lundi 22 décembre 2025

LA FOI de l’EGYPTE entre outrage et bénédiction

602

 

Par Eric Ruiz

Je préfère le dire tout de suite, l’Egypte biblique présente un paradoxe ;


un lieu de souffrance, d’oppression et de servitude, mais aussi surprenant que cela puisse être un lieu de refuge de protection et de bénédiction. Je vais développer ce paradoxe et les conséquences que cela entrainent pour un disciple de Christ aujourd’hui. L’Égypte en fin de compte ne serait-elle pas l’image de notre condition humaine rachetée, car elle est à la fois un lieu d’oppression par le péché et la manifestation de la foi et de la grâce divine ?

  • L’Egypte spirituelle

Dans la Bible le mot Egypte occupe une place majeure. Il apparait plus de 680 fois dans les textes. Mitsrayim en hébreu, qui signifie « terre de dépression, lieu étroit et contraignant » et Egyptiens signifiant « doublement oppresseurs ». On nous parle souvent de l’Egypte, comme d’un lieu de vie sans Dieu ou plutôt avec plusieurs dieux, des faux dieux.

Le dieu de la guerre, de la richesse, le dieu de l’abondance, de la magie, le dieu des sciences, celui des plaisirs etc, etc.  Nos conducteurs dans la foi nous rappellent qu’au temps où nous étions païens, nous vivions en Egypte. Mais avec la foi, nous sommes sortis de ce lieu de domination et de contraintes pour traverser notre mer rouge, en contractant une nouvelle alliance par notre baptême. Et aujourd’hui avec Christ nous sommes entrés dans notre héritage, la terre d’Israël. L’Egypte c’est un lieu spirituel pour chaque croyant du XXIème siècle. Un lieu où nous avions été autrefois esclave ; l’esclave d’un roi et d’un peuple oppresseur et tyrannique, nous poussant à obéir et à nous soumettre à de faux dieux. Un pharaon dominateur, un peuple et des dieux méchants et cruels qui exerçaient leur loi sur nous, nous empêchant de vivre heureux et libre.  En fait, ce qu’à vécu Moïse et le peuple hébreu est une réalité historique. 

Mais là où cette réalité devient éternelle c’est quand elle devient spirituelle, quand elle traverse les siècles et les générations. Dieu de tout temps appelle ses enfants à sortir d’Egypte, il leur parle une fois qu’ils sont à l’extérieur. L’Egypte est par conséquent intemporelle vue du côté spirituel et malheureusement pour un peuple rebelle à Dieu, l’Egypte demeure toujours une réalité maléfique. Comment ?

  • Sortir de l’Égypte intérieure pour vivre en Christ 

L’Egypte, qui est assimilée souvent au ventre  (lieu de la digestion des aliments) c'est la partie charnelle en chacun de nous. Et cette part nourricière doit devenir étrangère et même complètement morte, car c'est elle qui nous incite à faire de mauvaises alliances.  Alors quitter cette nation se fait dans la douleur. Mais...le plus compliqué pour la plus grande majorité c'est d’admettre et se repentir du fait d’avoir fait alliance avec Christ, pour ensuite se retourner vers ses anciennes alliances Egyptiennes ; c’est-à-dire de continuer à faire alliance avec le péché brisant ainsi par leurs actes ce qu’ils louent de leur bouche, car ils préfèrent conserver les avantages qu'ils ont acquis de cette façon. Sinon, la colère de Dieu n'aurait jamais lieu d'être.

« Comme un chien qui retourne à ce qu'il a vomi, Ainsi est un insensé qui revient à sa folie,» nous dit le Psaume  26 :11. Revenir en Egypte pour un croyant c’est retourner à une nourriture indigeste.

Cette vision d’une Egypte ancienne, n’est donc pas tout à fait vraie ; Dans le sens où ce n’est pas de l’histoire ancienne, qui n’a plus cours aujourd’hui. Car cette Egypte est toujours de l’histoire récente, elle reste toujours l’ennemi d’Israël et donc toujours l’ennemi de la foi. Dans la réalité spirituelle, les mauvaises alliances, celles du passé ressurgissent par moment et pour certains elles règnent à nouveau et rendent caduque l’alliance en Christ.

Pourquoi reviennent-elles ?

1 Samuel 6 :6 nous le dit par cette interrogation : « Pourquoi endurciriez-vous votre coeur, comme les Egyptiens ?». L’endurcissement, cette puissance du mal est la cause du retour à la folie, à cette folie des faux dieux d’Egypte.

Alors concrètement que signifie pour un disciple de Christ ce verset du livre du Lévitique ?

Lévitique 19 :36 :« Vous aurez des balances justes, des poids justes, des épha justes et des hin justes. Je suis l'Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d'Egypte ».  Ce verset n’est pas seulement une règle ancienne sur les poids et les mesures pour inciter les hébreux à agir avec droiture et honnêteté. Ce verset incite le croyant du XXIème siècle à sortir de l’Egypte d’un point de vue spirituel, en refusant d’exercer l’injustice. Mais attention il ne s’agit pas simplement d’être intègre et honnête dans ses engagements et ses responsabilités. C’est bien et louable d’être sincère dans ses paroles et dans ses actes en s’occupant des pauvres. Mais l’intégrité sociale va beaucoup plus loin. Pour deux frères qui ont le même besoin, avoir une balance fausse serait d’agir avec le premier d’une certaine façon et avec le deuxième frère agir d’une autre façon. Comme si l’un a plus d’importance que l’autre.

Or, si on se réclame enfant d’Israël, fils de la femme libre, on agit sans aucune différence.

D’une manière générale il y a un comportement qui relève de l’Egypte du fils de la femme esclave et un comportement qui relève de l’Israël de Dieu, de l’enfant de la promesse, fils de la femme libre.

 

  • L’EGYPTE TERRE MAUDITE DEVENUE LIEU DE REFUGE

 

Pourtant l’Egypte n’a pas toujours vocation à être une terre hostile. A bien des moments elle se présente comme une protection pour le croyant, un lieu de refuge, plus que cela encore, un lieu de bénédiction. Dieu y envoie ses enfants pour les protéger comme pour les nourrir ou les secourir.

Dans le livre de la Genèse, au chapitre 12, l’Egypte apparait en premier comme une heureuse providence. Elle devient la nation qui sauve Abram. Il y descend avec Sara pour y séjourner et surtout pour échapper à une terrible famine. Alors, loin d’être une terre inhospitalière et réfractaire, le royaume du Nil se montre au contraire, une terre accueillante, un sanctuaire (totalement à l’opposé de la maison de servitude).

