Par Eric
Ruiz
Je savais
qu’avec un message sur les religions et en particulier le fait de comparer
l’Islam, le Coran, avec le christianisme, la Bible cela allait provoquer des
vagues d’incompréhension et plus encore de colères et d’indignation.
Les
religions (les terminaisons en « isme ») durcissent la parole et mettent des liens
aux croyants par leurs écrits (comme avec le Coran), elles leurs posent des
verrous par leurs interprétations (comme avec la Bible ou la Thora) ou encore
elles leurs fixent des étaux par leur vécus (avec une vie religieuse où il
manque le pardon et la justice).
Mais, je
l’ai déjà dit à plusieurs, le Saint-Esprit vient éclairer nos ténèbres pour que
chacun se sépare de sa partie sombre qui reste en lui.
Plus les
liens sont puissants, plus l’étau est serré, plus les verrous sont indestructibles,
et plus la douleur est forte.
Alors :
je vous en supplie, renoncez à votre colère, elle ne montre que votre rébellion
contre Dieu !
Car ce
n’est pas de gaieté de cœur que j’ai annoncé ces choses. Je sais que cela
m’éloignera de certains d’entre vous, qui ne m’écouteront plus après, ou qui n’accorderont
plus le même crédit à mes propos.
Mais je
n’ai pas la vocation, la mission de plaire aux hommes et de faire des adeptes.
Je sais
aussi que pour certains ce sera l’inverse : ils prendront conscience de
l’aveuglement dans lequel ils vivaient et qu’ils pourront se séparer de ce qui
les faisaient douter, et surtout de ce qui les oppressaient.
Car en fin
de compte : c’est de l’oppression
et de la crainte dont je parlais.
C’est de
ces deux douleurs chroniques, avec lesquelles tellement de croyants vivent au
quotidien.
Ils se
sont habitués à cette souffrance, ils se sont résignés à ce qu’elle soit un
compagnon de route de chaque jour. Et beaucoup n’ont pas mis de mots sur leur
mal. Ils se sont, malgré eux, créés une image taillée (une idole) pour essayer
d’exorciser leurs peurs, mais cela n’a pas fonctionné.
Il faut toucher la profondeur
du problème, aller sous terre pour arracher la racine de la mauvaise herbe afin
d’éviter qu’elle ne repousse.
Le
Saint-Esprit ne fait heureusement pas les choses à moitié, et quand on appuie
là où cela fait mal, ce sont les cris de douleurs qui se manifestent au travers
de rejets, d’indignation ou par la colère.
La
question, que chacun devrait se poser alors est :
« Suis-je
prêt à vouloir aller extirper le mal dans les profondeurs de mon âme ? Ou
préférais-je contenir la douleur que j’ai supporté jusqu’à aujourd’hui et qui
me permets de rester néanmoins en paix avec mon entourage ? ».
Je disais,
à l’un d’entre vous, que le fait qu’un musulman prenne conscience que malgré sa
conversion à Christ, l’islam soit toujours présente dans son âme, eh bien que,
c’est déjà voir la racine du mal.
La prière
quotidienne, les efforts répétés ne suffisent pas le plus souvent à arracher le
mal ; et nous savons que cette racine a commencé à disparaître lorsque la
paix est venue remplacée la colère, lorsque la joie est venue remplacée la
tristesse ; donc lorsque l’Esprit Saint a pris sa place.
Notre
vraie nature doit se séparer à jamais de la religion qui est une subversion de
la vérité.
Ce que
nous avons nommé ou ce que nous nommons encore « Révélation » doit
revenir à sa place : au feu de la destruction.
Alors je
sais que cela est plus facile à dire qu’à faire.
Mais « l’humilité
précède la gloire » et cette parole de Dieu fait toujours son effet un
jour ou l’autre dans le cœur de ceux qui s’agenouillent.
Comme je
le disais, le dieu de la guerre peut se révéler partout : dans toutes les
religions comme dans toutes les Écritures proclamées« saintes » ;
et surtout ce mauvais esprit va se renforcer là où vous trouvez de l’eau à
votre moulin : en isolant les versets, en les faisant sortir de leur
contexte ; car vous aurez des preuves de ce qui vous tient à cœur de voir.
Si je veux
voir un dieu cruel qui massacre à tout va ses opposants, alors je le verrai dans
la Bible et j’aurai des tas de versets en exemple.
Je vous
donne un exemple de taille :
Josué
et la conquête de Canaan
(qui n’est d’ailleurs pas une conquête mais un héritage) ; Eh bien,
l’héritage de Canaan a pour beaucoup été compris comme un massacre au « nom
du Dieu cruel d’Israël ».
On y
verrait la même stratégie impitoyable et d’extermination que celle du dieu de
l’Egypte et des Pharaons.
