dimanche 29 août 2021

LA BONNE CONSCIENCE ENVERS DIEU

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Par Eric Ruiz


Ce message est beaucoup plus important qu’il n’y parait au premier abord, juste en se fiant au titre. Cela concerne un sujet grave : Comment sortir des ténèbres…quand on est un croyant et que l’on devrait être sous la lumière ?

-        C’est vrai, combien pensent se consacrer pour Dieu alors qu’ils s’illusionnent complètement ?

-        Combien parlent de leur baptême comme étant le jour de leur engagement suprême, alors que leur comportement les discrédite totalement ?

Par exemple, Jésus de Nazareth, dans Matthieu 23, nous dit des religieux de son époque, qu’ils sont plus accaparés par l’or du temple que par le temple lui-même et qu’ils ont écarté son autel et ses sacrifices ;

Qu’Ils préfèrent l’apparence de ce qui brille à la profondeur de leurs actes.

Christ met (encore une fois) la lumière sur nos illusions pour que nos yeux s’ouvrent et que son salut vienne à nous.

Le baptême est un engagement de bonne conscience, nous dit Pierre dans sa première lettre. 

«  Cette eau était une figure du baptême, qui n'est pas la purification des souillures du corps, mais l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu… » (1 Pierre 3 :21)

Pierre, d’abord, retire à l’eau une fonction purificatrice magique qui n’existe pas : Il n’y a rien dans l’eau qui pourrait réellement nous laver et nous purifier de nos souillures.

Pierre, ensuite nous dit que cette eau représente notre engagement à vouloir nous purifier. C’est cette bonne conscience envers Dieu que nous mettons en avant, alors.

 

-        C’est quoi : avoir bonne conscience ?

 

C’est un sentiment qui nous donne la satisfaction d’avoir accompli un devoir juste, de n’avoir plus rien à se reprocher, parce que nous avons terminé ce que nous avons entrepris. Nous avons fait ce qui est bien.

C’est un sentiment de satisfaction mêlé de plénitude.

Par exemple : Une personne me demande de l’aider. Je m’exécute et lui donne de quoi pourvoir à son besoin… Je l’accompagne dans ses démarches, j’ai accompli une bonne action. J’ai, alors bonne conscience envers elle.

Ici la bonne conscience est envers les autres ; Mais envers Dieu qu’elle est-elle ?

C’est tout ce que le croyant  manifeste d’actions justes et louables pour se défaire du mal, pour éloigner la tentation; Et cette bonne conscience qu’il acquiert ainsi participe à cette eau du baptême.

Il a alors bonne conscience envers Dieu, puisqu’il a été au bout de son engagement.

Mais les choses ne s’arrêtent pas là.

Nous devons persévérer dans notre engagement de bonne conscience. Notre engagement doit durer.

Notre baptême demande une confirmation. Cette confirmation ne viendra que beaucoup plus tard.

La marche du croyant est longue, et les mauvais esprits sont à l’affut du moindre faux pas pour venir salir cette eau.

La marche du croyant, c’est de se mouvoir à chaque instant avec cette eau du baptême. C’est-à-dire : c’est tous les jours avoir ce sentiment de bonne conscience envers Dieu.

L’état qui devrait être permanent, c’est celui-ci : Je suis satisfait tous les jours de mes actes qui me séparent de toutes souillures.

 

-        LA MAUVAISE CONSCIENCE

 

Or, mis à part les nouveaux convertis, nous savons tous, à un moment donné que la tiédeur s’installe et que notre conscience va nous rappeler que nous avons laissé de côté notre engagement.

Nous allons avoir à ce moment-là mauvaise conscience. Nous allons alors nous reprocher certaines choses. «  Ah, mais j’aurai du faire comme cela, je n’aurai pas dû lui parler sous la colère, dans l’emportement, j’aurai dû être plus gentil, moins cassant, plus patient, moins empressé, plus conciliant, moins distrait, plus à l’écoute, etc… ». 