Quand à Joseph père de Jésus, il décide sur l’ordre d’un ange de partir en Egypte avec son fils et Marie pour échapper aux assauts meurtrier du roi Hérode.

Et puis, qui ne connait pas le fabuleux destin de Joseph ? Exilé, vendu comme esclave par ses frères jaloux, emprisonné à tort, libéré après l’interprétation du songe de Pharaon, il épouse Asnath, la fille d’un grand prêtre égyptien avec qui il aura deux fils : Manassé et Ephraïm, avant de devenir le gouverneur de Pharaon puis d’être l’homme providentiel qui sauvera l’Egypte de la famine mais aussi qui sauvera sa famille qui l’avait trahit. Qui aurait pu voir dans l’Egypte une terre de bénédiction ?

 Quoi comprendre alors avec ce revirement d’intérêt?

L’Egypte il faut l’avouer est très ambivalente : Elle est une image forte de la servitude comme elle est aussi l’instrument de la grâce de Dieu.

Elle passe de l’oppression au refuge protecteur, d’une servitude forcée, à l’accueil d’étrangers. Elle emprisonne mais exerce un secours.

Spirituellement, c’est Dieu qui décide de nous renvoyer vers l’Egypte parce qu’il a un plan de rachat pour elle aussi.

Esaïe 19 :24 : «En ce même temps, Israël sera, lui troisième, Uni à l'Egypte et à l'Assyrie, Et ces pays seront l'objet d'une bénédiction. 25L'Eternel des armées les bénira, en disant: Bénis soient l'Egypte, mon peuple, Et l'Assyrie, œuvre de mes mains, Et Israël, mon héritage! » 

Dieu souhaite racheter nos corps  de la même façon que le peuple d’Egypte.  Un corps idolâtre, esclave de ses péchés, par un corps lavé et purifié de ses fautes et se sacrifiant pour l’amour de son Dieu. Il ne nous demande pas de maudire notre corps, de le flageller ou de le meurtrir volontairement. Il nous dit de le respecter et de l’aimer parce qu’il y enferme son temple, alors qu’il n’a que des envies contraires à l’esprit.

1 corinthiens 6 :19 « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, ».

Notre corps comme l’Egypte, même s’il n’est pas saint sert à nous protéger, à protéger l’âme qui y vit. L’Egypte bénit l’étranger comme notre corps source de tentations nous bénit par ses bienfaits (par quelles manières ? la nourriture, la santé, la communion, les unions, l’émerveillement des sens) verset 20 : « Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. ».Toutes les nations appartiennent à Dieu et Dieu rachète à grand prix le peuple de ces nations. A la fin tout sera réuni en Christ.

Notre corps est une lumière, il nous aide à comprendre l’état de notre âme. Ce que nous vivons dans notre corps révèle souvent ce qui se passe à l’intérieur de nous.

Pour Abram, avant que son nom devienne Abraham, la terre du Nil a été un creuset et un secours et ses yeux sur son âme, la possibilité de voir ses propres faiblesses. En Égypte, il a pris conscience de ce qui se passait dans son cœur. Un croyant qui comprend la relation que les pères de la foi ont eue avec l’Égypte comprend aussi comment Dieu agit. Il découvre un Dieu qui aime et qui sauve, sans faire de distinction entre les peuples. Ce croyant apprend alors à imiter son Père céleste. Il aime et aide son prochain, quelle que soit sa religion, sa nation ou son origine. Il est aussi attentif à la voix de l’Esprit. Il sait quand Dieu lui demande de sortir d’« Égypte », lorsque celle-ci devient oppressive, et il sait aussi quand Dieu lui demande d’y retourner pour y trouver refuge ou pour servir. Ce croyant n’est pas dans la confusion. Il agit avec discernement, parce qu’il vit dans l’obéissance à Dieu. Et cette obéissance lui donne une vraie liberté en Christ, une liberté qui lui permet d’aimer et de sauver les autres tout en étant secouru lui-même.

  • MANASSE ET EPHRAIM DANS L’EGLISE

Maintenant, l’Égypte a toujours un double visage. Elle peut être un lieu d’oppression et d’esclavage, mais aussi un lieu de protection, d’accueil et de refuge. Cette ambivalence nous aide à comprendre une autre réalité : celle de l’Église des nations, qui porte en elle aussi les mêmes contradictions.

L’Église peut être un endroit où l’on est rassuré,  protégé, nourri et accompagné, mais elle peut aussi devenir en même temps un système qui enferme, qui oppresse et qui astreint à un travail forcé, à un activisme religieux.

On retrouve cette même réalité dans l’histoire des fils de Joseph. Manassé et Éphraïm sont nés d’une mère égyptienne, mais ils ont reçu un héritage complet en Israël. Ils appartiennent pleinement au peuple de Dieu, même s’ils portent en eux une double culture : celle de leur père hébreu et celle de leur mère égyptienne.

Cette double origine montre les racines d’une dérive qui s’est produite et qui existe encore aujourd’hui chez beaucoup de croyants. D’un côté, il y a l’appel de Dieu, la vie conduite par le Saint-Esprit. De l’autre, il y a les traditions, la convoitise et l’appât de la culture du monde dans lequel nous vivons. La foi devient alors partagée, tiraillée entre deux influences.

Cette confusion n’est pas nouvelle. Elle a traversé les siècles, aussi bien en Israël que dans l’Église.

Beaucoup de croyants pensent être « en terre promise » simplement parce qu’ils fréquentent une Église. Ils y trouvent un cadre rassurant, des bénédictions, un refuge, une protection — ce que l’on pourrait appeler le rempart d’Éphraïm.

  • Pourquoi le rempart d’Ephraïm ?

le Psaume 108:8 dit :
« Éphraïm est le rempart de ma tête, et Juda est mon sceptre. ».

 Symboliquement, Éphraïm représente l’institution : Éphraïm signifie « fécondité ». La bénédiction, la croissance et la prospérité sont visibles. Cette structure visible, organisée, protège le peuple de Dieu contre les attaques extérieures. Comme l’Église institutionnelle, Éphraïm est un puissant rempart : il garde les règles de la foi, transmet la tradition des hommes, et sert de cadre solide pour que le peuple et la doctrine puissent subsister. Quant à Juda qui est la tribu royale, celle de David et, plus tard, celle du Messie, le psaume dit : « Juda est mon sceptre »,  c’est l’image du pouvoir et de l’autorité promu par le Saint-Esprit.

