dimanche 12 octobre 2025

PLUS BESOIN DE PROPHETE POUR L’EGLISE ?

595

 

Par Eric Ruiz

D’abord, avant toute chose, ne croyez pas que je suis un chrétien lassé de tout ou que je suis résigné. Il n’en est rien, je ne suis pas dépressif, ou dans le découragement, sinon je n’aurai pas fait ce message d’avertissement.


Eh oui il est nécessaire encore de rétablir la nourriture qui a été mangée et qui n’est plus servie à table.

Les croyants dans les Eglises évangéliques ou les Eglises dites protestantes, dans l’ensemble, ne croient pas aux prophètes. Même s’ils affirment le contraire, leur croyance témoigne de ce dénigrement. Parce que, et c’est contradictoire mais beaucoup d’entre eux croient (plus que jamais) dans ce ministère d’Ephésiens 4 :10-11 : « Celui qui est descendu, c'est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. 11Et C'est aussi lui qui a établi les uns apôtres, les autres prophètes,».

 

UN  PROPHETE MONTRE LES TENEBRES DE CEUX QUI SE CROIENT DANS LA LUMIERE

 

Mais venons à l’essentiel. Jésus avait bien sûr l’esprit des prophètes. Cet esprit, il n’est pas venu l’abolir ou se l’accaparer. Avec l’esprit prophétique, il annonçait (comme eux les prophètes avant lui) des temps de malheurs aux scribes et aux pharisiens ; il dévoilait les zones d’ombre, les ténèbres pour des croyants se ventant d’être dans la vérité et la lumière.

Jean 3 :19 « Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. »

Aujourd’hui, annoncez les ténèbres  comme Jésus de Nazareth le faisait! On vous rejette. Pourquoi ? Parce que les œuvres sont mauvaises. L’évangélisme chrétien (entre autre) met la bénédiction en avant avec la doctrine suivante sans cesse répétée: C’est le sang du Christ qui a tout payé par son sacrifice sur la croix.

Résultat : les prédications annoncent comment être davantage béni, comment avoir plus de force et de puissance, comment avoir plus de dons, comment entrer dans la présence de Dieu pour être davantage exaucé etc.

 

 Un peuple NU et sans EQUIPEMENT (voilà ce qu’ils sont)

 

On est  dans le PERFECTIONEMENT DES SAINTS,  qui est certes une bonne chose si on prend ce perfectionnement à la lettre, car dans le texte grec d’Ephésiens 4 :12,  « perfectionner » va dans le sens de donner un équipement complet pour atteindre une stature parfaite. Cet équipement Paul en parle un peu plus loin dans sa même épître, au chapitre 6, où il exhorte les frères : « Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Evangile de paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin; prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu ». Tout cet équipement sert à lutter contre le mal, à tenir ferme contre lui. Or, tant de croyants aujourd’hui se comportent comme si le mal était déjà vaincu et qu’ils n’ont plus qu’à récolter les fruits de la grâce. Ils n’ont plus qu’à se baisser et tendre la main pour prendre leurs récompenses. Alors qu’ils devraient vérifier ce qu’il manque à leur équipement.

Un équipement qui ressemble à celui d’un soldat prés pour la guerre (Ceinture, épée, bouclier, casque, chaussure.). Parce qu’il y a un combat à mener. Au verset 11 du chapitre 6 Paul dit : « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable ». Eh bien combien d’entre les chrétiens sont tombés dans les ruses du diable qui leur a fait croire que leur chair était vaincue, que les dominations, les autorités, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits méchants dans les lieux célestes ne peuvent plus les atteindre. 

 

VOULOIR PLUS, c’est être NU

 

Mais danger ! Ils n’ont plus la vérité pour ceinture. Aussi avec des reins fragiles ils sont projetés facilement à terre par l’ennemi. Ces croyants ne sont plus dans le jugement d’eux-mêmes mais dans la recherche « du plus ».

« Je veux monter plus haut, avoir un niveau plus haut avec le Saint-Esprit, plus que ce que j’ai actuellement. Plus de miracles, plus de visions, plus d’argent, plus de conversions, plus de dons, plus d’occasions à manifester des œuvres saintes ». Et, ma frustration est bonne car elle me permet de désirer plus.

Le bulletin de santé d’un chrétien lambda pourrait se résumer à : « On est déjà bien portant, mais on vise l’excellence ; On manifeste déjà des qualités de disciple mais on vise l’expertise ». Le croyant se dit être pris dans une spirale qui l’emmène de progrès en progrès. Pour lui tout augmente de façon linéaire : son amour, sa patience, sa bonté, sa foi.

Or, toujours aux Ephésiens, Paul dit : « Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c'est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu ».

 Si Paul exhorte ses frères d’Ephèse ainsi, c’est bien qu’ils n’ont plus la ceinture de vérité et que le mal s’est attaché de nouveau à eux. Mais de nos jours où sont les assemblées qui demandent à s’examiner sérieusement ? Qui ose dire que les membres de l’assemblée sont mal équipée, qu’elle est malade, que trop marchent selon la vanité de leurs pensées qui ne voient plus qu’eux-mêmes et plus du tout ceux qui sont en souffrance ? Qui ose dire qu’il faut se lamenter et pleurer sur soi-même et briser son cœur comme on déchire un vieux vêtement usé ? Ceux qui sont en souffrance d’ailleurs n’osent en parler, ils ont peur d’être jugés et d’être traités de briseur de joie, ou de rétrograde. Ou bien on va prier pour eux comme si on leur injectait un vaccin. On prie comme si on les vaccinait d’une maladie contagieuse. Ils doivent devenir comme les autres de l’assemblée, immunisés contre les virus, immunisés contre le mal. Bref on leur demande de se résigner à vivre comme ils sont et d’accepter leur souffrance.