Si nous prenons cette mauvaise conscience au pied de la lettre et que nous revenons en arrière ( je rappelle que c’est la conversion)… je vais retrouver ma bonne conscience qui va me rappeler que j’ai rétabli mon engagement du départ.

 

-        LA MAUVAISE CONSCIENSE QUI S’ENRACINE

 

Par contre : si je laisse trainer les choses en me disant : « Je n’avais pas complètement tort après tout, et puis, ça s’arrangera avec le temps, ou j’ai confessé mes fautes, passons à autre chose ». Je vais laisser pousser des chardons dans mon champ ;

D’ailleurs, une parenthèse : Pourquoi ne faut-il pas passer à autre chose après avoir confessé ses fautes ?

Dans la prière de Moïse , je le rappelle, il est écris, Psaume 90 :12 : « Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse ».

Cet enseignement est primordial pour lutter contre les chardons.

Cela veut dire que si vous vous appliquez à éloigner le mal confessé pendant 7 jours, votre cœur au huitième jour sera alors circoncis du mal (coupé du mal).

Mais pendant ce temps, il sera alors indispensable de mesurer ses paroles et d’auto censuré ses actes.

Et si ce mal revient par la suite, il faudra y appliquer encore d’autres jours ; et ces jours sont différents si vous êtes une femme ou un homme. C’est le passage nécessaire pour aller à Christ, afin qu’il nous purifie.

Retourner lire ou écouter mon message sur « Que signifie se purifier vraiment ? »).

 

Maintenant, si je ne fais rien, voilà ce qui va se produire rapidement :

Pour échapper à ma mauvaise conscience, qui me poursuit jour et nuit, je vais naturellement l’atténuer en pointant l’autre du doigt.

C’est un acte inconscient, mais en faisant cela, l’autre va me faire oublier ma mauvaise conscience.

À la place de : « J’aurai du faire comme cela », il va y avoir : « Tu aurais dû agir comme cela ou vous auriez dû, vous tous, faire ainsi ! ».

Ce n’est plus alors, à moi de me remettre en cause…mais aux autres.

À ce moment-là, ma conscience disparait, ou plutôt la mémoire du mal disparait.

C’est comme si je ne me souvenais que du bon mais plus du mauvais.

Et les chardons continuant à envahir mon champ, je vais devenir de plus en plus directif, autoritaire avec les autres, de plus en plus moralisateur, bref, un vrai petit dictateur.

Voilà comment de l’engagement du baptême je vais en arriver à renier, par une mauvaise conscience, l’eau purificatrice.

Voilà aussi comment je rompt l’alliance avec Dieu, celle que j’avais prise par mon engagement.

Aujourd’hui, dans la maison de Dieu, l’Église des nations, il s’y trouve un nombre incroyable de petits chefs,  de petits commandants, et disons-le de petits dictateurs, qui n’arrêtent pas de reprocher beaucoup de choses aux autres ; Ils sont de vrais chardons, ils piquent et égratignent dès qu’on s’approche d’eux.

Et  ces petit chefs expliquent leur attitude par le fait d’être très exigeants avec les valeurs de l’Évangile ou avec l’intégrité. Ah, l’intégrité : « surtout ne rien ajouter ne rien enlever à la Parole  ». Ils seront toujours là à brandir la bannière de la pureté.

Ils vous sommeront d’arrêter de badiner avec le péché.

En fait, ils exigent plus des autres que d’eux-mêmes.

Eh bien, à ce moment-là, devrait sonner une trompette assourdissante dans leurs oreilles, pour qu’ils réalisent l’urgence de ce qu’ils sont.

Mais voilà, beaucoup au contraire sont dans le déni et ne réalisent pas, il n’entendent rien, puisqu’ils ont endurcis encore plus leur cœur.

Leur mauvaise conscience a été évacuée, et ils leur reste un semblant de paix intérieur.