Juda symbolise la puissance spirituelle, l’autorité divine qui gouverne et conduit le peuple. Alors une question demeure, dont on connait déjà la réponse : Ephraïm et Juda marchent-ils ensemble d’un même pas ? Le sceptre est-il à l’intérieur des remparts ? L’Eglise des nations a-t-elle reçu le sceptre de Juda ? A-t-elle réellement laissé le Saint-Esprit gouverner les assemblées ? Les pharaons des assemblées ont-ils laissé agir librement la puissance, la transformation et l’autorité spirituelle qui vient du Saint-Esprit ?

Malheureusement la puissance spirituelle s’est détachée de ses remparts. La tradition et la convoitise a chassé le sceptre divin, la véritable puissance.  Mais, l’union se fera. Une part seulement d’Ephraïm sera rajouté au bois de Juda, nous dit le livre d’Ezéchiel 37 :19

Les fils de Joseph sont tombés comme l’Eglise institution dans la confusion. Confondant leurs propres structures avec Dieu lui-même, servant l’Eglise au lieu de servir Christ.

Ainsi, comme l’Égypte peut être à la fois une bénédiction et un piège, l’Église peut être un lieu de sécurité et de bénédictions en même temps qu’un carcan religieux oppressant, si elle n’est pas conduite pleinement par l’Esprit.

Je conclurai en affirmant que la position de l’Egypte, comme celle des fils de Joseph et d’Asnath est un témoignage de plus qu’il n’y a pas de peuple plus saint qu’un autre ou plus a même à être rejeté. Le péché, comme la miséricorde entre par des portes différentes dans une même maison. Tout n’est pas blanc ou noir et cela nous pousse encore et toujours à plus d’humilité, de mesure, de compassion, et de pardon envers tous.

Amen

dimanche 14 décembre 2025

LA FOI INEBRANLABLE

602

 


Par Eric Ruiz

 

LES FAUSSES CERTITUDES

 

Ce qui frappe dans beaucoup de prêches, c’est cette tendance à nous présenter la foi comme une suite de certitude.


« Crois en Jésus-Christ et tu seras en sécurité sur un chemin de grâce et de bénédiction !  Dieu t’a choisi. Tu es appelé, tu es mis à part, tu es déjà victorieux. Dieu a déjà tracé ton chemin. Il suffit de marcher dans Ses pas, et rien ne pourra t’arrêter. Ce que Dieu a promis sur ta vie, rien ni personne ne peut l’empêcher. Ta destinée est scellée dans le ciel. »

La foi, ainsi conçue, nous installe dans l’assurance d’une destinée des plus heureuses, Un destin où le mal est déjà réduit au silence et où le bien règne derrière ses remparts. La foi nous donnerait la garantie d’un bonheur sans efforts sur les événements à venir.

En est-il réellement ainsi ?

Dieu nous aurait-il fait renaître ici-bas pour nous engager sur les rails de la foi, vers une destinée parfaite et prédéterminée ? Un destin que les païens et les incroyants regarderaient avec envie et jalousie, tant il paraît jonché de pétales de roses. Une épouse sanctifiée par Dieu, protégée sous un dôme de verre, image d’une pureté inviolable.

Ce type de prophétie, trop souvent entendu, va à l’encontre de la foi.

Pourquoi alors émettre de telles fausses prophéties ?

Parce que les prédicateurs ont peur. Ils ont peur que leur assistance leur échappe ; peur qu’elle se détourne de l’Eglise parce que des membres y sont fortement éprouvés ; Si bien qu’ils leur présente un Evangile séduisant où Dieu fait tomber leurs adversaires, où il aplanît leur sentier, où Dieu empêche au croyant de trébucher. Il y a toujours cette doctrine qui consiste à enlever le croyant quand tout prend feu, ou à ce que Dieu le porte pour qu’il ne se brûle pas les pieds.

« Tu seras la tête et non la queue.  C’est toi qui relèveras les autres » lui dit-on.

La foi est facile quand tout va bien, quand on est à la tête. La confiance en Dieu est un miel doux lorsqu’elle ne demande pas de combat.

Or, la foi ne serait-elle pas plutôt la capacité à faire confiance (justement) alors que notre avenir semble incertain, qu’il prend même une tournure désastreuse ; alors que tout semble s’écrouler autour de nous, alors que même ce que nous avons cru comme vrai n’était en réalité qu’un échafaudage de mensonges. Bref, c’est un avenir qui rendrait n’importe quel autre humain craintif, angoissé et terrifié face au mal qui le touche.

Dieu, c’est vrai nous fait plein de promesses. Mais il ne nous promet pas une vie sans adversaire, sans ennemi, sans combat et sans souffrance. Au contraire il nous informe que des temps seront difficiles, que des trahisons se feront parmi nos proches, que parfois le découragement et la lassitude pourront nous abattre.

 

Prenez courage car la foi se forge dans l’incertitude

 

Mais, Le Dieu Sauveur nous dit deux mots essentiels : « Prenez courage ! » Dans Jean 16 :33 Jésus nous dit : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. ».

Dans le livre des Actes 23 :11, Dieu apparait à Paul pour le fortifier, l’incitant à prendre courage, car lui dit-il : « tu vas aller témoigner de moi à Rome comme tu l’as fait à Jérusalem ». Alors apparemment sa mission ne va pas être facile et sans embûches. Paul va c’est certain rencontrer une très vive opposition et des combats qu’aucun chrétien aujourd’hui souhaiterait traverser.

Le texte biblique rapporte que, aussitôt, de fausses accusations furent portées contre lui. Un complot d’une quarantaine de Juifs se forma, et un guet-apens fut organisé pour le lyncher en public. Paul fut sauvé in extremis par un commandant romain. Il fut ensuite transféré à Césarée, où il demeura deux années en prison. Il comparut pour un interrogatoire devant le gouverneur Félix, puis Festus, et enfin le roi Agrippa.

Lorsqu’il embarqua sur un navire en direction de l’Italie afin d’y rencontrer César, une violente tempête de plusieurs jours mit en péril sa vie ainsi que celle de l’équipage. Miraculeusement, il échappa au naufrage et, arrivé sur l’île de Malte, il fut mordu par une vipère (mais sans aucune conséquence). Enfin, il atteignit Rome, où il put témoigner de sa foi.

A travers ces récits, Jésus ne nous dit pas autre chose que, tout dans ce monde va aller dans le même sens : celui de te faire perdre ta paix et ainsi d’ébranler ta foi. Car le monde est ennemi de la foi. C’est un ennemi redoutable. Mais Dieu nous demande de prendre courage dans les tribulations, car au bout du compte en lui seul est notre victoire. La seule certitude que nous avons est cette victoire finale, pas parce que nous le méritons, mais parce que cette victoire c’est la sienne. Et il veut que sa victoire soit la notre aussi.

