dimanche 30 décembre 2018

LA NOUVELLE ÈVE

256
Par Éric Ruiz

Lors du message précédant sur « la révélation du 8ème jour », j’insistais sur le fait que c’est la consécration de la mère qui consacre sa famille et ses enfants en particulier.
Mais, il arrive que la mère ne réponde pas à ce que Dieu attend-elle ; par exemple si la mère rejette la grâce de Dieu en refusant de se convertir ou de se reconvertir.
Donc, Il y a bien-sûr des exceptions à ce que la mère ne soit pas le lien de la consécration de son fils aîné.

Mais faisons attention, car quoi qu’il arrive, le plan de Dieu se fera avec ou sans mère consacrée
Car, si le fils aîné est consacré dans l’esprit de Dieu, il le sera dans les faits, de toute manière.

Nous devons bien comprendre que la Bible se comporte aussi comme un livre d’énigmes policières; et que l’on peut connaître quelques indices d’un crime sans pour cela avoir la clé pour les relier entre eux.

Récemment je disais à ma femme que j’avais l’impression que je jouais au Cluedo, ce jeu de déduction, célèbre. Vous savez dès qu’on croit avoir deviné, on dit par exemple : « j’accuse le colonel moutarde avec le chandelier dans la cuisine ».
Mais à l’inverse du jeu, le Saint-Esprit me révèle non seulement le personnage principal, le crime, le lieu mais aussi et surtout le mobile.
Et cela en renverse des préjugés religieux ! Et cela en casse des personnages bibliques érigés en véritables héros de la foi.
Alors je continue concernant le plan de Dieu et les chemins qu’il prend, qui ne sont en tous points pas les nôtres.

« Que le méchant abandonne sa voie, Et l'homme d'iniquité ses pensées […] Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Eternel.
Autant les cieux sont élevés au-dessus
de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées » (Esaïe 55 :7-9).

·       Alors, ne soyez pas comme Sara la femme d’Abraham, elle a ri quand 3 anges sont venus annoncés à Abraham qu’elle deviendra enceinte. Elle a ri des pensées et des voies de l‘Eternel.
Vous me répondrez et vous aurez raison, Abraham, lui aussi a ri.
Oui mais, les détails bibliques ont leur importance ; et Abraham a reconnu sa faute.
Tandis que Sara (Genèse 18 :12), elle rit en elle-même, d’abord, puis au verset 15, elle nie avoir ri « Sara menti en disant : je n’ai pas ri. Car elle avait peur ».
Mais peur de quoi ?
C’est la même attitude qu’Eve a eu dans le jardin d’Eden en étant dans le déni et la dissimulation de ses actes et qui a eu peur (elle aussi) d’être prise en faute.

L’incrédulité de Sara, femme d’Abraham, lui a coûté cher à elle.
Elle lui ôté la bénédiction.
Cette grâce qu’ont reçue plus tard, la mère du juge Samson, ou Anne mère du prophète Samuel, ou Elisabeth mère de Jean le baptiste, ou encore Marie mère de Jésus de Nazareth.
Sara, elle, ne fut pas comme toutes ces mères : heureuse.
Elle ne reçut ni grâce, ni prophétie, car elle mit en doute les paroles de Dieu à son égard.
Elle accusa même le Seigneur de sa stérilité : « Voici, l’Éternel m'a rendue stérile; viens, je te prie, vers ma servante; peut-être aurai-je par elle des enfants » (Or la stérilité ne vient pas de Dieu, elle provient d’un état de péché, l’humilité serait de reconnaître que la faute provient de soi et non de Dieu).
Mais pour Sara, l’humilité n’est pas son fort.

·       Sara se comporte comme une femme de haute noblesse, une princesse qui n’a aucune leçon à recevoir de quiconque (c’est bien la signification de son nom Sara qui lui colle à la peau).
Sara n’a pas changé de caractère, elle a toujours été une femme regardant au physique, à sa personne, séductrice, et dirigiste.
Le fait de changer de nom, (qui entre parenthèse Saraï comme Sara signifie toujours princesse), n’a pas marqué un changement d’état d’âme, chez elle.
Par contre une chose est évidente : le fruit de son ventre, sa grossesse a été bénie… mais pas par sa consécration, par la consécration de son époux Abraham.
C’est lui qui fut mis à l’épreuve à sa place.

Oui j’insiste encore sur ce point crucial : pour se consacrer il faut obligatoirement une mise à l’épreuve.

