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Par Eric Ruiz
Les chrétiens aujourd’hui reçoivent un commandement de
leur responsables : « c’est la fin du temps des nations, nous devons
annoncer l’Evangile, nous devons prêcher partout que Christ revient ! »
Prêcher, d’accord, mais quel Evangile ?
Est-ce celui de se repentir et de se tourner vers
Christ ?
D’accord… mais pourquoi ceux qui annoncent l’Evangile
sont-ils autant concernés que les autres ?
Jean-Baptiste ne prêchait-il pas lui aussi la venue de
Christ ?
Bizarre, car il ne l’annonçait pas du tout comme le
prêche aujourd’hui les chrétiens.
Lui, il disait :
Déjà la cognée (la hache) est mise à
la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit
pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu."
Cet
avertissement du prophète est devenu célèbre et a traversé les siècles en passant
même dans nos expressions courantes pour signifier : commencer un travail
de démolition.
Est-il nécessaire d'expliquer ce verset alors que la métaphore est si claire ?
L'arbre, on le sait bien, a pris le rôle d'un autre.
Il faut rappeler le contexte de cet avertissement funeste :
"Voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, Jean-Baptiste leur dit: Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir?"
Voilà ce que voit venir à lui le prophète : des arbres de l’ombre, des hommes de l’ombre. Ils ont une noirceur qu’ils essaient de dissimuler. Cette noirceur c’est : L'INIQUITÉ.
L’homme de
l’ombre (comme la femme aussi) agit caché, son feuillage est épais et imposant
et il produit en proportion une ombre tout aussi importante.
Cette ombre
qu’ils ont avec eux, c’est l’iniquité qui se multiplie et produit ses effets :
une colère animée par un jugement divin.
Dans le
concret :
« L’impie est brisé comme un arbre » (Job
24 :20)
L’impie ici, c’est le même mot hébreu qu’ iniquité : « ‘evel » ;
L’impie ici, c’est le même mot hébreu qu’ iniquité : « ‘evel » ;
Donc, c’est
la même signification.
- L'iniquité qu’est-ce que c’est ?
Bien-sûr
l'iniquité est pécher, mais c'est une forme particulière du péché.
Le péché
c’est la désobéissance envers Dieu.
L’iniquité,
quant à elle, fait appel à l’injustice. C’est une personne qui connait le droit,
le droit divin, mais qui pratique son propre droit. L’iniquité renvoie donc à
la corruption.
Les
pharisiens et les sadducéens connaissaient la loi de Moïse, mais quand ils se
présentent devant Jean-Baptiste, leur hypocrisie est nauséabonde. Ils sont
corrompus, car derrière leur allure de « saints hommes » se cachent
des intentions malhonnêtes.
Mais comment
est brisé celui qui commet l’iniquité ?
On nous dit
qu’il est brisé comme un arbre.
La cognée
quand elle frappe, va créer à un moment donné un bruit impressionnant :
l’arbre craque avant de tomber ; les craquements, ce sont les bruits de
scandales que nous entendons qui retentissent si fort.
De nos jours
cette expression : « la cognée
est mise à la racine des arbres » est encore plus d’actualité : Notre
société est qualifiée de corrompue, mais pas en partie, de A à Z.
Elle est
vomissable et les derniers événements liés au Covid-19 n’ont fait que de donner
de l’eau à ce moulin immonde.
Ne vous-y
trompez pas les premiers concernés sont les croyants eux-mêmes. « Pharisiens et sadducéens » ont des
noms différents au vingt et unième siècle, c‘est : catholiques,
protestants, évangéliques, mormons, orthodoxe, juifs, etc.. des centaines et
des centaines de dénominations.
Mais le
jugement s’abat en premier sur la maison de Dieu.
Celui qui
est corrompu et qui par son impunité se croit saint est en danger de mort. De
mort physique et de mort spirituelle.
Jésus,
appelle ceux qui pratiquent l’iniquité : des voleurs.