Alors cette promesse de victoire ne satisfait pas grand monde dans les faits. Elle est si éloignée de nos préoccupations parce que dans ce combat le temps est aussi un ennemi redoutable. Des questions nous rattrapent. Dans combien de temps aurai-je ma victoire ? Elle tarde tellement à venir. Cela fait des années que je l’attends. Elle est si longue à venir. Dieu m’aurait-il oublié ? Ces plans sont-ils toujours pour moi ?

Pourquoi suis-je encore en retrais et non sur cette ligne des vainqueurs ?

La réponse c’est lui seul qui l’a détient. Mais le temps est une vertu. Une vertu qui doit nous amener à aller plus haut.

Car, si nous connaissons le plan qu’il a conçu de toute éternité pour sa bien-aimée alors nous ne sommes pas surpris de ce qui nous arrive. Etre déstabilisé, être malmené, violenté ou se voir rendu vulnérable au point parfois de frôler la mort, être troublé par une situation imprévue, c’est plus que de simples épreuves, c’est un statut de disciple.

La marche du disciple est jonchée d’incertitude, et d’aléas en tout genre. L’aventure chrétienne c’est une confrontation avec trois choses : l’inattendu, le risque et la découverte. Et puis, nous, disciples, sommes une pierre précieuse pour notre Seigneur. Cette pierre doit être polie, artistement travaillée pour que sa valeur augmente. L’apôtre Paul en avait plus que conscience :

« …ne perdons pas courage. Et si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. »( 2 Corinthiens 4 :16)

Le plan divin est rien d’autres que de nous amener à la stature parfaite de Jésus-Christ.

 

SON PLAN EST DE NOUS CONSTRUIRE UNE FOI INEBRANLABLE

 

Et comment acquérir ce genre de foi ? Est-ce une capacité que certains ont plus que d’autres ? Une onction spéciale plus forte que le Saint-Esprit ? Non….Ou alors cela demande t-il de bien connaitre sa Bible et de la lire souvent, d’en suivre un plan bien précis,  de la méditer pour apprendre les promesses de Dieu et de s’en souvenir en toute occasion ? NON PLUS…

Ou la la, une foi inébranlable est une foi ….qui a été secouée, mise à rude épreuve. Cette foi s’est trouvée au bord du précipice, elle a fleuretée avec l’abîme, elle s’est vue en grave danger. C’est l’épreuve du feu auquel doit être confrontée la foi de chacun.

*Pour le prophète Jérémie, Dieu lui a fait cette promesse qu’il nous fait à nous aussi disciple : « Je te rendrai pour ce peuple comme une forte muraille d'airain; Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas; Car je serai avec toi pour te sauver et te délivrer, Dit l'Eternel. ».

Ils te feront la guerre. Cela signifie que tu peux subir des maltraitances, tu peux être blessé, emprisonné, rendu esclave, assujetti à des mercenaires, mais au bout du compte Dieu te sauvera. Comme je le disais auparavant, Dieu te laisse entrer en guerre. Il te laisse te confronter à de puissants ennemis. Mais l’ennemi se cassera les dents contre la muraille invisible que Dieu aura formée, car c’est dans ta faiblesse, là où tu es fragile que Dieu viendra te sauver et te délivrer. Sa promesse concerne l’issu finale de ton combat. En aucun cas il viendra combattre à ta place. Il combattra avec toi, à tes côtés. Mais quand il jugera le moment favorable, il te délivrera.

Alors n’attendez pas un miracle ou un prodige unique pour acquérir cette foi inébranlable. Cette puissance ne s’acquerra jamais en chassant le diable une fois, c’est de l’avoir regardé en face maintes et maintes fois et avoir résister à tous ses pièges. 1 Pierre 5:9 : « Résistez-lui (au diable) avec une foi inébranlable, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères et sœurs dans le monde ». Et résister aux pièges du diable c’est se confronter inévitablement à des souffrances. Des souffrances qui n’arrivent pas par hasard une seule fois dans notre vie. Elles arrivent autant de fois que Dieu le permet. Elles sont imposées à tous les frères dans le monde nous dit Pierre dans sa première épitre.

Mais ne surestimons pas nos afflictions, car elles sont néanmoins légères. Légères parce que Dieu est notre compagnon dans l’épreuve ; légères si on les compare aux résultats que Dieu obtiendra avec notre travail. Oui, c’est un travail très rémunérateur, et pourquoi ? Parce que la foi inébranlable fait référence à une couronne divine : la couronne de gloire. Avec une telle foi voilà ce que nous obtenons : « Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, ».

La Bible est remplie de ce genre de témoignage. Nos pères dans la foi ont vécu des tribulations fortes, parfois à la limite du soutenable. Mais Christ était présent. Il était là pour qu’à la fin sa gloire éclate au milieu des épreuves. A chaque fois, il a secouru et triomphé avec celui qui lui était agréable.

Mais l’apôtre Paul dit la chose suivante aux Ephésiens (Ephésiens 3:13) « Aussi je vous demande de ne pas perdre courage à cause de mes tribulations pour vous: elles sont votre gloire ». Dans le corps de Christ l’épreuve ne touche pas uniquement celui qui l’a vit en premier. Elle touche par ricochet les autres frères. Paul demande à ses frères de garder courage et foi à cause de ce qu’il vit. Il sait qu’il est perçu comme un modèle et Dieu éprouve ce modèle pour que la foi des autres grandisse aussi. Alors que les épreuves de Paul déstabilisent leur foi pour un temps, c’est normal.  Et si des disciples sont des modèles pour toi aujourd’hui, toi aussi prends courage, leur épreuve est aussi la tienne.

Mais la leçon à retenir : c’est que loin de nous décourager, l’incertitude et le risque devient le lieu où Dieu nous façonne. Les tribulations ne nous disqualifient pas : elles nous construisent. Dieu nous donne la grâce de tenir ferme au cœur même de la tempête.

Alors la foi inébranlable ne s’acquiert pas instantanément comme par magie. La véritable foi n’est pas l’assurance d’un avenir radieux, mais la capacité à tenir debout quand tout chancelle. Elle suit des degrés. Un cheminement propre à chacun.

