dimanche 17 novembre 2024

POURQUOI DIEU NOUS STOPPERAIT-IL DANS NOTRE MARCHE

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Par Eric Ruiz

C’est vrai, les lois de Dieu sont une folie pour le monde. Mais ces lois sont une folie aussi aux incroyants qui se croient sous la protection de leur piété.

Tu veux marcher avec Dieu, alors l'Eternel marche devant toi et combat lui-même pour toi.

Deutéronome 1 : 30 « l'Éternel votre Dieu qui marche devant vous combattra lui-même pour vous selon tout ce qu'il a fait pour vous sous vos yeux en Égypte. »

Cette promesse… comment Dieu peut-il l’exercer pour tous ?

Car la plupart du temps, tes actes te contredisent : tu t’obstines à marcher devant Dieu, tu ne le suis pas, tu te diriges toi-même. Alors Dieu agit à l'opposé de ce que le monde croit et fait ;

Parce que le monde se croit sage et intelligeant.

Le monde chrétien se croit fort par ses prières exaucées et au final Dieu ne les rend pas plus fort ; bien au contraire il affaibli le fort.  Il est fort avec le fort. Il le brise.

Dans quel but ? Dans le but que l’homme comprenne que ses faiblesses doivent lui ouvrir les yeux sur : où sont ses véritables forces ? Parce qu’être fort c’est laisser Dieu agir.

Alors dans le but de nous sauver, le mal va nous atteindre aux jambes.  Pas à n’importe quel endroit du corps, non aux jambes. Ce n’est pas un endroit prit au hasard. Les jambes c’est notre moyen principal de locomotion. Même si la médecine et la technologie ont fait des progrès remarquables, nous permettant de nous déplacer malgré tout, le fait d’avoir un problème aux jambes, nous amoindri fortement. La douleur et le changement de posture nous rappellent sans cesse que nous avons à nous réadapter. Spirituellement il en est de même nous avons besoin de nous réadapter.

Alors concrètement, nous allons boiter, nous allons avoir du mal à nous déplacer, nous avons une mobilité réduite. Ce handicap ce n’est pas une malédiction (en tous les cas pas tout de suite). C'est une épreuve nécessaire. C’est le meilleur moyen pour nous faire comprendre que c'est Dieu qui marche devant nous et non notre propre volonté. Nous allons comme pour Jésus-Christ apprendre par la souffrance, progresser par la souffrance.

Hébreux 5 :8 : « Christ a appris bien qu'il fût Fils [de Dieu], l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, ».

Vous voyez Christ a appris à obéir à son Père céleste par la souffrance.

Dieu montre le chemin pour qu’on le suive. Et ce chemin est un chemin de croix. Porter sa croix c’est aussi accepter d’être corrigé par notre Seigneur. C’est accepter la souffrance pour nous faire grandir. C’est renoncer à son bien-être, à sa santé en vue de son édification.

Qui aime renoncer ainsi ? Personne bien-sûr. Mais faire confiance à notre Dieu, aimer lui obéir passe par un tel état. Lorsque nous avons passé par les eaux du baptême, ne sommes-nous pas engagés à le suivre coûte que coûte, à n’importe quel prix ?

Or, pourquoi de si nombreux croyants refusent de renoncer à leur bien-être ? Pourquoi multiplient-ils les plaintes et multiplient-ils les versets pour repousser le mal ? Ils annoncent leur délivrance comme un acte de foi, ne cessant de réciter le Psaume 34 :

 « Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Eternel l'en délivre toujours. ».

Oui, c’est vrai qu’ils seront sauvés de ce malheur, mais une fois seulement que l’épreuve leur aura appris à obéir

La preuve, que le châtiment est nécessaire : c’est qu’ils désobéissent en affirmant suivre Dieu alors qu’ils suivent leurs mauvais penchants. Le déni les amène à nier l’évidence : ils mentent et se mentent à eux-mêmes. Ce n’est pas un fait nouveau, c’est une éternelle répétition à travers tous les âges. Les récits Bibliques nous le montre. Et même les plus affermis s’y sont laissé prendre. Le roi David bien qu’il fut agréable à Dieu, a connu des moments de faiblesse ; des moments où il marchait devant Dieu tout en pensant le suivre.

Revenons au problème de la jambe. Ce problème va se répercuter directement sur la marche. On se sent plus que diminuer. Pour l’avoir vécu moi aussi, on se sent inefficace, inutile, pire que ça encore…on se sent être un poids pour les autres. On ralenti leur propre marche. Malgré que leur attention et leur compassion soient dirigées vers nous et bien nous ressentons encore plus notre impuissance.

On se sent même obligé malgré nous d’aller dans un sens, comme on n’est empêché aussi d’aller là où on le voudrait, et de faire les choses qu’on faisaient autrefois.

Cet état de fait se lit dans le deuxième livre de Samuel, chapitre 6. Le roi David marchait avec l’Arche de l’Alliance vers Jérusalem et plus précisément vers la cité sainte, la cité de David. Il avait de l’assurance comme un jeune lion. Il se sentait fort. C’est vrai, il venait de battre les Philistins à pleine couture et il avait rassemblé autour de lui ses trente mille hommes victorieux et tout le peuple.

Or, nous lisons au verset 6 que « Uzza étendit la main vers l'arche de Dieu et la saisit, parce que les bœufs la faisaient pencher. 7La colère de l'Eternel s'enflamma contre Uzza, et Dieu le frappa sur place à cause de sa faute. Uzza mourut là, près de l'arche de Dieu. 8David fut irrité de ce que l'Eternel avait frappé Uzza d'un tel châtiment ».

David fut irrité ?!!!

Oui, il ne comprenait plus le chemin que Dieu voulait lui faire prendre. D’ailleurs, David stoppa nette sa progression vers Jérusalem, car le texte nous dit « Qu’en ce jour-là, David eut peur de Dieu ». Si bien qu’il resta trois mois sur place dans la maison d’Obed-Edom.

Cette épreuve n’était pas prévue dans la marche de David. Mais Dieu sonda le cœur du roi d’Israël et il trouva que David ne marchait plus avec lui, puisqu’il marchait devant lui.

D’où je tiens cette déduction ?

Eh bien David laissa Uzza marcher à côté de l’Arche de l’alliance.  Uzza n’avait pas vocation à le faire. Seul 4 Lévites porteurs de l’Arche,  pouvaient se trouver là à proximité, soutenant l’Arche par les barres consacrées. Le reste du peuple marchait derrière l’Arche.

David obnubilé par sa réussite permit là un acte interdit. C’est pourquoi, il eut ensuite peur de Dieu.

David, on peut le dire, eut les jambes coupées selon l’expression. C’est-à-dire que la peur l’immobilisa.

L’expression « prendre ses jambes à son cou » devient alors tellement concrète et impossible à faire. Autrefois fuir devant une épreuve était possible. Là, ce n’est plus possible. Plus de choix à faire, il faut alors affronter les épreuves qui se présentent les unes derrière les autres.

Pour David, affronter l’épreuve nécessita aussi d’être enseigné, instruit par Obed-Edom. Obed signifie travailler, servir Dieu. Obed- Edom a servi Dieu en reconsacrant David.  L’Arche de l’Alliance resta trois mois chez cet homme consacré. Pourquoi ? Parce qu’il réalisa sa mission : celle de dire la vérité à, David, de rétablir la justice. La justice c’est que Dieu marche avec l’Arche de l’Alliance devant le peuple et devant David. Alors une fois reconsacré, le roi d’Israël reprit sa marche et repartit de chez Obed-Edom victorieux, pour se rendre à Jérusalem.

Pour nous qui aimons Dieu, faisons comme David l’a fait, faisons attention à ne pas persévérer dans une mauvaise marche. Mais écoutons ceux qui servent Dieu par leurs paroles de vérité et d’exhortations.

Psaumes 34 : 19 « L'Eternel sonde le juste; Il hait le méchant et celui qui se plaît à la violence. ». Dieu sonde notre cœur pour savoir comment nous marchons avec lui et si l’épreuve est terminée. Il évalue si de boiteux, d’infirme nous allons remarcher. Persévérer dans une mauvaise voie c’est tout simplement devenir le méchant qui se montre violent. Celui-là ne sera pas délivré de son fardeau. Il restera boiteux.

Je vous parlais de malédiction. Eh bien l’a voilà qui pointe son nez, la malédiction lorsque malgré les mots d’exhortations, nous nous obstinons à marcher devant Dieu.

Notre vieille nature religieuse aime bien les fables, parce qu’elles vont dans le sens de ses actes ; des actes qui sont empreints d’une fausse justice divine.

On m’avait raconté autrefois une histoire où Dieu montra à un croyant une vision de sa longue marche avec lui. Dieu lui montra que la trace de ses pas comme les siens se voyaient dessinée dans le sable. Mais une difficulté, comme une montagne surgit et on ne vit plus qu’une seule trace de pas. Le croyant demanda alors à Dieu : mais où sont passés les autres traces ? Et Dieu lui répondit : ces traces que tu vois, ce sont les miennes parce que les tiennent ont disparues. Elles ont disparu pour la bonne et simple raison que c’est moi qui te portait dans la difficulté.

Cette histoire est réconfortante et touchante. Mais est-elle vraie ? Elle l’est pour certaines occasions bien-sûr.

Mais qui racontera la vision où pris dans la difficulté on ne voit plus la trace que d’un seul pied ? Parce que le croyant a perdu l’usage d’un de ses membres. Et qu’il est resté en arrière. Pourquoi ? Afin d’attendre que les pas de Dieu repassent devant lui ; A ce moment-là le croyant reprendra sa marche normale avec Dieu. 

La première fable, peut nous rassurer un moment seulement dans la difficulté, mais elle ne nous aide pas à trouver le chemin de notre salut. Par contre se savoir diminué parce qu’on s’est trouvé fort devant Dieu nous aide véritablement à nous reconsacrer et à marcher fidèlement.

Comme le dit l’auteur de la lettre aux Hébreux, la première histoire, c’est du lait, c’est une nourriture pour nourrisson. Nous devons passer à une nourriture plus solide parce que l’enfant de Dieu a pour vocation de devenir fils du très-haut.

Hébreux 5 :11-12 « parce que vous êtes devenus lents à comprendre. 12Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu'on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d'une nourriture solide. 13Or, quiconque en est au lait n'a pas l'expérience de la parole de justice; car il est un enfant. 14Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. ».

Vous voyez : l’expérience de la parole de justice. C’est une parole qui s’interprète, donc qui se vit. Celui qui n’est pas tombé et qui n’a pas trouvé pourquoi il est tombé et ce qu’il doit faire pour se rétablir, n’a pas l’expérience ; Dans ce cas comment peut-il avoir du discernement à trouver ce qui est bien et mal. Il restera toujours au lait.

Alors, là aussi, ne jugeons pas nos frères qui chutent. L’infirme n’est pas à blâmer. Il n’a pas le bonnet d’âne sur la tête du mauvais élève. Il n’est pas punit.  Quand les disciples de Jésus posaient la question pourquoi l’aveugle était-il dans cet état, qui avait péché ? Jésus répondit que c’était afin de manifester la gloire de Dieu.

La gloire de Dieu n’est pas de nous condamner, mais que nous ouvrions les yeux sur ce que nous sommes et ce que nous faisons de bien comme de mal. Parce que le but c’est que nous portions du fruit. Jean 15 :8 BFC « Voici comment la gloire de mon Père se manifeste : Quand vous portez beaucoup de fruits et que vous vous montrer ainsi mes disciples ».

Le handicap physique c’est l’arbre qui est émondé pour qu’il porte du fruit. Ses branches repousseront et seront fertiles.

En d’autres mots :

Dieu nous stoppe dans notre marche afin que nous le laissions passer devant nous.

 La véritable marche avec Dieu est de cet ordre. Elle doit être comme du cristal. On voit à travers ; Rien n’y est caché.

Notre Dieu d’ailleurs est sans limite. La preuve,  c’est lorsqu’il marche devant nous qu’il est au milieu de nous. C’est simple, il est à la fois nos yeux et notre cœur. Une assemblée marchant ainsi est indestructible.

Amen

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