dimanche 31 août 2025

LE PAIN DE VIE ou LE PAIN DE MORT ?

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Par Éric Ruiz

 

LE RITE TIEDE  DU PAIN

 C’est, jeudi 21 août au matin en priant, que mon esprit s’est arrêté sur ce verset tellement connu et répété de la prière de notre Père «  Donne-nous notre pain quotidien », que l’on trouve dans l’Evangile de Matthieu 6 :11.

Et je me suis dit : La nourriture est un don de Dieu. C’est lui qui se charge de nourrir ses enfants. Et ce don est à double sens : un sens pratique : la nourriture pour nos corps et un sens spirituel, la nourriture pour notre esprit et notre âme. « L’homme ne vivra pas de pain seulement mais de tout ce qui sort de la bouche de Dieu. ». 

Et je me suis dit que la nourriture pour nos corps, est devenue tellement répandue sur cette terre, si facile à trouver dans nos sociétés modernes ou règne même un véritable gâchis avec cette surproduction, et cette surconsommation des produits alimentaires.

On y mange trop, beaucoup trop,  et surtout avec une baisse de la qualité des denrées extrêmement inquiétante.

Alors, cette prière a virée au fil du temps comme un remerciement, comme une louange devant une assiette bien remplie : «Père, merci pour cette nourriture », C’est donc un rite qui a perdu son sens d’origine où le manger et le boire pouvait être difficile à obtenir et les famines, des évènements tellement probables.

Un côté de la planète remercie notre Père de façon systématique pour la nourriture qu’ils acquièrent sans difficulté, tandis qu’un autre côté de la planète, des humains prient «  Donne nous notre pain… », dans l’espoir d’avoir de quoi manger chaque jour pour soi et ses enfants.

Deux mondes bien distinct ; Un monde où la prière est devenue sans grand intérêt, tiède, un peu comme remercier Dieu pour l’air qu’on respire. Un autre monde où cette prière est brûlante parce qu’elle a vraiment du sens. Alors les premiers se culpabilisant sans doute de manger à leur faim, ont rajouté « Père béni ceux qui n’en n’ont pas »  en parlant de nourriture.

Et là aussi je pense que dans les faits, les choses vont de pair spirituellement. Celui qui est rassasié chaque jour, ou de façon très régulière, de versets, de messages prophétiques ou qui médite à partir de sermons, ou d’études bibliques déjà entendus, remercie de manière rituelle Dieu de lui donner tant de nourriture, et dans les faits de manger si gras. Mais au fond de lui ne ressent-il pas ce manque que produit une nourriture qui ne le fortifie pas assez et qui le rend même faible, malade, et impotent ?  

Tandis que celle ou celui qui ne mange pas à sa faim, spirituellement, va être plus dans une relation de survie. Il compte sur Dieu pour lui donner des solutions vitales. Il n’est plus dans la recherche d’un bien-être mais dans l’urgence de survivre.

Alors où trouver la nourriture qui rassasie vraiment ?

LE PAIN  DE VIE : C’EST MANGER CHRIST

Est-ce un hasard si ce verset 11 évoquant le pain, est placé après le verset 10 ; « que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».

La première volonté de Dieu c’est que nous ayons du pain, de la nourriture. Jésus a dit « Je suis le pain de vie ». Plus précisément il a dit : « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. ». Jésus de Nazareth s’est placé comme la seule nourriture nous permettant de vivre éternellement. Manger Jésus c’est la prière « donne nous notre pain quotidien ». Donne-nous un peu du fils de Dieu à manger chaque jour. Donne-nous de lui pour que nous devenions comme lui est. La nourriture sert à la vie et à la croissance. Ce dont un chrétien a besoin c’est de vivre en Christ et de croitre

en lui. Et cette nourriture n’en déplaise aux scribes, ce n’est pas la Bible, ce ne sont pas des versets bibliques que l’on consulte chaque jour, pensant qu’ils suffiront à nous changer. La nourriture qui descend du ciel, elle, ne produit pas de l’auto satisfaction ou du bien-être, non elle produit un caractère qui se dessine et se voit.

Et cette croissance, cette volonté divine se voit comment chez le disciple ?

La croissance se voit comme avec le verset suivant le verset 12 l’évoque: « pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; ». La volonté de Dieu se voit dans nos actes. Manger Christ se voit dans un disciple qui a pardonné ceux qui l’on offensé ou qui a remis sa dette à ses débiteurs.

Le verset 13, lui aussi fait appel à nos actes, en priant « Que nous ne succombions pas à la tentation et au mal. »

Le mal n’a plus d’emprise sur nous, si Christ est notre nourriture. Manger Christ se voit au travers de nos relations. Nous sommes remplis alors de conciliance, de paix, de compassion envers autrui ; la débauche, les mensonges, les querelles, les colères, les moqueries, les calomnies ne font plus parti de notre pratique. Nous n’aimons pas exercer le mal et fuyons ce genre de relations.

 

MAIS, DIEU DONNE-T-IL A TOUS LE PAIN DE VIE ?

