vendredi 24 octobre 2025

QUAND LA FOI est attaquée par LA PREFERENCE FAMILIALE

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Par Eric Ruiz

 

1.     « Entre la justice et ma mère, je choisis ma mère » ou « Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice ».

Ces deux affirmations très fortes qui se rejoignent dans les faits, et qui sont sans doute issues d’un récit connu, m’a interloquée. C’est vrai que l’attachement affectif envers une mère ne permet pas facilement d’opter pour la justice. La préférence familiale n’est pas objective. C’est le cœur qui choisi et on est près alors à s’asseoir sur ses principes et sur ses valeurs. Même si ce sont ses valeurs qu’on vénère le plus.

On préfère alors être injuste si c’est pour faciliter la vie de sa propre mère ou pour lui éviter un désagrément.

Combien de passe-droits se font et se sont faits avec la préférence familiale ? Combien de choix se font sur un fils, un cousin, un ami de la famille, plutôt que sur une personne qui mérite davantage le choix ; Et la question que l’on attend de moi :

 

2.     Et les Eglises échappent-elles à la préférence familiale ?

 

Un nouveau converti  à Christ dirait : « on n’est pas dans le monde mais dans un endroit sacré où la vérité et la justice priment ; Et Jésus choisirai j’en suis certain la justice de son Père, plutôt que l’amour filial ». Ce nouveau converti, bouillant pour Dieu aurait certainement raison.

Et c’est tout à fait ce que Jésus de Nazareth préfère d’ailleurs dans Luc 8 :21 « On lui dit: Ta mère et tes frères sont dehors, et ils désirent te voir. Mais il répondit: Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. ». En d’autres termes Jésus met la justice à sa vraie place. Et pratiquer la justice s’est commencer à se préparer pour les noces de l’agneau, puisque le vêtement de fin lin de l’agneau est fait par les œuvres justes des saints. Alors pas étonnant que ceux qui obéissent à la parole de Dieu soient privilégiés à leur famille biologique. La question n’est pas de dénigrer ou de mépriser sa mère et ses frères de sang. Jésus souhaite insister sur la foi. C’est que la foi prime sur les sentiments humains. Nous devons certes aimer nos parents, les honorer, mais la justice de Dieu prévaut dans notre vie ; et les choix de Dieu même s’ils contredisent les sentiments et les choix humains sont plus importants à respecter. Ainsi nous devons être près à quitter père et mère pour notre foi. Nous devons avoir la foi d’Abraham qui était près à sacrifier son fils Isaac. Ne vous inquiétez de rien disait Jésus. L’inquiétude c’est les païens qui s’inquiètent des choses du monde. « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; »

 

3.     La dynastie pastorale

 

Or, je me suis penché sur ce qui se passe dans les Eglises institutionnelles à caractères protestantes, évangéliques ou pentecôtistes.

Et j’ai été étonné de constater le nombre impressionnant de familles qui dirigent les Eglises.

Et chose étonnante, l’institution laisse faire. Aussi chaque assemblée locale est autonome. Elle peut établir ses propres règles internes. La préférence familiale peut alors s’exercer librement ; Il y a juste un encouragent à la prudence pour éviter la concentration du pouvoir et préserver l’équilibre spirituel.

Pourtant, malgré ces recommandations, on observe assez souvent des dynasties pastorales. Le fondateur est pasteur principal, son épouse est prophétesse ou pasteure associée ou elle est « la responsable des femmes », un de leur fils ou une de leur fille est responsable de la louange ou pasteur adjoint.

La dynastie pastorale est chose courante dans les Eglises pentecôtistes africaines, mais pas seulement, dans les assemblées néo-évangéliques américaines,  comme dans certaines méga-Eglises charismatiques francophones que l’on trouve en Afrique, aux Antilles, et bien-sûr en France. C’est un phénomène mondial.

On assiste alors à un véritable népotisme.  Le népotisme n’est pas une doctrine de l’Évangile, c’est un délit comme l’adultère l’est aux yeux de Dieu. C’est une lettre de divorce avec Dieu, pourquoi ? Parce que c’est un abus de pouvoir que l’on pratique en faveur de sa famille ou de ses amis proches les privilégiant au détriment des autres qui mériteraient davantage à être aidés ou favorisés.

Foi ou clan familial ? On ne sait plus.

En France, dans des petites assemblées, non affiliées aux grandes fédérations chrétiennes, il n’est pas rare de voir le pasteur et son épouse tout diriger, les cultes, les finances, la gestion, les décisions. La dérive despotique et tyrannique est évidente. Fini la transparence financière, Fini la collégialité spirituelle. Fini l’amour du prochain. Le gourou devient la figure unique de l’assemblée.

Le plan de séduction est bien amené, parce que dans bien des cas, il existe des instances de décisions autres que familiales. La collégialité semble exister. Mais en fin de compte le mal existe encore plus.  La réalité est masquée, puisqu’à la fin c’est toujours le clan familial qui décide à qui on attribue les dons, les salaires ou les responsabilités. La collégialité n’est qu’un vernis.

D’ailleurs, les décisions sont facilitées par le fait que les membres auront tendance à être infantilisés par la famille pasteur, qui est perçue comme une autorité parentale.

Or sans voir le mal partout, même si les membres d’une famille sont tous de bons et loyaux chrétiens, convertis, baptisés, mais qu’ils aient investis les postes clés de l’Eglises, ce n’est pas très rassurant sur le pluralisme de la foi. Au départ le témoignage de fidélité sera sans doute impressionnant, puisque le sentiment d’une famille unie cohérente dans la foi et le service aux autres interpellera n’importe qui. Mais déjà dans la famille pastorale, il y aura des risques accrus de jalousie et de division entre frères et sœurs d’une même fratrie au sujet des postes à responsabilités, ou parce que certains n’éprouvent pas ou plus le désir de prendre la succession de l’Eglise. Et le risque de perdre le contrôle de l’Eglise sera un sujet d’actualité.

Le contrôle de l’assemblée est une bonne chose, à condition que ce contrôle ne soit pas concentré entre quelques mains et entre des personnes qui peuvent avoir des intérêts subjectifs, comme les membres d’une même famille. La chair qui a des désirs contraires à ceux de l’esprit aura les mains libres pour exercer un favoritisme qui deviendra forcément de plus en plus important. Voilà comment très vite l’impiété entre dans une assemblée, parce que face à l’injustice certains sont poussés à haïr leurs frères de foi, tandis que d’autres sont incités à être des oppresseurs.