 

AVOIR TOUT et REJETER  la guérison d’un PROPHETE c’est aussi ETRE NU

 

Et comme c’est le temps du bonheur et de la récolte, on passe d’ailleurs beaucoup de temps dans la musique ou les chants de louange, les prières collectives. C’est le temps que les protestants ont nommé : « la dispensation de la grâce », ce temps où Jésus ne cesse de purifier le  pécheur, puisqu’il n’y a plus de condamnation pour lui s’il s’est mis à croire. Les prophéties de ces assemblées (parce qu’il y en a toujours) renvoient au temps de gloire très proche où Jésus revient prendre son Eglise ; et majoritairement on n’annonce que des temps de gloire à venir. Pour eux, quand Jésus dit : «  Le fils de l’homme trouvera-t-il à son retour la foi sur la terre » 

Ce verset ne leur est pas destiné. C’est pour les autres, ceux qui ont une autre doctrine. Leur doctrine à eux est parfaite, elle vient de Christ ;  et puis un enlèvement de l’Eglise épouse est proche. Essayer de dire à des croyants qu’ils ont besoin de lumière alors qu’ils sont persuadés de n’avoir besoin de rien. C’est comme dire à un croyant qu’il est tiède alors qu’il se croit lui bouillant. C’est comme dire à un voyant qu’il est aveugle …et pourtant c’est bien ce que disait Jésus « aux pharisiens qui lui demandaient s’ils étaient eux aussi aveugles «  Nous aussi, sommes-nous aveugles? (demandèrent-ils) Jésus leur répondit: Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste »

Mais aujourd’hui un prophète qui affirme que le péché subsiste dans les Eglises, c’est comme mettre un coup d’épée dans l’eau.

Parce que de nos jours, le ministère de prophète est jeté aux oubliettes. Ce ministère ne sert qu’aux autres, aux nations, aux impies du monde. On prophétise sur le monde. On prophétise sur les athées, les musulmans, les extrémistes en tout genre, sur les pratiques contre nature (entre parenthèse ne plus avoir la vérité pour ceinture n’est-ce pas aussi contre nature pour un chrétien ?). Bref, le jugement c’est pour eux. D’ailleurs dit-on, eux ils connaissent déjà le jugement de Dieu quand ils sont pourchassés à mort…et puis, ce n’est pas fini, ils vont connaitre les 7 fléaux de l’Apocalypse.  Mais un prophète pour leur assemblée… vous n’y pensez pas. Si un se présente, on ne le laisse pas s’exprimer, on le bâillonne, pire il est moqué, insulté. C’est comme si ce prophète venait nous annoncer de mettre la lumière alors qu’il fait grand jour. On le traitera  de décalé, d’aveugle ou de fou.

On lui hurlera : « va te repentir toi-même ! »

Le fait de chasser les prophètes permet aux prédicateurs et prédicatrices du moment (ne les oublions pas) de culpabiliser celles et ceux qui attendent autre chose de la foi. On leur dit : Arrêter de vous poser des questions, et écoutez nos réponses :  ici c’est le plein évangile. Ici c’est la grâce de Dieu, le temple du Seigneur. Le lieu très saint établi par Jésus-Christ. Ici c’est le prolongement de l’Eglise de Jérusalem ; ce que Simon Pierre a reçu de Jésus lui-même. Avec cette arrogance spirituelle mit en avant, c’est le bouclier de la foi qui est jeté au sol. On piétine son casque, on n’arrache sa ceinture,  et on part pieds nus sans épée pour combattre. Plus de protection divine. La chair parle à la place de l’esprit. Et la chair ne protège pas du mal, elle l’attire à soi.

Dieu a alerté Israël avec le prophète Jérémie de la même façon qu’il avertit l’Eglise aujourd’hui. L’histoire est une simple répétition.

Jérémie chapitre 2 : «Va, et crie aux oreilles de Jérusalem: Ainsi parle l'Eternel: Je me souviens de ton amour lorsque tu étais jeune, De ton affection lorsque tu étais fiancée, Quand tu me suivais au désert, Dans une terre inculte. Israël était consacré à l'Eternel, Il était les prémices de son revenu; …ainsi parle l'Eternel: Quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi, Pour s'éloigner de moi, Et pour aller après des choses de néant et n'être eux-mêmes que néant?... Je vous ai fait venir dans un pays semblable à un verger, Pour que vous en mangiez les fruits et les meilleures productions; Mais vous êtes venus, et vous avez souillé mon pays, Et vous avez fait de mon héritage une abomination. »

Alors ne soyons pas arrogant ; Si nous nous sentons démuni, privé d’équipement et que le mal a autorité sur nous, revenons au premier et au deuxième tonnerre. Confessons nos fautes, repentons nous et convertissons-nous une nouvelle fois ou une énième fois.

N’écoutez pas ces faux prophètes qui disent que votre repentance s’est faite lors de votre première conversion et qu’il n’est plus nécessaire alors de se repentir à nouveau, parce que le sang de Christ fait le reste : il vous lave et vous purifie. Ils prennent l’exemple de Jean Baptiste qui prêchait la repentance en vue du baptême. Et, une fois baptisé, l’Esprit saint vient oindre un croyant rendant la repentance obsolète. Le Saint-Esprit scelle alors le disciple (je vous rappelle que sceller c’est amener la preuve par les actes, c’est authentifier la foi). Donc, si ces faux prophètes disent vrai alors tout ce qui écrit à propos des 7 Eglises de l’Apocalypse est faux.

 

QUE DIT L’ESPRIT DE PROPHETIE  AUX EGLISES? 

 

C’est le livre de la révélation, l’Apocalypse qui parle. Et voilà ce qu’il dit : Celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite dit à l’Eglise d’Ephèse : « tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres; ». Pour l’Ange de l’Eglise de Pergame, celui qui a l'épée aiguë, à deux tranchants lui  dit : «  tu as des gens attachés à la doctrine des Nicolaïtes. Repens-toi donc » Celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles dit à l’Eglise de Sardes : «  Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. » ; Quant à l’Amen, le témoin véritable dit à l’ange de l’Eglise de Laodicée : « que la honte de ta nudité ne paraisse pas, mets un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et repens-toi ».

3 Eglises de l’Apocalypse ne trouveront leur salut que dans le fait de se repentir à nouveau. Si un prophète n’est pas écouté quand il dit cela, les dirigeants de l’assemblée ne s’opposent pas à lui mais au Saint-Esprit. Et ils s’opposent à ce que leurs frères obtiennent le salut. Ce sont alors des anti christ. Pour un gain honteux, ils entrainent leurs frères dans les ténèbres.

Ne vous laissez pas entraîner par eux, ayez du zèle, c’est-à-dire ayez un empressement dans l’accomplissement des œuvres justes, cesser de souiller vos vêtements, et commencer par la repentance. « Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises » Amen.

dimanche 5 octobre 2025

OÚ SE TROUVE LA LUMIERE DES RECITS BIBLIQUES?

594

 

Par Éric Ruiz

 

Dieu est lumière et il n’a jamais cessé d’éclairer les zones d’ombres des œuvres humaines. Alors, quand on parle d’interprétations, il est fréquent de pointer du doigt les nombreuses versions bibliques.