 

Dieu donne à qui lui demande. Mais pour certains le pain de vie restera sur leur estomac, ils ne le digèreront pas. Pourquoi ? Parce que leur digestion les trahiront ; parce qu’il sortira de leur bouche des paroles accusatrices ou mensongères. Dieu espère d’ailleurs que son peuple se rendra compte que ce n’est pas du pain de vie mais du pain qui mène à la mort qu’il régurgite, puisque ce pain sera surtout moralisateur et plein de lois. 

Mais attention, pas de condamnation. Dieu ne nous blâme pas pour nos erreurs, il nous blâme lorsque nous persistons dans nos erreurs, alors qu’il nous donne le pain de vie. Il blâme un peuple qui a reçu sa grâce et qui malgré elle revient incessamment vers la loi.

Or, combien d’entre nous avions remercié le ciel pour la nourriture, pour ce pain de mort que la religion nous donnait à manger ? Et, n’avions-nous pas toujours eu autant soif et faim de vérité après l’avoir digéré ?

Dieu répond à nos prières et nous envoie le pain de vie. Or ce pain est doux à la bouche mais amer dans les entrailles. C’est-à-dire que ce pain dans un premier temps, nous réjouis fortement, il nous comble de bonheur… puis il nous fait mal au ventre parce qu’il attire à nous la persécution, la division, la haine, la moquerie. C’est une nourriture de sacrifice. Nous pouvons être amené à nous dépouiller, à nous séparer de nos habits. Cette nourriture doit nous amener à ne plus en aimer une autre ou à ne plus être attaché à nos habitudes. C’est le sens même de la cène. Rompre le pain et boire le sang de Jésus, c’est participer avec lui aux mépris, aux rejets des autres frères et sœurs à notre égard. Ce pain coûte cher. Il nous met malgré nous en péril.

Alors, malheureusement comme ce pain fait mal au ventre, et qu’il brise le coeur beaucoup ont des regrets et préfèrent revenir à leur nourriture pleine de levain, où la chaire est magnifiée et idolâtrée. Regardez ce qui s’est passé avec la rébellion des hébreux dans le désert, ils murmuraient au sujet de la manne qui venait du ciel et venaient à préférer leur vie d’esclave.

ALORS, COMMENT RECONNAITRE LE BON PAIN DU MAUVAIS ?

 

Une question d’un chrétien : « Dans mon assemblée on prêche sur la repentance, on a des messages d’exhortation sur la sanctification sans qui, nul ne verra le Seigneur, on ne prêche pas sur l’argent, et on réfute systématiquement les dogmes venant des religions ; Comment alors savoir si c’est une mauvaise nourriture ?  Est-ce le pain de vie que l’on y mange ? »

La bonne ou mauvaise nourriture ne s’examine pas avec ce qu’elle montre en apparence, mais à ce qu’elle produit, ce qu’elle manifeste…d’abord en soi, puis à l’extérieur de soi. On peut prêcher vrai et vivre faux. C’est le pain de Balaam. Le prophète Balaam n’est pas venu au-devant des enfants d’Israël avec du pain et de l’eau mais avec une doctrine. Il se moquait de savoir si ce peuple avait des besoins alimentaires. Il avait d’autres projets qu’il considérait plus importants : Faire trébucher le peuple de Moïse par sa doctrine ; Faire trébucher : c’est amener à ce que les croyants ne produisent pas de fruit de l’esprit. C’est semer la discorde, la zizanie pour que les regards et les cœurs se tournent vers un seul homme, une seule personne lumineuse qui amène la loi juste. Et c’est les pousser donc à l’idolâtrie.

« Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme. » dit Jésus de Nazareth.

Le pain change donc de propriété avec ce qu’on a dans le cœur. Le pain de vie devient mort, et rempli de levain avec un cœur mauvais, mais il devient vivant et éternel avec un cœur contrit et repentant.

 

Pourquoi j’affirme que le pain mauvais est-il si souvent partagé entre chrétiens ?

 

Regardez aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, l’idolâtrie se véhicule à une vitesse comme jamais auparavant. Certaines assemblées chrétiennes, toujours assoiffées par le nombre, sont passées maître dans la diffusion multimédia de leur culte et leurs prédicateurs sont adulés comme des Christ vivants. Ces prédicateurs multiplient les clips vidéo où, ils apparaissent pour donner une réplique de quelques secondes ou pour présenter un court extrait de leur message. Ils fonctionnent comme les clips publicitaires. Ils arrivent sans crier gare sur l’écran de votre smartphone. Ces prédicateurs savent qu’à force de les entendre et de les voir, ils vont susciter le besoin de les voir à nouveaux, de les entendre plus longtemps et de prendre en considération ce qu’ils disent. Leur but : Faire des dons aux pauvres ?  Pas du tout. Le salut des âmes ? Encore moins. Leur but c’est quoi ? N’est-il pas de nous attacher à eux pour faire de nous, leurs nouveaux disciples ?

Apocalypse 2 :14 nous dit : « J’ai quelque chose contre toi, c’est  que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, afin qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles ».

 

Toutes ces nouvelles techniques publicitaires et technologiques sont de la nourriture qui a pour but de faire des idoles. On ne se sacrifie plus pour Christ et pour ceux qui ont des besoins immédiats, mais on se sacrifie pour l’idole, pour la personne idolâtrée. Cette doctrine de Balaam est la plus répandue à notre époque. C’est la nourriture la plus consommée par les croyants sur la planète. Ils donnent leur temps leur argents, leur prières pour faire la publicité de celui ou de celle qu’ils ont élu dans leur cœur : leur nouveau Christ. En se sacrifiant  pour ce nouveau christ, ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.

