dimanche 14 décembre 2025

LA FOI INEBRANLABLE

602

 


Par Eric Ruiz

 

LES FAUSSES CERTITUDES

 

Ce qui frappe dans beaucoup de prêches, c’est cette tendance à nous présenter la foi comme une suite de certitude.


« Crois en Jésus-Christ et tu seras en sécurité sur un chemin de grâce et de bénédiction !  Dieu t’a choisi. Tu es appelé, tu es mis à part, tu es déjà victorieux. Dieu a déjà tracé ton chemin. Il suffit de marcher dans Ses pas, et rien ne pourra t’arrêter. Ce que Dieu a promis sur ta vie, rien ni personne ne peut l’empêcher. Ta destinée est scellée dans le ciel. »

La foi, ainsi conçue, nous installe dans l’assurance d’une destinée des plus heureuses, Un destin où le mal est déjà réduit au silence et où le bien règne derrière ses remparts. La foi nous donnerait la garantie d’un bonheur sans efforts sur les événements à venir.

En est-il réellement ainsi ?

Dieu nous aurait-il fait renaître ici-bas pour nous engager sur les rails de la foi, vers une destinée parfaite et prédéterminée ? Un destin que les païens et les incroyants regarderaient avec envie et jalousie, tant il paraît jonché de pétales de roses. Une épouse sanctifiée par Dieu, protégée sous un dôme de verre, image d’une pureté inviolable.

Ce type de prophétie, trop souvent entendu, va à l’encontre de la foi.

Pourquoi alors émettre de telles fausses prophéties ?

Parce que les prédicateurs ont peur. Ils ont peur que leur assistance leur échappe ; peur qu’elle se détourne de l’Eglise parce que des membres y sont fortement éprouvés ; Si bien qu’ils leur présente un Evangile séduisant où Dieu fait tomber leurs adversaires, où il aplanît leur sentier, où Dieu empêche au croyant de trébucher. Il y a toujours cette doctrine qui consiste à enlever le croyant quand tout prend feu, ou à ce que Dieu le porte pour qu’il ne se brûle pas les pieds.

« Tu seras la tête et non la queue.  C’est toi qui relèveras les autres » lui dit-on.

La foi est facile quand tout va bien, quand on est à la tête. La confiance en Dieu est un miel doux lorsqu’elle ne demande pas de combat.

Or, la foi ne serait-elle pas plutôt la capacité à faire confiance (justement) alors que notre avenir semble incertain, qu’il prend même une tournure désastreuse ; alors que tout semble s’écrouler autour de nous, alors que même ce que nous avons cru comme vrai n’était en réalité qu’un échafaudage de mensonges. Bref, c’est un avenir qui rendrait n’importe quel autre humain craintif, angoissé et terrifié face au mal qui le touche.

Dieu, c’est vrai nous fait plein de promesses. Mais il ne nous promet pas une vie sans adversaire, sans ennemi, sans combat et sans souffrance. Au contraire il nous informe que des temps seront difficiles, que des trahisons se feront parmi nos proches, que parfois le découragement et la lassitude pourront nous abattre.

 

Prenez courage car la foi se forge dans l’incertitude

 

Mais, Le Dieu Sauveur nous dit deux mots essentiels : « Prenez courage ! » Dans Jean 16 :33 Jésus nous dit : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. ».

Dans le livre des Actes 23 :11, Dieu apparait à Paul pour le fortifier, l’incitant à prendre courage, car lui dit-il : « tu vas aller témoigner de moi à Rome comme tu l’as fait à Jérusalem ». Alors apparemment sa mission ne va pas être facile et sans embûches. Paul va c’est certain rencontrer une très vive opposition et des combats qu’aucun chrétien aujourd’hui souhaiterait traverser.

Le texte biblique rapporte que, aussitôt, de fausses accusations furent portées contre lui. Un complot d’une quarantaine de Juifs se forma, et un guet-apens fut organisé pour le lyncher en public. Paul fut sauvé in extremis par un commandant romain. Il fut ensuite transféré à Césarée, où il demeura deux années en prison. Il comparut pour un interrogatoire devant le gouverneur Félix, puis Festus, et enfin le roi Agrippa.

Lorsqu’il embarqua sur un navire en direction de l’Italie afin d’y rencontrer César, une violente tempête de plusieurs jours mit en péril sa vie ainsi que celle de l’équipage. Miraculeusement, il échappa au naufrage et, arrivé sur l’île de Malte, il fut mordu par une vipère (mais sans aucune conséquence). Enfin, il atteignit Rome, où il put témoigner de sa foi.

A travers ces récits, Jésus ne nous dit pas autre chose que, tout dans ce monde va aller dans le même sens : celui de te faire perdre ta paix et ainsi d’ébranler ta foi. Car le monde est ennemi de la foi. C’est un ennemi redoutable. Mais Dieu nous demande de prendre courage dans les tribulations, car au bout du compte en lui seul est notre victoire. La seule certitude que nous avons est cette victoire finale, pas parce que nous le méritons, mais parce que cette victoire c’est la sienne. Et il veut que sa victoire soit la notre aussi.

Alors cette promesse de victoire ne satisfait pas grand monde dans les faits. Elle est si éloignée de nos préoccupations parce que dans ce combat le temps est aussi un ennemi redoutable. Des questions nous rattrapent. Dans combien de temps aurai-je ma victoire ? Elle tarde tellement à venir. Cela fait des années que je l’attends. Elle est si longue à venir. Dieu m’aurait-il oublié ? Ces plans sont-ils toujours pour moi ?

Pourquoi suis-je encore en retrais et non sur cette ligne des vainqueurs ?

La réponse c’est lui seul qui l’a détient. Mais le temps est une vertu. Une vertu qui doit nous amener à aller plus haut.

Car, si nous connaissons le plan qu’il a conçu de toute éternité pour sa bien-aimée alors nous ne sommes pas surpris de ce qui nous arrive. Etre déstabilisé, être malmené, violenté ou se voir rendu vulnérable au point parfois de frôler la mort, être troublé par une situation imprévue, c’est plus que de simples épreuves, c’est un statut de disciple.