Un verset traduit différemment induit forcément une compréhension différente des évènements. Il est fréquent et juste aussi d’accuser les doctrines de tordre le sens de l’Écriture. Mais qui pense aux récits bibliques ? Parce que les récits sont reçus différemment par les uns et par les autres. 

Chaque croyant ne retient pas la même chose. Pour les uns ils resteront frappés par un aspect de la vie d’un personnage tandis que d’autres retiendront un évènement particulier. Chacun ne retient que ce qui lui convient après tout. Et vous, que retenez-vous des grandes épopées bibliques et des personnages importants, de ces grands héros de la foi ?

 

LE RECIT DE JACOB

 

Que retenez-vous par exemple du patriarche Jacob, fils d’Isaac qui prendra le nom d’Israël ?

Qu’il a été trompeur comme le nom qu’il porte en volant le droit d’ainesse à son frère Ésaü; un frère qui était semble-t-il prédestiné à l’exil ; Et puis c’est sans connaitre la fidélité de Dieu, qui a finalement béni et reconnu ce grand patriarche qu’est Israël comme son fils héritier, celui d’où sortira une grande nation (Israël) à partir de ses 12 fils qui formeront 12 tribus. Israël, c’est cette terre qui porte son nom aujourd’hui ; et de cette nation sortira le sauveur du monde, le fils de Dieu Jésus de Nazareth. 

Ou bien retenez-vous plutôt que Jacob a été trompeur dès le départ, qu’il a volé son frère, menti à son père, puis qu’il a lutté avec Dieu et que ce mauvais caractère manifesté lui a valu des tribulations comme celle de servir 14 ans pour son oncle afin de gagner Rachel son épouse. Que sa tromperie lui a valu de nombreux autres déboires comme le fait de voir celle qu’il aimait, Rachel, devenir honteusement stérile, et d’être amer et rongée par la jalousie envers sa sœur Léa ; Puis après avoir mis au monde Benjamin, de voir Rachel l’élue de son cœur mourir ? Comme aussi, retenez-vous d’Israël qu’il a subi la douleur causée par sa seule fille Dina se faisant violer par un prince étranger, Sichem. Et que dire de son fils préféré Joseph, que ses autres fils firent passer pour mort, tué par une bête féroce ? Sans compter la suite, où Israël a dû lutter avec ses autres enfants contre une terrible famine.

Doit-on, alors retenir essentiellement les bénédictions associées au nom des héros ou bien aussi leurs tribulations et leurs malheurs causés par leurs propres désobéissances, sans oublié leurs crimes ?

Car c’est vrai que l’histoire d’Israël finit bien, qu’il retrouve son fils bien-aimé Joseph, qu’il retrouve son héritage, sa terre promise (Canaan) et ses enfants au complet, mais le prix à payer doit aussi nous enseigner que la bénédiction n’est pas un dû sans contrepartie.

 

Alors se raccrocher à une interprétation du récit plutôt qu’à une autre ne montre-t-il pas en vérité la volonté d’escamoter ou de faire disparaitre ce qui nous gêne et nous déplait dans la foi ? 

Ce qui nous déplait : c’est de vivre les conséquences de nos actes mauvais, c’est d’assumer toute la responsabilité de nos choix. Comme le fait de vivre aussi un long exil (rappelez-vous, pour Jacob 22 ans avant qu’il entre en Canaan) ; la famine, la trahison, l’esclavage, le crime de ses enfants, là aussi Jacob a dû vivre toutes ces épreuves les unes après les autres. Qui ose retenir ses évènements en se disant que l’histoire se répète pour celles et ceux qui désobéissent et se livrent au mal même s’ils ont la foi dans le Dieu d’Israël d’Isaac et d’Abraham ? Et pourtant selon 2 Timothée 3 :16-17

 « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, 17afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre ». Tout concoure ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu oui, comme (il faut bien l’admettre) tout concoure au mal de ceux qui luttent contre Dieu.

Dieu ne cache rien des récits de ses héros. Il nous montre la partie sombre (leurs mauvaises œuvres) comme la partie lumineuse (les bonnes œuvres). Il nous montre que ses enfants comme ses héros, ne sont pas à l’abri du mal, mais qu’il a toujours honoré celui qui se positionnait en faveur du bien. N’a-t-il pas dit : « Car j'honorerai celui qui m'honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés » ? (1 Samuel 2 :30)

 

LE RECIT DE JOSEPH

 

Que retenez-vous du récit sur Joseph ? Qu’il a été abandonné, puis vendu par ses frères mais qu’il a été surtout béni ensuite en devenant l’égal de Pharaon en Égypte et qu’il a pu montrer ainsi, que Dieu place l’homme de foi au sommet du pouvoir et qu’il le comble de connaissances et de richesse? Ou bien, vous retenez que malgré le fait qu’il ait été trahit plusieurs fois et d’abord par ses propres frères, Joseph n’a pas abusé de son ascension sociale pour écraser ses ennemis. Il ne s’est pas vengé, mais il a plutôt pardonné et partagé avec ses frères qui avaient comploté contre lui, toute la richesse qu’il avait acquise ; et il a permis à son père de retrouver son honneur et une vie comblée pour sa vieillesse et pour finir Joseph a pourvu en tout point pour que des funérailles dignes du rang de son père soient faites.

 

LE RECIT DE DAVID

 

Toujours dans l’idée d’instruire dans la justice, l’épopée du roi David est un incontournable des Bibles pour enfants. Mais que cherchons-nous à raconter à nos enfants sur le roi d’Israël David ? Pourquoi les publications cherchent à mettre en avant l’enfant prodige ; cet enfant qui faisait paitre ses moutons, et qui s’engagea courageusement contre le plus grand ennemi d’Israel ? Il prit une fronde et avec une seule pierre, et le nom de l’Éternel, il tua le géant philistin Goliath ? Ce récit extraordinaire a-t-il plus de vertu à imiter que de savoir comment David se repentait de ses désobéissances ? Par exemple lorsqu’il a désobéit à Dieu en voulant plus que la bénédiction de Dieu : recenser ses troupes pour agrandir son royaume.David se repentit de son péché et ne chercha aucunement à se cacher loin de Dieu, mais à se faire châtier lui et lui seul plutôt que son peuple. Et aussi, constatez comment déjà David avait à cœur de respecter ses ennemis. Même les philistins l’on accueilli à bras ouverts. David avait réussi à gagner les faveurs du roi philistin qui le considérait comme un ange envoyé de Dieu.  Akish lui donna une ville pour qu’il y réside lui et ses troupes et qu’il échappe aux attaques du roi Saül. D’ailleurs David ne chercha jamais à nuire au roi Saül au point qu’il refusa même de lui ôter la vie alors que l’occasion s’est présentée facilement.  Ce cœur est bien plus précieux à imiter, bien plus inspirant pour un jeune que d’admirer les exploits d’un guerrier-roi où d’un roi qui a délivré son peuple de tous ses ennemis.