Trop souvent un croyant qui est enclin à douter, qui est déstabilisé, qui se pose des questions est jugé comme un croyant tiède qui a peu de foi. Mais, n’est-ce pas juger trop précipitamment. Ce disciple n’est-il pas plutôt dans une phase d’évolution qui va l’amener à manifester une foi inébranlable ? Alors, plutôt que de voir les faiblesses des uns et des autres, nous devrions discerner qu’elles servent à leur édification. Et que Dieu travaille là où il y a la peur, l’incertitude, le danger, la perte de contrôle. Le fait de plier sous le poids des problèmes n’est pas un échec, ni une capitulation, mais juste une conséquence, une apparence. Car à la fin, la foi révèle de quel côté est la victoire. Pour l’apôtre Paul, les complots, les guet-apens, les procès, la prison, la tempête, le naufrage ou les serpents n’ont pas eu raison de lui. Paul a accomplit l’œuvre du Saint-Esprit partout au milieu des tribulations. C’est de cette façon qu’il partageait la gloire de Dieu.  Sa foi était inébranlable.

Amen

dimanche 30 novembre 2025

REVELATIONS SUR LE MYSTĖRE DES ROUES D’EZÉCHIEL

601

Par Eric Ruiz

 

LE CYCLE DIVIN QUI REVĖLE L’AME

 

 Ce message fait suite à celui sur « le cycle du Saint-Esprit ».


Et lors de ce dernier message, je vous disais que nous évoluons en tournant, c’est-à-dire que nous nous déplaçons selon la trajectoire d’un cercle ; un cercle qui nous fait passer et repasser inlassablement par les mêmes saisons (printemps, été, automne, hiver) ; 

Mais avec une nuance, c’est que les saisons de l’âme ont une durée variable d’un individu à un autre et elles portent en elles, soit un ressenti très douloureux, soit la fin d’un fardeau pour un devenir salutaire. Pour la personne pieuse, cela revient à marcher au milieu des 4 dimensions de la création : un automne de sacrifice, un hiver de prière, un printemps de communion et pour finir un été de révélation et d’émerveillement en tout genre.

Il n’y a pas une saison à préférer à une autre, comme une lune plus glorieuse que l’autre ; La pleine lune c’est vrai est souvent associée à un temps de malheurs avec ces récits légendaires qui sont faits autour des loups garous ou des morts vivants. Mais c’est un temps où les accouchements se multiplient, un temps de révélation et de récoltes abondantes aussi. Pour les uns le mal ne fera que de grandir jusqu’au chaos final, mais pour d’autres il en sera autrement. Pour un disciple de Christ, il n’y a pas de saison des malheurs. Même si Jésus-Christ a été trahi, humilié, torturé et crucifié, ce temps fut indispensable à sa croissance qui a rendu la notre enfin possible, ensuite. C’est un passage obligé pour croitre, et pour que tous les êtres vivants crées à sa ressemblance puissent en faire autant pour renaître au printemps.

 

LA VISION D’EZÉCHIEL : UN CHAOS ANNONCÉ OU UNE GLOIRE EN PREPARATION ?

 

Ya-t-il une relation entre ces cycles naturels, ceux du Saint-Esprit et la vision qu’Ezéchiel a eut lorsqu’il était en exil, captif à Babylone en voyant dans le ciel des anges avec 4 roues ? Cette vision est-elle à prendre dans le sens d’un malheur tombant sur la terre ou autre chose de moins terrifiant, voir de plus glorieux ?

 

De prime abord, rien n’indique la description d’un ordre cosmique ni une démonstration de la puissance divine à travers la mobilité de sa gloire. Peut-être s’agit-il plutôt d’un défilé grandiose des chars de Dieu ? Ces interprétations cherchent avant tout à exalter la majesté souveraine du Tout-Puissant. Pourtant, est-ce le mobile de Dieu ?

 

Car Ezéchiel a une première vision qui lui montre l’intérieur du temple de Jérusalem. Il y voit toutes sortes de méchantes abominations qui s’y passent et les paroles des chefs et des prêtres renommés ne cessent de dire : « Dieu ne nous voit pas, il nous a abandonné ». Ces prêtres influents sont dans un sentiment d’impunité total. Puis lors d’une seconde vision voici ce que dit Ezéchiel: « je tombai sur ma face, et je m'écriai: Ah! Seigneur Eternel, détruiras-tu tout ce qui reste d'Israël, en répandant ta fureur sur Jérusalem? (et voici ce que lui répond l’Eternel Dieu) L'iniquité de la maison d'Israël et de Juda est grande, excessive; le pays est rempli de meurtres, la ville est pleine d'injustice, car ils disent: L'Eternel a abandonné le pays, l'Eternel ne voit rien. 10 Moi aussi, je serai sans pitié, et je n'aurai point de miséricorde; je ferai retomber leurs œuvres sur leur tête. »  (Ezéchiel 9 : 8-10);

Avouez que le contexte penche plutôt vers un hiver très rude, parce qu’il montre des cœurs froids, sans compassion, remplis de suffisance, prêts à sacrifier ceux qui ne vont pas dans leur sens. Ne rêvons pas, aucun de leurs actes n’est propice à la louange, à la bénédiction des chérubins et des roues qui les suivent. Le printemps s’annonce plutôt être un hiver destructeur ou alors c’est un été où la canicule sera insupportable.

 

DEVANT LES YEUX DE DIEU : CE QUE LES ROUES REVĖLENT DE NOS AMES

 

Au chapitre 1, Ezéchiel nous fait une longue description de sa vision des chérubins et des roues qui les accompagnent, mais aussi au chapitre 10. Le prophète d’Israël insiste donc lourdement sur cette description, sans doute, pas seulement pour montrer la gloire de Dieu en marche, mais pour appuyer le sens que cela doit avoir.

Un détail qui a son pesant d’or : Il voit au dessus de leur tête une pierre ressemblant à du saphir et une sorte de trône. Alors, oui on peut déjà dire qu’ils représentent la souveraineté divine. Mais le saphir cette pierre précieuse qui est la pierre du deuxième fondement de la muraille de la nouvelle Jérusalem (Apocalypse 21 :19) ; Cette pierre a un sens bien plus précis pour ces chérubins. Je dirais plus qu’un sens : une mission précise.

Le saphir j’en avais parlé concernant le jugement d’Ananias et de Saphira (Actes 4 :34-35). Cette pierre est précieuse car sa pureté annonce un jugement. Elle sert à juger si un autre fondement a été posé sur terre. Un autre que celui que Dieu a proclamé.  D’ailleurs, fait important aussi, les chérubins ont une forme de main d’homme sous leurs ailes, et leurs mains sont remplies de charbons ardents. On comprend que ces charbons une fois lâchés sur terre vont tout enflammer.

Maintenant, il y a aussi une autre description : Quatre roues sont prés des chérubins et ont l’aspect d’une pierre de chrysolite.

