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Par Eric Ruiz
Dimanche soir, nous avions mis la télévision, ma femme et moi, pour regarder
les dernières infos sur les attentats de Paris. Ce n'est plus dans nos habitudes de regarder la TV ; non pas que nous nous soyons mis une interdiction, une
loi, mais c’est tout simplement par manque d’intérêt. Donc lassés, de toutes ces infos en boucle,
nous sommes passés sur une autre chaîne où se finissait un film américain que
nous avions déjà vu auparavant: titre original. "The vow" mal traduit
par "je te promets" (au lieu de « le serment »).
Le serment du mariage ; la promesse de ne
jamais se séparer et d’être uni pour toujours.
Lundi matin en me réveillant je me suis mis à repenser à ce film et à faire
des rapprochements, des recoupements avec la foi.
J'ai vu la similitude avec l’Époux céleste et son Épouse terrestre(les
croyants fidèles).
Je vous demande de faire vous-mêmes le parallèle pendant votre lecture, entre "The vow" et la volonté de notre Seigneur Jésus-Christ.
Je vous demande de faire vous-mêmes le parallèle pendant votre lecture, entre "The vow" et la volonté de notre Seigneur Jésus-Christ.
Ce qui m'a surtout interpellé donc dans ce film est l'originalité du scénario.
C'est en fait l'histoire vraie mais banale au départ, d'un couple uni par le serment du mariage.
Tous deux sont heureux jusqu'au moment ou Paige et Léo ont un grave accident de
la route. Paige plonge alors dans un coma profond. A son réveil, la jeune femme ne
reconnaît plus Léo son mari le confondant avec le médecin. Elle a oublié les cinq dernières années de sa vie.
Léo, à l'idée de perdre la femme de sa vie, est déterminé à la reconquérir.
Mais un autre homme tente également de la séduire, car Paige se croit
encore fiancée à Jérémy, futur magistrat, très séducteur et toujours amoureux d’elle. Léo va devoir "se battre" pour
récupérer son épouse, d'autant que son style de vie bohème ne joue pas en sa
faveur (similitude du combat entre le bien et le mal ou la chair et l’Esprit).
La stratégie qu'il met en œuvre est touchante. Il ne la force pas ; il va même jusqu'à accepter qu'elle vive ailleurs et fréquente un autre homme.
La stratégie qu'il met en œuvre est touchante. Il ne la force pas ; il va même jusqu'à accepter qu'elle vive ailleurs et fréquente un autre homme.
Paige s'était fâchée avec sa famille avant l'accident. Léo fait tout pour
qu'elle se réconcilie avec elle.
Il évite pour cela de lui parler de la liaison de son père avec une autre
femme que sa mère.
Il lui confiera que c'est pour qu'elle garde une vision belle de ses parents.
Il lui confiera que c'est pour qu'elle garde une vision belle de ses parents.
Tout le film montre que la reconquête se fait dans la douceur, dans le temps, dans la patience, dans les petits gestes au quotidien.
Léo est prêt à perdre la seule personne qui n'ait jamais compté pour lui. Cet "amour absolu" me rappelle tellement l'amour "agapè", car on tombe-là dans un fait rarissime, celui de faire preuve d'abnégation.
L’ABNÉGATION signifie que l'on s'oublie totalement au profit de l'autre. Le dictionnaire Larousse dit: "Sacrifice total au bénéfice d'autrui de ce qui est pour soi l'essentiel "
Autre définition intéressante :
"Renoncement ou sacrifice consenti pour des motifs de perfection morale ou spirituelle."
Donc dans ce sens, le sacrifice parfait c'est l'abnégation.
"Renoncement ou sacrifice consenti pour des motifs de perfection morale ou spirituelle."
Donc dans ce sens, le sacrifice parfait c'est l'abnégation.
Quand je me suis rappelé ce film au petit matin, je me suis souvenu que Jésus-Christ, nous a aimés bien avant notre conception. Il nous a "tissés dans le ventre" de notre mère (Psaume 139).
Il incarne
lui-même cette abnégation, car nous sommes NOUS croyants son Épouse, sa
bien-aimée, qu'il chérit le plus.
Le scénario du jardin d'Eden se duplique. Dieu, l’Époux, savait que sa
bien-aimée irait vers un autre, (Ève choisissant l'arbre du bien et du mal)
qu'elle déserterait ses palais. (Sion serait dévastée et abandonnée). Qu'elle
serait séduite (le serpent ancien), attirée par d'autres tentations, d’autres plaisirs
d'autres centres d’intérêts (la connaissance, le sexe, l'argent, les plaisirs,
l'intérêt personnel).
Mais Dieu si on peut dire, a eu la même stratégie que Léo, il a préféré garder sa tristesse en lui.