L’admiration pour ses combats devrait se faire à partir de l’amitié sans faille que David a eu pour Jonathan. Son amitié avec Jonathan est un exemple à suivre pour un jeune. Le cœur de Jonathan était sans partage et il allait au bout de ce qu’il projetait de faire pour Dieu. David a reçu cette âme-sœur au point qu’il imita le cœur et l’esprit de Jonathan dans ses combats contre ses ennemis. C’est ce cœur vaillant et fidèle à Dieu qui lui valut d’être tant de fois victorieux.

 

En réalité, les interprétations des différents récits nous montrent surtout ce que notre cœur aime le plus et ce que notre esprit distingue le mieux.

Il y a toujours ce dilemme entre la chair et l’esprit.

Notre cœur préfère-t-il les héros super puissants prédestinés au salut ? Ou bien des hommes et des femmes faillibles, qui se laissent corrompre parfois, qui luttent avec Dieu et qui n’échappent pas à un destin tragique mais qui sont potentiellement sauvé en confessant leurs fautes et en cherchant à les réparer dans leurs jours favorables ?

 

LE RECIT DE SAMSON

 

Dieu nous montre qu’il est juste et qu’il ne privilégie pas une personne plutôt qu’une autre.

C’est vrai que Dieu a consacré dans le ventre de sa mère Samson, qui fut juge en Israël. Sa force provenait d’un don surhumain conféré par l’esprit de Dieu. Personne ne pouvait l’anéantir. Il déchira à main nue un jeune lion.  Mais ce qui a rendu Samson fragile et vulnérable, ce ne sont pas ses cheveux coupés, c’est évidemment son penchant pour les femmes étrangères et en particulier pour la séductrice philistin Délila. Et c’est aussi l’orgueil, un orgueil poussé à l’extrême qui l’a rendu mégalomane au point de se prendre pour Dieu. Son don l’a rendu trop sûr de lui. C’est à partir de sa passion pour les femmes et de son orgueil qu’il perdit la bénédiction, et se retrouva même aveugle. Samson retrouvera toutefois la bénédiction vers la fin de sa vie, et au prix de sa propre vie.

Ces récits bibliques nous montrent que nous ne sommes pas si différents d’eux. Nous sommes attirés par la force surhumaine, par les exploits, par le prestige, mais dans les faits nous sommes fragiles comme eux l’étaient aussi. Nous avons nos points faibles qui nous rendent soumis aux démons de la chair.

 

LES RECITS BRISENT ou MONTRENT L’IDOLATRIE

 

C’est certain, il n’y a pas de surhomme de la foi. 

Joseph bien que sa foi soit admirable n’était pas parfait non plus. Pour les Branhamistes son histoire a été élevée au rang d’idole : « la Joseph perfection ». Mais Joseph a manqué de sagesse et de discernement. Ah oui et quand ?  Dans sa jeunesse, à l’âge de 17 ans. Quand il annonça à ses frères qu’ils se prosterneront devant lui. Et que le soleil, la lune et onze étoiles se prosterneraient aussi devant lui. Son père connaissait le caractère excessivement jaloux de ses frères et aussi le fait que ses frères vivaient dans la débauche, puisque Joseph lui-même venait raconter à son père, je cite « leurs mauvais propos ». Son père alors le réprimanda sévèrement. Parce que ses visions excitèrent au plus haut point leur jalousie et que Joseph ne discernait pas qu’en racontant ses visions à ses frères sans l’accord préalable de son père, il se mettait involontairement en très grand danger. «Ses frères furent jaloux de lui, mais son père garda le souvenir de ces choses » (Genèse 37 :11). 

C’est un indice important qui nous montre que c’est à son père d’abord que ses visions étaient racontables. Et puis Jacob lui avait enseigné la foi, Joseph aurait dû se souvenir que la précipitation est contraire à la sagesse et le conseil d’un père vaut plus que l’argent. D’ailleurs, Jésus a prévenu ses disciples des conséquences du manque de sagesse. Matthieu 7 :6 « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent. » Joseph a été déchiré par ses frères qui agissaient comme de vulgaires animaux. Mais Joseph a été gardé par Dieu. Et loin d’être anéanti, il a survécu pour qu’il grandisse en stature et en sagesse. Dieu a honoré sa foi et sa fidélité.

Et les récits concernant Jésus-Christ ?  Les versets les plus retenus concernent les miracles que Jésus a faits. Je ne prendrais qu’un exemple avec un des plus cités, celui des noces de Cana. Le premier miracle du fils de Dieu. L’eau changée en vin. Pour beaucoup c’est le début de la gloire de Dieu manifestée. Christ est le vin nouveau, c’est sa nouvelle identité qui prend forme à ce moment précis.

Or, ce côté glorieux du fils de Dieu ne doit pas cacher une autre de ses missions principales. Pour cela le récit doit nous amener à ne pas évincer les intentions, le mobile du miracle. Aux noces de Cana, Jésus fit un miracle dans des vases d’ablution. Des vases destinés à la purification. Les uns se sont réjouis du vin qui ne manquait plus et qui était meilleur que celui du début, tandis que d’autres ont du se scandaliser que quelqu’un ait pu ainsi profaner des ustensiles saints ainsi qu’une eau bénite. Jésus souhaitait c’est vrai dépasser les anciens rites mais plus encore : il souhaitait mettre en lumière les hypocrites qui placent le rite religieux au-dessus de la loi d’amour et qui cachent des choses beaucoup plus honteuses que de profaner un rite.

 

Les récits bibliques sont des écritures inspirées qui sont utiles pour nous convaincre de changer. Les différents récits nous instruisent sur nous-mêmes dans l’instant présent. Ils montrent dans tous les cas la vérité dans le sens où ils nous révèlent à nous-mêmes. Ils montrent la vérité que chacun s’est fait des récits. L’interprétation agit comme une lumière. Elle éclaire ce que nous avons retenus et les idoles que nous avons gardés. Les idoles que nous avons brisés et ceux que nous avons reconstruits. En fin de compte ce que nous retenons des différents récits bibliques, nous aident à nous juger. Alors, que chacun se juge soi-même afin de ne pas être jugé. Faire cette œuvre, c’est honorer notre Seigneur.