La marche du disciple est jonchée d’incertitude, et d’aléas en tout genre. L’aventure chrétienne c’est une confrontation avec trois choses : l’inattendu, le risque et la découverte. Et puis, nous, disciples, sommes une pierre précieuse pour notre Seigneur. Cette pierre doit être polie, artistement travaillée pour que sa valeur augmente. L’apôtre Paul en avait plus que conscience :

« …ne perdons pas courage. Et si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. »( 2 Corinthiens 4 :16)

Le plan divin est rien d’autres que de nous amener à la stature parfaite de Jésus-Christ.

 

SON PLAN EST DE NOUS CONSTRUIRE UNE FOI INEBRANLABLE

 

Et comment acquérir ce genre de foi ? Est-ce une capacité que certains ont plus que d’autres ? Une onction spéciale plus forte que le Saint-Esprit ? Non….Ou alors cela demande t-il de bien connaitre sa Bible et de la lire souvent, d’en suivre un plan bien précis,  de la méditer pour apprendre les promesses de Dieu et de s’en souvenir en toute occasion ? NON PLUS…

Ou la la, une foi inébranlable est une foi ….qui a été secouée, mise à rude épreuve. Cette foi s’est trouvée au bord du précipice, elle a fleuretée avec l’abîme, elle s’est vue en grave danger. C’est l’épreuve du feu auquel doit être confrontée la foi de chacun.

*Pour le prophète Jérémie, Dieu lui a fait cette promesse qu’il nous fait à nous aussi disciple : « Je te rendrai pour ce peuple comme une forte muraille d'airain; Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas; Car je serai avec toi pour te sauver et te délivrer, Dit l'Eternel. ».

Ils te feront la guerre. Cela signifie que tu peux subir des maltraitances, tu peux être blessé, emprisonné, rendu esclave, assujetti à des mercenaires, mais au bout du compte Dieu te sauvera. Comme je le disais auparavant, Dieu te laisse entrer en guerre. Il te laisse te confronter à de puissants ennemis. Mais l’ennemi se cassera les dents contre la muraille invisible que Dieu aura formée, car c’est dans ta faiblesse, là où tu es fragile que Dieu viendra te sauver et te délivrer. Sa promesse concerne l’issu finale de ton combat. En aucun cas il viendra combattre à ta place. Il combattra avec toi, à tes côtés. Mais quand il jugera le moment favorable, il te délivrera.

Alors n’attendez pas un miracle ou un prodige unique pour acquérir cette foi inébranlable. Cette puissance ne s’acquerra jamais en chassant le diable une fois, c’est de l’avoir regardé en face maintes et maintes fois et avoir résister à tous ses pièges. 1 Pierre 5:9 : « Résistez-lui (au diable) avec une foi inébranlable, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères et sœurs dans le monde ». Et résister aux pièges du diable c’est se confronter inévitablement à des souffrances. Des souffrances qui n’arrivent pas par hasard une seule fois dans notre vie. Elles arrivent autant de fois que Dieu le permet. Elles sont imposées à tous les frères dans le monde nous dit Pierre dans sa première épitre.

Mais ne surestimons pas nos afflictions, car elles sont néanmoins légères. Légères parce que Dieu est notre compagnon dans l’épreuve ; légères si on les compare aux résultats que Dieu obtiendra avec notre travail. Oui, c’est un travail très rémunérateur, et pourquoi ? Parce que la foi inébranlable fait référence à une couronne divine : la couronne de gloire. Avec une telle foi voilà ce que nous obtenons : « Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, ».

La Bible est remplie de ce genre de témoignage. Nos pères dans la foi ont vécu des tribulations fortes, parfois à la limite du soutenable. Mais Christ était présent. Il était là pour qu’à la fin sa gloire éclate au milieu des épreuves. A chaque fois, il a secouru et triomphé avec celui qui lui était agréable.

Mais l’apôtre Paul dit la chose suivante aux Ephésiens (Ephésiens 3:13) « Aussi je vous demande de ne pas perdre courage à cause de mes tribulations pour vous: elles sont votre gloire ». Dans le corps de Christ l’épreuve ne touche pas uniquement celui qui l’a vit en premier. Elle touche par ricochet les autres frères. Paul demande à ses frères de garder courage et foi à cause de ce qu’il vit. Il sait qu’il est perçu comme un modèle et Dieu éprouve ce modèle pour que la foi des autres grandisse aussi. Alors que les épreuves de Paul déstabilisent leur foi pour un temps, c’est normal.  Et si des disciples sont des modèles pour toi aujourd’hui, toi aussi prends courage, leur épreuve est aussi la tienne.

Mais la leçon à retenir : c’est que loin de nous décourager, l’incertitude et le risque devient le lieu où Dieu nous façonne. Les tribulations ne nous disqualifient pas : elles nous construisent. Dieu nous donne la grâce de tenir ferme au cœur même de la tempête.

Alors la foi inébranlable ne s’acquiert pas instantanément comme par magie. La véritable foi n’est pas l’assurance d’un avenir radieux, mais la capacité à tenir debout quand tout chancelle. Elle suit des degrés. Un cheminement propre à chacun.

Trop souvent un croyant qui est enclin à douter, qui est déstabilisé, qui se pose des questions est jugé comme un croyant tiède qui a peu de foi. Mais, n’est-ce pas juger trop précipitamment. Ce disciple n’est-il pas plutôt dans une phase d’évolution qui va l’amener à manifester une foi inébranlable ? Alors, plutôt que de voir les faiblesses des uns et des autres, nous devrions discerner qu’elles servent à leur édification. Et que Dieu travaille là où il y a la peur, l’incertitude, le danger, la perte de contrôle. Le fait de plier sous le poids des problèmes n’est pas un échec, ni une capitulation, mais juste une conséquence, une apparence. Car à la fin, la foi révèle de quel côté est la victoire. Pour l’apôtre Paul, les complots, les guet-apens, les procès, la prison, la tempête, le naufrage ou les serpents n’ont pas eu raison de lui. Paul a accomplit l’œuvre du Saint-Esprit partout au milieu des tribulations. C’est de cette façon qu’il partageait la gloire de Dieu.  Sa foi était inébranlable.

Amen

dimanche 30 novembre 2025

REVELATIONS SUR LE MYSTĖRE DES ROUES D’EZÉCHIEL

601

Par Eric Ruiz

 

LE CYCLE DIVIN QUI REVĖLE L’AME

 

 Ce message fait suite à celui sur « le cycle du Saint-Esprit ».


