dimanche 19 août 2018

LA RELATION INTIME DE L'EPOUX ET DE L’EPOUSE DE CHRIST

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Par Éric Ruiz

Quelle place l’Epouse de Christ prend-elle avec son futur Époux ?
Comment les rôles sont-ils partagés dans leur relation ?
En d’autres termes, de quoi décide-t-elle et de quoi décide Dieu?

Comment l’unité se manifeste-t-elle ?


Si on regarde le christianisme aujourd’hui, les soi-disant croyants décident, en fait, de beaucoup de choses (pour ne pas dire de tout).

À plein de niveaux, ils voient leurs choix , comme des choix inspirés et des signes comme des confirmations, mais ils prennent leurs désirs pour ceux du Père.

Ils prient et ils demandent au Seigneur comme s’il lui ordonnait de faire telle ou telle chose. Ils agissent sans humilité, comme s’ils avaient reçu un pouvoir spécial venant du Père.
Leurs supplications ressemblent à des réclamations vis-à-vis de leurs droits légitimes de chrétien ; ils s’inquiètent de ne pas encore avoir reçu, alors qu’ils ont demandé plusieurs fois. Et certains mêmes veulent prendre Dieu au mot en commençant leur prière par : « Seigneur tu as dit dans ta parole !...».

Rien d’étonnant, l’Eglise est dans le monde et ils agissent pareil : ils réclament leur droits avant de manifester leur devoir.

Mais une Épouse est humble et soumise à son Époux et ce n’est pas elle qui prend les grandes décisions, comme les petites d’ailleurs.

Une épouse, s’emploie par conséquent à respecter son rôle comme son éducation lui a apprise (attention je ne parle pas ici d’une éducation religieuse mais de ce que le cœur pousse à faire régulièrement chez une femme mariée aimante et soumise).

LA MAISON DE L’EPOUSE

Une Épouse s’occupe de faire en sorte que sa maison soit toujours propre et bien rangée et que les brèches soient réparées.

Concrètement, elle remet les choses à leur place en privilégiant ce qui est saint, vrai, honorable, digne de louange (l’amour, la douceur, la bonté, la patience, la bienveillance..) ; et elle jette ce qui n’est pas de son caractère (l’orgueil, la convoitise, l’idolâtrie).  
Si elle remarque une inquiétude traverser son esprit ; si ses yeux ne regardent plus en face, mais vers le sol, c’est que son cœur se trouble, et que la honte l’envahi. Elle sait alors que son Epoux lui montre une dégradation : le trou qu’un péché a commis et qu’il faut colmater au plus vite. Elle le colmatera, oui, en le confessant et en s’écartant de lui.
Elle enlève les taches, elle se nettoie elle-même puisque : c’est elle la maison ; C’est elle le temple du Seigneur.
Et elle sait que l’Esprit-Saint la purifie en retour.

LA MARCHE DES MARIES

Ensuite elle va sur les chemins, chercher ceux qui viendront à sa table, pour qu’elle soit remplie de convives.(Luc 14:23).
Elle ne cherche pas son intérêt, donc elle n’a pas de critères prédéfinis, elle ne sélectionne pas; mais elle laisse son mari lui amener celles et ceux qui viennent à elle.
Elle est étonnée d’ailleurs de voir que parmi ceux qu’elle croyait venir, beaucoup ne le désirent plus et trouvent des excuses, des occupations.
Alors sans préjugés, sans n’exclure personne et sans juger sur l’apparence ; elle ouvre sa porte à des convives de divers nationalités de divers religions, qu’ils soient riches ou pauvres peu lui importe.
Elle n’a peur de rien, comme le dit  Proverbe 28/1 : "elle a l’assurance du jeune lion".
Son sort est déjà entre les mains de son Epoux qui la préviendra de la corruption et donc ne la laissera jamais chanceler.

Ensuite elle reçoit les hôtes, et pour cela, elle prépare le repas et mange avec les convives.
Dans cette communion fraternelle son Époux n’est pas absent.
Là où deux ou trois sont en accord avec lui il vit au milieu d’eux.
Ce repas est à la fois partagé avec de vrais aliments, mais il est aussi spirituel.
La manne : ce même aliment que Moïse avait dans sa marche dans le désert avec le peuple hébreu, provient du ciel. 

Donc, ce n’est pas elle qui apporte la nourriture à sa maison,
c’est son Epoux qui le lui apporte chaque jour, par le Saint-Esprit.

Préparer le repas, c’est son rôle, et pour cela, elle doit donc se renseigner sur les besoins de ses convives pour en faire part à son Époux.
Sont-ils malades ? Sont-ils handicapés, ont-ils besoin d’argent, sont-ils démunis, abattus, dans la peine, le deuil… ?
C’est alors que son Epoux lui inspirera ce qu’il faut faire ou pas : Prier pour les uns, aider les autres par des solutions diverses, apporter une réponse prophétique, manifester un miracle etc, rien n’est fait en solitaire.
Son mari s’occupe de pourvoir à tous ses besoins (sans exception) et à ceux de ses convives aussi.

Comme son épouse donne avec joie, sans tristesse dans le cœur, ni contrainte, alors son mari la comble de toutes grâces. Tout devient une source d’abondance et tout se multiplie, surtout les fruits (les fruits de sa justice).

Pourquoi des fruits de justice ?
Parce que, c’est ce qui permet à l’Epouse d’avoir ce vêtement de fin lin (Apocalypse 19 :8).
C’est pourquoi son épouse est toujours dans un état de paix et de confiance (donc de foi) et que l’inquiétude comme la peur ne font plus partie de ses habitudes et de son caractère.
C’est là sa réputation.
Elle n’a pas besoin de se recommander du Seigneur, c’est lui-même qui la recommande.(2 Corinthiens 10 :18)

Mais voilà, il peut y avoir des convives gênants, qui se sont invités alors qu’ils ne faisaient pas partie de la fête.
Souvent d’ailleurs, ces trouble-fêtes chercheront les meilleurs places, ils voudront être servis les premiers, ils essaieront à tout prix, d’attirer sur eux l’attention.
L’Epouse n’est pas là, prête à réagir au moindre signe d’alerte ; elle n’a pas vocation à trier elle-même, ni à trouver l’intrus puis à le chasser.
Elle n’est pas sur la défensive et ne soupçonne pas le mal.
Elle a la certitude que son Époux lui donnera la connaissance de leur nature au moment voulu, comme lui aura décidé.

C’est lui, après tout, qui dévoile l’imposture.

Et il le fait sans en informer au préalable son Epouse.
Cette ombre dans leur relation, est-ce un manque de confiance ?
Non, bien au contraire
Ce n’est pas qu’il veuille la protéger, c’est surtout que cela casserait la fête ; et notre Seigneur ne veut surtout pas que la joie, l’enthousiasme et la convivialité soit ternies de cette façon-là, sinon cela empêcherait les fruits de mûrir. D’ailleurs n’est-ce pas lui qui change l’eau en vin ?
Ce vin de la révélation qui apporte toujours une huile de joie et une impression de plénitude.

TOUT EST PUR POUR CEUX QUI SONT PURS

Alors, pour que la fête soit complète, il laisse dans le cœur de sa bien-aimée ses paroles (ce sont les même paroles que l’apôtre Pierre a reçu pour le militaire romain Corneille «  Ne regarde pas comme impur ce que j’ai déclaré pur » ou en d’autres mots : « considère tous nos invités comme des gens respectables et bien intentionnés. « Gardons ensemble un regard bienveillant sur tous ».
Car Dieu accorde la repentance à qui il veut aussi bien aux juifs qu’aux païens (Actes 11:18)

Donc, Dieu va faire en sorte que ce soit les imposteurs, qui à un moment donné, se sentent mal, très mal et pas du tout à leur place ; et ce sont eux qui vont réaliser qu’il vaut mieux s’en aller et fuir au plus vite, car leur imposture est dévoilée « c’est le méchant qui prend la fuite sans qu’on le poursuive (sans qu’on le chasse)» (Proverbes 28 :1).