Donc, c’était Sara qui devait se consacrer pour son fils Isaac ; c’est elle qui aurait dû monter avec lui sur le mont Moriah.
Sara comme toute les mères, nous l’avons vu, est mandatée à gracier sa descendance par sa consécration.
C’est à elle d’ailleurs que Dieu aurait dû révéler le nom de son fils. Mais c’est Abraham qui reçut le nom de son fils Isaac (il rit)
Abraham devait (comme Anne plus tard avec le prophète Samuel), avoir un cœur entièrement consacré, un cœur sacrifiant son enfant pour son Dieu.

Alors Abraham connu des tribulations et la plus forte est comme devenue une légende populaire aujourd’hui : Il emmena son fils sur le mont Moriah pour le sacrifier, avant qu’un ange apparu au dernier moment, pour le faire changer d’avis.
C’est un peuple innombrable qui a été béni à travers sa consécration.

·       Donc, messieurs, vous qui manifestez un cœur consacré, ne soyez pas dans la tristesse ; si votre épouse a pris un chemin tortueux, vos enfants ne sont pas égarés et perdus pour autant. Ils seront alors consacrés par votre propre consécration.

En fait, Dieu a été plus que patient avec Sara.
Il a attendu jusqu’à sa 90ème année pour la rendre féconde.
Il a attendu en allant même au-delà de ses limites biologiques pour concevoir des enfants.
Il aurait aimé qu’elle le devienne plus tôt, par sa piété, les choses auraient été plus rapide, sans aucun doute.
Mais Sara voulait garder sa puissance et le contrôle sur tout et elle lutta comme Jacob l’a fait avec Dieu.
Sarah, signifie aussi en hébreu : « persister, lutter, lutter avec Dieu ».

·       Alors, Pierre dans son épître semble contredire ces faits, puisque dans 1 Pierre 3 :5, il met en avant la soumission de Sara vis-à-vis de son mari, qu’elle appelle : « mon Seigneur ».
Mais où Pierre dit que Sara fut soumise à Dieu ?
Pierre prend l’exemple de Sara pour montrer une belle attitude de femme soumise.
Mais il met aussi en apparence, la parure intérieure qui est souvent cachée et qui n’est pas forcément celle qui est montrée par les cheveux tressés, les ornements d’or et les beaux habits.
Alors oui, Sara était soumise à son mari, et elle manifestait de belles apparences extérieures de princesse. Elle était belle, mais l’intérieur ne reflétait pas son aspect extérieur. C’était une belle religieuse, c’est-sûr, aimant obéir à la loi, soumise à son mari, mais elle n’était assurément pas soumise à Dieu.
Qui ne connait pas dans son entourage des couples très respectueux, l’un pour l’autre, une femme soumise, mais se forçant à ne rien dire au risque de contrarier son mari, non pas par amour, mais par obéissance à la loi religieuse, par peur de la loi ou aussi par orgueil, pour montrer une fausse sainteté, alors qu’au fond d’elle-même, elle brûle de colère et elle rit de son mari.
Encore une attitude double montrant l’apparence seulement de la piété mais reniant ce qui en fait la force (l’amour).

·       Maintenant, pourquoi les noms qu’a portés la femme d’Abraham, ont toujours révélé un état de princesse et non de reine ?
Dieu aurait dû en toute logique, après son mariage avec Abraham changer son nom et l’appeler du nom de Malkah qui signifie reine en hébreu.
Je crois qu’il ne l’a pas fait, pour plusieurs raisons.
La première est pour nous révéler la vraie Sara (pas celle qui transparaît lors d’une simple lecture biblique, mais celle qui prend forme entre les lignes, par le chuchotement de l’Esprit).
Ensuite pour nous montrer comment il rétabli la justice malgré des apparences trompeuses ; car Sara s’est refusée d’une certaine manière à Abraham (là je vous dis une chose qui n’est pas dit ouvertement dans la Genèse, mais Sara s’est refusée à maintes reprises à Abraham).
Sara a préféré, tout simplement la jeune fille à la femme, comme la princesse à la reine.

Sa stérilité était sans doute plus psychologique que biologique.

Elle a pris Agar sa servante à sa place, parce qu’inconsciemment elle ne voulait pas avoir à subir un corps flétrit et dégradé par la grossesse.
Sara était une femme splendide physiquement, d’une beauté unique, un vrai mannequin ; Abimélec, roi de Guérar succomba à sa beauté et l’enleva croyant au mensonge d’Abraham, disant qu’elle était sa sœur.
Donc nous le savons : le corps d’une mère transforme le corps d’une femme.

Avez-vous remarqué une autre chose ?

Dieu change le nom de Saraï, juste après qu’il ait donné l’alliance avec Abraham par la circoncision du huitième jour, comme s’il voulait marquer aussi un temps révolu pour Sara.
Comme s’il voulait signifier qu’il est allé au bout de sa patience et que rien n’a changé en elle et que rien ne changera plus.