 

LE PAIN MIRACULEUX

 

Maintenant si nous nous sacrifions pour Christ, nous manifestons un amour transparent comme le verre pour notre prochain… cet amour est visible, translucide;

Et ce pain que Dieu nous donne est en tout point miraculeux. Miraculeux parce que d’un côté Christ donne la nourriture aux affamés ; et Miraculeux parce que spirituellement Christ fait croître sa nouvelle création. Le pain miraculeux, c’est une parole que nous recevons et qui nous change pour que nous soyons inspirés à manifester l’amour de Christ et sa justice. Derrière ces mots «  pain miraculeux » qui paraissent c’est vrai peut-être un peu facile et neuneu, comme issus d’un monde merveilleux bisounours ; Ce n’est pas une fée sortant d’un conte pour enfants qui vient nous changer en bienfaiteur. C’est le sang de Christ qui nous change. Un sang qui coule encore, pour que nos péchés soient purifiés. Mais il y a aussi un pain miraculeux par le fait que le corps de Christ est brisé comme le pain. Et ce pain brisé n’est pas rien, il n’est pas facile à vivre parce que la souffrance n’a pas été supprimée. En fait, cette souffrance sera sublimée en Christ. Le pain rassis devient goutu et savoureux pour ses fils. Tout ce que nous vivons est alors enveloppé par la joie et la paix de Dieu. Dieu transforme la brutalité en douceur pour ses biens aimés : il transforme la chaleur, en une pluie rafraichissante.

Même pendant la famine, le pain, la nourriture céleste continue de tomber du ciel.

Luc 17 :37 nous donne la vision juste de ce corps brisé et mort pour nous : « Et eux (les disciples) répondant lui dirent : où [sera-ce] Seigneur? et il leur dit : en quelque lieu que sera le corps [mort], là aussi s'assembleront les aigles. » (Version Martin)

Il n’y a pas un lieu défini, où souffrir pour Christ rassemble ses élus. Mais le rassemblement en Christ se fait bien partout où le corps mort, le pain de vie brisé, sera mangé et manifesté.

 

Alors pour terminer je résumerai en disant que ce n’est pas ce que nous mangeons comme pain qui est important, c’est comment nous le digérons. Si nous avons des réactions négatives, que nous accusons les autres de nos maux ou de notre sort par exemple, c’est que le pain que nous avons mangé est devenu mauvais en nous, à cause de notre cœur. Si Christ est notre pain, c’est que nous pensons et agissons comme lui.

Prions pour que chaque jour nous fassions sa volonté en ne cessant de manger Christ, le seul et unique pain de vie.

Amen

dimanche 17 août 2025

LA NATURE DE LA GRACE

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Par Éric Ruiz

 

LA SUPERIORITE CACHEE DE LA LOI SUR LA GRACE DANS LE CHRISTIANISME

Pour beaucoup de croyants, la loi permet d’atteindre la grâce.

Mieux que cela, la loi c’est un aller direct vers la grâce. 

Et le plus souvent, sans le savoir, ils font de la loi un objet sacré, un temple. Ils sont tellement persuadés que la loi est fondamentale que leurs propos les trahissent. Ils parlent beaucoup plus de la loi que de la grâce. Et s’ils en parlent beaucoup plus, c’est qu’il la tienne plus en respect.

Ils pensent qu’à force de multiplier les lois et les préceptes, la grâce abondera davantage.

« Tu ne dois pas faire ceci, il est interdit de faire cela ! Attention avec une telle attitude le péché se couche à ta porte ! L’obéissance à Dieu commence par obéir à ses lois ; les commandements de Dieu donnés à Moise sont des ordres, ne pas les étudier amène à la perdition ; la Bible dit que ceux qui pèchent iront en enfer ….».

La loi n’a pas commencé avec Moïse. Elle a commencé dès le départ dans le jardin d’Eden avec le commandement de ne pas manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ; Et avec cette terrible peine qu’Adam et Eve mourront s’ils désobéissent. 

Donc connaitre le bien et le mal, c’est connaitre ce qui est péché de ce qui ne l’est pas. Or, aujourd’hui les chrétiens n’en finissent pas de faire de nouvelles études sur ce qui est bien ou mal, sur ce qui est péché et sur ce qui ne l’est pas.  J’en ai vu écrire de longues listes sous forme de catalogues, où ils énumèrent tous les péchés possibles et inimaginables ; ceux pratiqués volontairement, ceux faits par omission, ceux qui amènent plus de malheurs que d’autres. Ils ont placé la loi avant la grâce, ou plutôt au-dessus de la grâce.

John Buyan un prédicateur chrétien baptiste réformé du XVIIème siècle,  très connu pour son œuvre majeure «  le voyage du Pèlerin » vendu à des millions d’exemplaires, traduit dans plus de 200 langues, disait : «  un homme qui ne connaît pas la nature de la loi ne peut pas connaître la nature du péché. Et celui qui ne connait pas la nature du péché ne peut connaitre la nature du sauveur ».  La nature du sauveur c’est la Grâce. Connaitre la grâce se fait-il obligatoirement par la connaissance du péché ?