Et lors de ce dernier message, je vous disais que nous évoluons en tournant, c’est-à-dire que nous nous déplaçons selon la trajectoire d’un cercle ; un cercle qui nous fait passer et repasser inlassablement par les mêmes saisons (printemps, été, automne, hiver) ; 

Mais avec une nuance, c’est que les saisons de l’âme ont une durée variable d’un individu à un autre et elles portent en elles, soit un ressenti très douloureux, soit la fin d’un fardeau pour un devenir salutaire. Pour la personne pieuse, cela revient à marcher au milieu des 4 dimensions de la création : un automne de sacrifice, un hiver de prière, un printemps de communion et pour finir un été de révélation et d’émerveillement en tout genre.

Il n’y a pas une saison à préférer à une autre, comme une lune plus glorieuse que l’autre ; La pleine lune c’est vrai est souvent associée à un temps de malheurs avec ces récits légendaires qui sont faits autour des loups garous ou des morts vivants. Mais c’est un temps où les accouchements se multiplient, un temps de révélation et de récoltes abondantes aussi. Pour les uns le mal ne fera que de grandir jusqu’au chaos final, mais pour d’autres il en sera autrement. Pour un disciple de Christ, il n’y a pas de saison des malheurs. Même si Jésus-Christ a été trahi, humilié, torturé et crucifié, ce temps fut indispensable à sa croissance qui a rendu la notre enfin possible, ensuite. C’est un passage obligé pour croitre, et pour que tous les êtres vivants crées à sa ressemblance puissent en faire autant pour renaître au printemps.

 

LA VISION D’EZÉCHIEL : UN CHAOS ANNONCÉ OU UNE GLOIRE EN PREPARATION ?

 

Ya-t-il une relation entre ces cycles naturels, ceux du Saint-Esprit et la vision qu’Ezéchiel a eut lorsqu’il était en exil, captif à Babylone en voyant dans le ciel des anges avec 4 roues ? Cette vision est-elle à prendre dans le sens d’un malheur tombant sur la terre ou autre chose de moins terrifiant, voir de plus glorieux ?

 

De prime abord, rien n’indique la description d’un ordre cosmique ni une démonstration de la puissance divine à travers la mobilité de sa gloire. Peut-être s’agit-il plutôt d’un défilé grandiose des chars de Dieu ? Ces interprétations cherchent avant tout à exalter la majesté souveraine du Tout-Puissant. Pourtant, est-ce le mobile de Dieu ?

 

Car Ezéchiel a une première vision qui lui montre l’intérieur du temple de Jérusalem. Il y voit toutes sortes de méchantes abominations qui s’y passent et les paroles des chefs et des prêtres renommés ne cessent de dire : « Dieu ne nous voit pas, il nous a abandonné ». Ces prêtres influents sont dans un sentiment d’impunité total. Puis lors d’une seconde vision voici ce que dit Ezéchiel: « je tombai sur ma face, et je m'écriai: Ah! Seigneur Eternel, détruiras-tu tout ce qui reste d'Israël, en répandant ta fureur sur Jérusalem? (et voici ce que lui répond l’Eternel Dieu) L'iniquité de la maison d'Israël et de Juda est grande, excessive; le pays est rempli de meurtres, la ville est pleine d'injustice, car ils disent: L'Eternel a abandonné le pays, l'Eternel ne voit rien. 10 Moi aussi, je serai sans pitié, et je n'aurai point de miséricorde; je ferai retomber leurs œuvres sur leur tête. »  (Ezéchiel 9 : 8-10);

Avouez que le contexte penche plutôt vers un hiver très rude, parce qu’il montre des cœurs froids, sans compassion, remplis de suffisance, prêts à sacrifier ceux qui ne vont pas dans leur sens. Ne rêvons pas, aucun de leurs actes n’est propice à la louange, à la bénédiction des chérubins et des roues qui les suivent. Le printemps s’annonce plutôt être un hiver destructeur ou alors c’est un été où la canicule sera insupportable.

 

DEVANT LES YEUX DE DIEU : CE QUE LES ROUES REVĖLENT DE NOS AMES

 

Au chapitre 1, Ezéchiel nous fait une longue description de sa vision des chérubins et des roues qui les accompagnent, mais aussi au chapitre 10. Le prophète d’Israël insiste donc lourdement sur cette description, sans doute, pas seulement pour montrer la gloire de Dieu en marche, mais pour appuyer le sens que cela doit avoir.

Un détail qui a son pesant d’or : Il voit au dessus de leur tête une pierre ressemblant à du saphir et une sorte de trône. Alors, oui on peut déjà dire qu’ils représentent la souveraineté divine. Mais le saphir cette pierre précieuse qui est la pierre du deuxième fondement de la muraille de la nouvelle Jérusalem (Apocalypse 21 :19) ; Cette pierre a un sens bien plus précis pour ces chérubins. Je dirais plus qu’un sens : une mission précise.

Le saphir j’en avais parlé concernant le jugement d’Ananias et de Saphira (Actes 4 :34-35). Cette pierre est précieuse car sa pureté annonce un jugement. Elle sert à juger si un autre fondement a été posé sur terre. Un autre que celui que Dieu a proclamé.  D’ailleurs, fait important aussi, les chérubins ont une forme de main d’homme sous leurs ailes, et leurs mains sont remplies de charbons ardents. On comprend que ces charbons une fois lâchés sur terre vont tout enflammer.

Maintenant, il y a aussi une autre description : Quatre roues sont prés des chérubins et ont l’aspect d’une pierre de chrysolite.

La chrisolythe est une pierre précieuse qui figurait aussi comme le saphir sur le pectoral du jugement des grands prêtres et qui servait à rendre un jugement sur l’intégrité du peuple d’Israël. Là aussi, les roues ont la même mission que les chérubins : celle de juger de l’intégrité et de la soumission du peuple vis-àvis des préceptes divins ;

« Tout le corps des chérubins, leur dos, leurs mains, et leurs ailes, étaient remplis d'yeux, aussi bien que les roues tout autour, les quatre roues. ». À quoi peuvent bien leur servir tous ces yeux qui ne peuvent se compter tellement ils submergent ces êtres célestes ?