C’est comme cela que notre Père fait pour chasser les mauvais hôtes, ceux qui seraient entrés-là avec des intentions mauvaises, on ne les lapident pas, ils se disqualifient eux-mêmes.
C’est leur comportement qui trahit leur état, cet état de n’avoir pas l’habit approprié au repas.
Ils n’ont pas endossé l’habit de noces (ils n’ont pas les fruits de justice).

Alors, en disant cela, est-ce que j’apporte une contradiction au vu de la parabole des noces de Mathieu 22 :11?
A priori oui, puisque c’est le roi qui voit l’imposture, c’est le roi qui s’aperçoit que l’imposteur n’a pas revêtu l’habit de noces.
Je vous resitue le contexte : Jésus dit que : « le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. Et  il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces; mais ils ne voulurent pas venir …Alors Il envoya encore d'autres serviteurs dans les chemins, pour rassembler tous ceux qu'ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives.

Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu un habit de noces. Cet homme eut la bouche fermée. 
le roi dit aux serviteurs: Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus ».

En fait, qui est le roi et qui sont les nouveaux serviteurs, ici ?

Quand on y regarde de plus près : l’Epouse est le nouveau serviteur qui a remplacé le serviteur méchant et paresseux, qui n’a pas été ni bon ni fidèle en n'ayant pas fait fructifier ses talents (Matthieu 25 :22).
L’Epouse, est devenue  « l’Epouse-Parole ».
Elle est ici le nouveau serviteur,( mais attention …) en même temps qu'elle est le roi. Le roi et le serviteur ne font qu’un, puisque qu’en amenant la Parole,  l’Epouse à la même autorité que le roi. Elle est sa bouche et lui: ce sont les mots. 
Alors, pendant que la parole le saisit, elle lie le méchant, de la même façon, que lui, liait les autres par ses paroles. Il est jeté dans les ténèbres du dehors, c’est-à-dire qu’il retourne dans le monde, puisque c’est de là qu’il puise toute son énergie et sa connaissance.
Il s’exclut ainsi de l’assemblée des élus, puisqu’il est comme un animal qui retourne à ce qu’il a vomis.

LE VIN DE LA REVELATION ET DU MARIAGE OU DU REFUS

Dieu, l’Epoux va en fait, utiliser le vin mis sur la table. Jésus nous a montré l’importance du vin dans un repas de noces et ici le contexte est identique.

De quelle façon va-t-il utiliser le vin qui doit couler en grande quantité ?

Le vin à cet effet de délier les langues et de montrer le caractère caché, la vraie personnalité. Il rend les uns, amers et offensants, les autres colériques, d’autres encore violents et agressifs.
C’est ce que fait aussi le vin de la révélation : il déclenche l’expression adéquate qui, dévoile la vérité.
Le vin montre le faux pain brisé.
La révélation dévoile ceux qui montrent une fausse humilité, un faux sacrifice.

En prenant le vin, pour commémorer la cène, Jésus n’a pas choisi un aliment au hasard.
En associant le vin au sang de l’alliance, il savait que le vin signe l’alliance scellée de son sang comme aussi l’alliance rompue, brisée.
Jésus-Christ a scellé l’alliance avec 11 disciples et l’a brisé avec un seul: Judas Iscariote.

Voilà comment notre Seigneur partage sa gloire avec son Epouse.
Il fait en sorte que son repas, que ses noces soient aussi un temps de jugement où seront scellés des alliances pendant que d’autres seront rompues.

Eh oui,  il se passe tout cela pendant la cérémonie du mariage divin.

Regardez ce qui se passe lors d’un mariage juif, c’est la même chose :
Le contrat  d’un mariage juif est signé, c’est-à-dire que la fiancée est considérée sanctifiée par son fiancé,  seulement après que le bien-aimé ait remplit une coupe de vin, qui, si elle est entièrement bue par la bien-aimée, signifie son approbation, et si elle est par contre partiellement bue, cela signifie son refus.
C’est seulement après que l’alliance est mise au bout du doigt des deux mariés et que le mariage est officialisé.

Cela montre bien une chose : C’est que son épouse n’est pas constituée de croyants le louant du bout des lèvres.
La sanctification c’est l’Epoux qui la fait, (personne ne peut se sanctifier lui-même) puisqu’il met à part uniquement des hommes et des femmes craignant Dieu jusqu’à l’abnégation complète, prêts à tout sacrifice pour leur Epoux.

Pourquoi le sacrifice ne lui fait-elle pas peur à l’Epouse (ou plus peur)?

Parce qu’elle a la certitude d’Esaïe 43 :
1.     Elle ne craint rien car Dieu qui l’a créé, l’a aussi racheté.
2.     Son Epoux l’appelle par son nom, elle est à lui.
3.     Si elle traverse les eaux, il est avec elle (comme il l’a été avec Pierre marchant sur l’eau).
4.     Aucune catastrophe naturelle, comme les inondations, causée par le débordement des fleuves ne peut la submerger (la noyer) ;
5.     si elle marche dans le feu, les flammes ne la bruleront pas. (de même, si des paroles enflammées l’accusent, elle restera de marbre)

C’est cela « avoir l’assurance de son salut » : c’est marcher dans l’épreuve sans trembler, sans avoir peur de la souffrance et de la mort.
Attention, ce n’est pas prier pour ne pas avoir peur, ou ce n’est pas se persuader de ne pas souffrir en répétant sans cesse ces mots: «  Dieu est avec moi, je ne crains aucun mal ».
C’est un état déjà acquis, c’est une réalité et c’est la réserve d’huile qui apporte cela, et rien d’autre. A un moment donné on l’a ou on ne l’a pas !

Ce petit groupe de guerrières et de guerriers, en fait, ne ressemblent pas à des militaires virils et entraînés, à une armée invincible.
Leur force est invisible.
Par contre, les anges qui les accompagnent, eux, sont vraiment impressionnants.
Rappelez-vous ceux du prophète Elisée dans 2 Rois 6 :17 : Elisée pria Dieu qu’il ouvre les yeux de son serviteur, qui vit alors « la montagne pleine de chevaux et de char de feu autour d’Elisée ».

Par conséquent, cette relation inédite entre l’Epoux céleste et son Epouse n’est pas en fait quelque chose d’exclusivement spirituelle.
Ce qui est sûr, c’est que le règne de Dieu se fait bien sur terre.
Le ciel est voilé dans l’Epouse terrestre ; ou si vous voulez une autre image parlante, le soleil (Dieu) donne sa couleur à la lune (l’Eglise-Epouse, tantôt rousse, tantôt d’un blanc éclatant…).
Ce qui veut dire que : Prier « Père, que ton règne vienne », cela n’a de sens que si l’Epouse de Christ devient Parole sur terre.
Ceux qui ne croient qu’à une réalité céleste, qui se fera qu’après notre mort physique, ont tout simplement repoussé la révélation parce qu’ils ne peuvent concevoir qu’un corps de chair et de sang puisse manifester une telle puissance, une telle symbiose dans la communion d’esprit.
Ils pensent en fait que le péché ne sera réellement détruit qu’avec leur mort physique.
Mais ils se trompent et en cela ils montrent leur folie.
Les vierges folles manquent d’huile, car le vin est pour elles mauvais.
Le vin en ayant une odeur de mort et non de vie, dévoile dans leur cas: l’apostasie. C’est ce que j’ai dit auparavant : un caractère humain et non le caractère divin.
Ce n’est pas une doctrine, c’est la réalité des évènements.

Je le dis, car c’est ce qui se passe à la onzième heure : les serviteurs méchants et paresseux, les vierges folles, les soi-disant croyants seront confrontés à cette réalité-là.
Mais pour l’Epouse quelle temps de lumière, de puissance, de liberté et de délivrance !

Tous ceux qui la verront, sauront que c’est une « race bénie de Dieu » pour employer les termes d’Esaïe 61, c’est « le salut et la louange qui germera en présence de toutes les nations ».

C’est le trône de Dieu enfin révélé sur terre dans toute sa puissance.
Les 4 êtres vivants d’Apocalypse 4 unis dans l’Epouse et son Epoux, là, aux noces de l’agneau :
1-l’enseignement du père, (le vin)
2-la communion fraternelle,
3-la fraction du pain et
4-es prières (Actes 2 :42)
« Heureux ceux qui sont invités au festin des noces de l’agneau »
Amen

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