 

LA NATURE DE LA GRACE

 

Alors, la connaissance de la loi nous aide surtout à nous détourner du mal et du péché. C’est une prise de conscience de nos transgressions. Mais la nature de notre sauveur, dont la grâce tient une part considérable, elle va tellement plus loin. La grâce ne change pas juste notre vision ou notre conscience vis-à-vis du péché. C’est très réducteur de croire comme cela. La grâce change notre cœur, change l’intention de nos actes. La grâce, c’est un changement qui touche la nature profonde de l’être humain.

Les religieux qui partaient lapider la femme adultère, connaissaient parfaitement la loi de Moïse. Ils pouvaient réciter chaque précepte, chaque article de manière très approfondie. L’adultère était sans aucun doute un des péchés qu’il maitrisait le mieux ; Ils en connaissaient  toutes les formes possibles. Mais cela a-t-il fait d’eux des personnes graciées par Christ ? Ont-ils compris la nature de Christ qui leur a dit de jeter la première pierre s’ils n’ont jamais péchés ? A en voir leur attitude ils se sont juste sentis démasqués et repris dans leur conscience, mais se sont-ils repentis ? « Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. »(Jean 8 :9)

 

La grâce ne se comprend pas, elle se reçoit. C’est un don qui vient d’en haut. Et une fois que la grâce est reçue alors nous l’a comprenons parce qu’elle demeure en nous. Et l’homme ou la femme qui a été touché par la grâce, lorsqu’il pèche est repris au fond de lui, et sa repentance est immédiate, sans qu’il ait eu besoin d’avoir la connaissance du péché auparavant. Il aime par nature plaire à Dieu ; et sa nature, le pousse à s’éloigner du péché. Alors bien évidemment nous péchons, quel que soit notre nature, mais même quand nous péchons, Dieu nous voit sans péché, puisqu’il ne voit pas le péché, il ne voit pas le pécheur non plus puisqu’il vient de le purifier ;  il voit la nouvelle nature que nous sommes devenues. Dieu a une grâce d’avance pour ses fils adoptés.

C’est le mystère de la grâce.

Dieu en nous par le Saint-Esprit ne peut se renier en regardant le péché. Le Saint-Esprit malgré nos fautes nous sanctifie entièrement, (pas en partie) totalement.

Ce mystère nous est très bien expliqué par la première épitre de Jean au premier et au troisième chapitre.

Ce mystère commence là : 1 Jean 1 : 8-10« Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. 10Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n'est point en nous. » Et ce mystère de la grâce continue dans les versets suivants, ceux de 1 jean 3 :6, qui semblent contredire les premiers alors qu’ils les complètent et donnent la lumière nécessaire : « Quiconque demeure en lui ne pèche point; quiconque pèche ne l'a pas vu, et ne l'a pas connu…Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui; et il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu ».

Alors pour résumer : Tant  que nous n’avons pas reçu la grâce et surtout, tant que n’avons pas persévérer en elle (demeurer en elle) nous pratiquons le péché… parce que nous sommes une nature pécheresse soumis à la loi du péché ; Nous luttons sans cesse contre nos fautes et le péché nous attriste; Mais si nous demeurons dans sa grâce, (et nous le savons parce que nous confessons régulièrement nos péchés et qu’ils sont purifiés par Jésus-Christ) alors nous ne pratiquons plus le péché, notre joie est complète. C’est un état de contentement permanent parce que notre nature est nouvelle, elle est en Christ (le Dieu dans un homme sans péché).

 

POURQUOI LE MYSTERE  DE LA GRACE ECHAPPE-T-IL AUX ERUDITS RELIGIEUX ?


La réponse est évidente. Ont-ils renoncé entièrement à leur ancienne nature pécheresse ?

Non, la grâce n’a eu qu’un effet provisoire dans leur vie et leur nature est restée toujours la même. Pour vous donner une métaphore : leur orgueil est si grand que l’agneau ne peut paitre en eux (et je rappelle que l’agneau est le caractère divin donné par Dieu). Et, c’est pourquoi ils se battent autant avec le péché.

Et la grande majorité des croyants sont dans cette relation avec la grâce. Ils l’ont reçu pour un temps, (un temps seulement). C’est pourquoi ils se sentent eux-aussi si concernés par la nature du péché et qu’ils excluent la grâce malgré eux.

Observez celles et ceux qui ne cessent d’être éclairés sur les devoirs et les péchés. Ils tombent dans un fanatisme religieux qui les rend violent. Et ils ne peuvent cacher la méchanceté qui les anime.  Ceux qui sont en désaccord avec eux se font injurier. Le fanatisme pousse sans cesse aux reproches, aux critiques, aux récriminations et à la colère. La loi du bien et du mal est à telle point devenue sacrée pour eux, que ne pas en faire référence, les indignent au plus haut point.

Jérémie en s’adressant aux Judaïtes de Jérusalem leur disait : Jérémie  8 :7 « Même la cigogne connaît dans les cieux sa saison; La tourterelle, l'hirondelle et la grue observent le temps de leur arrivée; Mais mon peuple ne connaît pas la loi de l'Eternel ».