Ma
première Bible Segond avec les commentaires de
Scotfield attribue le thème principal du livre de Josué comme « la
conquête de Canaan » (et il n’est pas le seul à voir les événements ainsi) ; Et le théologien n’hésite pas à justifier l’extermination des
habitants de Jéricho par un peuple élu qui vient conquérir manu militari
sa terre promise.
Alors oui…
il y a une cruauté apparente si l’on ne prend en considération que
ce verset : « Ils s'emparèrent de la
ville, et ils
dévouèrent par interdit, au fil de l'épée, tout ce qui était dans la ville,
hommes et femmes, enfants et vieillards, jusqu'aux bœufs, aux brebis et aux
ânes. » (Josué 6-20-21)
Oui, là on peut se dire que la ville de
Jéricho et ses habitants ont tous été massacrés au nom de Dieu.
Mais est-ce-la réalité des faits ?
Ce verset est-il révélateur des 5 chapitres
précédents sur les circonstances de la traversée du Jourdain et de la prise de
Jéricho ?
Non, absolument pas, car déjà ce n’est pas
une conquête que Josué fait en venant s’établir à Canaan. C’est un héritage que
Dieu lui donne ; un héritage qu’il vient prendre, mais dans des
circonstances très (très) spéciales.
Dieu ne lui dit pas : « va et
empare-toi de Canaan, gagne-le par la force » non, il lui
dit : « entre dans le pays que je donne aux enfants
d’Israël »
Josué ne vient pas en tyran et en roi conquérant,
en faisant comme lui pense être le mieux, (par exemple : en tuant les
opposants infidèles et en laissant la vie à ceux qui se convertissent à la
religion des Israélites).
Ici, ce n’est pas de conversion, ni de
conquête (je le répète) dont il est question, mais si vous avez bien lu les cinq
premiers chapitre du livre de Josué, vous vous êtes sans doute rendu compte que
c’est Dieu lui-même qui intervient par des prodiges et des intentions précises,
voire même irréalistes.
Ces intentions, Dieu va les communiquer
progressivement à Josué, successeur de Moïse, au moment voulu.
Josué ne savait pas à l’avance comment il
entrerait en Canaan et ce qui se passerait une fois devant Jéricho.
Et en tous les cas ce n’était surtout pas
un massacre à l’aveugle dont lui et son armée était vouée.
Il y avait (juste pour en faire état) des
choses saintes dévouées par interdit (consacrées à Dieu, qu’il ne devait pas
toucher)).
Et puis, avant d’amener ses troupes, Josué reçoit
d’abord l’ordre d’envoyer des éclaireurs (messagers) dans le secret.
Car le but de Dieu est d’aller préparer un
peuple, celui qui habite Jéricho.
Comment le sait-on ?
Car, devant Jéricho, un ange apparaît à Josué,
lui demandant d’ôter ses chaussures car ce lieu est saint. Eh oui, là où Elohim
combat, le lieu est saint.
Maintenant, comment préparer ce peuple?
En se révélant à lui par la crainte (mais pas
la crainte de la mort, mais la crainte dans le sens d’un grand respect, d’une
grande estime ou d’une reconnaissance infinie pour le Dieu d’Israël).
Est-ce par la pratique de rites qu’il va
préparer ce peuple ?
Non, pas du tout.
Elohim ne veut pas les circoncire, il veut
avant tout que leur racine soit profonde et c’est par leur renoncement, leur
sacrifice que se fera la séparation ;
Et ce n’est pas un hasard si les messagers
rencontrent en premier dans Jéricho, la
prostituée Rahab qui va les
recevoir comme des anges, dans l’humilité, en les suppliant de l’épargner,
elle, et toute sa famille.
Elle va cacher les messagers dans sa maison,
puis les aider à fuir les soldats en les faisant descendre par la fenêtre, pour
éviter qu’ils se fassent lyncher.
Elle avouera que la crainte de leur Dieu l’a
saisi elle aussi : « L’Eternel
je le sais vous a donné ce pays, la crainte que vous inspirez nous a saisi, et
tous les habitants du pays tremble aussi ».
Vous voyez que Jéricho et la vallée de Canaan
avait eu connaissance du Dieu d’Abraham qui délivre et qui donne héritage.
Cet héritage n’est pas seulement pour les
gens de Josué, il sera pour Rahab aussi et pour ceux qui pensent et agiront
comme elle.
Les risques qu’elle prend alors, les efforts
qu’elle emploie pour protéger et sauver les deux messagers d’une mort certaine,
vont lui être salutaire.