Eh bien à discerner …pas seulement ce qui est visible, mais ce qui est invisible comme la clarté de l’âme et ses projets bons ou mauvais. Bref à juger le niveau de sainteté du peuple dans son ensemble. Car Dieu a demandé que soit « fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s'y commettent (dans la ville sainte) ». Certainement ceux qui auront cette marque seront préservés de la destruction. Soupirer, gémir, se plaindre à cause du péché et de l’iniquité des croyants, ce n’est pas se joindre à eux et se complaire, c’est prier avec insistance pour que la justice de Dieu revienne. C’est se préparer à un renouveau, à un printemps divin, contrairement aux autres qui se vautrent dans leurs abominations. Ces roues avec des yeux partout tout autour montrent que Dieu ne nous quitte pas des yeux quelque soit la saison de notre vie et quelque soit le niveau de piété de notre personne.

 Le discernement divin se réalise par le fait que chaque chérubin comme chaque roue possède une caractéristique essentielle « Chacun avait quatre faces; la face du premier était une face de chérubin, la face du second une face d'homme, celle du troisième une face de lion, et celle du quatrième une face d'aigle. ». Rappelez-vous ce que je disais des 4 êtres vivants à 4 faces d’animaux. Ces représentations animales sont des fondements de la foi. Le chérubin pour la communion (représenté plutôt par un veau dans l’Apocalypse) ; l’homme pour son sacrifice, le lion pour la révélation, et enfin l’aigle pour la prière. A l’issu de ce discernement, pour ceux qui ont rejeté ou bafoué les fondements du sacrifice, de la révélation, de la communion et de la prière, ils vivront un automne et un hiver sombre et chaotique. Pour les autres l’hiver sera lumineux et doux faisant poindre un printemps salutaire.

Mais attention, les quatre faces des chérubins comme les roues ne marchent pas indépendamment les unes des autres. « Leur aspect et leur structure étaient tels que chaque roue paraissait être au milieu d'une autre roue ». Ezéchiel 1 : 16 : C’est l’imbrication de ces roues qui nous montrent que la communion s’entremêle avec la révélation par exemple ; ou que le sacrifice et la prière sont indissociables. Une roue vit et révèle la vérité avec les autres roues. Puisque « l'esprit des animaux était dans les roues » Ces esprits communiquent ensembles pour évaluer au plus près la vérité.

Continuons la description faite par Ezéchiel : Les roues sont toutes gigantesques et de même proportions. Ce qui témoigne qu’elles exercent la même justice divine qui ne fait acception de personne. Ces roues font corps avec les chérubins, tous deux se déplacent et s’arrêtent ensemble en harmonie, en symbiose parfaite. Leur démarche est la même pour tous. Ils marchent droits devant eux. Ce qui signifie que ce corps d’anges célestes, ce sont des chérubins entièrement obéissants à Dieu. «  Ils allaient où l'esprit les poussait à aller; » (Ezéchiel 1 :20)

 

LE JUGEMENT DES ROUES

 

Les roues alliées aux Chérubins suivent avec précision un ordre divin en déplacement. Et c’est la gloire de Dieu qu’ils portent avec eux. C’est sa renommée qui se déplace. Parce les anges visitent en chaque saison le temple terrestre et le compare au temple céleste.

Toujours au chapitre 10, Ezéchiel nous parle « Le bruit des ailes des chérubins se fit entendre jusqu'au parvis extérieur, pareil à la voix du Dieu tout-puissant lorsqu'il parle. » Les chérubins sont descendus jusqu'à l’entrée du temple pour évaluer l’état du lieu saint et ils ont parlé avec leurs ailes de ce qu’ils ont vu.

 

Et ils se sont retirés ensuite. Ils ont redéployé leurs ailes accompagnées des roues vers la porte orientale pour exercer le jugement divin.

Chacun sera jugé sur la frontière d’Israël (Ezéchiel 11 :10). C’est-à dire qu’il n’y aura que deux possibilités : la guerre ou la paix, la mort ou la vie. Les prêtres idolâtres, les chefs corrompus seront tués par l’épée, mais les autres un reste de Jérusalem et des exilés seront sauvés et ne périront pas. C’est le thème principal du chapitre 11, qui nous amène à la séparation du bon grain et de l’ivraie.

 

QUEL RAPPORT AVEC NOTRE TEMPS ?

 

Dites-moi pour quelle raison Dieu n’utiliserait pas les mêmes chérubins unis à ces mêmes 4 roues pour juger son peuple ? (Ces chérubins qui sont redisons-le sur son trône ; mais c’est un trône mobile qui visite la terre) Parce que les choses ne se passent-elles pas aujourd’hui comme elles se passaient hier ? C’est sa gloire, sa renommée sa réputation qui est entachée Sa gloire se déplace aussi à notre époque pour juger de l’état d’un monde où l’apostasie est finalement au même niveau qu’à l’époque d’Ezéchiel. Où le fondement de la foi (les 4 êtres vivants) est bafoué, piétiné.

Soulignons toutefois une importance : le temple de Jérusalem n’était qu’un tas de ruine au temps d’Ezéchiel. Il avait déjà été détruit par les Babyloniens en 586 av. J.-C. Les anges ne sont pas venus visiter un monument, mais des âmes dans lesquelles étaient (supposées) sanctifier le temple de Dieu.

Et aujourd’hui c’est le même temple intérieur que Dieu visite. Or les temples humains sont remplis de prières d’hypocrites ; la révélation est dévorée par des mercenaires,  la communion est bâillonnée. On remarque comme autrefois des cœurs en exil, des sentiments forts d’abandon ou d’avoir été tenu à l’écart du temple, ou encore des sentiments de solitude causé par des oppressions trop grandes.

Alors, ne faisons pas d’amalgame, pour certains, les anges et les roues ne sont pas annonciateurs de malheurs mais plutôt de salut et de guérison.

Dans Ezéchiel 11 :19, la parole de Dieu est annoncée au prophète ainsi : « Je leur donnerai un même coeur, Et je mettrai en vous un esprit nouveau; J'ôterai de leur corps le cœur de pierre, Et je leur donnerai un coeur de chair, 20Afin qu'ils suivent mes ordonnances, Et qu'ils observent et pratiquent mes lois; Et ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu. »  Dieu leur promet un hiver de repentance et de conversion pour les amener à un printemps de germination spirituelle. Et n’est-ce pas la même bénédiction que Christ promet à celles et ceux qui reviennent de leurs mauvaises œuvres, avec un cœur repentant ?

