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Par Eric
Ruiz
LE CYCLE SACRE DU VIVANT
Livres des Actes au chapitre 2 : 42 " Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres,
dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières."
Ces 4 actions sont essentielles et elles sont manifestées par les premiers disciples rythmant leur vie, un peu comme une valse à 4 temps. Pourquoi ? Car :
Il y a un premier temps pour prier, un deuxième temps pour la communion fraternelle, un troisième temps pour la révélation, et un quatrième temps pour briser et sacrifier ce qui est inutile.
L’image de ce cycle
ressemble à un cercle. Pourquoi un cercle ? Parce que tout ce qui part de
la terre va au ciel et tout ce part du ciel va à la terre. C’est un mouvement
incessant de rotation. Par exemple : les prières montent à Dieu et elles
redescendent en créant des effets. Ce que l’on sacrifie ici-bas est approuvé ou
non par Dieu et revient aussi avec un effet. Ces 4 êtres vivants marquent le
cycle de la vie spirituelle de tout croyant en Christ. Or, ce cycle n’est pas
linéaire. Persévérer dans ces quatre domaines, hélas n’est pas une constante. Un
état perpétuellement stable n’existe pas. On le sait bien par expérience, il
n’y a pas d’euphorie constante comme de chaos permanent. Les fluctuations sont
des marées basses, parfois, des marées hautes à d’autres moments. Les
fluctuations sont bien distinctes. Ecclésiaste
3 :2 : » Il y a un temps pour tout, un temps pour naître, et un temps pour
mourir; un temps pour planter, et un
temps pour arracher ce qui a été planté; ».
Lui aussi l’Ecclésiaste distingue 4 cycles naturels (naitre-mourir-planter-arraché).
La vie, c’est
une marche, une progression (mais pas en ligne droite), en boucle, comme un stade
d’athlétisme ou encore comme une grande roue. On revient au départ tel un éternel
recommencement des choses. La vie suit 4 phases. Première phase : C’est un
moment de naissance, comme un élan, une germination, 2°) un moment d’euphorie
ou d’expansion, c’est la fécondité, 3°) un moment d’abaissement ou
d’affaiblissement, de perte, 4°) puis un moment de repos, comme une phase de
purification. Exactement comme les 4 saisons de la terre. Le printemps, la
germination, l’été la fécondité, l’automne le déclin ou la chute, l’hiver le
repos. « Ce qui a été, c’est ce qui sera,
et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera ; Il n’y a rien de nouveau sous le
soleil » nous disait l’Ecclésiaste en nous montrant le cycle de
la vie. Chaque génération a vécu, elle vit et vivra le même cycle, les mêmes points de passages.
L’HIVER DE LA CROIX, LE PRINTEMPS DE
LA VIE
D’ailleurs,
les récits historiques, tout comme nos expériences ne cessent de nous décrire
inlassablement ces 4 phases : La naissance, l’apogée, le déclin,
l’effondrement et la fin, qui est parfois un chaos. Prenez un roi d’Israël comme
Jéroboam, un empereur, comme Napoléon 1er, un chef nazi comme Hitler. Ils ont tous suivi
cette courbe et cette roue de la vie. Qui va de la naissance d’un homme
illustre, passe par son couronnement, ses conquêtes, ses trophées, jusqu’à sa chute,
et sa fin souvent misérable.