« L’amour certes ne soupçonne pas le mal » selon 1 Corinthiens 13, mais il est écrit aussi dans le même chapitre : « il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son propre intérêt, » La sagesse voudrait que les postes à responsabilité de l’Église soient répartis selon les compétences bien diverses qui ne répondent plus à des critères familiaux mais aux ministères que Dieu donne lui-même à l’Eglise, selon son bon vouloir. En résumé, on devrait se soumettre à la direction du Saint-Esprit plutôt qu’à la famille dirigeante.

 

4.     L’esprit royaliste

 

Nous ne sommes plus sous un héritage royal, où le fils ainé du roi prenait la succession du royaume. Il devait le faire pour que l’héritage spirituel de son père continue à vivre de génération en génération. Le roi d’Israël comme celui de Juda avaient la mission de briser les idoles, de détruire les hauts lieux et les autels, de nommer les prêtes selon la loi ou de célébrer le seul vrai Dieu lors des fêtes en respectant les coutumes ; par conséquent de maintenir ou de rétablir la foi de leurs ancêtres ; la même foi que celle d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob.  Ils étaient oints pour cela. Ils ont pour ainsi dire tous échoué dans leur mission. Même les rois intègres ont échoué.

 

Aujourd’hui encore, un croyant qui a cette mission royale dans le cœur chasse le Saint-Esprit et se donne une mission qu’il n’a plus à faire. Parce qu’avec Jésus de Nazareth, il n’y a plus de roi et de mission comme telle. La résurrection de Jésus-Christ a établi une alliance où le Saint-Esprit ne fait acception de personne. L’onction ne tombe pas sur un membre particulier, un héritier parce qu’il serait le fils d’un grand pasteur… elle tombe sur toute chair que Dieu a ointe. Et Dieu fait toujours respecter sa parole. Alors, si l’organisation de l’Eglise suit une voie humaine, c’est que la chair a pris le pouvoir sur l’esprit, et le diable viendra briser la sainte communion.

L’esprit diabolique cherche la longévité, et disons-le il cherche une forme d’éternité en propageant le nom (l’identité familiale) à travers les siècles. Comment maintenir un pouvoir, une doctrine, un nom, si ce n’est à travers un clan qui survivra de génération en génération. Le clan familial, c’est  alors une stratégie très efficace qui permet de conserver cet héritage dans le temps. Nous l’avons vu avec le roi d’Israël Jéroboam qui a marqué durablement l’histoire religieuse du royaume d’Israël, influençant presque tous les rois après lui et façonnant à son image l’identité du royaume du nord pendant des siècles.

Le culte de Jéroboam a entraîné Israël dans une apostasie durable, menant à la destruction du royaume par les Assyriens en 722 avant Jésus-Christ.

Mais cet esprit royaliste ne s’est pas arrêté-là, à cette date. Au temps de Jésus le nazaréens, la littérature juive (je vise surtout le talmud de Babylone) fait référence au grand prêtre du Temple, Caïphe (secrètement détesté) pour son népotisme. Le talmud dit : « Ils sont grands prêtres, leurs fils trésoriers, leurs gendre surveillants du temple et leurs serviteurs battent le peuple à coups de bâton » Pas étonnant que Jésus est venu renverser les tables et chasser les marchands du Temple qui étaient à la solde de Caïphe.

 

Concrètement, qu’est-ce qui se passe quand toute une assemblée est dirigée par un couple de croyants ? L’esprit de Jézabel revient au galop.

Petit retour en arrière dans l’histoire, avec le livre des Rois ou des Chroniques. Le roi d’Israël Achab avait épousée la princesse phénicienne Jézabel. Personne ne pouvait arrêter les décisions diaboliques de cette reine acariâtre et cruelle.  Elle voulait tout pour elle et son mari. Elle poussa son mari à s’accaparer, illégalement et par le crime, la vigne de Naboth qui était près de leur palais et dont le roi rêvait d’acquérir. Achab qui était faible s’est laissé complètement manipuler par elle. Eh bien c’est ce qu’il en est dans les assemblées ou un couple de pasteur qui a la main mise sur les cultes et les décisions du groupe s’octroie de plus en plus de passes droits et de privilèges. L’un poussant toujours l’autre à vouloir plus.

La question que pose Jézabel au roi : «  Est-ce bien toi maintenant qui exerces la souveraineté sur Israël? » C’est la même question aujourd’hui que l’on pose au pasteur dirigeant : «  Est-ce bien toi qui dirige cette Eglise ? »

Et la grande majorité trouvera de bonnes raisons à ce qu’ils soient autant honoré. Après tout l’image d’un couple de pasteur se doit de montrer l’abondance et la foi de leur Eglise. Ils sont comme une vitrine sur l’extérieur. C’est là encore l’orgueil d’un esprit royaliste.

Que nous dit Esaie 53 : « Qui a reconnu le bras de l’Eternel. Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire. »

Et puis, « le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards, ( L.Segond) ne vient pas avec l’apparence (Martin) ne vient pas de manière à attirer l’attention (Darby). » Le royaume de Dieu c’est le corps de christ dans des croyants unis ensemble par le Saint-Esprit, sans fioritures ni privilèges.

 

5.     Conclusion

 

Alors, je sais que certains en m’écoutant ou en me lisant se diront, « mais moi je suis dans une Église ou je connais une assemblée, où le couple pastoral est exemplaire » ; Et ils se diront que je vois le mal partout en généralisant. Je leur dirais que Dieu révèle en son temps ce qui a été caché et dissimulé aux yeux de chacun. J’ai vécu pour ma part 25 années dans une communauté chrétienne. Je ne voyais dans l’assemblée où je vivais que la stricte volonté de Dieu. Je ne voyais pas en mal le fait que la famille pastorale ait des privilèges. Mais au jour du Seigneur, les ténèbres sont apparues, révélées par une lumière forte, faisant s’écrouler la Babylone chrétienne dont je faisais partie.

Le monde est entré dans l’Église chrétienne. Il y est entré par de multiples manières différentes. Le népotisme ou la préférence familiale est une grande particularité des Eglises modernes.

Elles ont des modèles sociaux qui les inspirent fortement. Dans le show-biz, par exemple, ont ne comptent plus les enfants de stars qui accèdent facilement à la célébrité grâce aux relations et au nom de leurs parents. Le terme « nepo baby » (abréviation de nepotism baby) désigne les enfants de célébrités qui bénéficient d’un accès privilégié aux carrières artistiques.

Ce concept est devenu viral de nos jours.

