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Eric Ruiz
Depuis pas mal de messages je rabâche la même chose :
Notre époque qui est si troublée par les épidémies, par les soulèvements populaires, par les catastrophes naturelles touchant toute la planète révèle bien sûr un problème grave à l'intérieur de l'être humain: On peut l’appeler mauvaise conscience, corruption, hypocrisie… Ici nous allons voir plus précisément ce que provoque le conflit d'intérêts.
Ce problème interne du conflit d’intérêt suppose
de toujours calculer, de préméditer, d‘arranger ses choix pour qu’ils profitent aux vrais intéressés. Les décisions
prises sont de toute manière corrompues parce qu’elles servent des intérêts
doubles. On veut gagner sur tous les tableaux. Faire croire à la spontanéité et
à la générosité du geste alors que tout est calculé pour un résultat avantageux,
d’abord pour soi-même.
Par exemple :
-
On veut promouvoir la santé, mais on
veut aussi et surtout que cela soit très lucratif pour certaines sociétés avec
lesquelles on a des relations privilégiées ;
-
On veut construire de grandes et de
belles villes mais que la construction soit rapide et qu'elle rapporte beaucoup
au constructeur et à certains commanditaires.
-
On veut des membres actifs dans
l’évangélisation, dans les offrandes et les divers dons du culte, sachant que
les gains profiteront à un clergé très restreint.
- On veut afficher une sainteté irréprochable mais en privilégiant les membres de sa famille, aux autres.
Jésus de Nazareth a été pourtant très clair
vis-à-vis du conflit d’intérêts pour lui-même.
« Quelqu'un lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus …. étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère ».
Jésus n’allait surtout pas changer les plans
de son Père céleste parce qu’un membre de sa famille sollicite de sa part plus
d’attention.
Personne n’a pas de passe-droit, ni de faveur pour le ciel, pas même Joseph, ni Marie, ni Jacques frère de Jésus ; Et Simon Pierre qui a reçu les clés du royaume n’échappe pas à la règle.
Le conflit d'intérêts est vraiment lui aussi un signe d’apostasie. Il est à la source de la rupture avec l'esprit de Dieu.
C'est comme dans une maison lorsque il y a un
conflit électrique, que les files se touchent, il y a alors ce phénomène de
court-circuit qui se produit et qui fait sauter les plombs et vous vous
retrouverez dans le noir complet.
Eh bien avec l'Esprit de Dieu, les choses sont
identiques : lorsqu'on est en conflit d'intérêt entre Dieu et le monde, le
fil de l'inspiration du monde a touché le fil de l'Esprit divin et nous sommes
alors plongés dans le noir, sans électricité, sans moyen de savoir où l'on se
trouve, aveugles, complètement désorientés.
L'intégrité commence par ne plus avoir de
conflit d'intérêt entre sa consécration pour Dieu et le monde.
Un
croyant de par sa nature est voué à être neutre et impartial, sinon il est
partagé.
Dans mon dernier message sur « la bonne conscience envers Dieu », je disais que
le jugement commence par la maison de Dieu, Pourquoi ?
Parce qu'il n'y a plus dans cette maison, de bonne conscience, l'engagement avec Dieu y est rompu.
Nous ne devons pas avoir les yeux rivés sur le
monde et croire que c'est à cause des lobbies, des gouvernements, des élites de
ce monde que tout arrive de mal en pis… mais d'abord à cause de la maison de Dieu,
parce qu’elle est transpercée par des conflits d'intérêts, où on y marchande la
nourriture physique et spirituelle.
Aider les autres sert un double intérêt : montrer sa générosité, son amour de Dieu et s’enrichir soi-même, se faire valoir.
On ne peut pas servir deux maîtres On ne peut pas
servir Dieu et Mammon, la richesse.
Jésus nous a déjà mis en garde, et bien avant lui les prophètes ne cessaient d'alerter le peuple sur les holocaustes et les sacrifices qui montraient des conflits d'intérêts en cascades.
La prise illégale d’intérêts saute aux yeux,
dans la vision de Jean à Patmos concernant le 3ème sceau.
Au troisième sceau de l'Apocalypse, quand les
sceaux sont brisés, le mal est alors identifié.
Au chapitre 6 verset 6 dit: « et j'entendis au milieu des 4 êtres vivants une voix
qui disait une mesure de blé pour un denier et trois mesures d'orge pour un
denier mais ne fais point de mal à l'huile et au vin. »
L'orge et le blé sont malmenés, maltraités, leur
cours respectifs varient, l’un à la hausse, l’autre à la baisse (c’est le même
prix : un denier, mais pas la même quantité, pour l’un c’est une mesure,
pour l’autre, trois mesures).
