Par Eric Ruiz
Est-ce celle de Jérusalem ? La première qui a été fondée à la Pentecôte ? Celle de l’apôtre Pierre, et de l’apôtre Jean, celle qui a fait plus de trois milles convertis en un seul jour ? Qui vendaient tout pour vivre ensemble et qui déposaient le fruit de leur vente aux pieds des apôtres pour le répartir aux démunis ? Celle où tous les disciples persévéraient dans l’enseignement du Saint-Esprit, la communion fraternelle, la fraction du pain et les prières ?
Eh bien je vais vous surprendre sans doute et peut-être même vous déstabiliser : je ne crois pas que c’est Jérusalem.
Quoi ! Il y aurait une Eglise meilleure que celle-ci?
Eh bien je ne le croyais pas auparavant mais aujourd’hui, oui je le crois.
Qui m’a fait changer d’idée ?
Merci Seigneur : le Saint-Esprit.
Mais penser
ainsi, n’est-ce pas contredire le fait que tout doit revenir comme à l’origine
et qu’il n’y a rien de nouveau ?
Si
Jérusalem est la première Eglise, n’est-elle pas le modèle originel dans lequel
toute Eglise devra revenir s’inscrire ?
Dieu ne
change pas, c’est vrai, il garde ses alliances, son amour, car il est l’Alpha
et l’Omega, le « Je Suis », mais il est comme l’univers en constante
évolution (il s’est fait ainsi je le crois).
Et nous
devons regarder ce qui fait évoluer Dieu. Car Dieu n’évolue pas seul, mais avec
sa création.
Alors,
nous, créature de Dieu nous évoluons d’abord en revenant, en faisant marche
arrière, c’est le sens de la repentance. Shuwb [shoob] en hébreu : être
ramené, retourner à Dieu, un mot utilisé 1057 fois dans la Bible. Alors l’Eglise, doit-elle le faire aussi ?
Est-elle concernée par Shuwb ?
Doit-on comme la maison de David, la relever de sa
chute, réparer les brèches, redresser
les ruines, Et la rebâtir comme elle était autrefois ?
Alors je
crois que oui, mais il y a autre chose de plus, parce qu’il y a une partie
cachée qui échappe à beaucoup ; et ce mystère se trouve dans l’œuvre de la
croix. Nous
devons regardez à la croix (et je
vais vous montrer pourquoi ce regard change vraiment la donne).
D’abord, est-ce que les 7 Eglises de l’Apocalypse nous mettent
sur la voie et nous montrent la croix ? Quelle Eglise d’après vous est la
meilleure ?
Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie, ou Laodicée?
Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie, ou Laodicée?
Pour Éphèse, Dieu lui fait des reproches : « Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as
abandonné ton premier amour …pour Smyrne : « je connais la pauvreté et les
calomnies de la part de ceux qui se
disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan ;
pour Pergame : « j'ai
quelque chose contre toi, c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de
Balaam…pour qu’ils se livrent à l’impudicité » ; pour
Thyatire : « ce que j'ai
contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse,
enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et
qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles » ; Pour
Sardes : « je
n'ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu…repent-toi » ; Pour
Laodicée : « Ainsi, parce
que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma
bouche ».
Alors j’ai mis en dernier Philadelphie, parce qu’elle est
différente des autres. Dieu ne lui reproche rien contrairement aux autres et selon
moi, elle est la plus prête.
Mais là aussi, le temps révélera sa perfection :
« Parce que tu as gardé la parole de
la persévérance en moi… je te garderai aussi à l'heure de la tentation… je
viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta
couronne »
Toutes ces Eglises d’Asie à l’évidence devaient encore progresser, persévérer
davantage ; et sauf pour une, elles devaient toutes lâcher l’idolâtrie et
le mensonge. Donc shuwb (la repentance), est un passage obligé.
Elles n’avaient pas de couronne, sauf une qui devait veiller à la
conserver.
Donc aucune n’était arrivée vraiment à maturité.
Alors j’affirme qu’il n’y a aucune Eglise terrestre qui plaît à Dieu, sans qu’elle ait auparavant atteint la croix, c’est-à-dire atteint cet état de grâce dans la maturité (téleios en grec, traduit aussi par perfection).
Alors j’affirme qu’il n’y a aucune Eglise terrestre qui plaît à Dieu, sans qu’elle ait auparavant atteint la croix, c’est-à-dire atteint cet état de grâce dans la maturité (téleios en grec, traduit aussi par perfection).
Celle qui est au plus près de la maturité, c’était l’Eglise de
Philadelphie parce qu’elle « a gardé
la parole de la persévérance ».
Alors si on remonte à l’histoire de l’Eglise, qui a gardé la parole de
la persévérance ?
L’Eglise a suivi un processus très similaire et répétitif.
