos traductions bibliques le mot "charité"(en grec :agapé) quand on parle de l'amour de Dieu, et non "amour". La charité est le véritable amour divin, et n'a rien à voir avec ses synonymes aumône, bienfaisance. Quand on parle de l'amour de l'argent , en grec c'est phileo qui est est employé.
Jésus personnifie l’argent en le nommant « Mamon ». En disant « vous ne pouvez servir Dieu et Mamon » (Matthieu 6.24), il fait de l’argent une sorte de « dieu concurrent ». C’est la seule idole qui soit ainsi personnifiée par Jésus. D’emblée, notre Sauveur exclut toute possibilité de partage. L’adoration à Dieu est exclusive, incompatible avec celle à Mamon. L’argent représente une puissance non seulement « concurrente » mais surtout opposée à la démarche de charité et de grâce. 
Le principal péché associé à cette idolâtrie, est bien sûr, l'incrédulité.
Celui qui aime Mamon, aimera la loi, celle de Moïse. Il y trouvera de nombreux versets pour confirmer ses actes et ses paroles, comme nous l'avons vu plus haut.
Un chrétien sauvé par grâce et qui croit en la loi, commet le plus grand péché. Car il annule la mort et la résurrection de Jésus. Il rend caduque son sacrifice expiatoire. C'est le blasphème du Saint-Esprit.
4- L'argent: révélateur du cœur.
Rassurez-vous, Jésus savait que l'argent serait un problème majeur dans son Eglise. Il savait que ce serait aussi le premier objet de manipulation. Cela lui permet de révéler l'ivraie qui pousse avec le bon grain. il connaît le cœur des hommes irrégénérés et religieux qui profitent des faibles gens. "l’amour de l’argent est racine de toutes sortes de maux». Pour s’y être abandonné, certains se sont égarés très loin de la foi, et se sont infligés beaucoup de tourments".(1 Timothée 6:10). Il y aura beaucoup d'étonnement, quand le jugement de Dieu passera sur sa maison. Les premiers seront alors les derniers et les derniers , les premiers.
5- L'argent source de bénédiction pour tous.
L'argent est pourtant une bénédiction, pour les croyants qui agissent avec libéralité et bon cœur. Ils aiment en pourvoyant aux besoins, auxquels ils peuvent subvenir, sans se mettre eux-mêmes ou leur famille en difficulté.
La grâce nous rend prudent comme des colombes, sans tomber dans les extrêmes, l'avarice ou le dépensier.
Sous la nouvelle alliance, il n'y a pas d'obligation; Pas de taxes pour le chrétien. Paul demande d'agir en toute libéralité pour mettre à part, au début de chaque semaine, une offrande selon sa prospérité, pour ceux que l'on a approuvés. il n'exigeait rien pour lui-même, ni pour ses voyages. Il faisait part de ses besoins comme n'importe quel disciple, sans réclamer de faveur particulière liée à son ministère d'apôtre.
 Paul dit : « C’est en effet une grande source de gain que la piété avec le contentement. Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. » (1 Tim 6.6,8)
"Vous vous rappelez frères et sœurs, notre peine et notre fatigue: c'est en travaillant nuit et jour, pour n'être à la charge d'aucun d'entre vous, que nous vous avons prêché l'évangile de Dieu". (1 Thessaloniciens 2/9)
 "Que votre conduite ne soit pas guidée par l’amour de l’argent. Contentez-vous de ce que vous avez présentement. Car Dieu lui-même a dit: Je ne te laisserai pas: non, je ne t’abandonnerai jamais".(Hébreux 13:5)


6-Communauté de biens.

Il existe quand même une règle de charité, que les apôtres ont donné dans Actes 4/32-35
"La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un cœur et qu'une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout était commun entre eux(...)et l'on faisait des distributions à chacun selon qui en avait besoin". 
Dans la véritable Eglise de Jésus-Christ, tout est mis en commun et réparti selon les besoins de chacun. Il n'y a pas de privilégiés, de classes sociales ou de frères plus fortunés que d'autres qui amassent pour leur profit personnel. On ne se vend plus rien, la possession individuelle des biens est bannie, au profit d'une répartition par besoins.
Celui qui a deux voitures et qui n'en a besoin que d'une seule donne, celle qui lui est inutile à un frère ou une sœur qui n'en a pas.
Cette mise en commun annule la convoitise, l'avarice et la jalousie, tous ces sentiments qui ne sont pas des fruits du Saint-Esprit. L'amour agapé: c'est aimer son prochain comme soi-même; alors regarde aux besoins de tes frères et sœurs comme s'ils étaient les tiens propres!

 14 novembre 2014                                   

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire