dimanche 18 décembre 2016

AUJOURD’HUI, LES ELUS ONT-ILS UNE MISSION PARTICULIÈRE A REMPLIR ?

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Par Eric Ruiz

Le christianisme dans sa forme actuelle ou passée, a toujours mis en avant les apôtres.
Les 12 disciples de Jésus sont représentés comme les icônes des véritables élus, ils sont considérés comme étant ceux qui ont obtenus et transmis véritablement les clés du royaume. Pierre en premier, bien-sûr  puis bien plus tard Paul.
L’un étant l’apôtre des juifs (judéens) et l’autre celui des païens.

Les élites religieuses ont toujours cherché à se raccrocher à l’une ou l’autre de leur lignée. (Un tel dit descendre de Pierre, en ayant des origines juives, tel autre dit descendre de Paul)
Toujours cette hiérarchie, envers les premiers disciples de Jésus-Christ ; Toujours ce besoin de chercher à les distinguer ; de voir des saints plus saints que les autres (il n’y a pas que chez les catholiques qu’on voit ça, c’est une généralité religieuse).

Même sans en faire forcément un grand étalage, nos élites religieuses avaient dans leur cœur la question : "Qui est le plus grand apôtre ? " (Encore un signe de leur incrédulité, encore un signe qu’ils ont ce démon de surdité bien attaché à eux)

Néanmoins, ils ont dû quand même avoir un gros problème avec le diacre Philippe  (je dis diacre pour ne pas le confondre avec Philippe l’un des 12 apôtres).

Philippe : voilà un disciple de Jérusalem qui avait une bonne, une excellente réputation, rempli d’Esprit Saint et de sagesse (Actes 6 :3). Cela lui valut d’être élu avec 7 autres disciples pour qu’ils servent aux tables, qu’ils s’occupent en fait de distribuer l’argent et la nourriture aux plus nécessiteux de l’Eglise ; C’est sans doute à ces disciples qu’on avait confié les offrandes. Mais cette distinction n’avait rien à voir avec une récompense. Je crois que ces diacres avaient à cœur déjà de s’occuper des plus pauvres chez eux. C’était donc juste une reconnaissance légitime qu’ils recevaient de l’Eglise.

Après la persécution contre l’Eglise de Jérusalem, Philippe qui avait lui aussi prit la fuite, se retrouva  donc, loin de chez lui, dans une ville en Samarie.

C’est à partir de là que les nations furent enseignées.
(Ce n’est donc pas Paul qui commença ce ministère d’annoncer en premier l’Evangile aux nations, mais bien Philippe, qui a été persécuté et obligé de fuir à cause de Saul de Tarse, avant qu’il ne devienne Paul de Tarse)

C’est donc là, en, Samarie qu’il y annonça l’Evangile et que des foules entières se firent baptiser, surtout après qu’elles assistèrent aux miracles et aux prodiges qu’il avait fait. (Actes 8 :6)
Philippe montrait un ministère très spectaculaire, Il chassait des démons, qui sortaient en poussant des cris, il guérissait un grand nombre de paralytiques et de boiteux.
La joie des délivrés et des témoins s’exprimaient dans toute la ville. On l’écoutait attentivement ; Sa réputation était telle qu’il faisait même de l’ombre aux occultistes célèbres et bien implantés en Samarie, comme Simon.

Un jour, un ange du Seigneur le visita et s’adressant à lui, il l’envoya dans un lieu, (sans qu’il le sache d’ailleurs)  pour baptiser un eunuque, ministre de la reine d’Ethiopie.
Puis enlevé par l’esprit à Azot, Philippe en profita pour annoncer l’Evangile à toutes les villes par lesquelles il passa, jusqu’à Césarée, au nord d’Israël.
Tenez-vous bien, plus de 120 kms parcourus, traversant tout Israël.

Quel témoignage prodigieux !

Pourquoi je vous raconte tout cela ?

Parce que si on compare son témoignage à celui de Pierre et de Jean, il n’a absolument rien à leur envier. Je dirai même que si j’étais très porté sur les chiffres, je donnerai Philippe largement en tête par rapport à eux, qui n’ont finalement guéri qu’un seul paralytique devant le temple. Pas d’autres miracles de guérison ! Aucun démoniaque de libéré, seulement des conversions par milliers, bon çà c’est ce qu’on lit jusqu’au chapitre 8.

Mais nos grands prédicateurs, n’aiment pas rentrer dans ce débat-là, eux qui sont très portés sur le nombre et les miracles et bien-sûr, sur l’effet spectacle.
C’est très dérangeant vous en conviendrez.
Un petit diacre de Jérusalem portant autant de fruits, zélé à ce point-là !
Ça pourrait mettre la puce à l’oreille aux croyants de leur Eglise qui se poseraient de sérieuses questions sur leur utilité et leur devenir.

Si Philippe l’a fait, pourquoi pas nous ?

Vous rendez-vous compte, la puissance de l’Esprit Saint est exactement la même chez Philippe que chez Pierre ou Jean? N’est-ce pas évident dans le récit biblique?
Bien-sûr, mais ce que faisait Pierre et Jean étaient sans doute moins spectaculaire, mais pas moins ou plus important, vous en conviendrez. Imposer les mains pour recevoir le Saint-Esprit c’est beaucoup moins impressionnant que de voir un démon sortir en poussant des cris !

Alors qu’est-ce qui cloche dans les assemblées aujourd’hui ?
Où sont les "Philippe" ?
Pourquoi il n’y a que des "Pierre"  qui prêchent et qui apportent l’enseignement et les prières et les autres alors… que font-ils ?

Ah ça y est, il me semble avoir trouvé la cause de leur immobilisme…
Ils n’ont pas connu encore de persécutions.
Ils n’ont pas encore eu à choisir entre la prison ou l’exil.
Ils n’ont pas été chassés loin de leur église comme Philippe l’a été.

Tant qu’ils ne seront pas missionnaires, ils resteront de simples disciples ou diacres.

Mes frères et sœurs en Christ, et si ce constat s’avérait finalement vrai.
Et si le Seigneur voulait vous dire que le temps de bouger était venu et qu’il vous appelait à annoncer l’Evangile ailleurs que là où vous êtes actuellement.

J’ai comme l’impression que le Saint-Esprit est en train de dire : Soyez prêts, je vais bientôt vous missionner pour une grande œuvre !

Un ange du Seigneur va peut-être vous parler et vous envoyer à un endroit précis ; Et vous dire comme pour Philippe : "Lève-toi va du côté du midi, sur le chemin qui descend  de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert. "

Pourquoi envoyer Philippe là sur un chemin où il n’y avait personne, où c’était le désert ?
Pourquoi vous envoyer là dans une région où apparemment il n’y a rien à faire, personne à rencontrer ? (l’ange ne l’a pas envoyé devant une grande assemblée de milliers de personnes, mais devant une personne et qui plus est un étranger, pas un Judéen ni un Samaritain, ni un Éthiopien…)
N’est-ce pas cela marcher par l’Esprit ; Faire les œuvres que le Père nous montre ?(et il n’y a pas de petites et de grandes œuvres dans le Père)

"L’Esprit dit à Philippe avance et approche-toi de ce char ".
Aujourd’hui, l’Esprit dirait, avance et dirige-toi vers cette voiture et laisse-toi conduire et laisse-toi guider.
Vous avouerez que la vision manque de précision ; mais c’est souvent comme ça avec Jésus, il nous envoie à un endroit sans nous montrer pour autant ce que nous allons y faire (on s’attend en plus à rencontrer une foule et il n’y a qu’une seule personne).

Revenons à l’histoire de Philippe :
Nous apprendrons, plus tard, au chapitre 21 du livre des Actes, au verset 7 que Philippe sera visité par Paul dans sa maison et son assemblée à Césarée et qu’il aura eu quatre filles remplies de l’Esprit, prophétisant.
De simple petit disciple qu’il était au départ à Jérusalem, Philippe est passé évêque, même si on le nomme l’évangéliste. 

Quel beau travail en tous les cas de reconstruction n’a-t-il pas fait depuis Jérusalem !

Il a aidé à reconstruire la muraille de la cité Sainte, tout comme les autres disciples d’ailleurs, chacun dans leur appel respectif, chacun prêt à servir le Seigneur comme lui-même en a décidé.
Le Seigneur lui a confié de petites choses, celles de s’occuper des nécessiteux à Jérusalem, de rétablir l’injustice faite par négligence aux veuves des nouveaux convertis grecs (Actes 6 :1). Puis voyant son cœur et sa fidélité, il lui en a confié de plus grandes en Samarie, puis à Césarée.  Je crois  (je suis sûr même) que c’est ce que voulait dire Jésus quand il parlait de se faire des amis avec les richesses injustes (ceux dépourvus de richesses matérielles, bien qu’ils soient convertis"Si donc vous n'avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables? "  (Qui vous confiera les richesses de l’Esprit : les dons : la guérison,  l’esprit de repentance, le Saint-Esprit ?)

Si on regarde bien, Philippe avait besoin de ses frères en Samarie. Il ne pouvait pas y arriver tout seul. Il avait besoin pour mener sa tâche à bien, de Pierre et de Jean, des deux apôtres.
1.    pour imposer les mains aux nouveaux convertis afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit et
2.     pour discerner que Simon, le magicien qui le suivait comme son ombre n’était, lui pas converti, que son cœur était dur et méchant et qu’il convoitait la première place, la place de Philippe.

Chaque disciple est complémentaire et agit inspiré par l’Esprit Saint en parfait partenaire avec les autres, aucun ne joue "les chefs"  ou les "plus inspirés".

C’est pourquoi cela me gêne tellement que le livre des Actes ait-été appelé le livre des Actes des Apôtres. Philippe n’était pas apôtre et pourtant il faisait les actes du Saint-Esprit. Je crois aussi que Luc qui aurait écrit les Actes n’avait pas cette intention d’y joindre le terme "apôtres", ce mot a sans doute été rajouté par un esprit religieux.

Nous avons un modèle identique à Philippe, dans la Bible, mais il se trouve bien avant, au temps de la déportation d’Israël à Babylone, sous l’emprise Perse : Néhémie, Néhémie l’échanson du roi, celui qui versait à boire à la table du roi ; un petit serviteur.
Lui aussi : petit parmi les grands. "Ainsi les derniers seront les premiers,".

Dieu lui a mis à cœur de partir reconstruire les ruines de Jérusalem.
Originaire de Juda, Néhémie a osé demander cette faveur au roi de Perse, celle de revenir chez lui à Jérusalem, alors qu’il était encore en captivité.

Après qu’il ait prié et jeûné, il a obtenu rapidement gain de cause, par son attitude véhémente, passionnée, bouillante, pour les siens mais aussi par la confiance totale qu’il avait su acquérir, du roi de Perse.

A l’époque ce qu’il avait à cœur était de la folie pour beaucoup :
Reconstruire les murailles en ruines de Jérusalem.

Mais n’est-ce pas le même projet que notre Dieu nous demande aujourd’hui, à nous, ses disciples, après que nous ayons, nous aussi comme Néhémie, jeûné et prié pour sortir de notre captivité?

Bien-sûr notre périple ne consiste pas à nous déplacer, dans le sens d’aller physiquement au Moyen Orient, à Jérusalem pour y jouer les maçons et les restaurateurs de vieilles pierres, mais nous aussi nous avons à reconstruire en France la foi qui est en ruine actuellement.
C’est cela, ce que le Seigneur met dans le cœur de tout disciple de France.

Même si comme avec Néhémie, nous sommes ou serons confrontés à un peuple qui se confie dans un dieu étranger, même si comme avec Néhémie  nous sommes face à un peuple qui se moque de nous et nous méprise ; nos ennemis n’auront que leurs yeux pour pleurer ; que des pleurs et des grincements de dents face aux succès que notre entreprise aura. Ils seront obligés de reconnaitre que c’est le seul vrai Dieu qui nous conduit dans cette restauration.
Car Jésus-Christ en est l’Alpha et l’Oméga, le début et la fin.
" Sanballat, Tobija, les Arabes, les Ammonites et les Astodiens furent très irrités en apprenant que la réparation des murs avançait et que les brèches commençaient à fermer. Ils se liguèrent tous ensemble pour venir attaquer Jérusalem et lui causer du dommage" (Néhémie 4 :7-8).
5 ennemis unis pour détruire. Pourquoi 5 pourquoi pas 4, 6 ou plus ?
Le chiffre 5 fait référence aux cinq ministères du corps de Christ. Quand on attaque les ministères, on fragilise le corps dans son entier.

Néhémie confronté à ces attaques, quand il rebâtissait la muraille, usait d’une stratégie bien reconnaissable, en tous points identiques à celle utilisée par les apôtres de la Pentecôte (Néhémie 4 :15-23).
  •   La moitié des hommes faisait le travail de maçonnerie, une épée attachée à la hanche,  tout comme les nouveaux convertis devenus évangélistes, eux-aussi et qui suivaient Philippe en Samarie (Ils avaient l’épée de la parole avec eux, chargée de l’esprit de repentance) ;
  •   L’autre moitié n’était pas des maçons, des évangélistes, mais ils veillaient sur la première moitié comme des pasteurs, armés de lances, de cuirasses, de boucliers et d’arcs. Ils portaient les armes de l’Esprit, c’est-à-dire le témoignage de leur salut, et de leur foi;
  •   Les chefs qui étaient derrière toute la maison de Juda, c’étaient les apôtres et prophètes et docteurs comme Pierre et Jean prêts à sonner du cor pour rassembler le peuple à la moindre alerte de l’ennemi, prêts à intervenir en dénonçant ou en dévoilant les menteurs, les faux apôtres ou faux pasteurs comme Simon. C’est aussi eux qui par leur imposition des mains transmettaient la puissance, les armes de l’Esprit, aux nouveaux convertis.
Voilà comment le rassemblement et l’édification se faisait : par une étroite collaboration entre apôtres, prophètes, évangélistes  pasteurs et docteurs, les cinq ministères rétablis dans leur fonction complète. Cinq ministres unis dans le même combat : Éphésiens 4 :11 : Pour l’édification du corps de Christ,  pour reconstruire les murailles de Jérusalem.

Par ailleurs, la première chose que Néhémie a eu spécialement à cœur de faire, fut de régler les problèmes d’injustice sociale, qui régnait parmi les familles des bâtisseurs.
Que chaque Judéen remette sa dette aux autres et que chacun récupère sa vigne, son olivier et sa maison ; et chacun devait remettre aussi sa part d’argent, du blé, du vin et de l’huile exigé comme intérêt. (Lui aussi, Néhémie s’est fait amis avec les richesses injustes, tout comme Philippe, ou Paul).

Les premiers apôtres de la première Eglise suivirent exactement le même procédé en redistribuant les biens et l’argent donné pour qu’il n’y ait aucun indigent, aucun nécessiteux, parmi eux. Personne ne devait plus rien à personne, aucune dette aucun remboursement d’intérêts, comme pour un jubilé.
Philippe faisait de même lorsqu’il servait aux tables, il redistribuait les biens et la nourriture à ceux qui en avait le plus besoin.
Pourquoi y a-t-il un tel empressement à rétablir cette justice parmi eux ?
Pourquoi est-ce si important ?

La réponse est claire : Actes 4 :32 pour que la multitude de ceux qui avaient cru, n’ait qu’un seul cœur et qu’une seule âme.
Voilà le véritable ciment de la muraille !
(S’occuper prioritairement des richesses injustes, afin  que quand vous viendrez à manquer, ces mêmes pauvres autrefois, vous reçoivent dans les tabernacles éternels, c’est-à-dire qu’ils vous aident aussi à leur tour éternellement dans vos besoins communautaires Luc 16 :9 version Martin beaucoup plus claire que les versions Louis Segond)

Néhémie, lui-même, soucieux qu’il devait passer en dernier, ne réclama jamais de revenus pendant 12 ans, bien qu’il ait été gouverneur des travaux puis gouverneur de Jérusalem, il savait que cela aurait pesé lourd, beaucoup trop lourd sur le peuple.
L’apôtre Paul s’est toujours gardé, lui-aussi de n’être pas une charge pour les autres et préférait être dans la disette plutôt que voir ses frères et sœurs dans le besoin et les dettes.

Alors, maintenant, si on prend un peu de recul sur les événements, on constate que le retour de l’exil s’est d’abord fait par la reconstruction de l’autel des sacrifices et du temple de Jérusalem avec Esdras. Puis dans un troisième temps ce fut au tour de Néhémie d’être appelé à la reconstruction des murailles de la cité Sainte.

L’autel en premier, le temple en deuxième, les murailles en troisième. Pourquoi ? Pourquoi cet ordre et pas un autre ?
C’est pourtant l’inverse de l’ordre normal.
On aurait dû commencer logiquement par remonter les murailles afin de protéger le temple et l’autel ; Or, l’ordre qui a été choisi, c’est l’autel, puis le temple et enfin les murailles, tout comme l’ordre des livres biblique : Esdras avant Néhémie.

Pour ma part, je n’y vois rien de choquant, j’y vois au contraire l’ordre parfait du Seigneur. Il rebâtit le temple de chacun par le sacrifice des péchés, la repentance et la conversion ; puis il s’occupe de rassembler son peuple, il rebâtit les murailles.
ça c’est l’ordre parfait qu’a toujours suivi et respecté Jésus-Christ. C’est l’ordre des 7 tonnerres (message les 7 tonnerres d'Apocalypse 10)

Si vous pensez manifester les dons spirituels comme la guérison ou la prophétie, sans que vous ayez fait le sacrifice de tous vos péchés et que votre propre temple soit reconstruit : Vous vous leurrez, ce n’est pas dans l’ordre spirituel des choses ; ce n’est pas ainsi que le Saint-Esprit l’a instauré dès le début. Vous serez alors dans une imitation mais surtout pas dans une manifestation réelle.

Les murailles, le peuple de Dieu a une mesure :
Apocalypse 21 :17 nous dit 144 coudées pour la muraille de la Jérusalem céleste : "Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d'homme, qui était celle de l'ange".

144 : la même centaine d’unité que 144 mille, le chiffre des élus marqué au front.
La mesure d’homme équivaut à des personnes. Les coudées sont donc des personnes, des Elus ; et non pas une distance.  
Et les Elus sont constitués de quoi exactement ?
La muraille, tout comme le premier fondement de la cité céleste est constituée d’une pierre précieuse : le jaspe transparent comme du cristal.
" La muraille était construite en jaspe, et la ville était d'or pur, semblable à du verre pur" (Apocalypse 21:18)
Nous, ses élus sommes considérés comme des jaspes, des pierres précieuses d’un très grand prix, proche du diamant, donc proche de la perfection sans oublier que le jaspe est très utilisé pour faire des vases. Les corps sont souvent assimilés à des vases ; des vases précieux, ou des vases d’usage vil. Nous seront des vases précieux et nos corps auront l’apparence de cette pierre de jaspe transparent comme du cristal ; je crois que c’est de cette manière que nous devons considérés les choses célestes.

Les Elus sont le premier fondement de la nouvelle Jérusalem.
Imaginez ! C’est le premier matériau du trône de Dieu et c’est le dernier aussi puisque la muraille en est composée.
Le peuple élu est dans l’Alpha et l’Oméga de Dieu. Il est au commencement comme il est à la fin.

Les élus rentrent dans la cité par les portes de la muraille ; Ces portes reconstruites, elles permettraient de sélectionner les élus, le vrai rassemblement.
Mais les portes, dans l’autre sens par leur ouverture, permettraient aussi d’expulser les faux élus, les hypocrites et les faux oints, les boucs déguisés en habit de brebis qui voudraient s’infiltrer sournoisement.

Les portes sont donc des puissances révélant la vérité, l’esprit de vérité.
Cet esprit n’est autre que Néhémie. C’est Néhémie qui se tient à la porte et qui trie.
Néhémie, qui signifie Yahvé a consolé ; Néhémie est une figure du Saint-Esprit, le consolateur, le Saint-Esprit envoyé pour rebâtir la muraille de son peuple.

Historiquement Néhémie aurait pu être placé comme avant-dernier livre de l’AT, c’est l’époque de la dernière renaissance d’Israël, juste avant Malachie, qui annonce déjà malheureusement un nouveau retour à la destruction par l’autel et le temple en premier (la dîme qui n’est plus payée aux Lévites ; Mammon qui est de nouveau préféré à Dieu ; ce sont les sacrifices qui s’éteignent en premier).
Que cherche à nous montrer le Seigneur avec ces trois livres Esdras, Néhémie et Malachie ?
La maison de Dieu se rebâtit à partir des parvis, de l’autel des sacrifices (des sacrifices) puis du temple lui-même le cœur du croyant (Esdras) et enfin de la muraille, (son peuple ; Néhémie) ; il se déconstruit de la même manière ; par les sacrifices, puis par le cœur de chaque croyant et pour finir par l’Eglise entière (Malachie).
Eh bien Jésus-Christ cherche à nous rappeler que ce processus de construction et de destruction est ancré dans les gènes des croyants, des Israélites, comme de l’Eglise ; et que rien si ce n’est un enlèvement ne peut mettre fin à cette terrible fatalité, liée à l’état du péché.
S’il n’y a pas d’enlèvement, la destruction du temple et de Jérusalem sont annoncés d’avance et ce processus est perpétuel.

Mes frères et sœurs, il est temps, je crois, de mettre l’épée de la parole à notre hanche et de nous revêtir de toutes les armes de l’Esprit pour achever, la dernière œuvre du Seigneur :
La reconstruction de la muraille, identique à la Jérusalem céleste. Nous redeviendrons semblables à des pierres de jaspe transparentes, c’est-à-dire, parfaites et invisibles car  nous serons transfigurées.
Amen

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