Par Eric Ruiz
L’impunité disons-le
tout de suite, sans tourner autour du pot : Elle n’existe pas.
Commençons notre
démonstration par lire d’abord Ecclésiaste dernier chapitre, chapitre 12 à
partir du verset 1
Bible Martin 1744
« Jeune homme, réjouis-toi dans ton jeune âge,
et que ton cœur te rende gai aux jours de ta jeunesse; et marche comme ton cœur
te mène, et selon le regard de tes yeux; mais sache que pour toutes ces
choses Dieu t’amènera en jugement. 2 Ôte le chagrin de ton cœur, et éloigne de
toi le mal; car le jeune âge et l'adolescence ne sont que vanité. 3 Mais
souviens-toi de ton créateur aux jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais
viennent, avant qu'arrivent les années dont tu diras: Je n'y prends point de
plaisir; 4 Avant que le soleil, la lumière, la lune et les étoiles
s'obscurcissent, et que les nuées viennent l’une sur l’autre après la pluie; 5
Lorsque les gardes de la maison trembleront, et que les hommes forts se
courberont, et que celles qui meulent cesseront, parce qu'elles auront été
diminuées; et que celles qui regardent par les fenêtres, seront obscurcies; 6
Et quand les deux battants de la porte seront fermés sur la rue, avec
abaissement du son de la meule; quand on se lèvera à la voix de l'oiseau, et
que toutes les chanteuses seront abaissées ; 7 Quand aussi l'on craindra ce qui
est haut , et qu'on tremblera en allant , que l'amandier fleurira, et que les
cigales se rendront pesantes ; et que l'appétit s’en ira…et quand on fera
le tour par les rues, en menant deuil ...Le but de tout le discours… c’est
crains Dieu et garde ses commandements car c’est là le tout de l’homme, parce
que Dieu amènera toute œuvre en jugement, touchant tout ce qui est caché, soit
bien, soit mal ».
C’est un passage très
dur, qui paraît presque injuste même, mais tellement réaliste.
Salomon, le rédacteur
de L’Ecclésiaste prévient ici la jeunesse et l’adolescence qu’elles ne sont que
prétention et orgueil et qu’il est bon de marcher selon l’intuition de son
cœur mais de faire attention
à son comportement, car ce qu’un jeune fera... aura des conséquences sur sa
vie future.
Tout ce qu’il fera
sera porté en jugement.
« Mais sache que pour toutes ces choses Dieu
t’amènera en jugement » (Ecclésiaste 12:1).
C’est-à-dire que ses
jours de joie et d’insouciance passeront ; et que le moment viendra où des
jours difficiles arriveront où la tristesse l’accablera; où il n’aura plus
d’appétit.
C’est-à-dire dire
qu’il sera déprimé et sans envie de vivre.
Un jour on sera en
haut et puis l’autre tout en bas.
Et à ce moment-là se
souvenir qu’un Dieu existe sera salutaire.
C’est pourquoi nous
dit Salomon, il est bon dès sa jeunesse de se confier en Dieu et de garder son
cœur loin du mal.
Donc, laisser croire
ou faire croire à un jeune adolescent qu’en naissant dans une famille
privilégiée, et en habitant sur un certain côté de la planète, ses jours à
venir seront aussi doux et agréable que ceux qu’il connaît dans sa jeunesse, ce
n’est pas lui rendre service, car il aura comme tout le monde des
comptes à rendre.
Dans certaines
familles on protège ou on surprotège les jeunes en leur montrant qu’ils auront
l’héritage de leurs aînés et si la crise arrive subitement comme la tempête, ils
n’auront pas, eux, à craindre la pénurie et le chômage.
C’est une erreur que
d’agir de la sorte.
Il n’existe pas une
fatalité liée à la classe sociale, ou à la couleur de peau.
C’est vrai qu’il
existe un certain déterminisme...mais attention la roue tourne et elle tourne
aussi pour les plus à l’aise socialement.
La crise de 1929,
l’extraordinaire krach boursier a amené 11 grands spéculateurs à se
donner la mort.
Le taux de mortalité dans
le monde résultant de suicides et d'homicides a augmenté de 22% respectivement
de 2007 à 2009 surtout parmi les hommes, à cause de la grande crise américaine
des subprimes en 2008.
En 2014, la presse
internationale a recensé, sur l’année : 44 grands banquiers qui se
sont suicidés, allant du simple directeur d’antennes jusqu’aux « gros
bonnets », ruinés à la suite des faillites ou acculés par les scandales
financiers.