 21Mais pour ceux dont le coeur se plaît à leurs idoles et à leurs abominations, Je ferai retomber leurs œuvres sur leur tête, Dit le Seigneur, l'Eternel. ».

 

ALORS, MALHEUR ou BENEDICTION ?

 

Ces 4 roues jointes aux Chérubins ne sont pas des malheurs ou des bénédictions en tant que telles.
22Les chérubins déployèrent leurs ailes, accompagnés des roues; et la gloire du Dieu d'Israël était sur eux, en haut. Ils sont la gloire de Dieu, c’est leur couronne. Ils sont protecteurs du fondement de la foi et de ceux qui ne détruisent pas ce que Dieu a construit. Les autres sont comme Balaam et le sens de son nom, destructeur du temple ; et c’est justice, parce qu’ils ne reçoivent que le salaire de leur iniquité.

Je le dit, les roues d’Ezéchiel ce sont les cycles divins qui se succèdent et qui révèlent l’âme humaine en chaque saison. Dans quel but en premier ? Celui de transformer les cœurs, de briser les âmes afin de les sauver. C’est le but premier de Christ… même s’il sait pertinemment qu’à chaque fois et pour chaque génération, un petit nombre seulement ne s’endurcit pas à l’excès. Et cette stratégie, Ezéchiel prophète de Dieu l’a suivi d’instinct. A l’issu de ses songes, la première chose qu’il a fait c’est d’aller d’abord vers les captifs (tout comme Jésus-Christ avant sa résurrection): « Je dis aux captifs toutes les paroles de l'Eternel, qu'il m'avait révélées.» (Ezéchiel 11 :25)

Amen

dimanche 23 novembre 2025

Le CYCLE DU SAINT-ESPRIT, LE RETOUR DE CHRIST

600


 

Par Eric Ruiz

 

LE CYCLE SACRE DU VIVANT


Livres des Actes
au chapitre 2 : 42 " Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières."


Ces 4 actions sont essentielles et elles sont manifestées par les premiers disciples rythmant leur vie, un peu comme une valse à 4 temps. Pourquoi ? Car :

Il y a un premier temps pour prier, un deuxième temps pour la communion fraternelle, un troisième temps pour la révélation, et un quatrième temps pour briser et sacrifier ce qui est inutile.  

L’image de ce cycle ressemble à un cercle. Pourquoi un cercle ? Parce que tout ce qui part de la terre va au ciel et tout ce part du ciel va à la terre. C’est un mouvement incessant de rotation. Par exemple : les prières montent à Dieu et elles redescendent en créant des effets. Ce que l’on sacrifie ici-bas est approuvé ou non par Dieu et revient aussi avec un effet. Ces 4 êtres vivants marquent le cycle de la vie spirituelle de tout croyant en Christ. Or, ce cycle n’est pas linéaire. Persévérer dans ces quatre domaines, hélas n’est pas une constante. Un état perpétuellement stable n’existe pas. On le sait bien par expérience, il n’y a pas d’euphorie constante comme de chaos permanent. Les fluctuations sont des marées basses, parfois, des marées hautes à d’autres moments. Les fluctuations sont bien distinctes. Ecclésiaste 3 :2 : » Il y a un temps pour tout, un temps pour naître, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté; ». Lui aussi l’Ecclésiaste distingue 4 cycles naturels (naitre-mourir-planter-arraché).

La vie, c’est une marche, une progression (mais pas en ligne droite), en boucle, comme un stade d’athlétisme ou encore comme une grande roue. On revient au départ tel un éternel recommencement des choses. La vie suit 4 phases. Première phase : C’est un moment de naissance, comme un élan, une germination, 2°) un moment d’euphorie ou d’expansion, c’est la fécondité, 3°) un moment d’abaissement ou d’affaiblissement, de perte, 4°) puis un moment de repos, comme une phase de purification. Exactement comme les 4 saisons de la terre. Le printemps, la germination, l’été la fécondité, l’automne le déclin ou la chute, l’hiver le repos. « Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera ; Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » nous disait l’Ecclésiaste en nous montrant le cycle de la vie. Chaque génération a vécu, elle vit et vivra le même cycle, les mêmes points de passages.

 

L’HIVER DE LA CROIX, LE PRINTEMPS DE LA VIE

 

D’ailleurs, les récits historiques, tout comme nos expériences ne cessent de nous décrire inlassablement ces 4 phases : La naissance, l’apogée, le déclin, l’effondrement et la fin, qui est parfois un chaos. Prenez un roi d’Israël comme Jéroboam, un empereur, comme Napoléon 1er,  un chef nazi comme Hitler. Ils ont tous suivi cette courbe et cette roue de la vie. Qui va de la naissance d’un homme illustre, passe par son couronnement, ses conquêtes, ses trophées, jusqu’à sa chute, et sa fin souvent misérable.

Et Dieu dans tout cela ? DIEU, par Jésus-Christ s’est lui aussi inscrit dans cette roue  de l’histoire. 1°) Il a connu une naissance miraculeuse dans l’adversité, suivit d’une croissance qui a aboutie à recevoir le Saint-Esprit et à être reconnu comme le fils bien aimé du Père. C’est le printemps de Jésus. 2°) Son été fut l’apogée de sa mission. Ses trois années de ministère de miracles et d’enseignement ont sauvé les corps et les âmes et ; 3°) Son automne, a été sa phase de trahison, d’abandon, de souffrance, d’humiliation le menant à la crucifixion. 4°) L’hiver a été sa mort sur la croix, son sacrifice annonciateur d’un temps glorieux. Annonciateur d’un don supérieur par le Saint-Esprit, d’une nouvelle création, car trois jours plus tard, c’est un nouveau printemps qui s’éveille: sa résurrection n’est pas unique. Elle signifie la notre qui s’en suit. Le premier agneau de Dieu, le premier fils ressuscité annonce les autres agneaux de Dieu à venir. Un nouveau cycle commence où rien ne sera plus comme avant.