« La ville sera dévouée à l'Eternel par interdit, elle et tout ce qui
s'y trouve; mais on laissera la vie à Rahab la prostituée et à tous ceux qui
seront avec elle dans la maison, parce qu'elle a caché les messagers que
nous avions envoyés. »
Dieu va préparer d’abord les israélites de
l’autre côté de la frontière, en les faisant se sanctifier, puis en leur
faisant franchir la rivière : le Jourdain, à sec, (comme Moïse l’a fait avec
la mer rouge) afin que par ce prodige ils aient tous la crainte de Dieu ;
puis en faisant circoncire ceux qui ne l’avaient pas été… et ce n’est pas fini…
Dieu n’oublie pas les Cananéens, ceux de
Jéricho qu’il va préparer.
Et Elohim (comme à son habitude) ne vient pas
rassembler un peuple par un roi, ou par un homme illustre, mais ici, par une
femme et qui plus est : est une prostituée, une femme de mauvaise vie.
Alors, Certains sûrement vont se joindre à
Rahab la prostituée, car sa maison, seule, sera épargnée.
Le signe de protection et de reconnaissance
sera un cordon rouge qu’elle mettra à sa fenêtre comme un signe de son
sacrifice (le sang, la couleur rouge, le sang de la circoncision, mais celle de
son cœur).
Rappelez-vous l’alliance de Dieu est une
alliance de sang, elle se fait au moyen du sacrifice. Le sacrifice des élus,
c’est celui de l’agneau immolé.
Maintenant, observons bien les étapes liées à
la préparation :
-Les rois des Amoréens, les rois des
cananéens, ont commencé à avoir la crainte de l’Eternel, quand ils apprirent
les prodiges que l’Eternel avait fait pour Israël, « ils perdirent courage et furent consternés, leur cœur se fondit »
(Josué 5 :1) ;
-Certains de Jéricho auront la crainte de
Dieu, rien qu’en voyant les murailles s’effondrer au son des trompettes.
D’autres au contraire s’endurciront davantage
et prépareront leur propre perte et celle de leur famille en s’équipant pour le
combat.
Ceux qui éprouvent de la crainte dans Jéricho
vont d’abord pendant sept jours (les jours pendant lesquels les sept
sacrificateurs sonnaient de la trompette en faisant 6 fois puis à la fin 7 fois
le tour de la ville) avoir le temps de prendre conscience de leur état, de
s’humilier en voyant l’armée de Josué défiler en criant derrière l’Arche de
l’Alliance ; il vont avoir le temps de se souvenir de ce que l’Eternel a
fait en les faisant sortir d’Egypte, puis en passant à sec dans le Jourdain ;
et bien sûr ils auront le temps de se repentir (rappelez-vous les sept jours de
repentance de Lévitique 12, les mêmes jours que pour une femme impure mettant
un enfant mâle au monde, cet enfant ici : c’est la nouvelle nature, c’est
l’homme nouveau qui renaît).
Le Dieu d’Israël, nous montre toujours comment
s’établit son alliance (et c’est le même procédé que l’alliance faîte plus tard
avec Jésus-Christ),
-Il n’arrive pas dans un lieu sans informer les
habitants de son plan, en sonnant de la trompette ;
-Il n’intervient pas sans donner les moyens à
tous de se préparer à la délivrance.
-Il laisse du temps, il attend que la crainte
saisisse les uns et les autres.
-Il est rempli de compassion pour ceux qui
ont un cœur brisé et humble.
Il l’a fait avec Ninive quand Jonas est venu
avertir, que dans quarante jours Dieu viendrait détruire la ville. Jonas
connaissait parfaitement les plans divins : le signal de la destruction
fait appel à la repentance. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
Et ce qui devait arriver arriva, il y eut de
nombreuses conversion dans la grande cité de Babylone.
Croire
alors, que seul Josué et les fils d’Israël sont seuls héritiers de la promesse,
c’est encore restreindre considérablement Dieu et ses projets.
C’est oublier encore qu’il est celui qui
greffe un autre bois au bois de Juda ; qui greffe un autre sarment au cep
d’Israël. C’est oublié qu’il y a deux figuiers : Un figuier sec et un
figuier fertile ; Et c’est mal connaître le caractère de notre Dieu qui se complaît dans le fait de sauver un misérable, un laissé pour compte, qui se
complaît aussi à délivrer un prisonnier de ses chaines, un opprimé de ses
oppresseurs.
Dans le cadre de Jéricho, il y avait un bois
à sauver, un bois à greffer sur le bois d’Israël.
Josué n’incarne pas seulement avec son nom :
« l’Eternel est sauveur », c’est le plan du salut qui est dévoilé, ici
avec lui. Et c’est en toute logique que l’entrée en Canaan va dévoiler comment
et pour qui s’exerce le salut divin.
Car, du côté des enfants d’Israël, il y aura
aussi, parmi eux un bois, qui sera émondé et mis au feu.
Parce qu’il n’y a rien d’automatique et de
prédestiné dans le projet divin.