Amen

dimanche 28 septembre 2025

CHERCHER DIEU : Une quête pas aussi facile que cela en a l’air.

593                                           


Par Éric Ruiz

 

CHERCHER POUR TROUVER DIEU

Ce message concerne tout le monde.


Pas seulement ceux qui ne sont pas chrétiens, mais aussi chaque croyant de la Bible. Pourquoi ? Parce que beaucoup ont perdu leur premier amour. Beaucoup pensent connaître Dieu alors qu’ils n’ont plus qu’une connaissance superficielle ou intellectuelle de Dieu. Ils disent l’avoir trouvé mais ils l’ont perdu et se contentent d’un substitut qui ne comble pas leur soif. Ils se croient encore debout alors qu’ils sont tombés.

Apocalypse 3 :3 « Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi. ».  Cette réprimande faite à l’Eglise de Sardes est toujours d’actualité. Un véritable croyant, parce qu’il veille, se repent lorsqu’il tombe et il se rappelle dans quelles circonstances sa foi est née.

Le livre des Proverbes possède un chapitre qui rappelle comment nait ou renait la foi.

L’Eternel au chapitre 8 du livre des Proverbes, fait entendre sa voix. Dieu crie au verset 4 : « hommes c’est à vous que je crie ». Les versets de ce chapitre vont se succéder et nous montrer les uns après les autres, un Dieu qui secoue violemment « les fils de l’homme ». Il les traite de stupides, d’insensés, d’êtres humains sans intelligence. Il met en opposition directement sa propre sagesse avec la corruption humaine qui préfère le mensonge, la science et l’or et qui pensent gouverner la terre. Or, Dieu dit que tout lui appartient et que rien ne se fait ici-bas sans qu’il ne l’ait voulu. Si un homme cherche la sagesse, la droiture, la vérité, c’est vers Dieu qu’il se tournera…

Mais l’Eternel dit dans Proverbes 8 :17 : «  J’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui me cherchent me trouvent ».

Beaucoup de traductions n’emploient pas les mêmes mots. Mais dans les faits, la vérité n’en est pas moins absente, bien au contraire. La diversité des versions de la Bible nous aident dans notre quête de Dieu, puisque certaines versions sont plus précises pour le verbe « chercher ». Elles nous donnent les différents sens du mot hébreux Shachar [shaw-khar’].

Alors, il y a…. « ceux qui me cherchent soigneusement », « ceux qui me cherchent dès le matin » c’est-à-dire de bonne heure, comme si la recherche concerne le premier but de la journée, comme si ce but allait d’emblée casser avec nos habitudes. Habituellement on se lève et je on se prépare pour aller travailler, et là, subitement, tôt le matin, dès le réveil, nos pensées, nous accaparent et nous nous consacrons à la quête de Dieu. Shachar c’est aussi : « ceux qui me cherchent avec empressement », cette version aussi parle d’un temps rapide et spontanée ; des êtres qui se sont lancés corps et âme dans cette quête comme si il ne leur restait que très peu de temps.

 

CHERCHER AVEC DILIGEANCE

 

Et puis, il y a aussi cette version très intéressante : « ceux qui me cherchent diligemment ». Ceux qui me cherchent avec diligence signifie : chercher quelqu’un ou quelque chose avec soin et application, mais aussi chercher avec persévérance. Etre diligent s’est une qualité que possèdent ceux qui étudient sérieusement ou qui travaillent sans lésiner sur les efforts nécessaire à fournir. Pourquoi utiliser un tel adjectif pour chercher Dieu (avec diligence) ?

La quête de Dieu n’est-elle pas, après tout, juste une simple recherche spirituelle ? Un peu comme si vous cherchiez un être que vous venez de perdre de vue, mais qui au fond n’est pas très loin. Un signe de lui devrait suffire.

De nos jours, ce qui est frappant c’est d’entendre des témoignages de croyants qui ont rencontré Dieu tout à fait par hasard. La grâce leur est tombée dessus sans crier gars. Certains sont entrés, par exemple dans une chapelle et une lumière est venue les éblouir. Pour d’autres, c’est l’ambiance qui les ont saisi. D’autres encore ont entendu un prêche qui les a bouleversé. Et de ces émotions sont nées une nouvelle passion pour Dieu. Mais je pose la question où se trouve la recherche diligente, et persévérante ?

 

CHERCHER POUR TROUVER UNE EXISTENCE NOUVELLE

 

Que dit le Proverbe du chapitre 8 dès le début du verset 17 ? « J’aime ceux qui m’aiment ».

Cette affirmation, c’est un indice fort. Aimer Dieu ne se fait pas superficiellement, à la légère ; le premier commandement est révélateur : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée ». Alors chercher Dieu ne se fait pas par une simple prière, puis on passe à autre chose ; Ce genre de relation nous fait plus penser à un amour fugace et sans lendemain. Parce que le mot « diligemment » va naturellement dans le sens d’un être passionné, qui approfondit sa recherche, qui cherche avec ardeur, avec soif la source d’eau intarissable. Il est évident qu’on ne cherche pas Dieu comme on cherche un passe-temps ou un loisir.  Ce n’est pas par un coup d’œil rapide que cette quête se fait. Au verset 35, nous lisons : «  celui qui me trouve a trouvé la vie et il obtient la faveur de l’Eternel ».

Trouver Dieu ce n’est pas avoir la réponse à ses questions, ou décrocher le diplôme pour lequel on désespérait de réussir.

 

Toujours au chapitre 8 des Proverbes, à partir du verset 19 nous lisons : «Mon fruit est meilleur que l'or, que l'or pur, Et mon produit est préférable à l'argent. Je marche dans le chemin de la justice, Au milieu des sentiers de la droiture,21Pour donner des biens à ceux qui m'aiment ». Là aussi  des versions nous disent une chose encore plus profonde ; « pour donner une existence (ou une vie) à ceux qui m’aiment ». Le don de Dieu, son fruit meilleur que l’or, n’a rien à voir avec un bien quelconque. C’est à une existence toute entière qu’il nous destine, à une nouvelle vie. Il nous donne Ses buts, Ses aspirations, Sa volonté, Son courage, Sa joie complète et entière…tout est nouveau. Et, tout arrive d’un coup.