C’est la notion de réforme.
A chaque division, à chaque schisme est sortie une Eglise réformée.
Alors je schématise bien-sûr : mais
De l’Église catholique est sortie l’Eglise anglicane ou l’Église
luthérienne et calviniste qui donneront le protestantisme.
En fait ceux qui ont protesté, ont simplement modifié certains dogmes
mais ils ont refait un système à l’identique.
Du protestantisme réformé est sorti, le baptisme, puis du baptisme
réformé est sorti le pentecôtisme. Et aujourd’hui la réforme est assimilée à
l’intérieur d’un mouvement religieux global appelé « évangélisme. » regroupant
une multitude de « isme » et de cultes différents avec du saupoudrage
de réforme un peu partout. On rajoute des adjectifs du genre charismatique, ou néo
charismatique, ou encore, non-dénominationel.
Alors la question est :
l’Eglise de Dieu est-elle une église réformée, améliorée ?
Est-elle une Eglise à qui on a rajouté une ou plusieurs vérités qui
n’existait plus auparavant ? Et si oui quelle est cette forme d’Eglise la plus
ressemblante actuellement ?
J’arrête tout de
suite, pour signifier qu’aucune réforme n’est salutaire.
Donc aucune forme d’Eglise réformée ne correspond à un modèle meilleur
qu’un autre.
L’église qui plaît à Dieu est une Église qui est passée par la croix, c’est-à-dire qui a surmonté des difficultés et même plus, des tribulations, des trahisons, et des persécutions fortes et puissantes.
Donc ce n’est pas une Église réformée qui doit renaître, mais bien une Eglise
détruite, complètement anéantie puis reconstruite, mais par le
Saint-Esprit et non par une décision d’hommes.
La parabole de Jean chapitre 10 illustre parfaitement ce point de départ
de la naissance de l’Eglise.
« le mercenaire,
qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le
loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les
disperse ». (Jean 10-13)
Mais (continuons en lisant maintenant les premiers versets
de Jean 10) « lorsqu'il a fait
sortir toutes ses propres brebis, (justement en y envoyant le loup) le bon berger (qui est entré par la porte)
appelle par
leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Il marche devant elles; et les brebis le
suivent, parce qu'elles connaissent sa voix ».
Donc,
c’est après un abandon, une dispersion que les brebis entendent la voix de Dieu,
celle du bon berger. Elles se rassemblent en le suivant.
Les brebis
n’entendent pas la voix d’un homme mais c’est la voix intérieure du
Saint-Esprit qui les conduit alors.
Donc l’Église
ne devient pas une Église réformée mais une nouvelle Église, reconstruite dans
sa totalité. « Personne ne met du vin nouveau dans de
vieilles outres; autrement, le vin nouveau fait rompre les outres, il se
répand, et les outres sont perdues. »
Le vin de
la révélation ne vient pas couler dans de vielles Églises (qui sont de vielles
outres, mais dans de nouvelles assemblées (de nouvelles outres).
Ce que le
Saint-Esprit fait dans chaque nouveau croyant, il le fait pareillement pour le
corps, l’Église. Il ne fait pas du neuf à partir du vieux. Et la réforme n’est
pas la vraie repentance, elle seule fait naître d’en haut (elle seule apporte
le neuf).
Alors, on ne nous dit pas si l’Église de Jérusalem est devenue en fin de compte une nouvelle Jérusalem;
Alors, on ne nous dit pas si l’Église de Jérusalem est devenue en fin de compte une nouvelle Jérusalem;
Aucun apôtre n’a écrit apparemment d’épître pour Jérusalem.
Eh bien ça, c’est encore ce que je croyais, jusqu’au moment où je suis
tombé sur l’épître de Jacques.
D’abord qui est Jacques ?
Le frère de Jésus, oui, mais surtout un des pasteurs de l’Eglise de
Jérusalem. C’est lui qui prend la parole juste après l’apôtre Pierre lors de
leur réunion à Jérusalem (Actes 15 :13) ; Mais revenons à son épître.
Au premier abord, qui nous dit qu’elle soit destinée à Jérusalem ?
Rien en apparence et pourtant elle l’est bien. Jacques s’adresse bien à
ceux qu’il a connu (dès le verset 2, il les appelle : « mes frères »).
Mais ses frères judéens (et non juifs) ne sont plus à Jérusalem.
Jacques 1 :1 « Jacques,
serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dans
la dispersion, salut! »
Il y a eu une diaspora, l’assemblée de Jérusalem a été dispersée
hors de la Palestine. Elle a subi une série de persécutions qui l’on amenées à
s’exiler en différents lieux et pays.
Et Jacques parle à des connaissances proches qui
semble avoir été attristés par ce qui leur arrive: « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les
diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés ».