Une paix suffisante toutefois, pour qu’ils puissent se cacher derrière ce calme relatif et se croire irréprochables devant Dieu ;

Regonfler d’orgueil, les voilà s’installant dans une conviction inébranlable. « C’est moi qui ait raison ! et arrêter de me juger !».

N’oublions jamais que le diable, est un esprit mauvais multiplicateur.

Il se multiplie beaucoup plus vite que les bonnes pensées.

Regardez votre jardin, et les chardons qui y poussent, cette plante piquante qui a commencé à pousser : si vous la couper, elle va repousser beaucoup plus vite que les fleurs qui ont fanées.

Il vous faudra aller en profondeur et extirper la racine du chardon pour qu’il ne revienne plus.

Eh bien, dans votre cœur c’est la même chose. Si vous n’allez pas en profondeur, vous allez devoir recommencer encore et encore et toujours encore sans que rien ne change.

Et bientôt votre champ ne sera que chardons, ronces, orties et amas de mauvaises herbes. Il faudra y mettre le feu pour assainir l’ensemble. Tout cela parce que vous n’avez pas compter vos jours….

Le feu : ce n’est pas pour demain, il est déjà allumé dans les assemblées aujourd’hui : accusations, divisions, calomnies, querelles, injures, reniements… Les jets de pierres traversent les rangées de croyants alors qu’ils louent leur Dieu les mains levées au ciel.

J’ai été, je vous l’avoue, plus qu’étonné, mais stupéfait de voir comment des personnes qui sont de nature généreuse, aimante, attentionnée peuvent très vite sauter le pas et montrer un comportement opposé, multipliant les paroles et les actes répressifs, exerçant une véritable dictature tyrannique auprès de leur entourage.

 

-        L’IMPORTANCE DU BAPTEME D’EAU

 

J’ai compris là, l’importance de l’eau du baptême.

Se faire baptiser : ce n’est pas un acte anodin, juste un symbole sans répercussion sur l’avenir.

Notre engagement de bonne conscience a permis dès le départ qu’une marque invisible vienne se placer en profondeur dans notre être intérieur.

Et la preuve, c’est que s’éloigner de Dieu va nous occasionner d’abord une mauvaise conscience, et ensuite, sans repentance profonde, un autoritarisme violent, qui nous amène à abuser de notre position. Nous serons inspirés alors, à juger les autres de manière catégorique, sans aucune compassion.

Dans ces conditions, toute personne sainte au départ …deviendra bornée, elle aura des œillères sur de plus en plus de choses et des idées préconçues, bien arrêtées qui ne lui permettront plus de trouver la vérité sur elle-même.

Intérieurement, il s’est passé quelque chose de grave : La maison du cœur a été balayée, nettoyée.

La bonne conscience n’y est plus. Et résultat : elle a permis ainsi à des esprits de plus en plus mauvais de prendre possession des lieux.

Job a réalisé l’état sombre de son cœur, parce qu’il se cachait loin de la face de Dieu. Il lui a demandé deux choses. La première : « Retire ta main de dessus moi et que tes terreurs ne me troublent plus » et la deuxième chose : « Quel est le nombre de mes iniquités et de mes péchés. Fais-moi connaitre mes transgressions et mes péchés » (Job 13 : à partir du verset 20).

Job, un croyant assidu, réputé très pieux a pris conscience que sa mauvaise conscience l’appelait à travers les terreurs qui le troublaient à l’intérieur de lui, et qui provenaient des péchés qu’il ne voyait plus.

 

-        LE CORDON DU JUGEMENT

 

Vous voyez, tout cela renvoie encore une fois aux conséquences du baptême : Notre première onction ;

Mais : commençons par visualiser cette onction pour mieux en saisir le sens.

En d’autres mots, « le baptême », c’est le premier cordon qui nous unit nous, être terrestre à Dieu être céleste. Et ce cordon invisible est indestructible ;

Mais ce lien n’est pas sans émettre de réaction en retour. Car, si nous nous éloignons de Dieu, il va se resserrer sur nous, nous comprimer et pour finir nous étrangler.