Malheureusement, certaines versions n’aident pas celui qui s’égare. La Bible en Français courant par exemple dit : « Ceux qui me cherchent sont sûrs de me trouver » .Une version qui trouble, parce que la réalité : c’est qu’un nombre conséquent de croyants ont beau chercher, ils ne trouvent plus Dieu. Ils sont errants comme l’était la Sulamithe du Cantique des Cantiques 5 :6 qui se lamente sur son bien-aimé : «J'ai ouvert à mon bien-aimé; Mais mon bien-aimé s'en était allé, il avait disparu. J'étais hors de moi, quand il me parlait. (vous voyez on voit déjà la raison de la disparition du bien-aimé) Je l'ai cherché, et je ne l'ai point trouvé; Je l'ai appelé, et il ne m'a point répondu. ».

La sulamithe était hors d’elle quand son bien-aimé lui parlait et le résultat fut que son bien-aimé (Salomon qui préfigure Dieu) ne répondait plus aux appels.  Dieu, comme Salomon voyaient bien que leurs paroles créaient de l’irritation. Leurs réprimandes étaient considérées comme infondées et injustes. La sulamithe n’est pas l’unique exemple. Des croyants sont errants aussi comme l’étaient avant eux les infidèles de Juda et d’Israël.

Osée 5 : 5 « L'orgueil d'Israël témoigne contre lui; Israël et Ephraïm tomberont par leur iniquité; Avec eux aussi tombera Juda. 6Ils iront avec leurs brebis et leurs bœufs chercher l'Eternel, Mais ils ne le trouveront point: Il s'est retiré du milieu d'eux. 7Ils ont été infidèles à l'Eternel, ».

 

Proverbes 1 : 28-30 ; « Alors ils m'appelleront, et je ne répondrai pas; Ils me chercheront, et ils ne me trouveront pas.29 Parce qu'ils ont haï la science, Et qu'ils n'ont pas choisi la crainte de l'Eternel,30 Parce qu'ils n'ont point aimé mes conseils, Et qu'ils ont dédaigné toutes mes réprimandes,31Ils se nourriront du fruit de leur voie, Et ils se rassasieront de leurs propres conseils, ».

LE MENSONGE qui affirme que DIEU REPOND TOUJOURS

 

Alors, je sais (je sais très bien) que des prédicateurs enseignent le contraire. Ils enseignent que Dieu répond toujours à celui qui l’invoque. Leur prétexte est que la dispensation de la loi est finie et que celle de la grâce règne en seul maître ; et qu’elle permet un accès libre et permanent dans le saint des saints ; A la crucifixion de Jésus-Christ, le voile du temple qui séparait le lieu saint du lieu très saint s’est déchiré, et par conséquent nombreux sont les théologiens qui ont conclu que la grâce est infinie et Dieu répond toujours à celui qui crie vers lui. Mais, ce n’est pas vrai. Même l’apôtre Jacques le dit dans son épitre : « Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. ».

Un croyant qui n’a pas coupé net avec le mal, Dieu l’avertit, puis le réprimande et enfin voyant qu’il reste toujours sourd, il ne lui répond plus. Il aura beau l’invoquer, le ciel restera muet. Pourquoi ? Parce que l’alliance entre lui et Dieu a été rompue. C’est cette demi-heure de silence qu’il y a dans le ciel à l’ouverture du septième sceau (Apocalypse 8 :1). C’est un temps d’absence de Dieu, qui laisse les infidèles et les blasphémateurs mettre leurs œuvres destructrices en pratique. Et c’est ce que dit aussi le prophète Jérémie

Jérémie 11 :10-11 « La maison d'Israël et la maison de Juda ont violé mon alliance, que j'avais faite avec leurs pères. 11C'est pourquoi ainsi parle l'Eternel: Voici, je vais faire venir sur eux des malheurs dont ils ne pourront se délivrer. Ils crieront vers moi, Et je ne les écouterai pas ».

ALORS DANS CES CONDITIONS, QUE FAIRE QUAND DIEU NE REPOND PLUS ?

 

Il faut absolument revenir aux fondamentaux et pratiquer ses premières œuvres avec persévérance. Pas de petits efforts, non, une grande persévérance, parce que, Dieu reviendra lorsque celui ou celle qui a brisé l’alliance, sera passé dans le creuset, dans la fournaise. Quand il sera purifié par le feu. Le feu de quoi ? De l’épreuve. La prière du juste sera alors celle du Psaume 26 :2 : « Sonde-moi, Eternel! Éprouve-moi, Fais passer au creuset mes reins et mon cœur; »  C’est-à-dire que celui qui est tombé sera relevé une fois seulement que le mal en lui aura été brûlé, consumé et que la grâce pourra alors revenir vers lui. Et plus l’endurcissement aura été long, et le mal profond et plus sera long en retour la relation à Dieu.  Et s’il s’obstine encore et ne cesse de réclamer des miracles, Dieu lui donnera comme miracle uniquement celui de Jonas. C’est ce qu’il a promis à la génération méchante et perverse. Une résurrection certes, mais loin d’être glorieuse…épouvantable.

 

Mes frères et sœurs et vous qui m’écoutez, le temps n’est plus à se contenter d’une foi tiède. Cette foi montre un imitateur ou une vierge folle qui ne réalise pas qu’elle n’a plus d’huile.

C’est l’aveugle qui se vante de voir, et qui ne verra jamais. Il restera toujours aveugle à cause de son arrogance.

C’est pourquoi nous devons chercher Dieu avec diligence. Nous devons nous rappeler que le chemin pour trouver Dieu a été un creuset. Psaume 66 :10-12 « Car tu nous as éprouvés, ô Dieu! Tu nous as fait passer au creuset comme l'argent.11Tu nous as amenés dans le filet, Tu as mis sur nos reins un pesant fardeau,12Tu as fait monter des hommes sur nos têtes; Nous avons passé par le feu et par l'eau. Mais tu nous en as tirés pour nous donner l'abondance ».

Alors, certes, nous avons vécu une épreuve pénible et affligeante. Mais c’est de la sorte que nous devons retrouver le chemin divin ; parce que ce creuset nous prépare à marcher dans ses voies avec une vraie droiture en aimant la réprimande et en supportant l’humiliation. Dieu ne répond qu’à celui qui l’honore et qui fait sa volonté ; Pour les autres, ils suivront leurs propres conseils. Et ce sont eux (leurs propres conseils) qui les conduiront dans les ténèbres où il y aura « des cris et des grincements de dents ».