(A noter que la
récurrence de ces chiffres 11, 22, 33, 44, ont un sens; ils apparaissent dans
les crises, les conflits, les catastrophes. Ce sont des multiples de 11 ;
des chiffres doubles. J’avais parlé déjà du chiffre 11 lors d’un précédent
message (11heures
11) .
11, c’est le chiffre
du jugement, celui de la moisson, la part qui est brûlée en comparaison à celle
qui est stockée dans les greniers).
Nous devons réfléchir
sur le chiffre double, pas pour tomber dans la numérologie ou la gématrie,(parce
que leur étude pousse à la folie, on ne peut plus penser autrement que par les
chiffres) mais parce que ces chiffres montrent une comparaison.
La comparaison :
c’est une mise en relation de deux réalités qui en apparence ont des
similitudes, mais qui en définitive, ont beaucoup de choses qui les séparent.
Conclusion : une
part issue de cette comparaison sera arrachée et brûlée…
Pourquoi ce phénomène
?
Est-ce le fruit du
hasard ? Ou celui d’une bonne ou mauvaise étoile ?
Non, c’est une
conséquence normale mais juste et qui est instaurée par Dieu.
Dieu, Elohim a
instauré des lois divines en tous genres : des lois facilement visibles comme
la gravité qui fait tomber au sol tout objet lâché, le vieillissement qui amène
tout à se dégrader et à se consumer. Et il a instauré une loi moins visible que les autres, mais fondamentale: celle de la moisson.
C’est ce fameux
chiffre 11 qui se multiplie et se voit double.
On moissonne ce que
l’on a semé. Et là je ne parle pas uniquement d’agriculture mais de
spiritualité.
On recueillera le
fruit de ses actions en très grande quantité.
Celui qui a semé le
vent récoltera la tempête.
Celui qui a semé pour
les autres et s’est appliqué à aimer comme Dieu aime en ayant un cœur humble,
récoltera beaucoup d’amour.
Mais celui qui a semé
pour lui-même et des choses mauvaises, il les retrouvera en quantité
démultipliée et elles se retourneront contre lui.
Par exemple :
s’il a été un oppresseur pour autrui, s’il s’est servi du bien des autres pour
son profit personnel ou pour une cause injuste et s’il a méprisé les autres,
qu’il les a humiliés, maltraités et que sais-je encore. ...
Un jour dans sa vie,
il retrouvera la pareille; on l’opprimera aussi, on le maltraitera
pareillement, et même plus, l’épreuve sera pire, le feu brûlera pour lui
beaucoup plus fort. C’est cela passer en jugement.
C’est une loi, même
pour ceux qui se disent croyant. Et là je fais référence bien-sûr à tout ce
courant œcuménique mondial qui se croit dans l’impunité.
Ceux qui sont inspirés
par ce courant ont tendance à penser qu’il leur arrive des choses dont ils ne
sont pas la cause. Que la pluie tombe sur tout le monde au hasard et que le
vent souffle lui aussi un peu partout, sans raison apparente.
C’est marrant, si on
peut dire car aujourd’hui, 1er juillet, Google a mis sur son portail
un message pour rappeler la naissance du célèbre mathématicien et philosophe du
17ème siècle : Leibniz qui au passage est connu pour être un des plus
fervents défenseurs de la thèse du « principe de la raison suffisante »
(que jamais rien n’arrive sans qu’il y ait une cause ou une raison
déterminante) ; Et Leibniz n’était pas connu aussi seulement comme étant
le dernier « génie universel » par la science, il était aussi croyant ;
et il croyait dans l’unité de Dieu, dans son omniscience, son omnipotence et
dans sa bienveillance.
Donc, croire que ce
qui arrive de mal est sans rapport avec ses actes et qu’il y a une forme
d’impunité qui serait là, sur certains parce que Dieu les chérirai plus que les
autres, est une hérésie.
L’impunité n’est pour
personne, ni pour celui qui a l’habitude de se sortir de tous ses sales coups,
ni pour celui qui exerce une piété quotidienne.
Ce n’est pas parce que
vous priez Dieu chaque jour ou que vous avez fait mille choses pour lui, que
Dieu vous est redevable.
Dieu n’est redevable à
personne. Même à ses prophètes, il n’a jamais été redevable.
Il les a envoyés comme
des brebis qu’on mène à la boucherie en leur promettant une meilleure
récompense.