Pourtant le blé : c’est le constituant du froment donc du pain, ce pain rompu, brisé qui montre notre position d’humilité vis-à-vis de la parole de Dieu, sa valeur ne devrait jamais varier.
Or, de nos jours le pain n’est pas rompu, il
regorge de levain.
La pâte est levée car elle ne sert que des intérêts
corrompus.
Alors, la quantité de blé ou d’orge a un prix variable…mais ce prix varie en fonction de quoi, de quels critères ?
Eh bien, j’en reviens au conflit d’intérêts :
on traite les affaires différemment selon les personnes.
On exploite les uns, on favorise les autres.
Le prix à payer pour se consacrer n’est pas du tout le même pour tous.
La parole de Dieu, le blé, coûte cher si l’on est une élite religieuse..
Les élites ont un Évangile qui fait d’eux les maîtres. Ils sont servis et honorés trois fois plus que les autres. La parole de Dieu, qu’ils annoncent leur confère un statut social bien supérieur. Ils se considèrent comme irréprochables par le ministère qu’ils ont reçu de Dieu et des hommes ; Et ils font payer leurs sermons, leurs prédications comme le roi Salomon, qui faisait payer ses conseils.
Alors que les fidèles, l’orge, les plus nombreux, quant à eux doivent travailler leur salut avec beaucoup plus de discipline et d’obéissance. Le prix de leur consécration est moindre, trois fois moins ( « trois mesures pour un denier »).
Dans les faits, l’orge, elle, est une plante fourragère,
qui est destinée en premier aux troupeaux, au bétail, elle donne du foin.
Donc spirituellement : l’orge fait référence au peuple, aux fidèles qui travaillent, par exemple, pour le ministère d’un pasteur, ou pour un évêché, une paroisse…
Et de même, dans nos sociétés, considérez
attentivement les producteurs agricoles, l’aliment du bétail est-il plus cher
que le blé ?
Non, ils produisent souvent de l’orge à perte, les salaires sont bas, les agriculteurs sont souvent surexploités, leurs sols sont appauvris empoisonnés par les produits chimiques et ils finissent ruinés. Les suicides, les faillites ne sont plus des faits divers.
Spirituellement, l’orge et le blé sont les
aliments de base du croyant. C’est ce qui produit les actes au quotidien. Mais,
c’est une évidence, tout est négocié soit au rabais, soit au surcout.
Le blé, la parole des élites a un coût beaucoup
trop élevé, alors que c’est un blé transgénique, qu’elles nous proposent, c’est
un véritable poison, qui ne ressemble plus à la semence naturelle.
On ne sert plus le même maître, on sert celui ou
celle qui apporte la parole. On lui est redevable trois fois plus.
Mais la corruption saute aux yeux même des
païens, des non croyants, ils voient la duperie : la parole de Dieu est devenue elle-aussi
transgénique, rien à voir avec l’originale.
Avec un blé et une orge aussi modifiés il n’est pas étonnant que la voix du fils de l’homme résonne partout de plus belle : « Trouverai-je la foi sur la terre ? »
Voici comment on brade l’orge au sein des croyants, voilà les actes qu’on leur incite à manifester :
Un peu de temps et d’argent sacrifiés par ici,
un peu de traditions par là, quelques gloire à Dieu ici, des Dieu te bénisse par-là,
un peu de prières pour celui qui est dans l'affliction, un peu d’Alléluia pour
des bénédictions partagées.
L'homme de Dieu, la femme de Dieu se contente de bien (bien) peu. (Beaucoup de paroles… mais des actes trompeurs, englués par des prises illégales d’intérêts). Un peuple qui m’honore des lèvres et dont le cœur est éloigné de moi, dit l’Éternel.
Mais rien d'étonnant : c'est un cheval noir qui
paraît à l’ouverture du sceau: C’est l'obscurité.
Le cheval, c’est le moyen de transport utilisé
depuis des siècles. Les ténèbres se propagent tel un cheval au galop "et celui qui le montait (le cheval noir) tenait une
balance dans sa main". (Apocalypse 6 :5)
Que signifie cette balance, à quoi
sert-elle ?
Elle sert à tout, absolument à tout : Aucune
action ne se fait sans cette balance. Tout
se négocie.
On pèse tout pour en estimer le prix…le prix
négocié au plus bas du marché bien-sûr puisque le but est de vendre coûte que
coûte.
On cherche à répandre un produit facile à acquérir sans trop dépenser (trois mesure pour un denier, le prix de l’orge). Ce qui veut dire que tout le monde peut l’acquérir, cette céréale, cette parole de Dieu peut s’acheter sans faire trop d’efforts.
C’est le grand commerce de la foi.