Amen

dimanche 14 septembre 2025

LE DIEU DE LA TOTALITE. 3 = LA TOTALITE

 592                                          

Par Éric Ruiz

 

L’INTEGRITE

Lors d’un précédent message sur la nature de la grâce, je vous disais que le Saint-Esprit malgré nos fautes, nous sanctifie entièrement, (pas en partie) TOTALEMENT.


Avec Dieu tout est une affaire de totalité. Il aime d’un amour total ; et cet amour il le réclame de notre part sans partage. Car lui-même est comme cela : il est total, entier, intégral,  bref il est saint. La Bible dit plus précisément : entièrement saint, intègre. L’intégrité, c’est un caractère divin qui rejoint l’incorruptibilité ou le fait d’être parfait accompli, achevé dans la sainteté. 

Le second Adam, Jésus-Christ c’est l’homme Dieu entièrement pur, achevé et intègre. La Bible mentionne des versets où Dieu aime les hommes purs, intègres et droits, ces hommes qui se détournent complètement du mal. Dieu fait grâce à ce genre d’êtres humains.

 

Mais l’intégrité est un sentiment humain aussi. D’où vient ce sentiment si recherché par chacun d’entre nous ? (qu’il soit païen ou croyant d’ailleurs).  Ecclésiaste 3 :11 : « Dieu a mis dans leur cœur la pensée de l'éternité, bien que l'homme ne puisse pas saisir l'œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu'à la fin ». La pensée de l’éternité, ce n’est pas juste penser que nous sommes éternels, ou que nous rêvons d’éternité, mais c’est avoir des aspirations qui nous dépassent.

C’est vouloir ressentir un sentiment de pureté, de plénitude total,  une plénitude de paix, une plénitude d’amour, une plénitude de joie ; une totale confiance dans la réussite et dans l’avenir. La plupart du temps l’être humain ressent des manques, des peurs, des angoisses qui le troublent, un vide qui n’est pas entièrement rempli. Mais rempli par quoi ?  Pour le commun des mortels ce vide doit être rempli par des moments de bonheur intenses et durables dont il ne connait ni la teneur, ni la provenance.  En fait, un seul rempli tout et comble ce vide : Dieu.

La foi nous fait espérer et toucher cette plénitude. Dieu est le Dieu de la totalité. Il aime ce que nous aspirons à être ou ce que nous rêvons d’acquérir pour notre bonheur et celui des autres. Aussi, il n’aime pas partiellement mais en totalité. Son nom évoque fortement cette plénitude. Jésus, est sauveur. Et il ne sauve pas en partie, mais en totalité. Il est venu sauver non pas Israël seulement, mais l’humanité entière. Jean 3 :16 : » Quiconque, croit au fils de Dieu ne périt pas mais il a la vie éternelle ». Tout ce qui est divisé, partiel, à moitié ne lui convient pas.  Or, il faut le reconnaître la division, la partialité, la tiédeur est une caractéristique constante de l’humanité.

Apocalypse 3 : « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! 16Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche ». Dieu ne supporte pas la tiédeur ; la partialité, les compromis avec le mal. Le fait de faire un peu par ci et un peu par là ou de ménager le méchant pour conserver ses propres privilèges avec lui.

Dans l’Evangile de Matthieu au chapitre 3, Jésus de Nazareth se fait baptiser dans le Jourdain par Jean. il n’est pas immergé d’eau en partie ou à moitié. Son corps entier est plongé dans l’eau. La séparation avec le mal est pour le corps en entier, tout comme son onction qui est totale ; Le baptême est exactement conforme à notre engagement pour lui, il est fait pour montrer une volonté forte d’abnégation totale. Si nous sommes partagés dans notre cœur, et que nous pensons ne pas avoir foi totalement en Dieu, il vaudrait mieux pour nous que des parties de notre corps restent secs lors de notre baptême, afin de montrer notre honnêteté..

D’ailleurs, Dieu le Père ne nous laisse pas réaliser en partie nos mauvais desseins. Il attend que nous soyons complètement enlisés, englués même dans nos erreurs et notre idolâtrie pour venir nous secourir parce que Dieu veut éliminer totalement et définitivement le mal. Il ne veut pas d’un humain moitié saint et moitié vil. Aussi quand nous sommes au plus mal, c’est là que nous sommes les plus déterminés au changement.

.

Dieu, lui est prêt à tout pour éliminer le mal. D’ailleurs n’a-t-il pas placé le curseur de la totalité là où personne ne pensait qu’un jour un homme pourrait le faire ? C’est-à-dire : donner sa vie pour l’humanité, donner son fils unique pour le rachat de nos fautes. 

Le chiffre 3 illustre parfaitement le principe de totalité.

Dieu est complet en Père, fils et Saint-Esprit. 3 manifestations de ce qu’il est.

De même nous sommes complètement cohérents et authentiques lorsque ce que nous pensons va de pair avec ce que nous disons et ce que nous vivons (penser, dire et faire). Une famille est complète lorsque père mère et enfant sont réunis.

En France nous avons un dicton : « jamais deux sans trois ». Si deux évènements se sont produits le troisième arrivera sûrement. Par exemple : deux malheurs ne peuvent arriver successivement sans qu’un troisième arrive aussi. Mais, j’ai lu une autre explication aussi par le fait que Dieu a trois caractéristiques indissociables Père-fils et Saint- Esprit.  Ce qui veut dire concrètement : Jamais Père et Saint-Esprit sans le fils ou jamais Fils et Saint-Esprit sans le Père ou encore Jamais Père et Fils sans le Saint-Esprit.

Avec Jésus-Christ,  tout est accompli, la totalité de Dieu est réuni.  Avec le fils de Dieu, c’est notre résurrection que nous jouons. Nous pouvons nous être humain être racheté et justifié pour devenir un fils adopté à l’image du fils de Dieu et pouvoir ressuscité au dernier jour. Avec tous ses fils adoptés, Dieu est Un, Il est Un véritablement lorsqu’il est reconnu mais surtout manifesté comme Père, Fils et Saint-Esprit. A ce moment-là, il ne manque rien. Il n’y a plus rien a rajouté.

Beaucoup de choses vont par trois dans la foi. La foi l’espérance et l’amour  (1 corinthiens 13 :13)  par exemple.