 

 Alors toutes ces dérives du monde dont la foi chrétienne s’est emparée comme un breuvage divin et qu’elle s’en est délectée goulument, ces dérives doivent attirer l’attention de beaucoup de nos frères et sœurs en Christ. Pourquoi ? Parce que Dieu détruira ce système inique, mais avant il ouvrira les yeux de son peuple, comme il l’a fait aussi avec moi. « Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. » (Jean 4 :23). Amen

dimanche 19 octobre 2025

L’EPOUSE DE CHRIST : UNE FAUTE THEOLOGIQUE

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Par Eric Ruiz

On parle très peu de Dieu le Père dans le livre de l’Apocalypse (4 à 5 versets seulement selon les versions), on parle très peu aussi du fils de Dieu, et le nom de Jésus-Christ n’apparait que 4 fois.


Dès le début du chapitre 1 nous savons quel est l’auteur de ce livre « révélation  de Jésus-Christ » et vers la fin du livre au vingtième chapitre nous lisons ces mots : « 2 Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. » ;  Et là aussi il y a des versions qui emploient un autre mot que Christ

Par contre dès que Jean évoque une puissance divine ou un trône, Dieu (Téos) est joint presque à chaque fois avec un autre nom.

On parle d’une adoration, on vient se prosterner devant cette entité. Il est celui qui est assis au milieu du trône, et il est digne de recevoir  la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange

Mais quelle est cette nouvelle identité à adorer ? Ce n’est pas rien c’est quand même lui qui ouvre les 7 sceaux (Apo 6 :1). Il a le pouvoir de faire tomber les montagnes en se mettant en colère (Apocalypse 6 :16). Il se tient assis sur la montagne de Sion (Apocalypse 14 :1). Ceux qui ne se sont pas souillés et qui sont vierges le suive partout où il va. On le combattra en cherchant à le vaincre mais personne ne pourra le vaincre car il est le Seigneur des Seigneurs, le roi des rois et ceux qui sont avec lui, les fidèles et les élus… vaincront.

 La question que l’on devrait tous se poser (je parle des chrétiens en général) est pourquoi ce nom apparait-il, là où devrait être celui de Jésus-Christ notre Sauveur ?

Ce nouveau personnage, en fait n’est pas du tout une nouveauté. Figurez-vous qu’il est présent 100 fois dans la Bible (version louis Segond 1910). Et  rappelez-vous ce que j’avais écrit au sujet de ce nombre 100 : je cite « 100, c’est un peuple souvent méprisé et mis à l’écart, qui célèbre son Dieu de manière intègre et parfaite parce qu’il a le caractère du bon berger.  Eh bien vous verrez que ce nombre n’est pas un hasard mais qu’il est parfait avec ce qui suit. Je continue… et curieusement ce personnage n’attire pas les regards et il est même insignifiant ; Ce personnage est un animal, c’est l’animal par excellence qui était destiné par les Israélites au sacrifice pour la rémission des péchés. On l’offrait sur l’autel, lorsqu’il avait moins d’un an. Cet animal de sacrifice devait être un mâle sans défaut. On le prenait parmi ce qu’il y avait de meilleur dans le bétail.

Cet animal, c’est l’agneau, un animal docile, fragile qui n’a aucune défense et qui peut être la proie facile de tout prédateur. C’est la proie très apprécié des loups. Et bien dans le livre de Jean, l’apocalypse, Dieu s’assimile à l’agneau : L’agneau de Dieu. Les théologiens le présente comme Christ, cet autre partie de Dieu, son fils unique puisque Jean-Baptiste en voyant Jésus de Nazareth venir à lui l’appela : « voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ».

Alors contre toute attente, c’est l’agneau le thème principal du livre de l’Apocalypse.  Et on va le voir ce n’est pas Christ. Beaucoup de traductions ont fait l’erreur de mettre Christ à la place de l’agneau parce qu’ils ont fait une confusion. Ils se sont dit Christ et l’Agneau c’est pareil. Eh bien pas tout à fait. La version Ostervald de 1744 fait mention de 33 passages avec le mot agneau. 33 fois dans ce livre il est question de cet animal si paisible et inoffensif. 33 c’est le chiffre de la vérité. 

L’agneau porte en lui plus qu’un symbole,  il est la vérité. Il est la vérité dans le sens où c’est Dieu lui-même qui se dévoile à travers cet animal qui illustre en fin de compte son caractère. Dieu se voit à travers l’amour donné, son sacrifice, comme tout ce qui contribue à donner du bien-être aux autres et à favoriser la paix. C’est par l’authenticité de ce caractère que Dieu rassemble ses élus, C’est par l’authenticité qu’il les prépare même à régner, qu’il les adopte comme ses propres fils, qu’ils les destinent à être ses héritiers.

L’agneau épouse entièrement  Dieu. Et disons-le, c’est la mission principale de Christ sur terre : Par sa mort et sa résurrection, Jésus-Christ donne son héritage. Quel héritage ? C’est le Saint-Esprit ; et il le donne à ceux qui font sa volonté. Vous voyez, je n’ai pas dit à ceux qui croient. Mais à celles et ceux qui font sa volonté. La différence n’est pas anecdotique mais bien réelle. Car être l’agneau assis sur le trône avec Dieu c’est bien épouser Dieu. Etre ce qu’il est lui-même. Personne ne peut tricher et se faire passer pour l’agneau. Pourquoi ?  Parce qu’il n'entrera dans la nouvelle Jérusalem «  rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge ; il n'entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l'agneau. » Apocalypse 21 :27

Alors, les mots ont une importance. Agneau et Christ ne s’emploient pas sans un sens bien particulier. L’agneau ce n’est pas Christ, bien que ce soit la même entité. Et L’agneau n’est pas un titre de Christ, comme nous le disent les théologiens. L’agneau n’est pas un titre mais un caractère. Constatez par vous-mêmes,  dans toutes les versions, il n’est pas écrit les noces de Christ, mais les noces de l’agneau. Apocalypse 19 :7 : « Réjouissons-nous, et faisons éclater notre joie, et donnons-lui gloire; car les noces de l'Agneau sont venues, et son épouse s'est parée. ». 

C’est l’agneau l’objectif de notre foi. Christ, c’est le seul et unique moyen d’atteindre l’agneau. Christ c’est le chemin. Sans Christ c’est vrai l’agneau est impossible à atteindre. Il faut la vie de Christ en nous pour épouser ce caractère. Par conséquent, c’est l’agneau le but de tout croyant sur terre. L’agneau c’est la stature parfaite de Christ reconnaissable parce l’agneau est une personne.  Parce que c’était l’agneau immolé le but de Christ sur terre. Christ en tant que Jésus de Nazareth s’est offert en sacrifice comme un agneau immolé pour la rémission de nos péchés.C’est l’agneau le but de Dieu le Père aussi. « Père que ton règne vienne » ! Cette prière ne peut s’exaucer sans voir l’agneau devenir une réalité terrestre. Dieu veut régner à travers son Epouse l’agneau : un être devenu parfait.