Le voleur
dans ce cas-là agit en mercenaire dans un troupeau. Il s’empare de quelques
brebis perdus et fait fuir les autres (parabole de la porte et du bon berger de
Jean 10).
Alors, on
voit déjà un peu partout quelques arbres tomber ; c’est un juste retour
des choses (c’est vrai).
Car, après
avoir égaré certaines brebis et fait fuir les autres, les voilà eux-mêmes
perdus, abandonnés et obligés de fuir ; ce sont des prédicateurs qui perdent
leurs églises, des prêtres obligés de démissionner, puis emprisonnés pour
pédophilie, des pasteurs traînés en justice pour avoir détourner l’argent du
culte à leur profit, ou fait du blanchiment d’argent etc, etc
Mais c’est juste l'arbre qui cache la forêt.
Pourquoi ?
Parce que
l’iniquité a frappé beaucoup plus de monde qu’on le pense et pas seulement les
têtes d’affiche.
- Les hommes de l’ombre
Comme je le
disais, il y a des hommes de l’ombre, comme des femmes de l’ombre et tous ces gens
agissent incognito, en sous-main, ils sont légions. Mais on ne les connait pas,
ou très peu, ils n’ont, en fait, pas officiellement la fonction qu’ils exercent
et passent pour des saints, pour des personnes providentielles, des bienfaiteurs.
Pourtant,
bien souvent ce sont eux qui donnent les idées, qui inspirent les pires stratégies,
qui ont les cartes en main et qui poussent à la décision, leur supérieur ;
ce sont eux souvent les plus iniques.
Le premier
homme de l’Elysée on le sait ne fait rien sans les conseils d’un groupe de
conseillers, comme aussi sans l’appui de son chef de cabinet, qui lui-même
tient conseil d’autrui.
Qui tire les
ficelles, alors ?
Des hommes
de l’ombre.
Le parrain,
le chef de la mafia a ses informateurs, ses agents doubles, ses infiltrés, qui
sans faire de bruit, ont les oreilles qui traînent partout, et ils sont
d’autant plus efficaces, qu’ils prennent la couleur, des murs qui les
entourent. C’est eux, qui vont influencer le parrain dans ses prises de
décisions.
Personne
n’irait soupçonner par exemple un haut fonctionnaire policier réputé intègre et
couvert de médailles d’être lui-même un indicateur d’un complot malfaisant, et
pourtant, combien l’ont été…
Pour
connaître les intentions d’un personnage illustre, il faudrait, par conséquent,
s’enquérir de qui se cache dans l’ombre de son entourage.
Ces hommes
de l’ombre sont les vrais manipulateurs et ils prêtent un faux serment comme
celui d’être des serviteurs fidèles jusqu’à la mort, alors qu’ils agissent
d’abord et en premier pour leur compte. Se faisant passer pour serviteur, ils
convoitent une place bien supérieur et n’ont en fait aucun égard pour celui qu’ils
servent.
Car la
graine de l’iniquité commence à partir du moment où l’on privilégie par intérêt
personnel, une personne plutôt qu’une autre, dans ses jugements.
Et le résumé
de tout cela, c’est : Lévitique 19 :15 :
« Tu ne commettras point d'iniquité
(d’injustice) dans tes jugements: tu n'auras point égard à la personne du
pauvre, et tu ne favoriseras point la personne du grand, mais tu jugeras ton
prochain selon la justice. ».
Donc, tous ceux qui agissent injustement mettent le pied à l’étrier.
Tous ceux qui agissent par motif d’intérêt personnel ont donné accès
au démon de l’iniquité. Ils ont déplacé les bornes de la justice.
Et ce mal, s’il est entretenu ou caché finira par pourrir l’arbre, et
les fruits produits, montreront de quel bois il était. Ce vers qui rentre dans
le bois n’est pas à sous-estimer. Il ne sortira pas tout seul, et la prière n’y
fera rien.
Qui peut prendre le nom de pervers et d’abominable ?