Dès le chapitre 7 du livre de Josué, le châtiment
tombe. Il tombe sur Acan fils de Carmi, de la tribu de Juda qui s’empara de
choses dévouées par interdit à Jéricho ; il s’est mis à voler, mentir et
cacher de l’or et de l’argent consacrés à l’Eternel : Résultat : les
enfants d’Israël s’enfuirent devant l’ennemi et beaucoup tombèrent dans un
combat qu’ils auraient dû gagner haut la main.
Et ce n’est pas tout… on fit à Acan la même
chose qu’aux habitants de Jéricho : Acan et toute sa famille, ses bœufs et
ses ânes furent brûler et lapider (bref : massacré).
Je vous rappelle ce
que j’avais écrit sur Moab qui est vis-à-vis de Jéricho, la première ville de
Canaan, là où Moïse campa en vis-à-vis et y fit le dénombrement de son peuple
et où coulaient d’abondantes eaux.
Moab comme Jéricho est
sur la frontière ; et cette frontière (le nombre19) sert à séparer les justes
des impies.
Dieu a envoyé souvent
Moïse sur cette frontière pour juger son peuple.
Moïse y avait reçu
l’ordre d’attribuer les terres et l’héritage pour chaque tribu.
Vous voyez, le temps du jugement venu, le
trie se fait. ; Et il se fera de chaque côté de la frontière (d’un côté
comme de l’autre).
Le prophète Jean Baptiste montrait lui aussi parfaitement
cette justice, quand il répondit aux pharisiens : « produisez donc des fruits dignes de
repentance et ne prétendez pas dire en vous-mêmes : nous avons Abraham
pour père ».
C’est trop facile de dire : « ce
qui nous sauve, c’est que nous avons tous pour père Abraham ! »
Rien
ne se fait par une filiation généalogique ou religieuse, mais tout se fait par des actes
dignes de repentance.
Alors c’est vrai : Jésus ne fait que
rappeler ce qui s’est déjà passé à Jéricho : « il y a beaucoup d’appelés et peu d’élu ».
A Jéricho, une seule maison fut épargnée et
le nombre de personnes qui vont s’y réfugier à la suite sans doute du
témoignage de Rahab, la prostituée, n’est pas un nombre impressionnant.
Mais il faut le surligner au trait rouge :
Rahab a été la seule personne rassembleuse à Jéricho, la seule à exercer un
ministère d’évangéliste (Elohim se choisit toujours une personne, et c’est
toujours une voix d’archange qui rassemble les élus) ; Rahab était la
seule voix d’archange, la seule à avoir les épaules assez larges pour
accueillir les élus chez elle. « Large » c’est ce que signifie son
nom, mais c’est aussi pour montrer que sa force morale, son courage aussi était
particulièrement large et imposant pour pouvoir endurer toutes les difficultés
liées à sa position sociale et à son amour pour le Dieu d’Israël (tout allait
contre elle).
A cause d’elle, Josué a été contraint
d’enlever ses chaussures, car il entrait sur une terre sainte.
Pourquoi à cause d’elle ?
Parce que d’abord la prise de l’héritage de
Canaan ne commence pas dans la cruauté et la barbarie, (ça c’est l’apparence)
mais en premier dans la justice et…aussi l’amour.
Oui vous avez bien entendu : l’amour,
Rahab la cananéenne incarne l’alliance de
Dieu avec les hommes, car elle fera bientôt alliance avec Salmon un Judaïte et
ils auront un fils Boaz qui sera ni plus ni moins que le grand père du roi
David (Matthieu 1 :5 Généalogie de Jésus-Christ :« Salmon engendra Boaz de Rahab ».
Elohim rassemble ses familles ; et en
Jéricho, il y a avait la famille du fils de Dieu : Jésus-Christ. (encore
un clin d’œil divin, car aujourd’hui nous somme le 16 février : 16, c’est
le nombre des familles rassemblées)
Alors ne soyons pas obnubilés par le sang répandu
après la chute des murailles de Jéricho.
L’odeur de mort qui s’est répandue là-bas,
n’est pas la faute d’un dieu cruel, mais bien d’un peuple rebelle, endurci, qui a fait un choix terrible en préférant son plaisir plus
que Dieu et donc qui a préféré la guerre à la paix, la mort à la vie.
Aujourd’hui, ne croyez pas que le jugement de
Jéricho soit dépassé et du passé.
Nous sommes sur la même frontière du
jugement. Les mêmes justes et les mêmes faux justes ou impies sont et seront dénoncés,
dévoilés et pour finir trier comme on sépare le bon grain de l’ivraie.
Notre Dieu, nous dit simplement comme à
Josué : « fortifie-toi et prends courage en agissant fidèlement
selon la loi. »
Amen.
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