Apocalypse 21 :23 montre bien cette fusion Dieu-Agneau : « Et la ville n'a pas besoin du soleil, ni de la lune, pour l'éclairer; car la gloire de Dieu l'éclaire, et l'Agneau est son flambeau. ». L’agneau c’est le flambeau, le contenant et Dieu, la lumière le contenu. Mais contenant et contenu sont identiques. Ils ne sont qu’un. Dieu s’est fait une nouvelle identité ou une autre entité, une existence propre et visible dont les propriétés sont clairement identifiables. Jean le Baptiste en voyant Jésus a clairement identifié qu’il était l’agneau, la mission divine incarnée dans une personne. Il ne lui a posé aucune question pour le savoir. C’était une évidence, son caractère émanait naturellement de lui.

Pourtant cet agneau pose problème. Il pose problème à une génération adultère. L’agneau est tellement convoité par ceux qui font le mal, qu’il l’imite, qu’ils en font une idole. Ils forcent même les autres chrétiens à manifester ce caractère. Ils imitent l’amour, le don de soi, les ministères aussi. Parce que les ministères que le Père nous a donnés sont là pour amener le disciple vers l’agneau. Mais ces faux oints qui imitent les ministères ne savent pas qu’ils font une œuvre qui les dépasse, puisqu’ils contribuent sans le savoir à l’édification du corps de Christ qui est l’agneau. Parce que l’agneau se forme dans la souffrance, dans le creuset de l’injustice, dans les tribulations. Cette souffrance vécue, c’est l’immolation, c’est ce qui est joint et indispensable à l’agneau : il est immolé, sacrifié. Alors, là où nous vivons des oppressions, des manipulations, des mauvais traitements, des violences physiques ou morales, pire voire même la mort,  eh bien nous mettons sur l’autel, notre orgueil, notre rébellion, ou notre estime de soi. Ce qui nous aide à prendre le manteau de sacrifice de l’agneau.

Maintenant, dans les autres versions de l’Apocalypse  l’agneau n’apparait que 27 fois (au lieu de 33). Ce qui est curieux au premier abord c’est de constater que beaucoup d’auteurs des versions ont pris l’initiative de supprimer les répétitions. Plutôt que de répéter le mot Agneau ils ont préféré le pronom personnel « il » Ainsi avec Ostervald nous trouvons le mot «  agneau » répété 5 fois. Par exemple quand la version Segond dit : « Quand il ouvrit le second sceau » la version Ostervald précise «  Quand l’Agneau ouvrit le second sceau » Cette précision se fait ensuite sur l’ouverture du troisième, du quatrième et du septième sceau.

La raison qui me vient à l’esprit pour cette précision « l’agneau », c’est pour insister fortement sur le caractère de Dieu, ce caractère qui provoque des hostilités. Le mal, le diable et ses démons ne supportent pas l’odeur de sainteté ; La preuve c’est qu’au moment où parait la sainteté, l’imposture apparait aussitôt.  Au moment où l’agneau brise le sceau, les masques tombent : les authentiques se distinguent des hypocrites, des soi-disant bienfaiteurs passent au délit et au crime. Lors du premier sceau le cavalier blanc vient pour vaincre alors que l’agneau n’a aucun combat à mener sur les autres…puisqu’ il dépend entièrement du Père.  Le diable quant à lui est descendu rapidement, animé d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps. Dans les faits, l’imposteur impose sa force, sa ruse, sa soif de gloire, alors que l’agneau n’impose rien, il se fait douceur, authentique et altruiste. L’imposteur c’est une bête. Apocalypse 13 :11 nous dit que cette bête monte de la terre, qu’elle a deux cornes semblables à celles d’un agneau et elle parle comme un dragon. Sa parole trahit ses intentions mauvaises. La bête parait douce et conciliante (les deux cornes) mais elle se montre à la fin intraitable et effrayante, elle aime médire sur tous.

 Ensuite, Ostervald traduit Apocalypse 19 :14 ainsi : « Et les armées qui sont dans le ciel le suivait sur des chevaux blancs, vêtues de fin lin blanc et pur, suivant l’agneau. ».

Cette distinction est cruciale elle aussi, car elle précise ce qui suit et qui prédestine l’Epouse, c’est un vêtement de puissance (les armées qui sont dans le ciel) et de sainteté ( le vêtement de fin lin blanc et pur)

Lisons les versets précédent qui concerne l’agneau : «11 Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. 12Ses yeux étaient comme une flamme de feu; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes; il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n'est lui-même;  et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu. »

 Nous voyons que l’agneau, c’est l’image de ce cavalier blanc fidèle en tout point et qui est la vérité. Et son vêtement tint de sang, ce n’est pas un sang étranger, mais le sien qu’il porte. Et ce nom que personne ne connait à part lui-même montre encore son humilité et sa volonté de ne pas mettre la lumière sur lui, mais sur la parole de Dieu. Et nous pouvons réaliser que ce vetement de sang se transforme en fin lin blanc. Car ce sang  qui a coulé injustement a été purifié par le sacrifice de l’agneau. Grace à ses œuvres justes, le vêtement est celui de l’Epouse « les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, 8et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints ».

Passons maintenant au dernier verset où l’agneau a été rajouté. Mais ici l’agneau a été préféré à Christ.

Apocalypse 20 :6 : « Ils seront sacrificateurs de Dieu et de l’Agneau et ils régneront avec lui mille ans ».

Dans les autres versions il est écrit : « ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ »  En fait, Dieu et L’agneau et important parce qu’il marque une nouvelle fois la personne terrestre devenue comme Dieu.

L’agneau permet d’intégrer la personne de Jésus-Christ et tous ceux qui lui ressemblent au moment de la première résurrection. La nuance pour moi n’est pas légère. Je le redis Christ c’est le moyen d’atteindre l’agneau, qui lui est l’entité atteinte ici-bas. Le fils de Dieu est le premier agneau qui en inclus d’autres, tous les autres saints qui auront persévérer et qui seront greffés sur le sarment divin. Nous seront Agneau comme le fils Jésus-Christ l’est, et il l’est en premier…mais nous, nous le serons par alliance. Nous serons rassemblés sous la même alliance de la grâce pour former l’agneau immolé.