« l’être pervers et
abominable, c’est l’homme qui boit l’iniquité comme de l’eau » (Job
15 :16)
Et cet être devenu maléfique, abominable agit en lieu saint comme le
voyait Daniel dans sa vision du chapitre 9. Il agit comme un dévastateur parmi
les croyants.
Donc, chacun est concerné ;
Et encore plus celui qui se confie en Dieu.
Car sa responsabilité est engagée. Et si sa responsabilité est engagée, sa vie
aussi.
Sa vie ? Oui, j’insiste sa vie.
On n’aurait jamais connu les deux fils d’Aaron que sont Nadab et Abihu,
si le livre du Lévitique n’avait pas fait mention de leur nom et de leur mort
brutale et inattendue.
Pourtant ces deux sacrificateurs, apportèrent une offrande sur
l’autel, mais cette offrande fut un feu, un feu étranger.
Le feu est révélateur. Révélateur de quoi ?
C’est 1 Corinthiens 3 :13 qui le confirme
« l'œuvre de chacun sera
manifestée; car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le
feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun ».
Le feu de Dieu les consuma immédiatement.
Pourquoi ?
Parce qu’ils avaient revêtu une fausse apparence de piété. Le parfum
qu’ils posèrent sur le feu était nauséabond.
Ils étaient devenus pervers et abominables, ils buvaient l’iniquité
comme de l’eau. Ils ne distinguaient plus ce qui était impur, voilà leurs
œuvres mauvaises révélées.
Donc, si nous ne voulons pas finir comme eux : emportés loin du
sanctuaire et loin de l’assemblée des justes, sans aucune possibilité de retour,
nous ne pouvons pas annoncer aux autres
l’Evangile sans s’être auparavant, examiné en profondeur.
Si nous ne voyons plus ce qui est impur, nous
sommes comme les deux fils d’Aaron, impropres à annoncer l’Evangile.
Moïse, ensuite a interdit aux deux autres enfants d’Aaron de quitter
l’entrée de la tente d’assignation, avant qu’ils soient en mesure de distinguer
objectivement ce qui est saint de ce qui est profane, avant qu’ils réalisent ce
qui est pur de ce qui est impur dans leur vie.
Ils devaient par conséquent pour avoir l’esprit clair, pendant ce
temps, s’abstenir de boire de l’alcool. Et cette interdiction était d’autant
plus importante, parce qu’ils avaient sur eux l’onction de l’Eternel (Lévitique
10 :6-11).
Nous, qui sommes des sacrificateurs ayant reçu l’onction de Dieu,
l’avertissement est le même, il est perpétuel comme le souligne le texte
biblique :
Restons le plus lucide possible, abstenons-nous de boire de l’alcool ou
toute autre substance qui pourrait troubler notre jugement et posons-nous la
question : Seigneur Dieu, qui ai-je privilégié ?
Quelle personne ai-je favorisée au détriment d’une
autre dans mon entourage?
Puis, seulement après s’être converti ou reconverti
enseignons-le, annonçons-le comme un axe essentiel de l’Evangile.
C’est ce qu’a dit Moïse au verset 11.
On ne peut annoncer l’évangile, s’occuper des choses saintes sans
s’être au préalablement examiner soigneusement, sans s’être séparé des choses
impures qui infestent notre existence.
Job, lui aussi demandait à voir son iniquité en face:
« Montre-moi ce que je ne
vois pas, si j’ai commis des injustices (‘evel) je n’en commettrai plus »
Mais le
constat ne s’arrête pas là, j’irai plus loin. Je dirai donc, qu’on en ai plus,
avec l’iniquité, au stade de l’arbre qui cache la forêt ; mais qu’en 2020,
c’est : l'arbre qui enflamme, et brûle la forêt ».
Aujourd'hui un arbre qui tombe, fait tomber la foret en entier et même plus : une forêt à l’autre bout du monde.
Autrefois un arbre qui tombait, tombait seul, ou entraînait seulement quelques arbres avec lui. Les temps sont arrivés où nous assistons à un véritable effet domino planétaire.
Pourquoi une telle différence ?