·       Avez-vous prêté attention au passage où Sara rit lorsqu’elle apprend, qu’elle deviendra enceinte ? Pourquoi rit-elle ?

Elle rit parce qu’elle met en doute ses désirs sexuelles, vis-à-vis d’un homme devenu vieux et moins attirant qu’autrefois. «  …maintenant que je suis vielle aurai-je encore des désirs ? Mon seigneur aussi est vieux »
Quand Abraham rit, il ne le fait pas pour les mêmes raisons.
Il pense comme incroyable le fait d’avoir une grossesse à 90 ans et qu’Ismaël (qui et le fils qu’il a eu avec la servante Agar) lui convient bien après tout comme descendance.

Sara rit mettant en premier l’attirance sexuelle, alors qu’Abraham ri mettant en évidence les problèmes biologiques naturels, liés à l’âge.
Deux manières bien différentes de rire, vous en conviendrez.
Les deux, c’est vrai, Sara comme Abraham font preuve d’incrédulité, mais je suis désolé, sans vouloir accabler Sara, elle montre vraiment des pensées charnelles et égoïstes.
Où se trouve le désir pour elle d’avoir un enfant pour concrétiser l’union, l’amour qu’elle éprouve pour Abraham ?
Sara prouve par son attitude ingrate, que sa stérilité est reliée directement à son attirance pour son mari.
Facile de l’appeler «  mon seigneur », alors qu’elle s’inquiète plus de sa libido que d’honorer son mari par amour.
C’est elle qui s’est proclamée seigneur à sa place ; et Baal signifie : maître, seigneur.
Vers quel seigneur et maître se prosterne-t-elle ? (je vous laisse la réponse)
Alors, pour en revenir à sa libido :
La baisse de la libido n’est pas liée uniquement à l’âge, puisque très jeune on peut être atteint de ce mal ; et apparemment Abraham à 86 ans n’a pas eu ce problème avec Agar.
La diminution de la libido tire son origine le plus souvent, soit de la maladie, soit à cause de l’anxiété, de la dépression ou d’un poids psychologique.
Par ailleurs, une grossesse, déclenche en amont le mécanisme de l’ovulation, qui naturellement se fait avec une réelle augmentation de la libido. Pourquoi s’en inquiéter, alors ?

·       Un autre indice m’amène à penser qu’Agar sa servante a compris que la grossesse n’intéressait pas sa maîtresse.
C’est Genèse 16 :4 : «  Abraham alla vers Agar, et elle devint enceinte. Quand elle se vit enceinte, elle regarda sa maîtresse avec mépris (l’hébreu nous renvoie aussi à un terme plus fort : elle l’a maudit)».

·       Pourquoi Agar a eu subitement ce sentiment fort envers sa maîtresse, alors que c’est Sara qui aurait dû par jalousie éprouver cette amertume ?
Agar aurait due au contraire, comme les servantes de Léa et de Rachel, femmes de Jacob, se sentir honoré de mettre au monde une telle descendance.

En fait, Agar s’est sentie, non pas honorée, mais bien manipulée par sa maîtresse.

Et la réaction de Sara le prouve, puisqu’elle l’a maltraité jusqu’à ce qu’elle parte, démontrant ainsi son désir machiavélique que la vérité reste cachée et qu’elle ne parvienne pas jusqu’aux oreilles d’Abraham.
C’est un ange qui vint voir l’Egyptienne pour lui signifier que le fruit de son sein (Ismaël) sera béni en elle malgré son injuste humiliation, « son affliction » mais elle doit pour cela revenir s’humilier devant sa maîtresse (même si elle se sent dans son droit).

Ismaël signifie : « Dieu entend ou Dieu comprend ».

Dans cette situation ou Agar est allée traversant le désert  jusqu’à la source de Schur pour se fortifier (Elle n’a rien dit a Abraham, mais son fils témoigne que malgré l’opprobre qu’elle a subi, elle est justifiée par « Dieu qui comprend »).

Moi je comprends une chose certaine : Agar s’est consacrée, elle a reçu le nom de son fils et a pu prophétiser sur lui. Le fruit de sa grossesse a été béni au travers de sa consécration. « L’ange de l’Eternel lui dit : Je multiplierai ta postérité, et elle sera si nombreuse qu’on ne pourra la compter. »

Mais Sara très perturbée par la naissance d’Isaac, son fils ; anticipant le fait que connaissant son histoire beaucoup se moqueront d’elle, ils riront. Sara, donc, irrité (et on peut le dire : honteuse de la naissance d’Isaac) lorsqu’elle vit rire le fils d’Agar, elle les chassa tous les deux.

·       Toute cette histoire, montre ce qui se passe dans de très nombreux couples aujourd’hui :
Le sexe est une monnaie de domination.