Alors n’oublions pas une chose essentielle. Devenir sacrificateur de Dieu et de l’agneau est le but suprême que souhaite atteindre tout chrétien. Mais cela passe par un sacrifice qui coûte cher pour chacun. C’est ce sacrifice qui montrera  notre élection. Le sacrifice d’Abel comme celui d’Abraham plaisait à Dieu. Ce qui plait à Dieu c’est à quoi nous renonçons individuellement pour lui. Notre cœur doit se trouver dans cet état de grâce qui consiste à tout sacrifier par amour pour notre Dieu. C’est à ce prix que l’Epouse de l’agneau se pare de ses plus beaux bijoux pour les noces. Amen

dimanche 12 octobre 2025

PLUS BESOIN DE PROPHETE POUR L’EGLISE ?

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Par Eric Ruiz

D’abord, avant toute chose, ne croyez pas que je suis un chrétien lassé de tout ou que je suis résigné. Il n’en est rien, je ne suis pas dépressif, ou dans le découragement, sinon je n’aurai pas fait ce message d’avertissement.


Eh oui il est nécessaire encore de rétablir la nourriture qui a été mangée et qui n’est plus servie à table.

Les croyants dans les Eglises évangéliques ou les Eglises dites protestantes, dans l’ensemble, ne croient pas aux prophètes. Même s’ils affirment le contraire, leur croyance témoigne de ce dénigrement. Parce que, et c’est contradictoire mais beaucoup d’entre eux croient (plus que jamais) dans ce ministère d’Ephésiens 4 :10-11 : « Celui qui est descendu, c'est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. 11Et C'est aussi lui qui a établi les uns apôtres, les autres prophètes,».

 

UN  PROPHETE MONTRE LES TENEBRES DE CEUX QUI SE CROIENT DANS LA LUMIERE

 

Mais venons à l’essentiel. Jésus avait bien sûr l’esprit des prophètes. Cet esprit, il n’est pas venu l’abolir ou se l’accaparer. Avec l’esprit prophétique, il annonçait (comme eux les prophètes avant lui) des temps de malheurs aux scribes et aux pharisiens ; il dévoilait les zones d’ombre, les ténèbres pour des croyants se ventant d’être dans la vérité et la lumière.

Jean 3 :19 « Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. »

Aujourd’hui, annoncez les ténèbres  comme Jésus de Nazareth le faisait! On vous rejette. Pourquoi ? Parce que les œuvres sont mauvaises. L’évangélisme chrétien (entre autre) met la bénédiction en avant avec la doctrine suivante sans cesse répétée: C’est le sang du Christ qui a tout payé par son sacrifice sur la croix.

Résultat : les prédications annoncent comment être davantage béni, comment avoir plus de force et de puissance, comment avoir plus de dons, comment entrer dans la présence de Dieu pour être davantage exaucé etc.

 

 Un peuple NU et sans EQUIPEMENT (voilà ce qu’ils sont)

 

On est  dans le PERFECTIONEMENT DES SAINTS,  qui est certes une bonne chose si on prend ce perfectionnement à la lettre, car dans le texte grec d’Ephésiens 4 :12,  « perfectionner » va dans le sens de donner un équipement complet pour atteindre une stature parfaite. Cet équipement Paul en parle un peu plus loin dans sa même épître, au chapitre 6, où il exhorte les frères : « Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Evangile de paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin; prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu ». Tout cet équipement sert à lutter contre le mal, à tenir ferme contre lui. Or, tant de croyants aujourd’hui se comportent comme si le mal était déjà vaincu et qu’ils n’ont plus qu’à récolter les fruits de la grâce. Ils n’ont plus qu’à se baisser et tendre la main pour prendre leurs récompenses. Alors qu’ils devraient vérifier ce qu’il manque à leur équipement.

Un équipement qui ressemble à celui d’un soldat prés pour la guerre (Ceinture, épée, bouclier, casque, chaussure.). Parce qu’il y a un combat à mener. Au verset 11 du chapitre 6 Paul dit : « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable ». Eh bien combien d’entre les chrétiens sont tombés dans les ruses du diable qui leur a fait croire que leur chair était vaincue, que les dominations, les autorités, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits méchants dans les lieux célestes ne peuvent plus les atteindre. 

 

VOULOIR PLUS, c’est être NU

 

Mais danger ! Ils n’ont plus la vérité pour ceinture. Aussi avec des reins fragiles ils sont projetés facilement à terre par l’ennemi. Ces croyants ne sont plus dans le jugement d’eux-mêmes mais dans la recherche « du plus ».

« Je veux monter plus haut, avoir un niveau plus haut avec le Saint-Esprit, plus que ce que j’ai actuellement. Plus de miracles, plus de visions, plus d’argent, plus de conversions, plus de dons, plus d’occasions à manifester des œuvres saintes ». Et, ma frustration est bonne car elle me permet de désirer plus.

Le bulletin de santé d’un chrétien lambda pourrait se résumer à : « On est déjà bien portant, mais on vise l’excellence ; On manifeste déjà des qualités de disciple mais on vise l’expertise ». Le croyant se dit être pris dans une spirale qui l’emmène de progrès en progrès. Pour lui tout augmente de façon linéaire : son amour, sa patience, sa bonté, sa foi.

Or, toujours aux Ephésiens, Paul dit : « Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c'est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu ».

 Si Paul exhorte ses frères d’Ephèse ainsi, c’est bien qu’ils n’ont plus la ceinture de vérité et que le mal s’est attaché de nouveau à eux. Mais de nos jours où sont les assemblées qui demandent à s’examiner sérieusement ? Qui ose dire que les membres de l’assemblée sont mal équipée, qu’elle est malade, que trop marchent selon la vanité de leurs pensées qui ne voient plus qu’eux-mêmes et plus du tout ceux qui sont en souffrance ? Qui ose dire qu’il faut se lamenter et pleurer sur soi-même et briser son cœur comme on déchire un vieux vêtement usé ? Ceux qui sont en souffrance d’ailleurs n’osent en parler, ils ont peur d’être jugés et d’être traités de briseur de joie, ou de rétrograde. Ou bien on va prier pour eux comme si on leur injectait un vaccin. On prie comme si on les vaccinait d’une maladie contagieuse. Ils doivent devenir comme les autres de l’assemblée, immunisés contre les virus, immunisés contre le mal. Bref on leur demande de se résigner à vivre comme ils sont et d’accepter leur souffrance.