La chrisolythe est une pierre précieuse qui figurait aussi comme le saphir sur le pectoral du jugement des grands prêtres et qui servait à rendre un jugement sur l’intégrité du peuple d’Israël. Là aussi, les roues ont la même mission que les chérubins : celle de juger de l’intégrité et de la soumission du peuple vis-àvis des préceptes divins ;

« Tout le corps des chérubins, leur dos, leurs mains, et leurs ailes, étaient remplis d'yeux, aussi bien que les roues tout autour, les quatre roues. ». À quoi peuvent bien leur servir tous ces yeux qui ne peuvent se compter tellement ils submergent ces êtres célestes ?

Eh bien à discerner …pas seulement ce qui est visible, mais ce qui est invisible comme la clarté de l’âme et ses projets bons ou mauvais. Bref à juger le niveau de sainteté du peuple dans son ensemble. Car Dieu a demandé que soit « fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s'y commettent (dans la ville sainte) ». Certainement ceux qui auront cette marque seront préservés de la destruction. Soupirer, gémir, se plaindre à cause du péché et de l’iniquité des croyants, ce n’est pas se joindre à eux et se complaire, c’est prier avec insistance pour que la justice de Dieu revienne. C’est se préparer à un renouveau, à un printemps divin, contrairement aux autres qui se vautrent dans leurs abominations. Ces roues avec des yeux partout tout autour montrent que Dieu ne nous quitte pas des yeux quelque soit la saison de notre vie et quelque soit le niveau de piété de notre personne.

 Le discernement divin se réalise par le fait que chaque chérubin comme chaque roue possède une caractéristique essentielle « Chacun avait quatre faces; la face du premier était une face de chérubin, la face du second une face d'homme, celle du troisième une face de lion, et celle du quatrième une face d'aigle. ». Rappelez-vous ce que je disais des 4 êtres vivants à 4 faces d’animaux. Ces représentations animales sont des fondements de la foi. Le chérubin pour la communion (représenté plutôt par un veau dans l’Apocalypse) ; l’homme pour son sacrifice, le lion pour la révélation, et enfin l’aigle pour la prière. A l’issu de ce discernement, pour ceux qui ont rejeté ou bafoué les fondements du sacrifice, de la révélation, de la communion et de la prière, ils vivront un automne et un hiver sombre et chaotique. Pour les autres l’hiver sera lumineux et doux faisant poindre un printemps salutaire.

Mais attention, les quatre faces des chérubins comme les roues ne marchent pas indépendamment les unes des autres. « Leur aspect et leur structure étaient tels que chaque roue paraissait être au milieu d'une autre roue ». Ezéchiel 1 : 16 : C’est l’imbrication de ces roues qui nous montrent que la communion s’entremêle avec la révélation par exemple ; ou que le sacrifice et la prière sont indissociables. Une roue vit et révèle la vérité avec les autres roues. Puisque « l'esprit des animaux était dans les roues » Ces esprits communiquent ensembles pour évaluer au plus près la vérité.

Continuons la description faite par Ezéchiel : Les roues sont toutes gigantesques et de même proportions. Ce qui témoigne qu’elles exercent la même justice divine qui ne fait acception de personne. Ces roues font corps avec les chérubins, tous deux se déplacent et s’arrêtent ensemble en harmonie, en symbiose parfaite. Leur démarche est la même pour tous. Ils marchent droits devant eux. Ce qui signifie que ce corps d’anges célestes, ce sont des chérubins entièrement obéissants à Dieu. «  Ils allaient où l'esprit les poussait à aller; » (Ezéchiel 1 :20)

 

LE JUGEMENT DES ROUES

 

Les roues alliées aux Chérubins suivent avec précision un ordre divin en déplacement. Et c’est la gloire de Dieu qu’ils portent avec eux. C’est sa renommée qui se déplace. Parce les anges visitent en chaque saison le temple terrestre et le compare au temple céleste.

Toujours au chapitre 10, Ezéchiel nous parle « Le bruit des ailes des chérubins se fit entendre jusqu'au parvis extérieur, pareil à la voix du Dieu tout-puissant lorsqu'il parle. » Les chérubins sont descendus jusqu'à l’entrée du temple pour évaluer l’état du lieu saint et ils ont parlé avec leurs ailes de ce qu’ils ont vu.

 

Et ils se sont retirés ensuite. Ils ont redéployé leurs ailes accompagnées des roues vers la porte orientale pour exercer le jugement divin.

Chacun sera jugé sur la frontière d’Israël (Ezéchiel 11 :10). C’est-à dire qu’il n’y aura que deux possibilités : la guerre ou la paix, la mort ou la vie. Les prêtres idolâtres, les chefs corrompus seront tués par l’épée, mais les autres un reste de Jérusalem et des exilés seront sauvés et ne périront pas. C’est le thème principal du chapitre 11, qui nous amène à la séparation du bon grain et de l’ivraie.

 

QUEL RAPPORT AVEC NOTRE TEMPS ?

 

Dites-moi pour quelle raison Dieu n’utiliserait pas les mêmes chérubins unis à ces mêmes 4 roues pour juger son peuple ? (Ces chérubins qui sont redisons-le sur son trône ; mais c’est un trône mobile qui visite la terre) Parce que les choses ne se passent-elles pas aujourd’hui comme elles se passaient hier ? C’est sa gloire, sa renommée sa réputation qui est entachée Sa gloire se déplace aussi à notre époque pour juger de l’état d’un monde où l’apostasie est finalement au même niveau qu’à l’époque d’Ezéchiel. Où le fondement de la foi (les 4 êtres vivants) est bafoué, piétiné.

Soulignons toutefois une importance : le temple de Jérusalem n’était qu’un tas de ruine au temps d’Ezéchiel. Il avait déjà été détruit par les Babyloniens en 586 av. J.-C. Les anges ne sont pas venus visiter un monument, mais des âmes dans lesquelles étaient (supposées) sanctifier le temple de Dieu.

Et aujourd’hui c’est le même temple intérieur que Dieu visite. Or les temples humains sont remplis de prières d’hypocrites ; la révélation est dévorée par des mercenaires,  la communion est bâillonnée. On remarque comme autrefois des cœurs en exil, des sentiments forts d’abandon ou d’avoir été tenu à l’écart du temple, ou encore des sentiments de solitude causé par des oppressions trop grandes.

Alors, ne faisons pas d’amalgame, pour certains, les anges et les roues ne sont pas annonciateurs de malheurs mais plutôt de salut et de guérison.