Et Dieu
dans tout cela ? DIEU, par Jésus-Christ s’est lui aussi inscrit dans cette
roue de l’histoire. 1°) Il a
connu une naissance miraculeuse dans l’adversité, suivit d’une croissance qui a
aboutie à recevoir le Saint-Esprit et à être reconnu comme le fils bien aimé du
Père. C’est le printemps de Jésus. 2°) Son été fut l’apogée de sa mission. Ses
trois années de ministère de miracles et d’enseignement ont sauvé les corps et
les âmes et ; 3°) Son automne, a été sa phase de trahison, d’abandon, de
souffrance, d’humiliation le menant à la crucifixion. 4°) L’hiver a été sa
mort sur la croix, son sacrifice annonciateur d’un temps glorieux. Annonciateur
d’un don supérieur par le Saint-Esprit, d’une nouvelle création, car trois
jours plus tard, c’est un nouveau printemps qui s’éveille: sa résurrection n’est
pas unique. Elle signifie la notre qui s’en suit. Le premier agneau de Dieu, le
premier fils ressuscité annonce les autres agneaux de Dieu à venir. Un nouveau
cycle commence où rien ne sera plus comme avant.
LA NOUVELLE LUNE DU
ROYAUME
Donc, le
ciel lui aussi s’inscrit dans cette roue temporelle. La preuve vivante : la
planète liée à la terre : la lune, elle
marque non seulement les temps comme la nouvelle lune marque encore le début du
mois pour certains calendriers, ou le départ de fêtes religieuses, mais la lune montre la
spiritualité changeante, à travers ces 4 êtres vivants que j’ai
nommés au début dans Actes 2 :42 : prière, communion révélation et sacrifice.
1°) La lune croissante favorise la
montée de la sève, c’est le printemps spirituel ; la vraie communion
fraternelle retrouvée, c’est le temps des semences. 2°) La pleine lune, elle permet de voir en pleine nuit aussi bien qu’au
milieu de la journée. C’est le temps des récoltes, de l’abondance, la
révélation, qui est au plus haut. Le royaume de Dieu est au milieu de nous,
alors 3°) Ensuite vient la lune
décroissante, qui favorise l’enracinement. Ce temps d’automne qui oriente le
jardinier à tailler, à émonder, (c’est la période du sacrifice ou le brisement
du pain, se briser pour ne pas être brisé, se séparer de ce qui est de trop, de
certains péchés ou de fardeaux trop lourds. Ce temps où il faut s’abaisser pour
croitre, perdre pour gagner. 4°) Et enfin vient la nouvelle lune, où la nuit est longue et très noire. L’hiver, le
repos de la terre, le sabbat, la prière ; Un état qui va permettre un
renouveau. Car l’hiver aussi rude soit-il n’a jamais annoncé la fin de la vie.
L’hiver annonce, lorsqu’il arrive à son terme une nouvelle naissance :
celle du printemps. La fin d’un cycle annonce le début d’un autre. Les deux
résurrections apparaissent clairement dans cette temporalité, qui a été décidé
et créé par Dieu le Père avec son fils.
QUAND JESUS REVIENT AU PRINTEMPS
Mais le
cycle de la vie sans Dieu est vécu bien différemment de celui de ses fils. Nous avons bien ces 4 phases, mais le début et
la fin de chaque phase est un mystère. C’est ce que j’avais reçu quand Christ
m’a revisité au printemps, et au début de l’été 2014. J’étais au préalable dans
un hiver spirituel complet. Endormi, comme un corps malade l’est à cause de ses
luttes intérieures. La révélation que j’ai reçue m’a montré les changements
liés aux nouvelles lunes. Christ m’a remis dans son cycle, qui est en décalage
avec celui que connaît l’humanité. Le cycle du Saint-Esprit est voilé pour
celui qui ne connait pas Christ ; Mais il est vivant pour ceux qui sont en
Christ. Quand Jésus dit dans l’Evangile de Mattieu 24 :20 : « Priez pour que votre fuite n'arrive
pas en hiver, ni un jour de sabbat. », c’est pour signaler que notre fuite (qui est la peur
liée à un instinct de survie charnelle) n’arrive pas dans un temps ténébreux, alors
que la lune n’a plus de clarté, et que la prière dévoile l’âme d’un croyant qui
n’est pas encore prêt. Un sol qui n’est pas encore préparé, alors qu’il devrait
l’être. Il est en friche. Parce que Jésus revient au printemps, pas en hiver.