 

AVOIR TOUT et REJETER  la guérison d’un PROPHETE c’est aussi ETRE NU

 

Et comme c’est le temps du bonheur et de la récolte, on passe d’ailleurs beaucoup de temps dans la musique ou les chants de louange, les prières collectives. C’est le temps que les protestants ont nommé : « la dispensation de la grâce », ce temps où Jésus ne cesse de purifier le  pécheur, puisqu’il n’y a plus de condamnation pour lui s’il s’est mis à croire. Les prophéties de ces assemblées (parce qu’il y en a toujours) renvoient au temps de gloire très proche où Jésus revient prendre son Eglise ; et majoritairement on n’annonce que des temps de gloire à venir. Pour eux, quand Jésus dit : «  Le fils de l’homme trouvera-t-il à son retour la foi sur la terre » 

Ce verset ne leur est pas destiné. C’est pour les autres, ceux qui ont une autre doctrine. Leur doctrine à eux est parfaite, elle vient de Christ ;  et puis un enlèvement de l’Eglise épouse est proche. Essayer de dire à des croyants qu’ils ont besoin de lumière alors qu’ils sont persuadés de n’avoir besoin de rien. C’est comme dire à un croyant qu’il est tiède alors qu’il se croit lui bouillant. C’est comme dire à un voyant qu’il est aveugle …et pourtant c’est bien ce que disait Jésus « aux pharisiens qui lui demandaient s’ils étaient eux aussi aveugles «  Nous aussi, sommes-nous aveugles? (demandèrent-ils) Jésus leur répondit: Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste »

Mais aujourd’hui un prophète qui affirme que le péché subsiste dans les Eglises, c’est comme mettre un coup d’épée dans l’eau.

Parce que de nos jours, le ministère de prophète est jeté aux oubliettes. Ce ministère ne sert qu’aux autres, aux nations, aux impies du monde. On prophétise sur le monde. On prophétise sur les athées, les musulmans, les extrémistes en tout genre, sur les pratiques contre nature (entre parenthèse ne plus avoir la vérité pour ceinture n’est-ce pas aussi contre nature pour un chrétien ?). Bref, le jugement c’est pour eux. D’ailleurs dit-on, eux ils connaissent déjà le jugement de Dieu quand ils sont pourchassés à mort…et puis, ce n’est pas fini, ils vont connaitre les 7 fléaux de l’Apocalypse.  Mais un prophète pour leur assemblée… vous n’y pensez pas. Si un se présente, on ne le laisse pas s’exprimer, on le bâillonne, pire il est moqué, insulté. C’est comme si ce prophète venait nous annoncer de mettre la lumière alors qu’il fait grand jour. On le traitera  de décalé, d’aveugle ou de fou.

On lui hurlera : « va te repentir toi-même ! »

Le fait de chasser les prophètes permet aux prédicateurs et prédicatrices du moment (ne les oublions pas) de culpabiliser celles et ceux qui attendent autre chose de la foi. On leur dit : Arrêter de vous poser des questions, et écoutez nos réponses :  ici c’est le plein évangile. Ici c’est la grâce de Dieu, le temple du Seigneur. Le lieu très saint établi par Jésus-Christ. Ici c’est le prolongement de l’Eglise de Jérusalem ; ce que Simon Pierre a reçu de Jésus lui-même. Avec cette arrogance spirituelle mit en avant, c’est le bouclier de la foi qui est jeté au sol. On piétine son casque, on n’arrache sa ceinture,  et on part pieds nus sans épée pour combattre. Plus de protection divine. La chair parle à la place de l’esprit. Et la chair ne protège pas du mal, elle l’attire à soi.

Dieu a alerté Israël avec le prophète Jérémie de la même façon qu’il avertit l’Eglise aujourd’hui. L’histoire est une simple répétition.

Jérémie chapitre 2 : «Va, et crie aux oreilles de Jérusalem: Ainsi parle l'Eternel: Je me souviens de ton amour lorsque tu étais jeune, De ton affection lorsque tu étais fiancée, Quand tu me suivais au désert, Dans une terre inculte. Israël était consacré à l'Eternel, Il était les prémices de son revenu; …ainsi parle l'Eternel: Quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi, Pour s'éloigner de moi, Et pour aller après des choses de néant et n'être eux-mêmes que néant?... Je vous ai fait venir dans un pays semblable à un verger, Pour que vous en mangiez les fruits et les meilleures productions; Mais vous êtes venus, et vous avez souillé mon pays, Et vous avez fait de mon héritage une abomination. »

Alors ne soyons pas arrogant ; Si nous nous sentons démuni, privé d’équipement et que le mal a autorité sur nous, revenons au premier et au deuxième tonnerre. Confessons nos fautes, repentons nous et convertissons-nous une nouvelle fois ou une énième fois.

N’écoutez pas ces faux prophètes qui disent que votre repentance s’est faite lors de votre première conversion et qu’il n’est plus nécessaire alors de se repentir à nouveau, parce que le sang de Christ fait le reste : il vous lave et vous purifie. Ils prennent l’exemple de Jean Baptiste qui prêchait la repentance en vue du baptême. Et, une fois baptisé, l’Esprit saint vient oindre un croyant rendant la repentance obsolète. Le Saint-Esprit scelle alors le disciple (je vous rappelle que sceller c’est amener la preuve par les actes, c’est authentifier la foi). Donc, si ces faux prophètes disent vrai alors tout ce qui écrit à propos des 7 Eglises de l’Apocalypse est faux.

 

QUE DIT L’ESPRIT DE PROPHETIE  AUX EGLISES? 

 

C’est le livre de la révélation, l’Apocalypse qui parle. Et voilà ce qu’il dit : Celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite dit à l’Eglise d’Ephèse : « tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres; ». Pour l’Ange de l’Eglise de Pergame, celui qui a l'épée aiguë, à deux tranchants lui  dit : «  tu as des gens attachés à la doctrine des Nicolaïtes. Repens-toi donc » Celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles dit à l’Eglise de Sardes : «  Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. » ; Quant à l’Amen, le témoin véritable dit à l’ange de l’Eglise de Laodicée : « que la honte de ta nudité ne paraisse pas, mets un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et repens-toi ».

3 Eglises de l’Apocalypse ne trouveront leur salut que dans le fait de se repentir à nouveau. Si un prophète n’est pas écouté quand il dit cela, les dirigeants de l’assemblée ne s’opposent pas à lui mais au Saint-Esprit. Et ils s’opposent à ce que leurs frères obtiennent le salut. Ce sont alors des anti christ. Pour un gain honteux, ils entrainent leurs frères dans les ténèbres.

Ne vous laissez pas entraîner par eux, ayez du zèle, c’est-à-dire ayez un empressement dans l’accomplissement des œuvres justes, cesser de souiller vos vêtements, et commencer par la repentance. « Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises » Amen.

dimanche 5 octobre 2025

OÚ SE TROUVE LA LUMIERE DES RECITS BIBLIQUES?

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Par Éric Ruiz

 

Dieu est lumière et il n’a jamais cessé d’éclairer les zones d’ombres des œuvres humaines. Alors, quand on parle d’interprétations, il est fréquent de pointer du doigt les nombreuses versions bibliques.