Il savait que cela avait un prix à payer pour lui aussi. Celui de voir souffrir sa bien-aimée de la voir s'égarer, chercher là
ou il n'y a rien de bon à prendre pour elle. Le prix à payer aussi, et nous
le savons tous, a été pour lui, de donner sa propre vie comme monnaie d'échange
pour la sauver. Il s’est substitué à elle. Il a prit sa condamnation à son
compte. (Son Fils unique crucifié)
Mais il la respecte au point tel, où il est capable de la laisser faire ses mauvais choix. Cela prendra le temps qu'il faudra. Il ne lui fait pas de reproches. Il attend qu'elle fasse elle même le bilan de ses erreurs. Et qu'elle change non seulement d'idée, mais de choix de vie (conversion)
Il laisse pleins de petits détails traîner afin qu'elle se souvienne de lui. Ces petits clins d'œil, sont là pour lui rappeler que l’Époux pense constamment à sa bien-aimée. (Faites la liste de toutes les fois où vous avez remarqué le petit coup de pouce du destin ou le petit signe révélateur de la présence de Dieu dans votre vie)
Le Seigneur relève sa bien-aimée autant de fois qu'elle tombe; il ne se lasse pas de lui essuyer ses larmes lorsqu'elle sombre dans la dépression. Il lui chuchote à l'oreille qu'il existe quelque part quelque chose de vrai, de juste et d'éternel.
Dans le film, Léo à aucun moment ne s'est acharné à lui faire retrouver sa mémoire, à solliciter ses souvenirs. Avec le Seigneur, notre futur Époux il en va de même.
1. La reconquête
de Dieu passe avant tout par LAISSER sa bien aimée ressentir que ces choix ne
la comblent pas ;
2. Que ce vide qu'elle ressent toujours est causé par l'éloignement avec
son alter-ego.
3. Que sa nature
divine crie à la repentance au lâcher prise, alors que de l'autre côté elle ne
cesse de revendiquer la liberté d'agir et de penser comme elle le souhaite.
Mais sa vraie nature revient au galop.
Mais sa vraie nature revient au galop.
4. Elle refuse de
s'allier avec une personne qui ne lui correspond pas. Dieu est comme Léo, il
n'est jamais très éloigné de sa fiancée. Bien des fois la distance s'évalue à
une simple prière.
Tout cela me direz-vous c'est beau, c'est impressionnant et c'est
magnifique.
Mais pour ceux qui n'ont pas la chance comme Paige de ressortir du coma et de voir leur vie s’arrêter là : que deviennent-ils? Sont-ils perdus pour autant?
Mais pour ceux qui n'ont pas la chance comme Paige de ressortir du coma et de voir leur vie s’arrêter là : que deviennent-ils? Sont-ils perdus pour autant?
Dieu par sa création a semé ses élus, sa fiancée sur la terre et il a fait le même pacte que Léo avec son mariage.
Il s’est fait le serment de ne jamais se séparer d’elle et donc de la
retrouver s’il la perdait.
Faisons un petit détour par la Bible pour comprendre que ce serment est incassable.
La Bible nous montre qu'à notre mort, notre âme va soit dans le séjour des morts, (le shéol), soit dans le sein de Jésus. Un aparté pour rappeler que le sein d'Abraham n'existe plus puisque Jésus après sa résurrection en a ressuscité les âmes.(Lire: "sauvé in extrémis")
Pour ce qui est du séjour des morts, nous savons qu'au moment de la résurrection de Jésus, les clés du séjour des morts lui appartiennent et qu'il a été en esprit pendant les 3 jours suivant sa mort, y proclamer l’Évangile et y faire sortir des âmes qui s'y trouvaient pour les emmener avec lui (en son sein). (1 Pierre 3 :18 ; 4 :6 )
Ce qui est certain, c'est que ce pouvoir est uniquement dans les mains du Seigneur.
Et que LUI SEUL peut sauver dans cette dimension.
Beaucoup de croyants n'aiment pas aborder ce sujet car :
1°) il touche aux morts et il y a une certaine réticence à parler des morts, un sujet toujours très tabou et qui fait peur, surtout si l'on ne se sent pas prêt à affronter la mort soi-même.
2º) Car on assimile alors cette partie du séjour des morts au purgatoire des catholiques.
Mais cela n'a rien à voir avec un purgatoire.
Déjà parce que les prières des vivants sont inefficaces et inutiles pour les défunts. Rien ni personne sur la terre n’a le pouvoir de changer le salut d'un mort. "Cela ne nous regarde pas" (dixit « les inconnus »)
Mais regardez, "le mauvais riche" dans la parabole racontée par Jésus ; bien que du mauvais côté des morts, il se repentait sincèrement et profondément de ces mauvaises actions ; celles qu’il avait eues étant dans son corps mortel. Il pensait alors à ceux de sa famille et voulait les prévenir. Il manifesta à ce moment-là de l'abnégation.
Or, Jésus nous explique que sous la loi, il reste condamné, car jugé par ses œuvres.
Donc pas de salut possible.
Et Jésus s'arrêta dans son explication et n'alla pas plus loin.
Et Jésus s'arrêta dans son explication et n'alla pas plus loin.
Question:
Pourquoi une parabole pour annoncer une condamnation faite sous la loi, alors que l'on passe sous la grâce?
Cela ne ressemble pas à notre Dieu de montrer aux pécheurs ce qu'ils perdent comme pour les narguer.
Quel intérêt d'annoncer cela? Est-ce pour faire peur ? (pour certains pécheurs cela peut être un moyen d'accélérer leur repentance) Pour intimider et mettre un fardeau supplémentaire à ceux qui ont vu partir un des leurs, sans savoir si son salut lui est accordé?
Non! Jésus est un Dieu d'amour et d'abnégation.
Jésus annonçait là entre les lignes (c'est ma conviction la plus forte) qu'il aurait bientôt les clés de la mort et du séjour des morts J'étais mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clés de la mort et du séjour des morts. (Apocalypse 1 :18). sa résurrection signifie 3 mots: VAINCRE LA MORT. Sa résurrection libère du péché puis pour finir, libère de la mort. Jésus réconcilie en dernier la vie avec la mort.
La mort: c'est le
dernier ennemi qui sera vaincu.
·
C'est le dernier ennemi qui vient en dernier de notre
existence terrestre.
·
Mais c'est le dernier barrage entre notre âme et Dieu.
Aussi les âmes dans le séjour des morts ne sont pas encore jugées.
C'est un lieu de tourments provisoires.
Mais des ÂMES PEUVENT-elles ENCORE s'y REPENTIR?
Réponse: oui, sinon à quoi sert d'avoir la clé de la mort ?
·
si c’est pour garder la porte de cette prison du
séjour des morts fermée ;
·
Si ce n’est pour l’ouvrir uniquement le jour du
jugement du grand trône blanc ;
·
Si les clés sont uniquement destinées aux âmes incrédules
du temps de Noé (1 Pierre 3 :20)
·
Si cette clé de la mort n’est pas destinée à changer
la mort en vie.
Et c'est ici que notre Seigneur TOUT PUISSANT et ne l'oublions pas
rempli D’ABNÉGATION intervient.
Ceux qui lui appartiennent et qui ont été incrédules (car il n'en perdra aucun, j'en suis sûr), sortiront avec lui de cet endroit de ténèbres pour regagner la lumière.
Sinon, nous n'avons plus qu'à envoyer en enfer (comme du reste beaucoup de religieux le font) tous les accidentés de la route, tous les morts tués par les guerres, les victimes du terrorisme, ceux foudroyés par la maladie, tous ceux tués par les catastrophes naturelles etc. Bref tous ceux qui de leur vivant ont été incrédules)
Le jugement terrestre N'EST PAS LE DERNIER JUGEMENT.
Et l'abnégation de Jésus, son sacrifice va beaucoup plus loin que ce que
l'on peut penser.
Cela ne veut pas dire que nous n'avons plus à répondre de notre foi aux autres.
Cela ne veut pas dire que nous n'avons plus à répondre de notre foi aux autres.
Cela veut dire que toi croyant tu sèmes sans te préoccuper du reste.
Tu n’es PAS LE MAÎTRE DU SALUT DES AUTRES. Dieu seul règne sur les vivants et les morts. Occupons-nous des vivants! Les clés du royaume ont été
données à l'apôtre Pierre pour cela.
C'est le Seigneur qui de toute façon met un point final au jugement.
Autre question
: Et moi disciple de Jésus, dois-je faire preuve aussi d'abnégation?
La réponse est dans ce verset :" tout disciple accompli sera comme son maître".
L'abnégation consistera bien-sûr, à crucifier sa chair, pour marcher par l'Esprit.
En d'autres mots, la souffrance (crucifier sa chair) est nécessaire pour atteindre la perfection.
Concrètement qu'en est-il?
Nous pensons souvent que nous sommes le seul objet de nos souffrances (souffrir soi-même pour nos épreuves, pour nos combats).
Non, bien souvent nous devons aussi souffrir pour les autres et à cause des autres,
tout comme notre Époux.
Nous aussi, nous allons un jour reconquérir ce que nous avons perdu.
Nous aussi, nous allons un jour reconquérir ce que nous avons perdu.
Or la reconquête passe pour nous aussi par le lâcher prise.
- Laissons ceux que l’on aime, faire de mauvais choix,
- persévérer dans de mauvaises rencontres;
- au point même de nous ignorer,
- de se détourner de nous;
- de nous rendre même responsable de leur mal être, de leurs échecs.
- Nous les laissons jusqu'au temps où ils jugeront leurs œuvres mauvaises et s'en détourneront eux-mêmes.(Paige et Léo étaient sur le point de signer les papiers du divorce; mais Paige restait irrésistiblement attirée par Léo sans qu"elle sache pourquoi)
Ce que je vous dis là, ne vous fait-il pas penser à une parabole?
La parabole du fils prodigue bien-sûr. Le fils retrouvé par son père, il sera fait un grand festin, une grande fête. "Car il y'a plus de joie pour un pêcheur qui se repent que pour 99 justes qui n'ont pas besoin de repentance."
Persévérons dans la patience et dans la foi en notre Dieu. Montrons notre détermination à lui faire confiance malgré la tristesse que peut occasionner l'abandon des autres. La couronne de gloire est aussi à ce prix là.
Même si des êtres chers disparaissent et que nous sommes dans l'incertitude concernant leur salut, ayons confiance, le Seigneur possède deux clés essentielles, celle de la mort et celle du Séjour des morts.
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