 

LA NOUVELLE LUNE DU ROYAUME

 

Donc, le ciel lui aussi s’inscrit dans cette roue temporelle. La preuve vivante : la planète liée à la terre : la lune, elle marque non seulement les temps comme la nouvelle lune marque encore le début du mois pour certains calendriers, ou le départ de fêtes religieuses, mais la lune montre la spiritualité changeante, à travers ces 4 êtres vivants que j’ai nommés au début dans Actes 2 :42 : prière, communion révélation et sacrifice. 1°) La lune croissante favorise la montée de la sève, c’est le printemps spirituel ; la vraie communion fraternelle retrouvée, c’est le temps des semences. 2°) La pleine lune, elle permet de voir en pleine nuit aussi bien qu’au milieu de la journée. C’est le temps des récoltes, de l’abondance, la révélation, qui est au plus haut. Le royaume de Dieu est au milieu de nous, alors 3°) Ensuite vient la lune décroissante, qui favorise l’enracinement. Ce temps d’automne qui oriente le jardinier à tailler, à émonder, (c’est la période du sacrifice ou le brisement du pain, se briser pour ne pas être brisé, se séparer de ce qui est de trop, de certains péchés ou de fardeaux trop lourds. Ce temps où il faut s’abaisser pour croitre, perdre pour gagner. 4°) Et enfin vient la nouvelle lune, où la nuit est longue et très noire. L’hiver, le repos de la terre, le sabbat, la prière ; Un état qui va permettre un renouveau. Car l’hiver aussi rude soit-il n’a jamais annoncé la fin de la vie. L’hiver annonce, lorsqu’il arrive à son terme une nouvelle naissance : celle du printemps. La fin d’un cycle annonce le début d’un autre. Les deux résurrections apparaissent clairement dans cette temporalité, qui a été décidé et créé par Dieu le Père avec son fils.

 

QUAND JESUS REVIENT AU PRINTEMPS

 

Mais le cycle de la vie sans Dieu est vécu bien différemment de celui de ses fils.  Nous avons bien ces 4 phases, mais le début et la fin de chaque phase est un mystère. C’est ce que j’avais reçu quand Christ m’a revisité au printemps, et au début de l’été 2014. J’étais au préalable dans un hiver spirituel complet. Endormi, comme un corps malade l’est à cause de ses luttes intérieures. La révélation que j’ai reçue m’a montré les changements liés aux nouvelles lunes. Christ m’a remis dans son cycle, qui est en décalage avec celui que connaît l’humanité. Le cycle du Saint-Esprit est voilé pour celui qui ne connait pas Christ ; Mais il est vivant pour ceux qui sont en Christ. Quand Jésus dit dans l’Evangile de Mattieu 24 :20 : «  Priez pour que votre fuite n'arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat. », c’est pour signaler que notre fuite (qui est la peur liée à un instinct de survie charnelle) n’arrive pas dans un temps ténébreux, alors que la lune n’a plus de clarté, et que la prière dévoile l’âme d’un croyant qui n’est pas encore prêt. Un sol qui n’est pas encore préparé, alors qu’il devrait l’être. Il est en friche. Parce que Jésus revient au printemps, pas en hiver. Il revient juger l’état de notre âme. Alors qu’il ne nous trouve pas sans rien faire, en repos, endormi, pire comme un arbre desséché. Le verset 21 dit : « Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais ». La détresse de ce mois d’hiver, c’est un constat terrible de rejet de la grâce. Parce qu’on réalise alors que Christ vient dans le but de mettre son onction sur un jardin prêt à fleurir ; Qu’il vient arroser des semences pour qu’elles germent et portent du fruit. Or si la terre n’a pas été retournée, labourée et si rien n’a été semé, si rien n’a été planté, que peut faire Christ sur un sol sec et incultivable ? « Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. »(Jean 15 :6)

Or, qui se sent vraiment prêt ? Bien peu dans les faits. Le monde devrait trembler.

Devant une telle mise en garde, on s’affole. Celui qui aime Dieu et qui fait sa volonté peut perdre lui aussi courage devant la détresse à venir. Mais le verset 22 en dit long sur le cycle de Dieu. N’oublions pas que c’est lui le maitre des horloges. Il sait quand fini l’hiver. Lisons : » Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. ». Jésus nous dit qu’il abrège lui-même, qu’il diminue le temps de l’hiver pour sauver ses élus, (en fait, c’est pour les amener plus rapidement au printemps), afin qu’à son retour, qu’au jour du Seigneur ils soient sauvés.

Mais Jésus nous dis aussi à nous-mêmes par l’intermédiaire de Paul : « Rachetez le temps …car les jours sont mauvais» (Éphésiens 5 :16). Lorsque nous sanctifions la vérité, tout devient transparent dans nos vies (nos peurs, nos doutes, nos manquements, tout remontent à la surface. Et ainsi de nouvelles portes de Dieu peuvent alors s’ouvrirent, comme celles qui ont été fermées. La contrition du cœur peut alors véritablement s’exercé. Et le printemps peut arriver plus tôt pour permettre une renaissance.

Par conséquent, c’est pour le salut que Dieu a instauré ce système terrestre de cycles, cette roue qui ne s’arrête jamais. Il ne l’a pas fait pour nous nuire, ou nous tourmenter à jamais. Il l’a fait pour qu’un cycle puisse se terminer par notre état accompli ou par notre changement d’état. Un changement intérieur qui fera poindre un renouveau : le printemps.

Dans un cycle, il y a même un autre cycle qui fonctionne en parallèle. Car l’hiver de l’âme pour certains durera beaucoup plus longtemps que pour d’autres. Une saison naturelle dure 3 mois. Mais une saison spirituelle peut durer 3 ans, 30 ans même.  C’est pourquoi nul ne connait ni l’heure ni le jour de son retour. L’automne et l’hiver de l’âme peuvent être particulièrement long et pénible. La mort spirituelle est un enfer pour le croyant qui ne se prépare pas au retour de Christ. Le printemps met du temps à venir.

 

CONCLUSION : LE CERCLE PARFAIT

Alors mes frères et sœurs, le temps de chaque saison est dans les mains de notre Seigneur, OUI mais dans les nôtres aussi. Car si Dieu contrôle les temps, nous avons aussi une responsabilité : prolonger les jours de lumière et écourter les jours sombres. Le printemps spirituel ne naît pas sans notre coopération. Et aucune saison de bénédiction ne peut être complète sans la présence des quatre piliers de la vie du disciple que sont : la prière, la communion fraternelle, la révélation et le sacrifice.