Un verset traduit différemment induit forcément une compréhension différente des évènements. Il est fréquent et juste aussi d’accuser les doctrines de tordre le sens de l’Écriture. Mais qui pense aux récits bibliques ? Parce que les récits sont reçus différemment par les uns et par les autres. 

Chaque croyant ne retient pas la même chose. Pour les uns ils resteront frappés par un aspect de la vie d’un personnage tandis que d’autres retiendront un évènement particulier. Chacun ne retient que ce qui lui convient après tout. Et vous, que retenez-vous des grandes épopées bibliques et des personnages importants, de ces grands héros de la foi ?

 

LE RECIT DE JACOB

 

Que retenez-vous par exemple du patriarche Jacob, fils d’Isaac qui prendra le nom d’Israël ?

Qu’il a été trompeur comme le nom qu’il porte en volant le droit d’ainesse à son frère Ésaü; un frère qui était semble-t-il prédestiné à l’exil ; Et puis c’est sans connaitre la fidélité de Dieu, qui a finalement béni et reconnu ce grand patriarche qu’est Israël comme son fils héritier, celui d’où sortira une grande nation (Israël) à partir de ses 12 fils qui formeront 12 tribus. Israël, c’est cette terre qui porte son nom aujourd’hui ; et de cette nation sortira le sauveur du monde, le fils de Dieu Jésus de Nazareth. 

Ou bien retenez-vous plutôt que Jacob a été trompeur dès le départ, qu’il a volé son frère, menti à son père, puis qu’il a lutté avec Dieu et que ce mauvais caractère manifesté lui a valu des tribulations comme celle de servir 14 ans pour son oncle afin de gagner Rachel son épouse. Que sa tromperie lui a valu de nombreux autres déboires comme le fait de voir celle qu’il aimait, Rachel, devenir honteusement stérile, et d’être amer et rongée par la jalousie envers sa sœur Léa ; Puis après avoir mis au monde Benjamin, de voir Rachel l’élue de son cœur mourir ? Comme aussi, retenez-vous d’Israël qu’il a subi la douleur causée par sa seule fille Dina se faisant violer par un prince étranger, Sichem. Et que dire de son fils préféré Joseph, que ses autres fils firent passer pour mort, tué par une bête féroce ? Sans compter la suite, où Israël a dû lutter avec ses autres enfants contre une terrible famine.

Doit-on, alors retenir essentiellement les bénédictions associées au nom des héros ou bien aussi leurs tribulations et leurs malheurs causés par leurs propres désobéissances, sans oublié leurs crimes ?

Car c’est vrai que l’histoire d’Israël finit bien, qu’il retrouve son fils bien-aimé Joseph, qu’il retrouve son héritage, sa terre promise (Canaan) et ses enfants au complet, mais le prix à payer doit aussi nous enseigner que la bénédiction n’est pas un dû sans contrepartie.

 

Alors se raccrocher à une interprétation du récit plutôt qu’à une autre ne montre-t-il pas en vérité la volonté d’escamoter ou de faire disparaitre ce qui nous gêne et nous déplait dans la foi ? 

Ce qui nous déplait : c’est de vivre les conséquences de nos actes mauvais, c’est d’assumer toute la responsabilité de nos choix. Comme le fait de vivre aussi un long exil (rappelez-vous, pour Jacob 22 ans avant qu’il entre en Canaan) ; la famine, la trahison, l’esclavage, le crime de ses enfants, là aussi Jacob a dû vivre toutes ces épreuves les unes après les autres. Qui ose retenir ses évènements en se disant que l’histoire se répète pour celles et ceux qui désobéissent et se livrent au mal même s’ils ont la foi dans le Dieu d’Israël d’Isaac et d’Abraham ? Et pourtant selon 2 Timothée 3 :16-17

 « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, 17afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre ». Tout concoure ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu oui, comme (il faut bien l’admettre) tout concoure au mal de ceux qui luttent contre Dieu.

Dieu ne cache rien des récits de ses héros. Il nous montre la partie sombre (leurs mauvaises œuvres) comme la partie lumineuse (les bonnes œuvres). Il nous montre que ses enfants comme ses héros, ne sont pas à l’abri du mal, mais qu’il a toujours honoré celui qui se positionnait en faveur du bien. N’a-t-il pas dit : « Car j'honorerai celui qui m'honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés » ? (1 Samuel 2 :30)

 

LE RECIT DE JOSEPH

 

Que retenez-vous du récit sur Joseph ? Qu’il a été abandonné, puis vendu par ses frères mais qu’il a été surtout béni ensuite en devenant l’égal de Pharaon en Égypte et qu’il a pu montrer ainsi, que Dieu place l’homme de foi au sommet du pouvoir et qu’il le comble de connaissances et de richesse? Ou bien, vous retenez que malgré le fait qu’il ait été trahit plusieurs fois et d’abord par ses propres frères, Joseph n’a pas abusé de son ascension sociale pour écraser ses ennemis. Il ne s’est pas vengé, mais il a plutôt pardonné et partagé avec ses frères qui avaient comploté contre lui, toute la richesse qu’il avait acquise ; et il a permis à son père de retrouver son honneur et une vie comblée pour sa vieillesse et pour finir Joseph a pourvu en tout point pour que des funérailles dignes du rang de son père soient faites.

 

LE RECIT DE DAVID

 

Toujours dans l’idée d’instruire dans la justice, l’épopée du roi David est un incontournable des Bibles pour enfants. Mais que cherchons-nous à raconter à nos enfants sur le roi d’Israël David ? Pourquoi les publications cherchent à mettre en avant l’enfant prodige ; cet enfant qui faisait paitre ses moutons, et qui s’engagea courageusement contre le plus grand ennemi d’Israel ? Il prit une fronde et avec une seule pierre, et le nom de l’Éternel, il tua le géant philistin Goliath ? Ce récit extraordinaire a-t-il plus de vertu à imiter que de savoir comment David se repentait de ses désobéissances ? Par exemple lorsqu’il a désobéit à Dieu en voulant plus que la bénédiction de Dieu : recenser ses troupes pour agrandir son royaume.David se repentit de son péché et ne chercha aucunement à se cacher loin de Dieu, mais à se faire châtier lui et lui seul plutôt que son peuple. Et aussi, constatez comment déjà David avait à cœur de respecter ses ennemis. Même les philistins l’on accueilli à bras ouverts. David avait réussi à gagner les faveurs du roi philistin qui le considérait comme un ange envoyé de Dieu.  Akish lui donna une ville pour qu’il y réside lui et ses troupes et qu’il échappe aux attaques du roi Saül. D’ailleurs David ne chercha jamais à nuire au roi Saül au point qu’il refusa même de lui ôter la vie alors que l’occasion s’est présentée facilement.  Ce cœur est bien plus précieux à imiter, bien plus inspirant pour un jeune que d’admirer les exploits d’un guerrier-roi où d’un roi qui a délivré son peuple de tous ses ennemis.