Mais où est leur
récompense ?
Pour beaucoup elle n’a
jamais été visible.
Ils sont morts en
martyrs dans des circonstances que beaucoup prieraient qu’elles ne leur
arrivent jamais.
Et ceux qui pensent
que Dieu est redevable avec sa parole... (Pensant que la parole, ce n’est que la
Bible) Qui affirment que l’on peut mettre Dieu à l’épreuve en l’obligeant à
répondre de ce qu’il a dit, sous la forme: « Oh Dieu, tu as dit dans ta
Parole ; que le juste ne mendierai pas son pain, alors sur ta Parole je
demande, j’ordonne, j’exige même : la bénédiction sur ma vie, que l’argent
remplisse mes coffres ! »
Eh bien ceux-là se
trompent de Dieu. Ce dieu-là s’appelle Mammon.
Dieu n’a pas de dette
envers nous, envers sa création.
C’est nous, qui en
n’avons une envers lui.
Même s’il efface cette
dette pour ceux qui croient en lui.
Encore faut-il
manifester la foi en priant et en agissant comme dans le « notre
Père » : « Remets-nous nos
dettes comme nous les remettons à nos débiteurs »
Si nous agissons
contre ce que nous disons, nous semons une mauvaise semence.
Dieu a fait les mêmes
lois pour tout le monde sans exception.
Cela aurait été
foncièrement injuste de faire certaines lois pour le croyant et d’autres plus
dur pour l’étranger, le non croyant, s’il n’y avait aucun moyen de passer de
l’un à l’autre. La passerelle est pour tout le monde : « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera
sauvé » ; et ici invoquer c’est le mot grec « Epikaleomae »
crier à l’aide, crier au secours.
« Il n’y a point de distinction. Tous ont
péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:22).
Mais là où notre Dieu
exerce de l’amour de la miséricorde, c’est qu’il prévient son peuple.
Quel peuple?
Ah, vous voyez bien
qu’il y a des privilégiés ?
Un groupe de
privilégiés qu’il aime plus que les autres ?
Non, Dieu n’est pas
comme cela et il montre qu’il ne fait acception de personne. Il ne rejette
personne.
Son peuple ? Ce sont
ceux qui l’invoquent, ceux qui se repentent de leurs mauvaises œuvres et qui
manifestent un cœur brisé.
Ce peuple-là :
c’est Israël, c’est Juda.
Un pays, une nation,
une religion ? Non, c’est une nouvelle terre, un nouveau ciel, en fait
c’est un rejeton, tout simplement, une bien faible partie d’hommes et de femmes
qui ont changé leur cœur de pierre et se sont convertis en se détournant du mal
et qui persévère à conserver cet état.
Voilà la louange qui
plaît à Dieu !
Le chandelier change
de main fréquemment, il va dans la main des vrais adorateurs, qui adorent en
esprit et en vérité. Je le répète ceux de son peuple ne sont pas une race, une
couleur de peau, ni une classe sociale, encore moins une caste religieuse.
Eux, les vrais
adorateurs, ils comprennent l’intérêt qu’il y a, à ne pas maudire, à ne pas
faire le mal ; Car en agissant ainsi, il se couperait de la loi de la
bénédiction.
Ils se placeraient sous
l’autre loi que Dieu a annoncée : la malédiction.
« Mais je croyais
que la loi : « œil pour œil et dent pour dent » c’était pour
l’ancienne alliance et que maintenant avec la grâce, il n’existe plus que celle
du pardon??? »
Croire aussi
simplement, c’est être encore au lait de la parole.
Jésus n’a-t-il pas dit
à Pierre qui prenait une arme pour couper l’oreille d’un garde qui venait l’arrêter:
« que celui qui tueras par l’épée
périra par l’épée » ?
La loi du talion,
celle de œil pour œil, dent pour dent, existe pour ceux qui ne se placent pas
justement, sous la grâce et c’est la plus grande majorité des gens.
La porte de la grâce
est étroite et peu la franchissent, car beaucoup oublient que le temps
difficile est pour le juste comme pour l’impie.
Et bien peu se voient
du mauvais côté ; qui au contraire ne se placent pas du bon côté pensant
être justifié malgré quelques incartades, quelques écarts par-ci, par-là ?
(Nahum 1 :12) « Ainsi parle Yahvé : qu’ils soient
intacts et ainsi nombreux, ils seront retranchés (d’autres versions moissonnés)
et ne seront plus (disparaîtront). Et si je t’ai affligé, je ne t’affligerai
plus »
Alors s’il y a autant
de monde qui doivent être punis, qui sera sauvés ?