Il revient juger l’état de notre âme. Alors qu’il ne nous trouve pas sans rien
faire, en repos, endormi, pire comme un arbre desséché. Le verset 21 dit : « Car alors, la détresse sera si
grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde
jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais ». La détresse de ce mois
d’hiver, c’est un constat terrible de rejet de la grâce. Parce qu’on réalise
alors que Christ vient dans le but de mettre son onction sur un jardin prêt à fleurir ;
Qu’il vient arroser des semences pour qu’elles germent et portent du fruit. Or si
la terre n’a pas été retournée, labourée et si rien n’a été semé, si rien n’a
été planté, que peut faire Christ sur un sol sec et incultivable ? « Si quelqu'un ne demeure pas en moi,
il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les
sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. »(Jean 15 :6)
Or, qui se
sent vraiment prêt ? Bien peu dans les faits. Le monde devrait trembler.
Devant une
telle mise en garde, on s’affole. Celui qui aime Dieu et qui fait sa volonté
peut perdre lui aussi courage devant la détresse à venir. Mais le verset 22 en
dit long sur le cycle de Dieu. N’oublions pas que c’est lui le maitre des
horloges. Il sait quand fini l’hiver. Lisons : » Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait
sauvé; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. ». Jésus nous dit qu’il abrège
lui-même, qu’il diminue le temps de l’hiver pour sauver ses élus, (en fait, c’est
pour les amener plus rapidement au printemps), afin qu’à son retour, qu’au jour
du Seigneur ils soient sauvés.
Mais Jésus nous dis aussi à nous-mêmes par l’intermédiaire de Paul : « Rachetez le temps …car les jours sont mauvais» (Éphésiens 5 :16). Lorsque nous sanctifions la vérité, tout devient transparent dans nos vies (nos peurs, nos doutes, nos manquements, tout remontent à la surface. Et ainsi de nouvelles portes de Dieu peuvent alors s’ouvrirent, comme celles qui ont été fermées. La contrition du cœur peut alors véritablement s’exercé. Et le printemps peut arriver plus tôt pour permettre une renaissance.
Par conséquent, c’est
pour le salut que Dieu a instauré ce système terrestre de cycles, cette roue qui ne s’arrête jamais. Il
ne l’a pas fait pour nous nuire, ou nous tourmenter à jamais. Il l’a fait pour
qu’un cycle puisse se terminer par notre état accompli ou par notre changement
d’état. Un changement intérieur qui fera poindre un renouveau : le
printemps.
Dans un cycle, il y a même un autre cycle qui fonctionne en
parallèle. Car l’hiver de l’âme pour certains durera beaucoup plus longtemps
que pour d’autres. Une saison naturelle dure 3 mois. Mais une saison
spirituelle peut durer 3 ans, 30 ans même. C’est pourquoi nul ne connait ni l’heure ni le
jour de son retour. L’automne et l’hiver de l’âme peuvent être particulièrement
long et pénible. La mort spirituelle est
un enfer pour le croyant qui ne se prépare pas au retour de Christ. Le
printemps met du temps à venir.
CONCLUSION :
LE CERCLE PARFAIT
Alors mes frères et sœurs, le temps de chaque saison est dans les mains de notre Seigneur, OUI mais
dans les nôtres aussi. Car si Dieu contrôle les temps, nous avons aussi une
responsabilité : prolonger les jours de lumière et écourter les jours
sombres. Le printemps spirituel ne naît pas sans notre
coopération. Et aucune saison de bénédiction ne peut être complète sans la
présence des quatre piliers de la vie du disciple que sont : la
prière, la communion fraternelle, la révélation et le sacrifice.
Ainsi, le cycle divin
qui paraissait stagner avance dès que ces quatre forces vitales sont réunies.
Elles ouvrent la voie au renouveau, à toute fécondité et au retour de Christ qui
doit dans l’avenir être le cercle parfait.
Amen

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