·
On accepte Dieu rien qu’en mettant la
main sur son cœur,
·
le salut s’obtient par une simple
prière, en adhérant à une dénomination religieuse.
·
la foi n’est plus qu’une pensée
positive, des mots simples à répéter ou comme je le disais dans mon message
précédent,
·
une repentance sans profondeur…qui
compte ses jours de repentance ?
Mais attention, seul, deux produits échappent à
ce système commercial pernicieux, dont le chiffre ne nous surprend plus :
le chapitre 6 et le verset 6 insistent sur ce chiffre d’homme, qui est le signe
de l’homme animal, la bête qui sert ses intérêts en premier) :
Ces deux produits sont l’huile et le vin.
La particularité de ses deux liquides c'est
qu'ils sont stockés dans des contenants, des récipients, à l’époque des vases.
Ce sont bien dans la réalité, des corps humains
qui les contiennent.
L'huile, émane d’une bonne conscience dans un
vase qui est un cœur bien disposé, et cette huile-là va devenir la denrée rare.
On ne pourra pas la brader ou la vendre à bas prix.
Et par conséquent on la cherchera sans pouvoir l’acheter, car elle coûte cher. Elle demande une profondeur de foi.
On fera tout pour avoir bonne conscience, mais
on sera toujours rattrapé par sa mauvaise conscience. Et pourtant, c’est cette
huile qui est le passeport pour le royaume de Dieu.
La parabole des vierges folles et des vierges
sages de Matthieu 25 en témoigne.
5 vierges folles réalisent qu’elles n’ont pas assez d’huile et veulent en acheter aux autres, aux sages qui en ont juste suffisamment pour elles seules. Et donc, la porte de la salle des noces leur reste fermée.
Pourquoi cette huile manque tellement ?
Pour toutes les raisons évoquées avant. Et, (rappelez-vous mon message sur le chandelier, la menorah), parce qu’il y a 7 lampes, 7 huiles différentes, pour que notre chandelier éclaire l’intérieur de notre temple. Et que déjà, rien que l’huile de la lampe de repentance manque terriblement.
Si nous avons de l’huile, Jésus-Christ nous dit
que nous sommes la lumière du monde, et de manière tout à faut naturelle les
œuvres de chacun apparaitront en pleine lumière.
Pourquoi vouloir alors mettre cette lampe sous le boisseau ? Qu’avons-nous à cacher ? Ne serait-ce pas les conflits d’intérêts qui font planer un doute sur notre véritable identité ?
Les œuvres alors font bien pâles figure, elles
ne seraient pas si glorieuses que cela ;
Bref, elles nous font mentir quand nous rendons gloire à notre Père qui est dans les cieux.
Pour le vin…
Le vin est associé à la révélation.
Mais là aussi la révélation de quoi ?
Être baptisé, appartenir à un groupe de croyants, prier chaque jour, entendre la voix d’un prophète, est-ce avoir du vin ?
Jésus nous a pourtant bien montré la profondeur de ce liquide si apprécié lors d’un bon repas : Le sacrifice par le sang.
Ce qui veut dire
que nous devons individuellement et lorsque nous sommes réunis, réalisés la
vérité sur notre sacrifice, la vérité sur notre sang qui a coulé pour
Dieu ; et à l’inverse, nous devons réaliser le sang qui n’a pas coulé pour
lui, à cause de notre aveuglement et notre endurcissement.
Et concrètement, le sacrifice du sang nous fait louer Dieu des trahisons, des peines, des souffrances, des maladies que nous avons traversées, parce qu’elles sont justes. Elles servent la cause de Dieu et donc la nôtre. Elles sont une couronne, une récompense de prophète pour celui ou celle qui est heureux d’avoir versé son sang.
Alors pour
terminer, je dirai d’arrêter de vouloir une vérité qui nous arrange. Les sceaux
sont-ils brisés ? Oui, non, c’est déjà fait, non c’est plus tard, c’est Jésus
qui le fera…
Ces questions n’ont
pas raison d’être, elles ne devraient pas se poser pour celui ou celle qui
cherche la vérité, la vérité d’abord pour soi.
Notre Dieu
connaît si bien le cœur de chacun. Il sait que nous y avons enfoui nos
mauvaises intentions, nos idées doubles, tout comme les refus de nous sacrifier
par amour, tout ça dans le but de paraitre juste aux yeux des hommes.
Ce vieux
parchemin du mensonge a été roulé, scellé et enterré bien profondément, mais
pas assez…
Car en son
temps, Dieu creuse en nous et brise ce sceau pour nous sauver du mensonge.
Mes frères et
sœurs, mes amis ne laissons rien en nous qui nous fera manquer d’huile et de
vin et pour au final manquer le but.
Amen
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