Si tous doivent passer
en jugement, c’est qu’il n’y a plus de rachetés ?
Comme le souligne
l’apôtre Pierre : « Et si le juste se sauve avec peine, que
deviendront l'impie et le pécheur? »
Là aussi, la question
montre des croyants qui n’en sont encore qu’au lait, qu’à une nourriture de
bébé.
Car c’est pour le salut que Dieu a instauré la
punition et de surcroît la malédiction.
Sans la malédiction,
sans les jours de détresse : Qui se tournerait vers lui? Qui briserait ses
idoles ?
Qui s’éloignerait du
mal?
Qui s’abaisserait pour
se repentir?
Oui, mais autre
question:
Pourquoi voit-on des
gens agir mal, profiter toute leur vie de leurs mauvaises actions, jouir des
plaisirs les plus intenses puis, comme nous autres, (beaucoup moins bien lotis
qu’eux), mourir?
N’y a-t-il pas là une
forme élevée d‘injustice ?
C’est dans ce sens
d’ailleurs, que priait Job dans sa souffrance. (Job 21:7-14)
« Pourquoi les méchants vivent-ils? Pourquoi
les voit-on vieillir et accroître leur force?
Leur postérité s'affermit avec eux et en leur présence, Leurs
rejetons prospèrent sous leurs yeux.
Dans leurs maisons règne la paix, sans mélange de crainte; La
verge de Dieu ne vient pas les frapper.
Leurs taureaux sont vigoureux et féconds, Leurs génisses
conçoivent et n'avortent point.
Ils laissent courir leurs enfants comme des brebis, Et les
enfants prennent leurs ébats.
Ils chantent au son du tambourin et de la harpe, Ils se
réjouissent au son du chalumeau.
Ils passent leurs jours dans le bonheur, Et ils descendent en un
instant au séjour des morts.
Ils disaient pourtant à Dieu: Retire-toi de nous; Nous ne
voulons pas connaître tes voies. »
Alors est-ce vrai, Job
a-t-il raison ? Cette impunité-là, est-ce cela la justice de Dieu?
La réponse est
affirmative, Oui, oui c’est la justice
de Dieu : car il faut tenir compte d’autres choses:
De quoi par
exemple ?
Eh bien encore
d’Hébreux 9 :« il est permis à
l’homme de mourir une seule fois après quoi vient le jugement ».
Si nous n’avions pas à
renaître, pour le jugement nous pourrions y voir une forme de grande injustice.
Mais voilà, il y a deux
résurrections et donc il y a une résurrection différente de ceux qui meurt en
Christ.
Cette résurrection-là,
c’est la vie d’après… qui est alors la conséquence directe et logique de ce que
nous avons semé.
Il y a alors, pour
ceux qui ne meurent pas en Christ (puisque pour eux Jésus-Christ est venu
porter leur malédiction) une vie… pour ceux qui ont profité en faisant le mal.
Il existe pour
beaucoup cette constance : une vie correspond à une semence, puis vient la
mort et la vie d’après manifeste le jugement : une vie où l’on moissonne ce que
l’on a semé auparavant.
C’est pourquoi on a parfois
l’impression que le sort s’est acharné pour certains plus que pour d’autres
tellement leur vie est remplie de malheurs et de peine.
Mais nous n’avons pas
toutes les cartes en mains.
Nous n’avons pas accès
aux semences et parfois nous voyons qu’une partie seulement de la moisson.
Dans tous les cas,
Dieu nous dit de ne pas juger, car lui connaît l’alpha et l’oméga, le début et
la fin de toute vie sur terre ; et lui seul peut exercer un jugement juste.
Nous, face à toute
cette injustice « apparente » nous devons regarder au cœur et par
conséquent exercer la miséricorde, l’aumône envers tous, sans exception, sans
se dire : « s’est bien fait il n’a que ce qu’il mérite » ou
« c’est injuste toute cette misère sur lui ».
Dieu a son plan :
c’est que tous parviennent au salut un jour ou l’autre, un siècle ou l’autre,
une vie ou l’autre.
Alors plagions Paul,
qui écrivait aux Galates :
« Ne nous lassons pas de
faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous
ne nous relâchons pas. Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le
bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi ».
Et on
pourrait rajouter sans nuire à Paul : « car nous moissonnerons ce que
nous avons semé »
Amen
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