Ainsi, le cycle divin qui paraissait stagner avance dès que ces quatre forces vitales sont réunies. Elles ouvrent la voie au renouveau, à toute fécondité et au retour de Christ qui doit dans l’avenir être le cercle parfait.

Amen

dimanche 16 novembre 2025

LA RELATION QUE TU CONDAMNES EST PEUT-ETRE SACREE

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Par Eric Ruiz

 

NUIRE A SON PROCHAIN

Commençons par le projet planétaire du nouvel ordre mondial. Tout projet d’un nouvel ordre mondial qui apporterait bonheur et prospérité est une gageure.


Ce mot « gageure » est sorti de ma bouche ce matin du 12 novembre et je ne savais plus ce qu’il signifiait exactement. Une gageure, c’est un défi impossible à relever, un défi insensé même. Pourquoi le défi de ce monde nouveau est-il voué à l’échec? Parce qu’il prétend instaurer le progrès tout en portant en lui la volonté de nuire. Il transporte la maladie, la souffrance et la mort. Or, tout projet qui vise à nuire à son prochain est par nature anti-Christ. Il n’y a pas besoin de chercher des versets pour s’en convaincre… Nuire à son prochain s’oppose au premier commandement de Dieu qui consiste à aimer son prochain comme soi-même.

L’être humain, souvent, se focalise sur ce qu’il croit être le mieux pour lui en s’acapant la lumière, la richesse et les honneurs. Et c’est ainsi qu’il oublie son prochain. Sa vision se fige. Elle se réduit, parce qu’il ne regarde que ce qu’il considère avec attention et qu’il méprise ce qu’il trouve moins attrayant, et qui a moins de valeur. Au début, c’est un simple désintérêt mais la pensée diabolique l’amènera à haïr et à exterminer qui lui fait obstacle.

Dans la Bible, c’est un disciple de Jésus qui s’est retrouvé dans cette situation. C’est un ange qui est venu réveiller Simon Pierre parce qu’il considérait toute personne non juive comme dénuée d’intérêt et impropre au salut de Dieu. L’ange lui montra son erreur par une vision, et ce qu’il devait voir avec les yeux de Dieu. Une voix lui dit par 3 fois: « Ce que Dieu a déclaré pur, ne le considère pas comme impur. » ; La vision lui montrait qu’il n’y a rien d’impur dans ce que Dieu a créé.

Corneille, par conséquent ce romain païen méritait comme le juif, son salut.  Ah certes, il ne s’affichait pas comme les pharisiens, mais il priait régulièrement et faisait des dons aux pauvres. Alors Simon Pierre lorsqu’il se retrouva devant Corneille et ceux qui l’entouraient eut cette réplique : « Vous savez, leur dit-il, qu'il est défendu à un Juif de se lier avec un étranger ou d'entrer chez lui; mais Dieu m'a appris à ne regarder aucun homme comme souillé et impur. » 

Si aujourd’hui cette histoire nous a été rapportée dans les Ecritures, c’est que son importance est capitale. Le Saint-Esprit n’a qu’une intention, c’est de nous faire voir le monde avec les yeux de Dieu.

ALORS QUI EST MON PROCHAIN. Qui dois-je aimer ?

Pour répondre, Jésus raconte l’histoire d’un homme agressé par des brigands, laissé à moitié mort sur la route. Un prêtre et un lévite passent sans l’aider. Mais un Samaritain, un étranger méprisé par les Juifs à l’époque s’arrête, soigne ses blessures et prend soin de lui.

À la fin, Jésus demande : « Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de l’homme tombé aux mains des brigands ? » Le docteur de la loi répond : « Celui qui a exercé la miséricorde envers lui. » Et Jésus conclut : « Va, et toi fais de même. »

Quel est le sens de cette parabole sur le prochain?

Ton « prochain », ce n’est pas seulement ton voisin, ton ami ou quelqu’un qui partage ta foi. C’est toute personne que tu rencontres, parce que c’est Dieu qui te la mise sur ton chemin ; et cette personne et d’autant plus ton prochain qu’elle se trouve dans le besoin, même si elle est différente de toi, étrangère ou considérée comme un ennemi.

Ce commandement invite à une compassion irraisonnée et sans frontières. Il nous pousse à dépasser les barrières sociales, culturelles ou religieuses pour reconnaître l’étincelle divine en chaque personne. En résumé : laisse Dieu aimer à travers toi !

Ne te limite pas à ceux que tu crois connaitre. Ne limite pas ta vision. Dieu voit ce que tu ne peux voir. Il pèse ce que tu ne peux mettre dans la balance : l’âme, il perce les cœurs. Il connait les besoins cachés.

Le prochain n’est pas un “proche”.
Le prochain n’est pas celui qui me ressemble.
Le prochain n’est pas celui que j’aurais choisi. Le prochain est celui qui se présente à moi, vulnérable, sur le chemin de ma liberté en Christ.

*A PROPOS DES RELATIONS IMPROBABLES

Or, le problème avec notre prochain, c’est qu’il attire le jugement des autres. Il y a toujours des proches qui vous dirons que votre fréquentation est mauvaise et que vous devez rompre avec celle ou celui qui est jugé comme illégitime. La Bible ne va pas toujours dans le sens du raisonnable. Et elle ne veut pas que nous nous regardions comme sage à nos yeux.

Elle n’est pas donneuse de leçons non plus, mais elle nous montre ce qui est juste et injuste.

David s’est attaché à Jonathan, fils du roi d’Israël Saül. Cet attachement était-il raisonnable vu que Saül était devenu l’ennemi de David après sa victoire sur le géant philistin Goliath ? Et que Jonathan était voué à succéder à son père sur le trône ? En toute logique, et afin de ne pas s’exposer au mal, David aurait dû sacrifier son amitié avec Jonathan. Mais le récit biblique nous montre que David eut raison de faire confiance à Jonathan. Parce que le fils du roi d’Israël était droit et intègre. Il prévenait son ami des stratagèmes et des plans criminels de son père. Malgré les dangers, leur relation est un exemple de l’amour désintéressé et de la fidélité. Elle montre que les liens du cœur, quand ils sont justes et guidés par Dieu, peuvent résister aux pressions de tout genre. Fréquenter quelqu’un juste et fidèle, même si son entourage est hostile, peut être une voie de bénédiction. A ce titre les voies de Dieu sont impénétrables et surprenantes à bien des égards.