L’admiration pour ses combats devrait se faire à partir de l’amitié sans faille que David a eu pour Jonathan. Son amitié avec Jonathan est un exemple à suivre pour un jeune. Le cœur de Jonathan était sans partage et il allait au bout de ce qu’il projetait de faire pour Dieu. David a reçu cette âme-sœur au point qu’il imita le cœur et l’esprit de Jonathan dans ses combats contre ses ennemis. C’est ce cœur vaillant et fidèle à Dieu qui lui valut d’être tant de fois victorieux.

 

En réalité, les interprétations des différents récits nous montrent surtout ce que notre cœur aime le plus et ce que notre esprit distingue le mieux.

Il y a toujours ce dilemme entre la chair et l’esprit.

Notre cœur préfère-t-il les héros super puissants prédestinés au salut ? Ou bien des hommes et des femmes faillibles, qui se laissent corrompre parfois, qui luttent avec Dieu et qui n’échappent pas à un destin tragique mais qui sont potentiellement sauvé en confessant leurs fautes et en cherchant à les réparer dans leurs jours favorables ?

 

LE RECIT DE SAMSON

 

Dieu nous montre qu’il est juste et qu’il ne privilégie pas une personne plutôt qu’une autre.

C’est vrai que Dieu a consacré dans le ventre de sa mère Samson, qui fut juge en Israël. Sa force provenait d’un don surhumain conféré par l’esprit de Dieu. Personne ne pouvait l’anéantir. Il déchira à main nue un jeune lion.  Mais ce qui a rendu Samson fragile et vulnérable, ce ne sont pas ses cheveux coupés, c’est évidemment son penchant pour les femmes étrangères et en particulier pour la séductrice philistin Délila. Et c’est aussi l’orgueil, un orgueil poussé à l’extrême qui l’a rendu mégalomane au point de se prendre pour Dieu. Son don l’a rendu trop sûr de lui. C’est à partir de sa passion pour les femmes et de son orgueil qu’il perdit la bénédiction, et se retrouva même aveugle. Samson retrouvera toutefois la bénédiction vers la fin de sa vie, et au prix de sa propre vie.

Ces récits bibliques nous montrent que nous ne sommes pas si différents d’eux. Nous sommes attirés par la force surhumaine, par les exploits, par le prestige, mais dans les faits nous sommes fragiles comme eux l’étaient aussi. Nous avons nos points faibles qui nous rendent soumis aux démons de la chair.

 

LES RECITS BRISENT ou MONTRENT L’IDOLATRIE

 

C’est certain, il n’y a pas de surhomme de la foi. 

Joseph bien que sa foi soit admirable n’était pas parfait non plus. Pour les Branhamistes son histoire a été élevée au rang d’idole : « la Joseph perfection ». Mais Joseph a manqué de sagesse et de discernement. Ah oui et quand ?  Dans sa jeunesse, à l’âge de 17 ans. Quand il annonça à ses frères qu’ils se prosterneront devant lui. Et que le soleil, la lune et onze étoiles se prosterneraient aussi devant lui. Son père connaissait le caractère excessivement jaloux de ses frères et aussi le fait que ses frères vivaient dans la débauche, puisque Joseph lui-même venait raconter à son père, je cite « leurs mauvais propos ». Son père alors le réprimanda sévèrement. Parce que ses visions excitèrent au plus haut point leur jalousie et que Joseph ne discernait pas qu’en racontant ses visions à ses frères sans l’accord préalable de son père, il se mettait involontairement en très grand danger. «Ses frères furent jaloux de lui, mais son père garda le souvenir de ces choses » (Genèse 37 :11). 

C’est un indice important qui nous montre que c’est à son père d’abord que ses visions étaient racontables. Et puis Jacob lui avait enseigné la foi, Joseph aurait dû se souvenir que la précipitation est contraire à la sagesse et le conseil d’un père vaut plus que l’argent. D’ailleurs, Jésus a prévenu ses disciples des conséquences du manque de sagesse. Matthieu 7 :6 « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent. » Joseph a été déchiré par ses frères qui agissaient comme de vulgaires animaux. Mais Joseph a été gardé par Dieu. Et loin d’être anéanti, il a survécu pour qu’il grandisse en stature et en sagesse. Dieu a honoré sa foi et sa fidélité.

Et les récits concernant Jésus-Christ ?  Les versets les plus retenus concernent les miracles que Jésus a faits. Je ne prendrais qu’un exemple avec un des plus cités, celui des noces de Cana. Le premier miracle du fils de Dieu. L’eau changée en vin. Pour beaucoup c’est le début de la gloire de Dieu manifestée. Christ est le vin nouveau, c’est sa nouvelle identité qui prend forme à ce moment précis.

Or, ce côté glorieux du fils de Dieu ne doit pas cacher une autre de ses missions principales. Pour cela le récit doit nous amener à ne pas évincer les intentions, le mobile du miracle. Aux noces de Cana, Jésus fit un miracle dans des vases d’ablution. Des vases destinés à la purification. Les uns se sont réjouis du vin qui ne manquait plus et qui était meilleur que celui du début, tandis que d’autres ont du se scandaliser que quelqu’un ait pu ainsi profaner des ustensiles saints ainsi qu’une eau bénite. Jésus souhaitait c’est vrai dépasser les anciens rites mais plus encore : il souhaitait mettre en lumière les hypocrites qui placent le rite religieux au-dessus de la loi d’amour et qui cachent des choses beaucoup plus honteuses que de profaner un rite.

 

Les récits bibliques sont des écritures inspirées qui sont utiles pour nous convaincre de changer. Les différents récits nous instruisent sur nous-mêmes dans l’instant présent. Ils montrent dans tous les cas la vérité dans le sens où ils nous révèlent à nous-mêmes. Ils montrent la vérité que chacun s’est fait des récits. L’interprétation agit comme une lumière. Elle éclaire ce que nous avons retenus et les idoles que nous avons gardés. Les idoles que nous avons brisés et ceux que nous avons reconstruits. En fin de compte ce que nous retenons des différents récits bibliques, nous aident à nous juger. Alors, que chacun se juge soi-même afin de ne pas être jugé. Faire cette œuvre, c’est honorer notre Seigneur.

Amen