dimanche 26 août 2018

LE RETOUR DU SEIGNEUR DANS L’ÉTERNEL PRÉSENT : « JE SUIS »


238
Par Éric Ruiz

La première chose que je souhaiterai éclaircir avec vous, c’est la notion d’éternel présent.
Celle-ci a été reprise, bien-sûr, par des contes philosophiques ou par le courant du New âge ; Mais aucun intérêt pour nous croyants, car là nous nageons en pleine illusion, et cela n’a rien à voir avec la vérité.

Pourquoi « l’éternel présent » est bien plus qu’un concept nouveau, bien plus qu’une théorie qui renverrait tous ceux qui ne sont pas intellos au placard ?
Car c’est bien une réalité dont la simplicité (vous allez le constater) va bien au-delà des mots.

Rappelons d’abord ce que j’ai reçu lors d’un message précédent (Père, Fils & Saint-Esprit, pourquoi ce mystère ?):
Dieu conjugue toujours au présent de l’indicatif, car c’est un ordre temporel qu’il a donné lorsqu’il s’est présenté à Moïse comme le « je suis » Exode 3 :14-15
« tu parleras ainsi aux enfants d’Israël....voilà mon nom pour l’éternité, voilà mon nom de génération en génération...celui qui s’appelle  je suis m’a envoyé vers vous ».

« Je suis » n’est pas un nom temporel et occasionnel en attendant d’en révéler un autre, c’est un nom qui cache un mystère beaucoup plus profond.
En regard à ce que l’Esprit saint nous a révélé, nous pouvons y voir un présent parfait, un temps qui se fige dans l’espace où dans l’histoire ; mais aussi paradoxalement : c’est une heure arrêtée qui évolue (vous savez : cette neuvième heure que Jésus a connue, mais aussi Pierre et Jean et que tous disciples a connu en son temps, comme nous-mêmes d’ailleurs sommes prédestinés à vivre, si nous craignons son nom).

Or cette heure évolue, elle change mais dans un contexte déjà connu.
Pour être plus concret,
Ne l’oublions pas: tout est déjà conçu, réalisé, et présent dans le ciel.
L’apôtre Jean en recevant les visions de l’Apocalypse ne fait que retracer le passé, le présent et l’avenir ; mais le pire dans tout cela, c’est qu’il ne donne aucun repère de temps, il fait abstraction de toute temporalité.

Dieu nous donne pourtant des indices sur ce qu’il est : Quand Jésus-Christ se présente à lui en disant qu’il est « l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, celui qui est qui était et qui vient » au verset 8 du premier chapitre, comme au chapitre 21 puis au dernier chapitre 22, Christ lui montre qu’il tient l’histoire du monde dans ses mains et que c’est lui qui révèle et personne d’autres.
Et c’est bien pourquoi nous avons besoin de l’Esprit saint, pour qu’il nous révèle les temps, les périodes, les rythmes, ou encore la chronologie des événements.
L’Esprit nous enseigne que l’avenir est écrit dans le passé et que le présent n’est qu’un « remake » du passé ; que l’histoire de Moise et du peuple hébreu se réécrit constamment : c’est l’histoire de l’Église d’aujourd’hui.

Par exemple :
Quel chrétien n’a pas vécu un temps d’oppression et de captivité, en se sentant prisonnier de ses idées, de sa foi même? C’est son Égypte. 
Dieu ne nous a-t-il pas ouvert la mer, en nous libérant de nos fardeaux, de nos oppressions, par la repentance ?
Qui n’a pas traversé ensuite un temps d’épreuves ressemblant à une longue et pénible traversée du désert ?
Qui n’aspire pas, n’attend pas en soupirant à une vie nouvelle, une nouvelle terre, (qui était au passage) déjà promise à Abraham (une terre ou coule le lait et le miel)?

Nous attendons tous la rétribution, celle promise à toute génération quelle qu’elle soit, par celui qui vient bientôt (Apocalypse 22:12).
Et là aussi, c’est un présent dans le sens figuré comme dans le sens propre : un présent qui n’a pas de temps,...qui est éternel.