La mondialisation est passée par là et elle a laissé derrière elle la région, le canton.
Autrefois les catastrophes économiques ne concernaient souvent qu’une zone locale, ou au pire, la nation.
Aujourd'hui les épreuves sont mondiales, parce que le
commerce inique, parce que les stratagèmes et les complots sont planétaires ;
d'où cette « Grande tribulation ».
Pour
reprendre l’exemple de l’arbre :
aujourd’hui, la déforestation est mondiale. Le chaos est mondial.
aujourd’hui, la déforestation est mondiale. Le chaos est mondial.
Les forêts
disparaissent en même temps au Brésil, en Amazonie, mais aussi en
Indonésie, en Sibérie, au Canada, et à
un rythme qui ne permet pas au reboisement de renouveler les pertes. C’est l’équivalent
de 2400 arbres qui disparaissent, chaque minute sur la terre, soit 144 000 arbres en 1 heure, un
nombre qui devrait nous interpeller, nous qui aimons la Bible.
L’analogie
avec l’homme devrait nous sauter aux yeux. Les hommes sont déracinés comme les
arbres, pour des raisons d’effondrement ou de scandales économiques et
géopolitiques.
Leur
iniquité les rattrape.
Alors, ce
célèbre questionnement illustre bien la théorie du chaos.
" Le
battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au
Texas ?"
Nous
comprenons mieux l'effet papillon.
On en a
l’exemple sous nos yeux avec cette tribulation mondialisée. La chasse à la
corruption a été donné aux 4 coins de la planète, et nombreux sont ceux qui ont
pris la cognée ou la hache.
La gangrène
n’est pas une fiction. Au moment où j’écris ces lignes : une chaîne infos
nationale nous présente des élus de la république ayant été condamnés dans des
affaires graves de corruption et retrouvant leur poste d’élus, absouts par une
population consentante et permissive. D’autres, eux aussi condamnés par la
justice, se sont même retrouvés promus à des postes de contrôleur fiscal. Des
cas isolés ? Non une pratique du commun.
On marche
sur la tête.
Les autres
nations n’ont pas, elles, à rebomber le torse, elles ne font rien de meilleur,
elles mangent au même plat de la corruption.
Alors
s’attendre à voir des jours paisible se dérouler là devant nous … c’est
pure illusion.
La colère divine laisse éclater la colère des hommes.
Alors pourquoi, un croyant tombe-t-il, lui, si facilement dans le piège de l’iniquité ?
Lui, qui est
averti, lui, qui sait pertinemment que l’injustice est un péché, un mal à fuir
absolument.
Parce qu’il
sous-estime la puissance de l’orgueil. Il pense toujours pouvoir maîtriser le
mal.
Sa foi le
rend fort et c’est là que commence la dégringolade :
« Car tu as eu confiance dans ta voie, Dans le nombre de tes vaillants
hommes.(et résultat)
Vous avez cultivé le mal, moissonné
l'iniquité, Mangé le fruit du mensonge »
(Osée 10 :13)… 14Toutes tes forteresses seront détruites ».
Face à cette déforestation, il ne restera pas grand monde. Les arbres qui resteront debout se compteront.
Sophonie 3 :13 (version Martin) « Les restes d'Israël ne feront point d'iniquité, et ne proféreront point de mensonge, et il n'y aura point dans leur bouche de langue trompeuse; aussi ils paîtront, et feront leur gîte, et il n'y aura personne qui les épouvante ».
Ce
dernier caractère traduit l’état intérieur du croyant sanctifié ; celui
qui s’est éloigné de toute iniquité : il n’a plus peur de rien. Personne ne l’inquiète, aucun antichrist,
aucune mauvaise nouvelle, rien ne lui fait perdre sa paix et ne l’empêche de
dormir.
Qui et
quoi pourrait lui faire peur ?
Le calme au milieu des tempêtes, une
vie paisible et abondante d’amour et de justice, séparé de tout être de l’ombre : Voilà ce que produit la puissance de l’esprit.
Amen
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