Pourquoi ?

D’abord, «Car sa parole est justeEt toutes ses œuvres s’accomplissent avec fidélité…Il a formé leur cœur à tous (les hommes dans le sens général), il prend garde à toutes leurs actions » (Psaume 33 :4 et 15)

Donc, considérant les œuvres de Dieu envers l’homme, le cordon nous rappelle à chaque instant notre engagement… et notre mauvaise conscience contribuera à tendre ce cordon de plus en plus fort…parce que Dieu qui est fidèle ne nous lâche pas, il prend garde à toutes nos actions (nous venons de le lire).

Voilà pourquoi Dieu a décidé que le jugement commençait en premier par ses enfants, par sa maison.

Les baptisés sont en première ligne de ses intentions.

S’ils renient leur engagement, ils sont très vite plongés dans la tourmente.

Et chose surprenante, ils le sont beaucoup plus vite que les autres.

Les païens, les incroyants qui ne se sont pas engagés, semblent dans l’impunité la plus complète. Mais leur châtiment viendra, bien après celui des baptisés.

Les baptisés, quant à eux, s’ils continuent à renier leur Dieu se retrouveront à leur mort sous l’autel des sacrifices, c’est ce que l’apôtre Jean révèle à l’ouverture du cinquième sceau.

Ils ne recevront aucune couronne, mais auront des palmes à la main ; Et, ils crieront vengeance, car ils seront stupéfiés de ne pas être en Christ comme il le croyait dur comme fer.  Ils ont été sauvés in extremis, « sauvés comme au travers du feu ». Ils sentaient encore l’odeur de la fumée ou l’odeur de leur sang versé (pour vous donner une image de leurs épreuves).

Attention, ce ne sont pas quelques baptisés qui seront là devant le trône de l’agneau, mais « une grande multitude que personne ne pouvait compter de toutes nations, de toutes tribus et de toutes langues » (Apocalypse 7 :9).

On leur donnera une robe blanche, un vêtement propre, parce qu’ils ne l’ont pas acquis eux-mêmes par leurs consécration. Ils n’ont pas eu cette robe blanche de fin lin confectionnée par les œuvres justes des saints. Eux, déchus de la grâce ont donc été obligés de laver leur robe dans le sang de l'Agneau. C'est à dire de mourir sans être purifié par Christ, mais en mêlant leur sang à celui qui est venu offrir le sien pour eux. Voilà comment ils seront consolés de leurs afflictions par celui qu’ils ont renié à leur insu. À leur insu : parce qu’il n’en avait plus conscience.

CONCLUSION


Alors, « la conscience » est une trompette importante que nous ne devons jamais sous-estimée.

Et paradoxalement, c’est la mauvaise conscience qui ressert le cordon qui nous relie à Dieu et qui a le son le plus fort pour nous réveiller. N’éteignons pas ce son en chassant la trompette, mais en extirpant le mal en profondeur dans nos vies. C’est cette maturité que Jésus-Christ nous demande, lui qui est passé aussi par les mêmes tentations que nous.

Notre contrat passé par le baptême : c’est notre engagement à préserver cette bonne conscience comme un trésor dans notre cœur jusqu’au bout. C’est la persévérance des saints.

Je vais aller plus loin : cette bonne conscience c’est une des clés du royaume que Jésus-Christ a donné à Pierre. La clé de la paix s’associe pleinement avec celle de la bonne conscience pour ouvrir cette porte céleste, alors que la guerre et la mauvaise conscience sont deux clés qui la ferme. D’ailleurs est-ce un hasard que cela soit Pierre lui-même qui parle dans sa première épitre de cet engagement de bonne conscience ?

Non, cette eau du baptême c’est l’entrée de la porte étroite qui mène au salut pour les sacrificateurs de Christ, qui seuls régneront sur terre.

Amen. 

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