Alors, lorsque nous rencontrons une relation que nous ne comprenons pas ; où les tenants et aboutissants nous échappent ; Que nous ne voyons pas ce qui est juste à faire, que rien ne nous saute aux yeux. Nous devons agir avec prudence et sagesse. Ne pas faire comme le religieux qui cherche une loi pour juger de la situation. Juger avec précipitation est contre productif. « Celui qui agit avec précipitation n’arrive qu’à la disette «  (Proverbes 21 :5). Nous devons attendre et voir ce qui va se passer et plutôt nous poser la question : « Et si Dieu avait déclaré pure cette relation ?»

Dans le cas de Corneille et de Simon Pierre ou de Jonathan et de David, ce n’est pas la doctrine qui a dicté sa loi. C’est un ange de Dieu qui a inspiré la relation de David et Jonathan. Dès leur première rencontre, « l’âme de Jonathan fut attachée à celle de David, et Jonathan l’aima comme son âme » (1 Samuel 18:1) ; et c’est un ange de Dieu qui a prévenu Corneille. L’ange lui dit : « Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu et il s’en est souvenu. Envoie maintenant des hommes à Joppé chercher un certain Simon, surnommé Pierre. » (Actes 10 :4).

Ces deux exemples ont 3 points communs :

1°) La relation entre deux personnes est décidée bien avant par Dieu.

2°) Ensuite, c’est un ange de Dieu qui attire les deux personnes, l’une vers l’autre.

3°) Et cette relation a pour but aussi d’enseigner la sagesse et la fidélité à tous, à ceux présents et aux futurs croyants des siècles à venir.

 

QUAND LA TRAHISON DEVIENT MISSION : Le mystère des relations toxiques.

 

Maintenant, je sais que certains croyants en veulent à Dieu d’avoir mis sur leur chemin une relation impure, une relation toxique. Ils ne disent pas que c’est Dieu, le fautif, de peur de blasphémer. Ils préfèrent dire alors que c’est le diable qui en a été l’instigateur. Parce qu’en plus, ils se sentent trompés par le fait qu’ils n’ont pas été prévenus par un ange de ce qui allait leur arriver ; ou alors qu’ils n’ont pas vu que les conseils d’une personne étaient en fait ceux d’un ange. Alors ils se sentent intérieurement trahit d’une certaine manière par Dieu. Là aussi, avoir ce ressentiment ou ses pensées négatives témoignent de la cécité du croyant ; il ne voit plus le monde avec les yeux de Dieu mais il juge son prochain sans la sagesse divine, par de faux jugements.

Alors je dirais ceci : Dieu a déjà prévenu tout croyant (quelque soit sa situation et son temps), qu’ils auraient des relations toxiques. Judas Iscariote en est le premier symbole. Jésus lui-même est trahit par un de ses proches. La question est : pourquoi l’a-t-il choisi, alors qu’il savait qu’il le trahirait ?

C’est pour nous montrer que le traitre exerce une mission auprès du disciple sans qu’il le sache. A son insu, il permet à l’homme pieu de réaliser sa mission.

Ensuite, Dieu prévient aussi ses disciples : « Vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis, et ils feront mourir plusieurs d'entre vous » (Luc 21 :16)

Si comme le dit l’Ecriture « tout concoure au bien de celui qui aime Dieu », eh bien, celle ou celui qui a le regard de Dieu, voit dans son prochain qui vient de le trahir, non pas un ennemi mais la bénédiction de Dieu. Or, cette confirmation de l’évangile de Luc, n’apparait pas facilement comme une bénédiction… (Vous serez livrés, ils vous feront mourir) et pourtant, pour le disciple la trahison est une couronne de gloire à venir.

Le traitre le bénit en lui permettant d’aller au bout de sa mission, comme Judas l’a fait pour Jésus.

Alors, je sais certains diront mais quelle mission, je n’en ai reçu à présent aucune ?

C’est souvent à ce moment là, dans le feu de l’épreuve que nous recevons notre mission.

 Le proche, en étant même impur, permet au disciple d’atteindre une piété supérieure. En cela le mal procure un bénéfice plus élevé pour celui qui agit selon la justice divine. Tout comme la nature qui nous révèle ses secrets. L’ivraie favorise la protection et la croissance du bon grain.

Joseph, fils d’Israël, après avoir été trahit par ses frères qui le vendirent comme esclave, dira : « Vous aviez médité de me faire du mal: Dieu l'a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd'hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux. » (Genèse 50 :20).

Donc, parfois vouloir empêcher qu’une relation s’installe entre plusieurs personnes a des conséquences qu’on ne peut imaginer. Vous pensez faire une bonne action en interdisant une fréquentation, alors que votre veto empêche le salut d’un grand nombre d’âmes. En cela Jésus nous a prévenus des conséquences d’une telle division : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux; vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer » (Matthieu 23 :13).

 C’est sa propre hypocrisie qui est mis en cause, ici. Juger et interdire une relation place le donneur de leçons au même niveau qu’un tartuffe. Le fait de s’opposer violemment à une relation montre que l’on se bat avec ses propres péchés. Un combat qui se termine par une défaite. Et par conséquent, une grâce divine qui échappe complètement à celui qui condamne et qui divise.

Pour résumer : Dieu place sur notre chemin des personnes inattendues qui aident à nous construire, mais aussi des personnes qui vont nous blesser et nous faire douter. Pourtant, dans sa sagesse, chacune a un rôle : l’une nous enseigne la fidélité, l’autre nous enseigne la persévérance ; l’une nourrit notre foi, l’autre l’éprouve pour la purifier.

Ton prochain, c’est celui qui partage ta foi, et aussi celui que tu crois avoir choisis.
Mais avant tout, c’est celui que Dieu place devant toi, pour être aimé, pour que tu sois son serviteur et que lui aussi soit le tien.

Au lieu de juger rapidement, apprenons à demander :
« Seigneur, que veux-tu m’enseigner à travers cette nouvelle relation ? »

Car le regard de Dieu transforme tout :
la relation improbable devient alliance,
la relation difficile devient purification,
la trahison devient mission,
et celui que nous croyions impur devient, peut-être, malgré lui un instrument de salut.

Amen