Dans Ezéchiel 11 :19, la parole de Dieu est annoncée au prophète ainsi : « Je leur donnerai un même coeur, Et je mettrai en vous un esprit nouveau; J'ôterai de leur corps le cœur de pierre, Et je leur donnerai un coeur de chair, 20Afin qu'ils suivent mes ordonnances, Et qu'ils observent et pratiquent mes lois; Et ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu. »  Dieu leur promet un hiver de repentance et de conversion pour les amener à un printemps de germination spirituelle. Et n’est-ce pas la même bénédiction que Christ promet à celles et ceux qui reviennent de leurs mauvaises œuvres, avec un cœur repentant ?

 21Mais pour ceux dont le coeur se plaît à leurs idoles et à leurs abominations, Je ferai retomber leurs œuvres sur leur tête, Dit le Seigneur, l'Eternel. ».

 

ALORS, MALHEUR ou BENEDICTION ?

 

Ces 4 roues jointes aux Chérubins ne sont pas des malheurs ou des bénédictions en tant que telles.
22Les chérubins déployèrent leurs ailes, accompagnés des roues; et la gloire du Dieu d'Israël était sur eux, en haut. Ils sont la gloire de Dieu, c’est leur couronne. Ils sont protecteurs du fondement de la foi et de ceux qui ne détruisent pas ce que Dieu a construit. Les autres sont comme Balaam et le sens de son nom, destructeur du temple ; et c’est justice, parce qu’ils ne reçoivent que le salaire de leur iniquité.

Je le dit, les roues d’Ezéchiel ce sont les cycles divins qui se succèdent et qui révèlent l’âme humaine en chaque saison. Dans quel but en premier ? Celui de transformer les cœurs, de briser les âmes afin de les sauver. C’est le but premier de Christ… même s’il sait pertinemment qu’à chaque fois et pour chaque génération, un petit nombre seulement ne s’endurcit pas à l’excès. Et cette stratégie, Ezéchiel prophète de Dieu l’a suivi d’instinct. A l’issu de ses songes, la première chose qu’il a fait c’est d’aller d’abord vers les captifs (tout comme Jésus-Christ avant sa résurrection): « Je dis aux captifs toutes les paroles de l'Eternel, qu'il m'avait révélées.» (Ezéchiel 11 :25)

Amen

dimanche 23 novembre 2025

Le CYCLE DU SAINT-ESPRIT, LE RETOUR DE CHRIST

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Par Eric Ruiz

 

LE CYCLE SACRE DU VIVANT


Livres des Actes
au chapitre 2 : 42 " Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières."


Ces 4 actions sont essentielles et elles sont manifestées par les premiers disciples rythmant leur vie, un peu comme une valse à 4 temps. Pourquoi ? Car :

Il y a un premier temps pour prier, un deuxième temps pour la communion fraternelle, un troisième temps pour la révélation, et un quatrième temps pour briser et sacrifier ce qui est inutile.  

L’image de ce cycle ressemble à un cercle. Pourquoi un cercle ? Parce que tout ce qui part de la terre va au ciel et tout ce part du ciel va à la terre. C’est un mouvement incessant de rotation. Par exemple : les prières montent à Dieu et elles redescendent en créant des effets. Ce que l’on sacrifie ici-bas est approuvé ou non par Dieu et revient aussi avec un effet. Ces 4 êtres vivants marquent le cycle de la vie spirituelle de tout croyant en Christ. Or, ce cycle n’est pas linéaire. Persévérer dans ces quatre domaines, hélas n’est pas une constante. Un état perpétuellement stable n’existe pas. On le sait bien par expérience, il n’y a pas d’euphorie constante comme de chaos permanent. Les fluctuations sont des marées basses, parfois, des marées hautes à d’autres moments. Les fluctuations sont bien distinctes. Ecclésiaste 3 :2 : » Il y a un temps pour tout, un temps pour naître, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté; ». Lui aussi l’Ecclésiaste distingue 4 cycles naturels (naitre-mourir-planter-arraché).

La vie, c’est une marche, une progression (mais pas en ligne droite), en boucle, comme un stade d’athlétisme ou encore comme une grande roue. On revient au départ tel un éternel recommencement des choses. La vie suit 4 phases. Première phase : C’est un moment de naissance, comme un élan, une germination, 2°) un moment d’euphorie ou d’expansion, c’est la fécondité, 3°) un moment d’abaissement ou d’affaiblissement, de perte, 4°) puis un moment de repos, comme une phase de purification. Exactement comme les 4 saisons de la terre. Le printemps, la germination, l’été la fécondité, l’automne le déclin ou la chute, l’hiver le repos. « Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera ; Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » nous disait l’Ecclésiaste en nous montrant le cycle de la vie. Chaque génération a vécu, elle vit et vivra le même cycle, les mêmes points de passages.

 

L’HIVER DE LA CROIX, LE PRINTEMPS DE LA VIE

 

D’ailleurs, les récits historiques, tout comme nos expériences ne cessent de nous décrire inlassablement ces 4 phases : La naissance, l’apogée, le déclin, l’effondrement et la fin, qui est parfois un chaos. Prenez un roi d’Israël comme Jéroboam, un empereur, comme Napoléon 1er,  un chef nazi comme Hitler. Ils ont tous suivi cette courbe et cette roue de la vie. Qui va de la naissance d’un homme illustre, passe par son couronnement, ses conquêtes, ses trophées, jusqu’à sa chute, et sa fin souvent misérable.

Et Dieu dans tout cela ? DIEU, par Jésus-Christ s’est lui aussi inscrit dans cette roue  de l’histoire. 1°) Il a connu une naissance miraculeuse dans l’adversité, suivit d’une croissance qui a aboutie à recevoir le Saint-Esprit et à être reconnu comme le fils bien aimé du Père. C’est le printemps de Jésus. 2°) Son été fut l’apogée de sa mission. Ses trois années de ministère de miracles et d’enseignement ont sauvé les corps et les âmes et ; 3°) Son automne, a été sa phase de trahison, d’abandon, de souffrance, d’humiliation le menant à la crucifixion. 4°) L’hiver a été sa mort sur la croix, son sacrifice annonciateur d’un temps glorieux. Annonciateur d’un don supérieur par le Saint-Esprit, d’une nouvelle création, car trois jours plus tard, c’est un nouveau printemps qui s’éveille: sa résurrection n’est pas unique. Elle signifie la notre qui s’en suit. Le premier agneau de Dieu, le premier fils ressuscité annonce les autres agneaux de Dieu à venir. Un nouveau cycle commence où rien ne sera plus comme avant.