Par conséquent, Rien n’est nouveau, rien ; 

Ceux qui pensent le contraire ou qui par leurs actes le manifestent, ils ne font que de dévoiler leur vanité, leur volonté de domination.
C’est une manière aussi intelligente que celle de courir après le vent, comme le dit l’Ecclésiaste.
Dieu a institué un ordre, une loi: il y a un temps présent pour tout.
Tout suit un phénomène cyclique, comme les saisons, la mode, la vie (la vie c’est un cycle qui part de la naissance, va à la mort et qui se régénère)...

Par conséquent : Que signifie au juste cet éternel présent ?

Alors, je lisais cette semaine la chose suivante (qui devrait être une constante pour un croyant):

« Si tu veux être triste vis dans le passé, si tu veux être inquiet vis dans le futur, si tu veux être en paix vis dans le présent. »

À la première écoute ou lecture, c’est vrai, cela paraît beau et réaliste. 
Quand on se souvient d’hier on est souvent rattrapé par ses échecs, ses ratés, ses souffrances; ses conflits, mais aussi par l’amer sensation que c’était mieux avant et la mélancolie s’installe facilement alors. Ressasser le passé ne conduit qu’à la ruine, qu’à la dépression, (cela c’est ce que vous dirons n’importe quel psychologue).

De la même façon, quand on pense à l’avenir, c’est toujours un combat pour ne pas être submergé par ses doutes, ses incertitudes mêlées de peur et de crainte, pour soi et pour ses proches. Et les questions angoissantes sont :
Quels choix vais-je devoir faire ?
Quelle nouvelle souffrance vais-je devoir subir et affronter ?

Enfin, le présent offre à première vue beaucoup plus d’atouts bénéfiques.
Vivez le moment présent ! Apprenez à apprécier les plaisirs que vous offre l’instant présent ! La clé du bonheur est là dans le  « ici et maintenant ».
Qui aujourd’hui n’a jamais entendu ces recommandations?

Ce sont même des slogans que l’on trouve à la base des théories de la pensée positive (qu’elle a déjà exploitée au maximum d’ailleurs. Le développement personnel ou l’enrichissement personnel a surtout enrichi les défenseurs de cette cause).
Mais à la différence, c’est que pour y arriver, (à cet état de plénitude permanent) ceux qui y croient font des efforts terribles, ou bien ils suivent des cours de relaxation, ils s’inscrivent à des séances de sophrologie, pratiquent le yoga, la méditation, ou d’autres thérapies religieuses du même genre.
On leur apprend à fixer leur attention, à ne visualiser que le positif, à imaginer le plaisir, et à contrôler leurs émotions.
Alors la tristesse, l’inquiétude peuvent disparaître, c’est vrai ...mais momentanément ; et la paix peut, elle aussi, s’installer... mais provisoirement.

Pourtant Dieu nous demande-t-il de faire des exercices spirituels, d’adopter une posture libératrice pour atteindre la paix?
Non, car il nous donne une paix différente du monde.
En tous les cas, la paix, c’est ce qu’un croyant devrait connaître 24h/24.
Alors pourquoi lui aussi n’y arrive-t-il pas?
Pourquoi vit-il un même échec alors que l’Esprit-Saint, lui, devrait le lui transmettre ?

C’est bien que le courant est coupé, non?
Ou pour employer un terme plus biblique : c’est bien qu’il manque l’huile, l’onction?

Et ce n’est pas le fait de méditer qui va changer les choses.
Sauf si votre méditation est sur la parole.
Alors si ce que je vous annonce provient de l’esprit écouter-le plusieurs fois pour prendre conscience de la profondeur de ce qu’est l’éternel présent, car la méditation, la vraie, c’est celle-là ! (réfléchir, approfondir les choses pour prendre une décision, et agir)

Soyons honnête, quels sont les croyants qui ne jouent pas au yoyo avec cette paix?
Un coup je l’ai, un coup j’lai plus.

Si je reçois du Saint-Esprit autant de message, n’ont-ils pas pour but de révéler ce manque de paix ou de montrer ce que son absence signifie ou encore ce qu’elle procure comme autre fruit?

Pourquoi la paix est-elle si importante ?