C’est la totalité de ce que regroupe une personne qui aime Dieu. Et l’espérance, ce n’est pas l’espoir, l’espérance : c’est savoir que l’on portera du fruit parce que la foi est par essence fécondité, abondance, et prolifération du bien.

Hébreux 11 :3 nous dit que la foi va avec la parole de Dieu et les choses visibles.

Sur cette terre, la foi va de pair avec ce que Dieu dit ; et la foi se traduit par voir se réaliser ce qu’on espérait.

Genèse 1 :3 « 3Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut. » Ici, il y a trois choses  1)Dieu, 2)sa parole 3) et la réalité constatée de visu. Dieu est lumière, sa parole est lumière et enfin la vérité est lumière et montre les ténèbres.

Les fils de Noé sont au nombre de 3 Sem, Cham et Japhet. La totalité des peuples de la terre sorte de ces trois fils.

La totalité de la foi peut se résumer dans trois versets. Le premier : Jean 3 :3 « Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » et le deuxième 1 Jean 2 :3 « Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l'avons connu ». Et enfin le troisième qui permet de revenir à Dieu en cas d’égarement Apocalypse 3 :3 « Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi. ». Un véritable croyant nait d’en haut, il garde les commandements de Dieu, mais parce qu’il veille, il se repent lorsqu’il tombe.

 Et les 3 baptêmes. L’eau l’esprit et le feu. Ces trois baptêmes sont des dons, reçus par ceux qui s’engagent totalement pour Dieu. Le premier baptême est un engagement total et de bonne conscience envers Dieu, tandis que le second baptême, celui de l’Esprit, vient oindre le disciple persévérant. Quant au baptême de feu, il montre la totalité de l’engagement du disciple, qui vit les épreuves les plus fortes soutenu prodigieusement par le Saint-Esprit. 

 

LA FAUSSE INTEGRITE DE L’ETRE HUMAIN

 

Comme je le disais plus haut, l’être humain imite Dieu. Il aspire à être totalement saint. Mais cette pâle imitation ne trompe personne parce que bien souvent les actes ne suivent pas les mots.  Il n’y a pas une seule personne qui fasse le bien sur la terre, le Psaume 14 :3 nous dit : « tous sont pervertis » L’homme montre une totale dépendance dans ses aspirations mauvaises. Les slogans républicains, par exemple, ont beau être plein d’espoir, ils mentent sur la réalité. Par exemple celui de la république française c’est « liberté égalité et fraternité ». Ce slogan est plus que bafoués de nos jours. Dans nos pays soit disant démocrate, la liberté est piétinée. La pensée n’est plus libre, elle est contrôlée et dominante. Elle va plus dans le sens d’une pensée unique.  L’égalité elle aussi est un leurre. La fracture sociale, la justice est à deux vitesses. Des droits et des devoirs diffèrent selon sa classe sociale. Quant à la fraternité, même là où elle devrait donner l’exemple (dans les assemblées chrétiennes) elles montrent les mêmes divisions que dans la société ou le règne de l’égoïsme et de l’égocentrisme est visible partout. Les slogans républicains en RDC, au Congo sont encore plus révélateurs du mensonge et de la corruption des hommes. « Justice, paix et travail ».  Le Congo est devenu un pays ou la guerre ne cesse de sévir à l’est, où le travail rapporte que pour une partie privilégiée de la population (les trois quart de la population ne vit qu’avec moins de 2 dollars par jour alors que le potentiel en ressources naturelles est exceptionnel) et la justice n’en parlons même pas, elle rime avec corruption.

Alors les slogans républicains plutôt que de montrer le progrès humain, démontrent plutôt le degré de corruption  qu’une humanité irrégénérée est capable.  

Quelle folie pour l’homme de croire qu’un Dieu ne serait que partiellement intéressé par sa créature, qu’il la regarderait évoluer par moment,  qu’il ne se soucierait  que d’un petit peuple de prédestinés, ou qu’il laisserait ses connaissances pour instruire les destructeurs du monde.

 

LES 3 PILIERS DIVINS

 

C’est là encore ignorer les 3 piliers de la nature divine que sont :

1- l’omniscience : un Dieu qui a une connaissance absolue de tout, où rien du passé du présent et du futur ne lui échappe. Il connait ce qu’il y a dans les pensées, et dans le cœur  de chacun en particulier. Ce qui lui permet d’être juste. Le Psaume 20 :3 nous dit : « qu’il se souvient de toutes nos offrandes ».

2- l’omniprésence : un Dieu présent partout et à tout moment, qui ne se limite à aucun espace ni aucun temps. Il est le même éternellement. Il reste fidèle à ses promesses. Cela lui permet de sauver n’importe, qui n’importe quand, et n’importe où. Et enfin…

3-l’omnipotence, un Dieu d’une puissance totale et illimitée parce qu’elle dépasse même notre échelle humaine de la force et de la puissance. Sa force d’ailleurs s’exerce dans la faiblesse, ce qui contribue à renverser les buts humains de domination et de richesse les plus gigantesques. Personne ne peut égaler sa sainteté.  Mais Dieu fait grâce et partage sa puissance. C’est une grâce qu’il nous fait d’obtenir sa force : l’amour divin ; cet amour pour celui qui honore son fils, l’agneau immolé en développant le même caractère.

Psaume 25 :3 « Tous ceux qui espèrent en toi ne seront point confondus ».

 

LA PURIFICATION ENTIERE

 

Pour finir, ce message sur la totalité doit nous faire réaliser que sans Dieu nous sommes totalement dans le péché et attirés par le mal. Or, l’entière sainteté de Dieu n’est pas écrasante, elle ne nous exclut pas de son plan. Il met au contraire tous ses dons non pas au service d’un pouvoir violent et autocratique mais pour sauver le moindre d’entre nous. Plutôt que de se monter à tous et que tous fléchissent le genou devant lui par peur ou par faiblesse, le Dieu unique se montre dans la nuée, caché et par un souffle léger, il parle à chacun dans le cœur, pour nous amener à réaliser l’amour immense qu’il a et qu’il donne à ceux qui leur ouvre leur cœur entièrement, en totalité.

Parce que ne nous trompons pas, espérer en Dieu ne se fait pas en parti. C’est dans une volonté totale de sainteté que nous communions véritablement avec Dieu. Aussi une vraie et totale repentance ne se fait pas en un seul jour. La purification demande à compter nos jours en totalité (40 jours pour un homme). Et je vous renvoie sur le message du 28 janvier 2018 : « Que signifie se purifier vraiment »

Amen