Le peuple de Dieu au temps du prophète Jérémie prétendaient connaitre la loi (et ils la connaissaient sans doute par cœur jusqu’au moindre commandement) ; Alors pourquoi le prophète affirme-t-il le contraire ?

Que dit le prophète Jérémie au verset précédent ? « Ils ne parlent pas comme ils devraient; Aucun ne se repent de sa méchanceté, Et ne dit: Qu'ai-je fait? Tous reprennent leur course, comme un cheval qui s'élance au combat. » Ces croyants qui s’élancent comme des chevaux au combat, quel combat mènent-ils ?

Celui du péché. Ils combattent la nature du péché. Mais à la différence qu’ils le combattent chez les autres mais pas chez eux. La puissance du péché règne encore chez eux. Comme le dévoile Jésus de Nazareth, ils voient le péché chez la femme adultère mais pas chez eux, sinon ils ne se seraient pas liguer contre elle pour la tuer.

Et le verset suivant de Jérémie  8 : 8 : « Comment pouvez-vous dire: Nous sommes sages, La loi de l'Eternel est avec nous? C'est bien en vain que s'est mise à l'œuvre la plume mensongère des scribes.
9Les sages sont confondus, Ils sont consternés, ils sont pris; Voici, ils ont méprisé la parole de l'Eternel, Et quelle sagesse ont-ils? ».

La grâce de Dieu est surprenante, parce qu’elle inspire une sagesse à contre-courant. La culture de la grâce met en déroute le païen qui entend Jésus dire : « Si quelqu'un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau…. moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre… Si quelqu'un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. ».

Les chrétiens en nombre disent un grand « Amen !» à ces versets, sachant très bien que dès qu’ils auront des différents avec les autres, ils penseront à la loi du talion. « Il m’a volé mon manteau, c’est un voleur, je ne laisserai pas le pécheur prendre l’ascendant sur moi, il doit me le rembourser ou alors, je porte plainte contre lui. De même, s’il touche à un des miens je ne me laisserai pas faire. Je lui rendrais la pareille. S’il blesse je le blesserai, s’il tue je le tuerais avec la même arme. C’est la justice de Dieu. »

Ils veulent être miséricordieux, mais ils sont impitoyables. Cette justice-là est diabolique. Si vous vous sentez pousser à faire justice par vous-mêmes, ce n’est pas l’Esprit de Dieu qui vous y incite. L’esprit de Dieu est remplit de grâce, de soumission et de douceur. L’Esprit Saint est semblable à l’agneau, il vous incite plus à la compassion qu’à la morale. Ce qui est légaliste n’a alors plus d’emprise.

 

LA GRACE NOUS DONNE-T-ELLE DES DROITS SUPERIEURS ?

 

Du même acabit, se sentir animé par le même esprit que celui de Moïse quand Dieu lui confia les tables de la loi, ce n’est pas juste. D’abord parce que Moïse à ce moment-là était premier Magistrat de son peuple. Exode 18 :13 « Le lendemain, Moïse s'assit pour juger le peuple, et le peuple se tint devant lui depuis le matin jusqu'au soir. » C’est lui, Moïse qui devait faire appliquer la loi et se donner les moyens de faire respecter les droits et devoirs de chacun.

Or, se prétendre Moïse pour sa famille ou pour son Eglise, c’est une mission là aussi diabolique.

C’est se tenir seul juge. User de moralité et d’obligations pour les autres n’est pas la mission d’un disciple de Christ.

Et puis Moïse avait un peuple nombreux, il se devait de nommer d’autres magistrats pour l’aider afin d’exercer sa justice.  Exode 18 :25 « Moïse choisit des hommes capables parmi tout Israël, et il les établit chefs du peuple, chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix. 26Ils jugeaient le peuple en tout temps; ils portaient devant Moïse les affaires difficiles, et ils prononçaient eux-mêmes sur toutes les petites causes. ».Il ne s’agissait pas que le peuple fasse justice lui-même avec les commandements. Or, combien de chrétiens  de nos jours brandissent sans cesse leur Bible comme un code pénal. De plus ces magistrats devaient recevoir le témoignage de plusieurs personnes pour légiférer sur un préjudice.

Rien ne devait se faire à la va vite et par un seul témoin.

Aujourd’hui la grande majorité des nations possèdent leurs tribunaux et leur police pour faire respecter la loi. (Attention la loi des nations n’est pas la loi de Moïse, elles peuvent s’en inspirée si c’est une civilisation judéo-chrétienne). Ainsi ce n’est pas à un croyant de faire respecter la loi au titre que lui est inspiré par Dieu et qu’il rendra un verdict et une sentence plus juste. La grâce en nous ne nous donne pas des droits supérieurs, la grâce doit parler ainsi : les autorités judiciaires du pays, font le rôle que Dieu leur a donné. Nous sommes soumis à leur autorité et à leur administration, car elles sont instaurées par Dieu. Si le verdict ne nous parait pas juste, nous pouvons le dire en restant calme et courtois ; et nous pouvons aussi prier notre Seigneur pour qu’il nous éclaire sur cette justice plutôt que de nous rebeller. Car finalement, celui à qui appartient toute justice rendra lui-même la sentence juste au moment qu’il trouvera le meilleur.