La femme met un masque de tromperie.
Elle fait croire à son mari qu’elle lui est soumise ; elle n’hésite pas à mettre un voile sur ses cheveux, comme à s’habiller de manière à lui plaire (sa séduction c’est son arme numéro un) ;

Ou bien elle simule la maladie, la fatigue, la stérilité pour en fait conserver la maîtrise du couple, la maîtrise des naissances et gérer comme elle l’entend sa famille.

En fait, la femme fait payer à l’homme d’une certaine façon sa relation avec elle.
Elle se prostitue à lui, sans en avoir forcément conscience.
Ce masque est une maladie.
De nos jours, nous connaissons ces formes de maladies dans un genre qu’on appelle les maladies psychosomatiques.
Ces pathologies apparaissent avec une sorte de foi.
La foi d’avoir tellement besoin de tomber malade que la maladie se créé et s’installe d’elle-même.
Concrètement : la peur d’avoir un enfant bloque, inhibe la fécondation.

Le comportement déloyal, double-jeu de Sara, est loin d’être un fait unique.
Et quelques générations plus-tard, nous aurons la terrible illustration de cette tromperie avec, la reine Jézabel qui s’emparera des fonctions de son mari Achab en affaiblissant son pouvoir.
La fameuse fonction castratrice : qui change la nature de l’homme et de la femme ; elle est très parlante avec cette expression populaire: « Qui porte la culotte dans le couple ? » Qui a l’autorité dans le ménage? Qui mène l’autre par le bout du nez, à la baguette ?

·       Abraham on le voit, fait de nombreux compromis. «  Abraham écouta la voix de Saraï »
Ici le verbe écouter en hébreu, c’est "shawmah" qui précise qu’écouter : c’est obéir, apprendre.
Abraham écouta la voix de Saraï en lui obéissant et en apprenant d’elle ; c’est lui qui était soumis et qui faisait les quatre volontés de sa femme, allant jusqu’à chasser la servante égyptienne, celle, quand même, qui lui a assurée une postérité.
D’ailleurs, c’est Sara qui ordonne d’une certaine façon à Abraham de prendre sa servante « viens, je te prie, vers ma servante; peut-être aurai-je par elle des enfants ».
Et le père de la foi, en arrive à la terrible lâcheté de dire à Sara
« Voici ta servante est en ton pouvoir»  (sous ton autorité, fais ce que tu voudras d’elle).
Abraham donne le pouvoir de vie ou de mort à la mère de son enfant, de son unique fils.
Mais où se trouve l’amour de Christ à ce moment-là chez Abraham ? Il préfère plaire à Sara plutôt qu’à Dieu, ça saute aux yeux.

·       Connaissant les conséquences désastreuses d’une telle relation, la femme qui se consacre à Dieu doit absolument couper net avec tout double face, avec tous ces artifices de séduction et de manipulation.
Elle doit se repentir de ses péchés qui sont si commun et si répandus chez la femme.
Sinon, elle ne retrouvera pas le rôle que lui a attribué le Seigneur ; celui « d’être la mère de tous les vivants »  La vraie mère aujourd’hui est morte, mais elle doit renaître, ressusciter.

C’est la nouvelle Eve, qui s’est débarrassée de son corps naturel au profit d’un corps spirituel, redessiné par sa conversion.
« Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant », nous dit Paul.
Le Saint-Esprit est ce deuxième Adam.
Il vient vivifier une nouvelle Ève, une Ève qui ne ressemble plus à l’original, ni à Sara, une dissimulatrice ; mais une Ève qui sacrifie tout pour ce que lui confie le Seigneur.
Une Ève bénissant et graciant tout ce qui sort d’elle ; une Ève portant bien son nom : « la vie ». 
Mais cette femme doit concevoir un enfant avec vraiment l’aide de l’Eternel (Genèse 4 :1) ; et pour cela passer par le huitième jour de sa conversion: c’est indispensable.
Ève, la mère de tous les vivants a enfanté le fils du péché avec Caïn ; Et Marie enfante le fils de Dieu avec le Saint-Esprit.
Ève, donc, revivifiée, doit par sa consécration donner vie aux fils de Dieu, au fils de l’homme.
C’est la concrétisation de la nouvelle alliance.
Car il faut bien comprendre que Ève une fois graciée, est adoptée, comme le fils de l’homme l’est aussi en Jésus-Christ ; si vous suivez mon raisonnement : il y a un nouvel héritage pour cette nouvelle Ève et les enfants qui sortiront d’elle.

Les Ève, les mères vivantes formeront alors ensemble ce huitième âge de l’Eglise, après celui de Laodicée, (la septième Eglise). Agissons rapidement, en attendons avec patience ce moment, qui se généralisera lors du millénium, un nouveau millénaire.
Amen

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire