dimanche 5 mai 2024

LA CONFUSION SUR LA LANGUE et LE LANGAGE de la TOUR de BABEL

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Par Eric Ruiz

Les interprétations au sujet de la Tour de Babel sont des mensonges. Pourquoi ? Parce les théologiens qui en parlent ne connaissent pas le langage de la foi.


Avant d’expliquer en quoi consiste le mensonge, expliquons pourquoi ceux qui interprètent ont de fausses paroles. Et pour cela, parlons de la chair de Christ.


Il n’y a qu’une seule chair qui soit bonne, c’est celle de Christ. C’est le pain de Dieu. Mais au moment où Jésus-Christ présente sa chair à manger, 70 disciples le quittèrent. Ont-ils compris ce qu’il leur a dit ?


« Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes ».


Jésus de Nazareth a-t-il une langue différente, a-t-il un langage difficile à comprendre ?

La réponse provient de lui-même : OUI, pour le langage seulement. Car sa langue, son dialecte était le même que ceux qui l’interrogeait : l’Araméen.

Mais, pour ce qui concerne le langage, bien peu le comprenait.

 

A la question que certains lui posent : « Qui es-tu ? »

Jésus répond dans Jean 8

 43 « Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole. ».

 

Jésus, dans le contexte parle aux pharisiens depuis un certain temps. Il leur parle du témoignage. Jésus leur dit qu’il ne rend pas témoignage de lui mais du Père seul. Voyant qu’on l’accusait d’être un imposteur, Jésus leur réplique qu’ils ne comprennent que leur père le diable et donc qu’ils ne peuvent comprendre son langage, sa parole.

Le langage de Jésus est un blasphème permanent à leurs oreilles.

Et Jésus leur donne l’explication :

 

41 « Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent: Nous ne sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un seul Père, Dieu.

42 Jésus leur dit: Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens ».

Ce qui est étonnant, c’est que dans les églises actuelles, tous les adeptes sont absolument certains d’aimer Dieu et de comprendre son langage.

Ils répètent des versets comme des adages ou des dictons populaires, tout en confessant le nom de Jésus.

Et en pratiquant cette coutume, ils ont l’impression que leurs paroles sont celles de Dieu. Pourtant, pour la très grande majorité, leur foi n’est qu’un leurre. D’ailleurs, le prédicateur leur laisse croire qu’ils connaissent la vérité. Mais n’est-ce pas Sa vérité ? Or, ils répètent ce qu’on leur a enseigné des saintes Écritures.

Ils sont dans la joie lorsqu’ils comprennent les dogmes de leur religion, mais ils ne se posent pas la question si ces dogmes sont vrais. Je ne condamne personne, pour moi j’en étais là il y a encore une dizaine d’années.

Pourtant Dieu dit à la grande majorité des chrétiens : « Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? ».

Jésus parle du diable en donnant un indice très important : « Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8 :44)

Ici, Jésus donne un fait que beaucoup semble négliger : le mensonge provient d’un témoignage. Nous mentons en parlant de notre propre fonds, en mettant en avant nos propres idées, notre propre manière de comprendre les choses.  Lorsqu’on dit : «  Je pense que l’Écriture signifie cela », ou quand on parle en son nom propre, inévitablement on pratique les œuvres du diable. Et l’alliance avec Dieu est rompue dès lors que l’on parle de son propre chef, parce qu’on y joint sa totale confiance.

Et puis, il n’y a que deux inspirations, deux pères, deux esprits. Un esprit de vérité et un esprit de mensonge.

Peut-il y avoir les deux ensembles, un esprit moitié vérité et moitié mensonge?

« Parce qu’aucun mensonge ne vient de la vérité… » (1Jean 2 :21).

Jésus-Christ est clair : il est venu justement pour un jugement : on choisit soit la lumière soit les ténèbres. « Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises ». (Jean 3 :19)

Croyez-vous qu’à l’intérieur des assemblées chrétiennes il y règne la lumière et qu’on ne parle pas de son propre fonds ? Pensez-vous que les œuvres ne soient pas mauvaises ? C’est un endroit où l’on cache beaucoup ce que l’on pense, et où l’on ne confesse pas les actes honteux que l’on pratique.

C’est un lieu où l’on condamne plus qu’on porte secours.

De même, le nombre d’interprétations différentes d’un même texte biblique saute aux yeux. Et les païens évoquent en premier toutes ces interprétations différentes pour affirmer leur incrédulité et dire que chaque mouvement religieux chrétien a fabriqué son Dieu unique. Ont-ils tort ?

« Le Saint-Esprit nous enseigne seul »… oui toutes les assemblées le disent. Mais comment savoir si c’est Dieu qui nous fait comprendre sa vérité et pas la nôtre ?

 Marc 16 : 16-17 « Celui qui aura cru, et qui aura été baptisé, sera sauvé; mais celui qui n'aura point cru, sera condamné. 17Et ce sont ici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : ils chasseront les démons en mon Nom; ils parleront de nouveaux langages; » (Bible Martin 1744).

Ah, ah combien pensent que connaître Jésus nous amène à parler de nouvelles langues comme des dialectes nouveaux ou à parler en langues inconnues ?

Je crois que les pratiques ont influencées les traductions. Car trop peu hélas ne pratiquent la vérité pour la dire.

Moi, je crois ce que dit Jésus dans les Évangiles et qui est fondamental : il a un langage (différent du dialecte) que le Père lui a donné et que les autres ne comprennent pas.

Je crois donc qu’un des signes principaux du Saint-Esprit : c’est d’exprimer le langage du Père.

Par conséquent parler d’un ou plusieurs nouveaux langages, ne s’agit-il pas plutôt de différentes formes de langage reconnaissables ;

Parce que Jésus n’est-il pas en train de nous dire que nous aurons les mêmes formes de langage que le sien, si nous croyons en lui ?

Le miracle, n’est-il pas dans le fait de parler différemment des autres, qui n’ont pas le Saint-Esprit ?

Il y a donc par opposition, un langage commun du diable que Jésus dénonce aussi

Je prends plusieurs exemples toujours dans Jean 8 :

« Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser ». « Vous jugez selon la chair; moi, je ne juge personne. » « Qui es-tu? lui dirent-ils ». Les accusateurs, les jugeurs, ceux qui mettent des jougs, qui posent des questions en cachant leurs mauvaises intentions, pour chercher à juger manifestent les œuvres de leur père, le diable.

 

 Or, Jésus dit : «  ils parleront de nouveaux langages; ». Ceux qui croient ne jugeront pas leur prochain, ils ne seront pas radical, ils n’accuseront point l’autre. Ils chercheront au contraire à ôter leur joug, à les libérer de leur oppression. Ils auront plutôt des mots réconfortants, des paroles apaisantes, ou bienveillantes ; Des paroles qui chercheront selon les cas à édifier, à encourager, à consoler, à reprendre dans la douceur, à exhorter sans blesser.  Ils ne mentiront pas, en parlant de leur propre fonds, en se vantant, ou en se faisant passer pour meilleur ou plus saints.

Donc, ceux qui croient en Jésus ont parfois un langage remplit d’amour, mais aussi parfois un langage remplit de justice ; Comme aussi un langage qui ne cherche pas son propre intérêt, sa propre gloire, mais qui est attentif au besoin de l’autre ; ou un langage qui n’a pas l’intention de convaincre en essayant mille stratagèmes pour avoir raison. Ils ont un langage châtié, respectueux, humble sans fausse prétention. Un langage qui cherche la réconciliation, le pardon. Un langage qui ne bride pas la parole ; une parole libre, sans contrôle.

Jésus dit: « Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin. ». Quand on essaye de se justifier par exemple sur un péché. Ne partons pas dans de grandes explications. Soyons clairs et succincts.  Oui j’ai péché, ou non, je ne m’en suis pas repenti, point . Sinon, la vérité est cachée, et nos intentions restent dissimulées.

Ensuite, ce nouveau langage dénote une parole conforme à nos actes. Nous disons et faisons ce que nous disons. Ou nous faisons sans contredire ce que nous avons dit.

Tout cela pour dire la chose suivante, très importante : Le  langage de celui qui croit n’est pas le sien. Car tous ce que je viens d’énumérer ne peux se faire sans le Saint-Esprit.

On peut, certes, imiter ce langage jusqu’au moment où la situation poussera le croyant dans ses limites et fera ressortir sa vrai nature.

Ce qui est clair, c’est que tous ceux qui cachent leur vraie nature en ayant un double langage ne comprennent pas les paroles de Jésus. Elles leur sont voilées.

Et de façon naturelle, ils reviennent vers leurs dogmes ou changent de religion en croyant retrouver la foi.

En fait, le langage de Dieu c’est un accord entre les mots, leurs sens donnés par l’esprit saint, et celui qui les prononcesIl y a un accord à trois : langage-esprit-personne ; Ce n’est pas une trinité. C’est une unité.

Un cœur intègre permet d’exercer ce vrai langage. « Lequel d'entre vous est sage et intelligent? Qu'il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. (Et on pourrait rajouter car c’est un langage nouveau qu’il manifeste)».

 

Alors maintenant revenons au mensonge sur la tour de Babel, à ce mensonge qui fait d’ailleurs grincer des dents n’importe quel anthropologue ou linguiste.

Genèse 11:7-9 « Allons ! Descendons, et là confondons leur langage, afin qu'ils n'entendent plus la langue, les uns des autres 8Et l'Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9C'est pourquoi on l'appela du nom de Babel, car c'est là que l'Eternel confondit le langage de toute la terre, et c'est de là que l'Eternel les dispersa sur la face de toute la terre.».

 

Voilà 3 versets caractéristiques de ceux qui sans le savoir profèrent un langage du diable. On ne compte plus le nombre de théologiens qui ont fait comprendre ce passage en l’interprétant de cette manière : « Ce sont les langues que Dieu leur a donné qui ont confondu leur langage. Ils parlaient tous dans d’autres langues. Dieu a multiplié les langues, des dialectes nouveaux, afin qu’ils ne se comprennent plus les uns des autres ».


Eh bien pas du tout. Ce n’est pas différentes cultures qui leur sont tombées dessus comme ça ; C’est surtout qu’ils ne se comprenaient plus. Ils ne comprenaient plus les choix et les intentions des uns et des autres. En d’autres termes le langage de paix et d’unité avait disparu. Ils ont tous opté pour un langage de guerre, un langage de haine. Pourquoi ? Parce qu’ils se sont mis à se juger et à se condamner. Si bien que la communion entre eux est devenue impossible. Aucun projet commun, aucune alliance ne pouvait se faire, alors chacun est parti de son côté avec les siens vers d’autres territoires, partout sur la terre.


Psaumes 35 :20 : « Car ils tiennent un langage qui n’est point celui de la paix, ils méditent la tromperie contre les gens tranquilles du pays ».


Prenez les mots « langue » et « langage «  dans le livre des Psaumes et vous serez peut-être surpris de constater qu’ils sont toujours associé négativement, au mensonge et à la tromperie.

Ce langage de la division n’est pas celui de Dieu. Mais quand Dieu et sa parole sont bafoués, alors l’esprit du diable reprend du terrain par un langage de corruption, de tromperie, de perversion, ou de malhonnêteté. Alors, oui tous ces peuples réunis se sont dispersés à la surface de la terre parce qu’ils ne pouvaient plus ni se voir ni se supporter.

Dans les faits, c’est Esaïe qui nous montre la façon dont Dieu s’y est pris pour les laisser à leurs propres désirs charnels.


Lisons Esaïe 28 :11 ; d’abord verset 9 :« À qui veut-on enseigner la sagesse ? À qui veut-on donner des leçons ?... Et pour eux la parole de l'Éternel sera Précepte sur précepte, précepte sur précepte, Règle sur règle, règle sur règle, Un peu ici, un peu là, Afin qu'en marchant ils tombent à la renverse et se brisent, Afin qu'ils soient enlacés et pris. ».


 En laissant entrer le légalisme, en les laissant s’imposer des règles dures et contraignantes, ils se sont oppressés, puis divisés ; et surtout ses règles saintes, ces préceptes, ces dogmes ont dévoilé un double langage : parce qu’ils étaient arrogants, ils disaient et ne faisaient pas ce qu’ils disaient. 


Concrètement se sont des religions qui se sont alors créées à Babel. Ils sont partis chacun de leur côté avec des doctrines différentes et des noms divins différents pour plaire à leur(s) dieu(s). 

Rappelez-vous mon message sur « Babylone la grande prostituée ».

Le dieu Baal-Marduk selon les nations assyriennes sumériennes ou babyloniennes avaient plus de 50 noms différents.

Si les théologiens n’ont pas vu cette vérité, ce n’est pas parce qu’ils sont moins intelligents ou instruits, c’est parce qu’ils ne croient pas en Dieu. C’est parce qu’ils n’ont pas chassés leurs démons et par conséquent qu’ils n’ont point reçu la vérité, le langage de la foi.

 

Mes frères et sœurs soyons intègres, et faisons attention : Ce n’est pas une religion que l’on choisit en premier. On choisit de laisser le mensonge entrer de plus en plus en nous. Ce démon alors met une frontière avec la vérité et nous éloigne de tous ces nouveaux langages reliés à la foi, et par conséquent, cela nous fait blasphémer.


Ne pas connaitre le langage du Père revient à ne pas l’aimer, lui.


Soyons lucides, bouillant dans la foi, parlons vrai.

Je terminerai par 1 Jean 3 :18 : « Petits enfants, n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. ».

Amen

dimanche 28 avril 2024

L’ESCALADE DU MAL, 6, 66, 666

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Par Eric Ruiz

S’il n’y avait pas d’esprit mauvais, si les démons n’existaient pas, et que le diable ne piquait pas la chair avec sa lance aiguisée, il n’y aurait pas d’escalade dans le mal. L’homme pourrait par lui-même se maitriser et mettre fin à des paroles et à des actes qui ont dépassé ce qu’il voulait dire et faire. Il pourrait défaire, réparer, reconstruire, recommencer comme faire le bien, là où il a commencé à faire le mal.


Sa raison pourrait prendre le dessus, et son cœur pourrait se troubler et lui faire prendre conscience de ses erreurs. Il reviendrait alors tout naturellement vers de meilleures résolutions.


Mais le mal se renforce au lieu de s’affaiblir, parce qu’il est créateur. Le mal engendre le mal. Le mal a des fils et quand ils sont nombreux, alors c’est toute une armée de démons qui s’oppose au bien.

Jésus de Nazareth le dit clairement quand il affirme « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement,». 


Jésus-Christ dépeint-là d’abord des personne qui ne comprennent pas ce qu’il dit.  Elles sont nombreuses,  elles peuplent des villes, forment des institutions, génèrent une race qui se perpétue à travers une généalogie.

 

Le chiffre 6 éclaire le point de départ : la chair. La chair et ses désirs sont contraires à l’esprit. La chair vous amène par exemple à vous servir en premier. Elle vous rend esclave d’envies égoïstes. Elle souhaite vous donner la prééminence. Elle vous montre que vous n’êtes pas comme les autres, vous êtes supérieurs aux autres sur bien des points, et que les autres devraient être plutôt à votre service. Elle crée en vous ce désir de désobéir à Dieu pour satisfaire vos aspirations propres.


Mais les démons, usent de tromperies pour décupler cette désobéissance. C’est ce fameux serpent qui séduit Ève pour la pousser à désobéir et qui lui mordra le talon toute sa vie. C’est ce satané nombre 66. Ce nombre est double, il s’est démultiplié. Dans les faits, votre chair vous pousse toujours plus à convoiter, toujours plus à idolâtrer, toujours plus à la vanité pour finir par agir contre l’autre en ennemi. Vous devenez un véritable adversaire du bien.


Esaïe 66 : 3 « Tous ceux-là se complaisent dans leurs voies, Et leur âme trouve du plaisir dans leurs abominations ».

Ce chiffre miroir 66, sert à vous dévoiler que l’autre incarne le mal qui est en vous et qui ne cesse de croitre.

Mais, cet être religieux que vous êtes devenus alors souhaite ignorer que la cause provient de vous-mêmes. Adam accuse Ève de l’avoir poussé à désobéir. Le religieux se réfugie alors dans de fausses expiations (les rites, les offrandes, les actes de purifications répétitives.)

Et par conséquent chasser le mal qui est devant vous devient l’objectif premier. Il faut se débarrasser de l’autre qui incarne ce que vous ne supportez plus en vous.


L’abomination dont parle Esaïe dans ce chapitre 66 reflète ce miroir à double face.

« Celui qui immole un bœuf est comme celui qui tuerait un homme, Celui qui sacrifie un agneau est comme celui qui romprait la nuque à un chien, Celui qui présente une offrande est comme celui qui répandrait du sang de porc, etc. » (Esaïe 66 :3).


Ici, les sacrifices ne valent rien. Pire, ils sont d’une odeur exécrables, parce qu’ils servent à se déculpabiliser d’un crime, un crime qui ne cesse de se répéter.


Pourquoi sont-ils disqualifiés aux yeux de Dieu ? C’est parce qu’ils aiment le mal et qu’ils n’éprouvent plus de remords arrivés à ce stade.


« Parce que j'ai appelé, et qu'ils n'ont point répondu, parce que j'ai parlé, et qu'ils n'ont point écouté; Mais ils ont fait ce qui est mal à mes yeux, et ils ont choisi ce qui me déplaît. » (Esaïe 66 :4) ;


Parce que les choses ne s’arrêtent pas là. Ce n’est pas fini, l’escalade du mal continue. Il continue jusqu’à l’extrême, la destruction ; Les nombres nous montrent alors la grandeur du mal. Non plus 11fois 6 ce qu’on devient avec le 66, mais 111 fois 6. Cette centaine illustre le sang innocent qui commence à couler. Caïn tue son frère Abel par jalousie. 


Le nombre 666 est alors pleinement révélé. Il est révélé bien-sûr à travers ces trois aspirations, « ces coups de cœur » que sont la Gloire, la richesse et la sagesse. Mais le prix à payer n’arrête plus celui qui convoite cette couronne. Ce dévastateur fait couler le sang des innocents pour en arriver à se couvrir de gloire de richesse et de sagesse. 


Daniel 9:27 : « Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande, le dévastateur commettra les choses les plus abominables ».


Cet antichrist, ce dévastateur, n’est pas une personne unique sur la terre. Il représente un caractère, plus, une assemblée, un peuple nombreux qui fait des alliances, qui s’associent à d’autres pour commettre le mal. Jean 6 :66 : « Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent et ils n’allaient plus avec lui. ».


Le 66ème livre de la Bible au chapitre 13 nous dit : » Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six. ».

Ce nombre de la bête est un multiple de 6 comme je le disais, une chair démultipliée. Mais ce nombre ne peut se chiffrer tellement il touche de personnes. Le nombre de la bête est  « sur tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves ».


Les théologiens ont imaginé puis fabriqué une doctrine qui est maintenant aussi forte qu’une loi divine ; c’est celle d’un être sous forme humaine, un « Antichrist » qui apparaitra pour séduire et corrompre même les croyants : « Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation ».


Cette bête arrogante dont il est question est cet esprit maléfique associé à l’animalité de l’être humain qui grandit et qui touche tout peuple, toute nation, toute langue. Cet esprit est un esprit dévastateur, destructeur. C’est lui qui domine le monde. Et cet esprit n’arrive pas qu’au XXIème siècle. Il a toujours été présent, même avant Jésus de Nazareth.

 

Revenons au 1er livre des Chroniques chapitre 6 verset 66 : «  Et pour les autres familles des fils de Kehath, les villes de leur territoire furent de la tribu d’Éphraïm ».


En premier, je tiens à préciser une chose qui a son importance : les versions récentes de la Bible ne donnent pas ce verset, mais un autre dont le sens n’est plus du tout le même, on parle de deux villes pour les fils de Merari et non de Kehath.


Alors, en première lecture rien de bien clair. Mais, ici, nous avons plein d’indices, et en premier Kehath. Qui est cet homme ? De quelle famille provient-il ? C’est un des trois fils de Lévi (Exode 6 :16 Guerschon, Kehath et Merari). Les Lévites étaient en charge du temple et ils recevaient leur salaire par la dîme du peuple.


Cette tribu des Lévites agit au plus proche des choses saintes.

Les fils de Kehath avaient la fonction de porter l’Arche de l’Alliance.

Ensuite Kehath signifie « assemblée ». Cette signification vous allez-voir n’est pas sans répercussion. Kehath aura lui aussi plusieurs fils dont un qu’il nommera : Jitsear qui signifie « huile pure » (là aussi il y a des conséquences à ce nom) ; la première c’est qu’il donnera naissance à Korè.

Korè, (nous devons connaitre l’histoire) s’est révolté avec Dathan, Abiram et On contre Moïse avec 250 hommes ; tous des croyants  renommés nous dit (Nombre 16). Et ils se révoltèrent pourquoi ?

« C'en est assez! Car toute l'assemblée, tous sont saints, et l'Éternel est au milieu d'eux. Pourquoi vous élevez-vous au-dessus de l'assemblée de l'Éternel?  (dira-t-il à Moïse et à Aaron) » (Nombre 16 :3)

Les fils de Kehath (de cette assemblée) n’avaient pas à toucher aux choses sacrées. Nombres 4:15: « les fils de Kehath viendront, au départ du camp, pour porter le sanctuaire et tous les ustensiles du sanctuaire; mais ils ne toucheront point les choses saintes, de peur qu'ils ne meurent. ».

Or, ces fils ont désobéit et ils ont touchés aux choses sacrées (à la loi de Dieu, et à ses prophètes).

Rappelez-vous Daniel 9 :27 : ils feront fera cesser le sacrifice et l’offrande. Relisez (Matthieu 24 :15)

« C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, -que celui qui lit fasse attention! ».

Il y a une forte mise en garde ici, parce que le mal suit exactement le même procédé généalogique comme le même objectif :

 -Toucher aux choses sacrées :

-Transformer la loi,

-Exterminer les vrais prophètes,

-Détruire le temple, en y faisant entrer de faux sacrificateurs ;

-Remplacer le lieu saint par un lieu profané.


Korè voulait déchoir Moïse et Aaron de leur fonction et établir le peuple, l’assemblée souveraine (une vraie démocratie sous couvert d’une théocratie plus juste). Voilà ce qu’ils pensent : Cette huile pure (nom du père de Korè), tous les saints l’ont, toute l’assemblée (Kehath) est pure et ils n’ont pas besoin de sacrifice et d’offrande pour racheter leurs fautes.


Parmi les fils de Kehath beaucoup se révoltèrent.  Et pour revenir à 1 Chronique 6 :66 ; les fils de Kehath reçoivent des villes, des banlieues, des territoires au sein même des terres d’Éphraïm. Le livre d’Osée met en jugement cette tribu rebelle : on lit que (Osée 9 :4) « Éphraïm n’entrera point dans la maison de l’Eternel». Le mal a touché en particulier cette tribu. L’esprit de Korè, la rébellion s’y était propagée à la manière d’une tache d’huile.


Ce sang innocent qu’elle a sur les mains, c’est l’esprit d’antichrist.  Cet esprit reptilien se développe, il s’accroit dans l’assemblée des croyants, comme géographiquement ou comme de génération en génération. Les fils de Kehath recevront Sichem, une ville où a été déshonorée, Dina la fille d’Israël, une ville qui deviendra (comme Guézer aussi qu’ils recevront) une ville refuge pour les meurtriers (Josué 21 :21). 

Ce peuple inique est mélangé aux autres et reçoit les mêmes bénédictions. Paul à son époque a identifié le même peuple corrompu dans l’assemblée de Jude : « ce sont des écueils dans vos agapes »écrira-t-il, « Malheur à eux! Car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans l'égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré. »  (Jude 1 :11)


Comment reconnaitre ce peuple ?

Uniquement par ce qu’il fait, par ses œuvres.


Il instaure par la révolte un nouveau temple. Il fait couler une onction pure sur un peuple impur. Et il fait par conséquent, par cette onction, des êtres qui n’ont plus besoin de repentance


Christ est leur sauveur, c’est lui qui par son sacrifice se charge des péchés qu’ils gardent amoureusement sur eux ; ou alors, ils ont des icônes, des anges, des morts qui les protègent du mal.  Le nouvel évangile est annoncé : un faux Évangile de l’indulgence, un faux Évangile de la prospérité, ou encore de la radicalité et de la complaisance.


Nous sommes, mes frères et sœurs dans ce temps ou le monde comme l’Église adore ce dévastateur. « Tous les habitants de la terre l’adoreront » (Apocalypse 13 :8)

La sainteté a été attaquée, dans une société où l’on marie des gens du même sexe, ou l’on officialise l’euthanasie, où l’on commercialise la gestation pour autrui, où l’avortement devient un moyen facile de contraception.


La sainteté est attaquée dans l’assemblée des saints où Dieu ne parle plus, car ses prophètes sont bâillonnés, ils ont été remplacés. Dans ces assemblées les péchés sont gardés, les prédicateurs prêchent pour eux-mêmes et blasphèment à longueur de temps, ainsi que les louanges des membres de leur assemblée qui blasphèment en louant la créature plutôt que le créateur.


« Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois. 6Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel » (Apocalypse 13 : 5-6).


Ce peuple qui cherche à identifier l’antichrist, le dragon, le serpent ancien, le Lucifer, cherche dans l’image de cet être diabolique, le moyen de se déculpabiliser, de rejeter ses fautes sur lui, comme aussi le moyen de se rendre plus pur et plus saint.


Mais un autre peuple se différencie de celui-là. Ce peuple se tient avec l’agneau sur la montagne de Sion (c’est-à-dire avec son caractère) : « Ils sont vierges; ils suivent l'agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'agneau; 5et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles» (Apocalypse 14 :4-5)

 

Mes frères et sœurs, ne laissons jamais le mal grandir en nous. Coupons-lui ses jambes dès le début en maltraitant notre chair, en confessant nos fautes. Ne cherchons pas par une image taillée du diable à expier nos fautes, mais cherchons la vérité de toute notre âme, de toutes nos forces de toutes nos pensées. 

Paul le dit ainsi aux Romains au chapitre 6 verset 19 : « Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. -De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l'impureté et à l'iniquité, pour arriver à l'iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté. ».


Alors, cherchons en premier le royaume de Dieu. Ce royaume qui commence avec celle ou celui qui nous est proche de cœur pour subvenir à ses besoins ; ou prions pour que le temps de nos épreuves s’achève et que nous ayons ce temps de rafraichissement que l’esprit saint donne à ceux qui trouvent leur joie et leur contentement en lui.

Il n’y a qu’une chair qui soit bonne, c’est celle dont nous devons nous nourrir, le pain de vie, la chair du fils de Dieu.

Amen