 

 Rappelons-nous ce que Jésus demandait à Simon Pierre après qu’il soit ressuscité et sur quoi il insistait tant : Jean 21 : 17 « Jésus lui dit pour la troisième fois: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu? Pierre fut attristé de ce qu'il lui avait dit

 pour la troisième fois: M'aimes-tu? Et il lui répondit: Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis. » La nature de la grâce nous fait aimer comme Dieu aime. La nature de la grâce, c’est l’agneau ; l’agneau qui vit en nous par le Saint-Esprit. Cet agneau doit paitre. Il doit se nourrir. Se nourrir longtemps et régulièrement d’amour (d’où les trois questions répétées : Simon, fils de Jonas m'aimes-tu?). Mais il ne peut se nourrir que s’il se sent en sécurité, apaisé, accepté et aimé. Alors cet agneau en se nourrissant va grandir et atteindre sa stature parfaite. Gardez en image cet agneau. L’agneau de Dieu qui vit en nous doit devenir nous. Mais comme pour toute croissance, il a besoin de temps. Donnons-lui le temps de croitre et de paitre. Et ne permettons pas à l’ennemi de le chasser par la connaissance du bien et du mal. La loi est contraire à l’esprit. « La lettre tue et l’esprit vivifie ». L’arbre de la connaissance fait mourir tandis que l’arbre de vie fait vivre  Choisissons la vie !

Pour être pratique : «  l’amour couvre une multitude de péchés » ; cette loi de la grâce n’est-elle pas bien au-dessus des autres ?

Amen

dimanche 10 août 2025

Nombre 36 : COTE LUMIERE ou COTE TENEBRES ?

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Par Éric Ruiz

 

DES TENEBRES A LA LUMIERE 

« Dieu parle une première fois et une second fois à celui qui n’aura pas pris grade à la première ». Je vous prie de considérer ce message ainsi avec ce nombre 36.


Exode 28 :36 « Tu feras une lame d'or pur, et tu y graveras, comme on grave un cachet (d’autres versions : «  Tu graveras comme sur un sceau »): Sainteté à l'Eternel. 37Tu l'attacheras avec un cordon bleu sur la tiare, sur le devant de la tiare. 38Elle sera sur le front d'Aaron ».

Le message dernier, je vous parlais du sceau du Saint-Esprit. Ce sceau certifie la sainteté du croyant. Le sceau, c’est la preuve vivante qu’il agit bien par la grâce de Dieu.

Et ce verset 36 du livre de l’Exode ne fait que rappeler que ce cachet était déjà un commandement de Dieu puisque c’était un sceau placé sur le front d’Aaron (du souverain sacrificateur), précisément sur sa tiare. Et sur ce sceau est gravé le vœu très pieu, ce à quoi s’engage le souverain sacrificateur et le peuple Hébreu : « sainteté à l’Eternel » . Ce n’est pas un slogan en rappel à la sainteté divine, mais le texte de la gravure les concerne eux : ils s’engagent à être saint pour Dieu. La version Bible Rachi très attachée à l’hébreu dit : « consacré à Hachem ».

Le vœu de consécration c’est le vœu pieu par excellence.

Ce passage nous montre quoi ? Il nous rappelle comment passer des ténèbres à la lumière : En se consacrant à Hachem, à Dieu, en étant saint comme notre Père céleste est saint. Et par Jésus-Christ, cette lumière est parfaite parce qu’il nous purifie de toutes nos fautes lorsque nous nous consacrons entièrement à lui. Il fait alors de nous des souverains sacrificateurs comme lui est.

Comment se consacrer ? Matthieu 25 :36 «  j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi ». La consécration est visible. Elle ne se voit pas dans les rites et les coutumes religieuses. Mais dans l’utilité,  l’aide, le soutien, en un mot : un secours sans détours.

Une autre confirmation de la lumière de ce nombre 36, c’est Luc 11 :36 « Si donc tout ton corps est éclairé, n'ayant aucune partie dans les ténèbres, il sera entièrement éclairé, comme lorsque la lampe t'éclaire de sa lumière. ».

Par conséquent, ce nombre est un révélateur de la lumière. Pas d’une lumière qui s’éclaire petit à petit. Mais d’une lumière puissante qui arrive brutalement, d’un coup grâce à notre consécration pleine et entière. C’est notre corps entier qui est éclairé et surtout pas des petits bouts par-ci par-là qui restent dans les ténèbres. Et cette lumière soudaine éclaire comme  une torche éclaire une pièce dans le noir. Elle éblouit d’un coup. Elle surprend par la puissance et la soudaineté de sa clarté.

Cette lumière instantanée, c’est le prophète Elie priant ainsi  1 Roi 18 :36 «Au moment de la présentation de l'offrande, Elie, le prophète, s'avança et dit: Eternel, Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël! Que l'on sache aujourd'hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j'ai fait toutes ces choses par ta parole! 37 Réponds-moi, Eternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c'est toi » la prière d’Elie, et le prodige qui suivra la réponse divine : C’est la foudre, un éclair d’orage dans le ciel, un tonnerre manifesté, l’offrande parfaite qui prend feu.

Cet éclair orageux, cette foudre c’est  Elie mais aussi Jésus-Christ qui surprend son entourage par des miracles. Luc 4 :36 : « Tous furent saisis de stupeur,… il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs ». Celui qui a le sceau de Dieu commande aux ténèbres. Il a ce pouvoir de libérer les captifs.

Jean 8 :36 « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement

libres. » Le passage de la servitude à la liberté se fait réellement au travers de la lumière divine. Et cette lumière est comme je vous l’ai dit… saisissante et surprenante. Regardez comment elle a surpris les hébreux. Ils ont commandé aux Egyptiens, qui les ont non seulement laissé partir d’Egypte mais plus encore, ils se sont laissés dépouillés par eux.

Exode 12 :36 « 35Les enfants d'Israël firent ce que Moïse avait dit, et ils demandèrent aux Egyptiens des vases d'argent, des vases d'or et des vêtements. 36L'Eternel fit trouver grâce au peuple aux yeux des Egyptiens, qui se rendirent à leur demande. Et ils dépouillèrent les Egyptiens. » Quel témoignage à la fois surprenant puissant et miraculeux ! Les ténèbres changées en lumière. Les Egyptiens, peuple oppresseur, sont devenus comme par magie source de bénédictions pour leurs anciens esclaves Hébreux.

Autre exemple très significatif : c’est Ezéchiel 36 :36 « Cette terre dévastée est devenue comme un jardin d'Eden; et ces villes ruinées, désertes et abattues, sont fortifiées et habitées. 36Et les nations qui resteront autour de vous sauront que moi, l'Eternel, j'ai rebâti ce qui était abattu, et planté ce qui était dévasté"  Ici la lumière rend témoignage du prodige de Dieu, qui fait renaitre ce qui était mort et détruit. Le désert, la terre morte et stérile est devenu un jardin luxuriant. Ce même prodige a été fait pour Sara la femme d’Abraham qui était une terre stérile mais qui est devenue mère à un âge impossible. Genèse 24 :36 « Sara, la femme de mon seigneur, a enfanté dans sa vieillesse un fils à mon seigneur; et il lui a donné tout ce qu'il possède. »

DE LA LUMIERE  AUX TENEBRES

 

Maintenant, la dualité de ce nombre 36, va de pair avec cette dualité du monde terrestre. Tout ne va pas malheureusement dans le sens d’une transformation des ténèbres vers la lumière. L’envers de la médaille est radicalement opposé. Jésus a dit qu’il est venu rendre aveugle ceux qui voyaient et qui se vantent de voir (Jean 9 :39). La réalité est que malheureusement le cœur fourbe et mauvais de l’homme le pousse même une fois les yeux ouverts par la lumière, à préférer les ténèbres.

Deutéronome 1 :36 « Aucun des hommes de cette génération méchante ne verra le bon pays que j'ai juré de donner à vos pères, 36excepté Caleb, fils de Jephunné; il le verra, lui, et je donnerai à lui et à ses enfants le pays sur lequel il a marché, parce qu'il a pleinement suivi la voie de l'Eternel. ».

La génération des Hébreux est qualifiée de méchante alors qu’elle a vu les prodiges de sa libération de l’Egypte. Cette génération a vu les prodiges de Dieu, au travers de la manne (la nourriture du jour) et de la nuée (la direction divine) dans le désert ; malgré cela cette génération s’est endurcie au point de préférer se construire ses idoles, et suivre ses faux dieux. Elle n’a pas suivi les lois de Dieu comme seul Caleb l’a fait.

 

A quel moment a lieu ce virage ?  Quel indice permet d’identifier clairement le passage de la lumière vers l’obscurité ?

 

Le livre du Lévitique 25 : 36 est parlant : « Tu ne tireras de ton frère ni intérêt ni usure, tu craindras ton Dieu, et ton frère vivra avec toi. ». L’absence de crainte de Dieu commence par ce que nous faisons à notre frère, à celui qui a la même foi que la nôtre, c’est à Dieu que nous le faisons.  Le mal que nous lui faisons alors à des répercutions bien au-delà de ce que l’on peut imaginer. Et la perversion commence là en tirant un avantage de son frère ; Elle commence dans la relation entre gens de la lumière. Elle commence avec Caïn vis-à-vis de son frère Abel, mais elle continue avec (Genèse 19 :36), où les filles de Lot trahissent la confiance de leur père en l’enivrant puis en couchant avec lui et en devenant enceinte. Cette perversion continue encore avec Genèse 27 :36  où Esaü pose la question à son frère Jacob pourquoi l’a-t-il trahi deux fois ? Une première fois en lui volant son droit d’aînesse puis une deuxième fois en lui volant aussi sa bénédiction. Il se demande si tout n’était pas déjà inscrit avec son nom Jacob (qui signifie, celui qui supplante ou trompeur).

Ce virage radical, Jésus en parle aussi dans l’Evangile de Jean 6 :36 « Mais, je vous l'ai dit, vous m'avez vu, et vous ne croyez point ». Le verbe voir : horao, c’est plus que le sens de la vue, c’est connaitre avec l’esprit. Jésus disait bien : « vous m’avez connu avec l’esprit et vous ne croyez pas ».

Deutéronome 4 : 36 parle aussi de cette connaissance par l’esprit : « Du ciel, il t'a fait entendre sa voix pour t'instruire; et, sur la terre, il t'a fait voir son grand feu, et tu as entendu ses paroles du milieu du feu ».

 

L’incrédulité de ceux qui ont vu la lumière, de ceux qui ont entendu ses paroles, qui ont vu son feu par ses nombreux prodiges, c’est une constante dans toute la Bible.

 

Caïn a vu la lumière de Dieu en voyant le sacrifice agréable de son frère Abel ; Les filles de Lot ont vu au milieu du feu comment leur père a échappé miraculeusement à la destruction de Sodome. Jacob et Esaü ont vu comment leur père Isaac a manifesté les paroles de Dieu par sa foi, une foi selon le modèle de son père Abraham.

Et que dire des rois de Juda ? Ont-ils connu l’incrédulité après avoir reçu eux aussi l’esprit de Dieu ? (2 Roi 15 :36) Nous lisons dans les livres des Rois et des Chroniques comment Jotham fils d’Osias, régna au début en faisant ce qui est droit entièrement comme son père… Et comment il ferma néanmoins les yeux sur la corruption de son peuple.

Il est loin d’être une exception.

Alors, tout comme la lumière vient d’un seul coup éclairer les ténèbres, eh bien il en est de même pour les ténèbres. La foudre tombe aussi subitement là où on ne l’attendait pas. Dieu amène tout en jugement. Matthieu 12 :36 : « Je vous le dis: au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée. »

Les ténèbres surprendront à un moment donné, lors d’une heure précise ceux qui se réclament de la lumière et qui cachaient leurs mauvaises œuvres.

1 Roi 22 :36 « Au coucher du soleil, on cria par tout le camp: Chacun à sa ville et chacun dans son pays! 37Ainsi mourut le roi, qui fut ramené à Samarie »

Au coucher du soleil, au moment où Dieu se retire, c’est la débandade, chacun veut alors sauver sa peau. Matthieu 10 :36 « et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison. » Luc 17 :36 « De deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé ». Matthieu 13 :36 « Alors il renvoya la foule, et entra dans la maison. Ses disciples s'approchèrent de lui, et dirent: Explique-nous la parabole de l'ivraie du champ. » Une parabole sur la mauvaise semence qui sera arrachée au moment précis de la moisson.

 

LA SOUDAINETE DU RETOUR DE DIEU

 

Alors avec le nombre 36, la lumière comme les ténèbres se manifestent subitement. Marc 13 :36 : » craignez que le maitre de maison ne vous trouve endormis, à son arrivée soudaine. »  Le résultat est le même ; on est frappé de stupeur, parce que la vérité se dévoile et elle surprend parce qu’on ne s’y attend pas. Et ce nombre 36 plutôt que nous conforter dans une attente passive devrait au contraire nous rappeler que le retour de Dieu est soudain. Par exemple, le retour à la lumière se fait subitement comme au temps du roi Ezéchias, où le service de la maison de Dieu fut rétabli en un temps record.

2 Chroniques 29 :36 nous montre Ezéchias et tout un peuple bien disposé et se réjouissant parce que le rétablissement du service se fit subitement.

Dieu revient soudainement, sans prévenir et c’est pourquoi nous devons être des veilleurs attentifs : Luc21 :36 « Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme». Dieu revient soudainement et les choses basculent d’un seul coup du bon côté ou basculent rapidement du mauvais. Si la lumière est en nous, nous basculons vers notre héritage promis. Luc 24 :36 « Tandis qu'ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d'eux, et leur dit: La paix soit avec vous! ». » La lumière manifestée fait dire à des chrétiens ce que les juifs ont dits de Jésus Jean 11 :36 « Sur quoi les Juifs dirent: Voyez comme il l'aimait. (en parlant de Lazare)». L’amour divin manifesté se voit en un éclair.  Pas besoin de long discours, ni d’explication.

 

LA FOUDRE  ECLAIRE NOS ŒUVRES DE DEUX MANIERES

 

En résumé, voir le nombre 36 ôte le voile du doute sur une personne ou au contraire fait tomber son masque de sainteté. C’est  un point de passage qui subitement  frappe le regard et étonne. Un peu comme une photo qui montre l’instantané d’un moment. Cela montre que l’on est passé de l’autre bord. Mais de quel bord ?  On est soit passé du côté de la lumière, soit du côté des ténèbres. Ce sont deux positions particulières et radicalement opposées qui identifient un état, un état de cœur, un état spirituel, bref un état  qui demeure dans l’âme. Il s’agit soit d’un état entièrement consacré, saint et irrépréhensible ou soit d’un état trouble dont le vœu de sainteté, en fin de compte n’a pas eu d’engagement véritable. Ce n’est même plus une apparence. Ce vœu pieu cachait en réalité de nombreux péchés. (de la Convoitise, de l’orgueil, de l’idolâtrie).

Un verset de l’Evangile résume très bien ce passage à deux bords : « Jean 3 :36 « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » Il y a celui qui croit et celui qui ne croit pas. Il y a l’héritage d’une vie éternelle ou celui d’un terrible châtiment.

Jésus ne cesse de mettre en garde ceux qui ont la lumière afin qu’elle demeure en eux, afin de marcher avec elle pour ne pas être surpris par les ténèbres. Jean 12 :36 : «  Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière afin que vous soyez des enfants de lumière ».

Amen