Parce qu’elle rime avec le retour du Seigneur tout simplement.
Jésus qui revient en nous : c’est sa paix....pour un an de grâce seulement, croyez-vous?
Non, pour un présent de grâce éternel.
Par conséquent, écoutons l’apôtre Pierre qui nous donne une parole de méditation :

« Soyons participants à la nature divine en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise » (2Pierre1:4)

Pierre insiste encore dans son épître en disant, si vous ne l’avez pas fait, faites tous vos efforts pour joindre, c’est-à-dire, pour mettre bout à bout, à votre foi la vertu ;

La vertu:
Je reviens encore sur son sens, mais ce sont des œuvres de justice ; ce qui veut dire que sans vos œuvres de justice (la vertu) où se trouve notre foi?
Force sera de constater qu’elle n’existe pas, qu’elle n’est qu’illusion.

Le vrai combat de la foi ce n’est assurément pas ce qu’on entend régulièrement dans les Églises, qui ne vous renvoie qu’à vous-même, en faisant bien attention à soigner votre apparence. « Faites ceci est vous irez mieux », « faites cela est vous serez bénis » ; C’est aussi de la pensée positive...

Et résultat : aujourd’hui les croyants font le grand écart entre la foi et la vertu.

Beaucoup ont de grandes théories sur la foi , ils sont incollables sur les versets qui en parlent, mais voilà.....ils n’ont aucune vertu.
C’est ce que leur reproche Jésus à son retour. « Quand le fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? » (Luc 18:8).
Il n’a pas dit : « trouverais-je des croyants avisés qui connaissent ce qu’est la foi, qui ont le bon crédo sur la foi »?
Ce n’est pas moi qui le dis.
Je n’ai pas une intelligence supérieure ou un sens intuitif plus développé que les autres et je ne cherche pas, non plus, à briller en société.
Si j’insiste sur l’absence de vertu, c’est parce que c’est un éternel problème, un éternel présent, voyez-vous ?
Pierre qui en parle dans son épître ne fait que répéter ce que les prophètes disaient autrefois à leur roi ou au peuple et moi, je ne fais aussi que de répéter l’éternel problème.

En fait, c’est pour que vous compreniez que tout est lié : votre inquiétude, votre tristesse et votre foi sont liées.
L’inquiétude va avec la tristesse et avec le manque de foi.
Les trois ne font qu’UN et vous montrent ensemble le problème présent, qui n’est pas votre problème à vous seul, puisqu’il est le problème récurrent aux croyants de tous les temps (je pense que maintenant vous saisissez mieux ce que signifie « éternel présent », c’est un présent qui se répète de génération en génération).

Tant que la vertu ne sera pas manifestée, la paix, la joie, la foi, bref cet état de plénitude ou d’éternel présent sera toujours une pensée ou au mieux un état passager, mais pas un acte figé dans le temps, une position stable en Christ.

La vertu ?
Seul un repenti peut la manifester, (je ne parle pas d’un repenti qui ressent des remords, mais d’un repenti ayant reçu l’esprit de repentance « metanoeo » en grec, une onction)
Pourquoi ?
Car l’onction ne vous montre plus le monde extérieur de la même manière. Le repenti voit avec le regard de Dieu, donc il voit une réalité éternelle qui n’est que présent; présent là devant lui, mais surtout en lui.
Rappelez-vous le miroir.
Le repenti ne voit plus sa propre image dans la vitre, une image idolâtrée ; mais il voit distinctement son être intérieur sale qu’il a lavé et qui lui permet alors de voir l’extérieur comme la réalité : cette réalité qui est celle de Dieu.

C’est une réalité intemporelle qui vient de l’Eternel: donc de Dieu, et qui demeure : donc présent.

Vous voyez tout se rejoint et la boucle est bouclée.

La repentance, ce deuxième tonnerre, tonne partout dans la Bible et avec tout le monde, avec tous les peuples sans exception (le Peuple hébreu, égyptien, assyrien, judéen, samaritain, romain, etc…).
La repentance est un éternel présent comme un éternel recommencement car elle est : ce présent qui se répète de génération en génération donc éternellement.
Moi, ce présent (excuser le jeu de mot facile), je le prends comme un cadeau du ciel, un présent de Dieu.

Alors pour résumer, pour atteindre cet état que Dieu possède par son nom « je suis »: nous devons passer par un état de contentement permanent, que seule l’onction nous donne.
Pourquoi est-ce si important d’atteindre cet état ?
Et là, je me dois d’insister comme le Saint-Esprit insiste en moi,
Écoutez bien et méditez-le:
Nous sommes rendus à un moment présent où seuls ceux qui auront cet état pourront résister à la fournaise à venir.
La sévérité du jugement ou si vous préférez la colère de Dieu ou encore le jour de l’Eternel (la grande purification), va faire monter, monter, monter la chaleur de l’épreuve jusqu’à devenir insupportable.
Rappelez-vous Schadrac, Meschac et Abed-Nego les 3 Judaïtes ligotés dans la fournaise du roi Nebucadnetsar : ils avaient cet état.
Ils n’ont pas été enlevés juste avant l’épreuve ;
Ils étaient présents, au beau milieu des flammes avec leur Époux ; et ils sont ressortis intacts, sans aucune brûlure corporelle, sans que leurs vêtements soient atteints par les flammes et sans l’odeur même du feu sur eux (alors que le feu avait pourtant tué tous ceux qui les avaient précipités).
L’Epouse de Christ vivra la même épreuve qu’eux ; Sans doute, pas dans les formes décrites dans le livre de Daniel, mais sur le fond des choses, ce sera la même expérience.
Pourquoi ?
Parce que c’est un éternel présent, une histoire qui se répète de génération en génération.
Je prie que le Saint-Esprit nous purifie et nous amène dans l’état d’affronter n’importe quelle tribulation sans broncher (c’est-à-dire en restant imperturbable, impassible, sans faire de faux pas, sans commettre de fautes), dans la louange, en partageant la gloire de notre Époux divin.

Lisons pour finir Jean 11 :9, où Jésus est en train de répondre à ses disciples qu’il retourne en Judée ; et eux sont étonnés qu’il revienne là où on voulait le lapider et le mettre à mort ; il leur répondit alors : « N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde, mais si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui ».

Pour illustrer ce verset, je voudrais juste raconter une expérience que j’ai vécue en juillet 1989, alors que je venais tout juste de connaitre le Seigneur par ma première repentance.
J’étais pour la première fois au Canada, au Mont Tremblant, plus précisément, au Québec, au milieu d’une grande réserve animalière peu rassurante, à des dizaines de kilomètres de ma destination.
Je marchais seul, sur le bord de la route, dans la nuit, et je louais le Seigneur étant certain qu’un véhicule arriverait et s’arrêterait pour me prendre en stop.
J’entendais plein de bruits, sauf des bruits de voiture, mais par contre des bruits nouveaux d’animaux, (je savais qu’il y avait même des ours et des loups dans cette réserve) ; mais j’avais ma Bible avec moi, que j’ouvris et la lumière de ma lampe de poche tomba alors sur ce verset de Jean 11 :9. « … Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde, mais si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui ».
Dans ce Mont-Tremblant, Je ne tremblais pas, je ne bronchais pas moi-aussi ; je marchais paisiblement dans un état de contentement total.
Quelques minutes plus tard, un véhicule (l’unique véhicule), arriva à ma hauteur et s’arrêta. Le conducteur n’allait pas là où je devais aller, mais de lui-même, il se proposa de faire le détour.
Pourquoi ai-je été amené à vivre une telle expérience ?
Pour mettre ma foi à l’épreuve ?
Non, je crois que c’était pour confirmer ce que j’ai cru au plus profond de moi cette nuit-là : que la lumière brille en moi parce que je ne bronche pas dans la nuit.
Alors répétons cette prière : « Prions que le Saint-Esprit nous purifie et nous amène dans l’état d’affronter n’importe quelle tribulation sans broncher, sans broncher dans la nuit.
Amen

1 commentaire:

  1. merci beaucaoup pour ces enseignements. puisse l'Eternel te toucher à la bouche spirituelle et à tes mains spirituellement. AMEN

    RépondreSupprimer