 

LA NOUVELLE LUNE DU ROYAUME

 

Donc, le ciel lui aussi s’inscrit dans cette roue temporelle. La preuve vivante : la planète liée à la terre : la lune, elle marque non seulement les temps comme la nouvelle lune marque encore le début du mois pour certains calendriers, ou le départ de fêtes religieuses, mais la lune montre la spiritualité changeante, à travers ces 4 êtres vivants que j’ai nommés au début dans Actes 2 :42 : prière, communion révélation et sacrifice. 1°) La lune croissante favorise la montée de la sève, c’est le printemps spirituel ; la vraie communion fraternelle retrouvée, c’est le temps des semences. 2°) La pleine lune, elle permet de voir en pleine nuit aussi bien qu’au milieu de la journée. C’est le temps des récoltes, de l’abondance, la révélation, qui est au plus haut. Le royaume de Dieu est au milieu de nous, alors 3°) Ensuite vient la lune décroissante, qui favorise l’enracinement. Ce temps d’automne qui oriente le jardinier à tailler, à émonder, (c’est la période du sacrifice ou le brisement du pain, se briser pour ne pas être brisé, se séparer de ce qui est de trop, de certains péchés ou de fardeaux trop lourds. Ce temps où il faut s’abaisser pour croitre, perdre pour gagner. 4°) Et enfin vient la nouvelle lune, où la nuit est longue et très noire. L’hiver, le repos de la terre, le sabbat, la prière ; Un état qui va permettre un renouveau. Car l’hiver aussi rude soit-il n’a jamais annoncé la fin de la vie. L’hiver annonce, lorsqu’il arrive à son terme une nouvelle naissance : celle du printemps. La fin d’un cycle annonce le début d’un autre. Les deux résurrections apparaissent clairement dans cette temporalité, qui a été décidé et créé par Dieu le Père avec son fils.

 

QUAND JESUS REVIENT AU PRINTEMPS

 

Mais le cycle de la vie sans Dieu est vécu bien différemment de celui de ses fils.  Nous avons bien ces 4 phases, mais le début et la fin de chaque phase est un mystère. C’est ce que j’avais reçu quand Christ m’a revisité au printemps, et au début de l’été 2014. J’étais au préalable dans un hiver spirituel complet. Endormi, comme un corps malade l’est à cause de ses luttes intérieures. La révélation que j’ai reçue m’a montré les changements liés aux nouvelles lunes. Christ m’a remis dans son cycle, qui est en décalage avec celui que connaît l’humanité. Le cycle du Saint-Esprit est voilé pour celui qui ne connait pas Christ ; Mais il est vivant pour ceux qui sont en Christ. Quand Jésus dit dans l’Evangile de Mattieu 24 :20 : «  Priez pour que votre fuite n'arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat. », c’est pour signaler que notre fuite (qui est la peur liée à un instinct de survie charnelle) n’arrive pas dans un temps ténébreux, alors que la lune n’a plus de clarté, et que la prière dévoile l’âme d’un croyant qui n’est pas encore prêt. Un sol qui n’est pas encore préparé, alors qu’il devrait l’être. Il est en friche. Parce que Jésus revient au printemps, pas en hiver. Il revient juger l’état de notre âme. Alors qu’il ne nous trouve pas sans rien faire, en repos, endormi, pire comme un arbre desséché. Le verset 21 dit : « Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais ». La détresse de ce mois d’hiver, c’est un constat terrible de rejet de la grâce. Parce qu’on réalise alors que Christ vient dans le but de mettre son onction sur un jardin prêt à fleurir ; Qu’il vient arroser des semences pour qu’elles germent et portent du fruit. Or si la terre n’a pas été retournée, labourée et si rien n’a été semé, si rien n’a été planté, que peut faire Christ sur un sol sec et incultivable ? « Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. »(Jean 15 :6)

Or, qui se sent vraiment prêt ? Bien peu dans les faits. Le monde devrait trembler.

Devant une telle mise en garde, on s’affole. Celui qui aime Dieu et qui fait sa volonté peut perdre lui aussi courage devant la détresse à venir. Mais le verset 22 en dit long sur le cycle de Dieu. N’oublions pas que c’est lui le maitre des horloges. Il sait quand fini l’hiver. Lisons : » Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. ». Jésus nous dit qu’il abrège lui-même, qu’il diminue le temps de l’hiver pour sauver ses élus, (en fait, c’est pour les amener plus rapidement au printemps), afin qu’à son retour, qu’au jour du Seigneur ils soient sauvés.

Mais Jésus nous dis aussi à nous-mêmes par l’intermédiaire de Paul : « Rachetez le temps …car les jours sont mauvais» (Éphésiens 5 :16). Lorsque nous sanctifions la vérité, tout devient transparent dans nos vies (nos peurs, nos doutes, nos manquements, tout remontent à la surface. Et ainsi de nouvelles portes de Dieu peuvent alors s’ouvrirent, comme celles qui ont été fermées. La contrition du cœur peut alors véritablement s’exercé. Et le printemps peut arriver plus tôt pour permettre une renaissance.

Par conséquent, c’est pour le salut que Dieu a instauré ce système terrestre de cycles, cette roue qui ne s’arrête jamais. Il ne l’a pas fait pour nous nuire, ou nous tourmenter à jamais. Il l’a fait pour qu’un cycle puisse se terminer par notre état accompli ou par notre changement d’état. Un changement intérieur qui fera poindre un renouveau : le printemps.

Dans un cycle, il y a même un autre cycle qui fonctionne en parallèle. Car l’hiver de l’âme pour certains durera beaucoup plus longtemps que pour d’autres. Une saison naturelle dure 3 mois. Mais une saison spirituelle peut durer 3 ans, 30 ans même.  C’est pourquoi nul ne connait ni l’heure ni le jour de son retour. L’automne et l’hiver de l’âme peuvent être particulièrement long et pénible. La mort spirituelle est un enfer pour le croyant qui ne se prépare pas au retour de Christ. Le printemps met du temps à venir.

 

CONCLUSION : LE CERCLE PARFAIT

Alors mes frères et sœurs, le temps de chaque saison est dans les mains de notre Seigneur, OUI mais dans les nôtres aussi. Car si Dieu contrôle les temps, nous avons aussi une responsabilité : prolonger les jours de lumière et écourter les jours sombres. Le printemps spirituel ne naît pas sans notre coopération. Et aucune saison de bénédiction ne peut être complète sans la présence des quatre piliers de la vie du disciple que sont : la prière, la communion fraternelle, la révélation et le sacrifice.

Ainsi, le cycle divin qui paraissait stagner avance dès que ces quatre forces vitales sont réunies. Elles ouvrent la voie au renouveau, à toute fécondité et au retour de Christ qui doit dans l’avenir être le cercle parfait.

Amen