Ils les exhortent à vivre une diaspora dans la joie et
ensuite les encouragent à la patience, à ce fruit, qui dit-il, accomplira son
œuvre « pour que vous soyez parfaits »
(Téléios).
Mais quand on parcourt toute l’épître (qui reprend
sévèrement ceux qui se croient pieux, alors qu’ils ne manifestent aucune œuvre
de l’esprit), quel constat terrible d’une Eglise malade, dont beaucoup semblent
égarés.
L’Église de Jérusalem anéantie, éclatée,
dispersée aux quatre vents doit encore ailleurs accomplir son œuvre de
perfection, même (et je dirais surtout) si elle recommence à zéro
Car l’Église qui plaît à Dieu : c’est
la nouvelle Jérusalem.
Cette cité qui ne monte pas d’en bas, mais qui descend d’en haut. C’est
le Saint-Esprit qui descend sur elle, ce n’est pas une vision d’hommes, une vision
terrestre qui vient d’en bas, mais une vision divine qui vient, elle, d’en haut.
Quand Jérusalem prend le feu de la destruction, une petite partie haute
de la ville, Sion brûle, mais elle s’enflamme par l‘esprit de Dieu.
C’est Sion dont l’esprit brûle en elle et qui sort de Jérusalem après que
la ville ait pris feu véritablement.
«Voici, l'heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. 33 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.» (Jean 16 : 32-33).
Voilà le chemin de croix expliqué en Jean 16.
Donc l’Église, aussi juste et aimante soit-elle doit passer par la
croix, c’est-à-dire : mourir à elle-même, passé par un baptême de feu pour
laisser naître une nouvelle Église, une
nouvelle Jérusalem.
Cette Église : c’est une Église
ressuscitée.
Alors une épître peut-être, nous montre cette nouvelle Église ?
(peut-être)
Quand Paul, Silas et Timothée écrivent aux Thessaloniciens, écrivent-ils (à ce moment-là) à une assemblée parfaite en Christ ?
Quand Paul, Silas et Timothée écrivent aux Thessaloniciens, écrivent-ils (à ce moment-là) à une assemblée parfaite en Christ ?
Regardez comment nos trois disciples parlent de cette assemblée, quelles
éloges ils emploient :
Première lettre aux Thessaloniciens :
Au chapitre 4 verset 15 : ils disent d’elle et avec elle, « nous les vivants, restés pour l’avènement du
Seigneur… ». Tout semble correspondre à la dernière assemblée ayant la
meilleure consécration.
D’ailleurs cette épître commence fort :
« Nous rendons
continuellement grâces à Dieu pour vous tous … nous rappelant sans
cesse l'œuvre de votre foi, le travail de votre charité, et la fermeté
de votre espérance en notre Seigneur Jésus Christ… Et vous-mêmes, vous avez été mes imitateurs et ceux du
Seigneur, en recevant la parole au milieu de beaucoup de tribulations,
avec la joie du Saint Esprit,
en sorte que vous êtes
devenus un modèle pour tous les croyants de la Macédoine et de l'Achaïe….. vous avez souffert
de la part de vos propres compatriotes les mêmes maux qu'elles ont soufferts de
la part des Juifs…
(mais …) nous envoyâmes Timothée, notre frère, , pour vous affermir et vous exhorter au sujet de votre foi,
(mais …) nous envoyâmes Timothée, notre frère, , pour vous affermir et vous exhorter au sujet de votre foi,
afin que personne ne fût
ébranlé au milieu des tribulations présentes; car vous savez vous-mêmes que
nous sommes destinés à cela (aux tribulations)… Nous
le prions avec une extrême ardeur de compléter ce qui manque à votre foi
Que le Seigneur augmente
parmi vous...cette charité afin d'affermir vos cœurs pour qu'ils soient irréprochables
dans la sainteté devant Dieu notre Père, lors de l'avènement de notre Seigneur
Jésus avec tous ses saints! Ce que Dieu veut, c'est
votre sanctification; c'est que vous vous absteniez de l'impudicité… Pour ce qui est de l'amour
fraternel, vous n'avez pas besoin qu'on vous en écrive; car vous avez
vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres,… Mais nous vous exhortons, frères, à
abonder toujours plus dans cet amour,
11 et à mettre votre honneur à vivre tranquilles, à vous occuper
de vos propres affaires, et à travailler de vos mains (voilà
l’impudicité, voilà la souillure).
Ici la première épître nous montre qu’il y a déjà eu des épreuves
qui ont été surmontées par les Thessaloniciens et que leur caractère toujours
s’aimant les uns les autres leur a permis d’être victorieux dans les épreuves,
et pour cela ils ont droit à des louanges venant de Paul et de ses frères.
Cette couronne de l’Eglise de Philadelphie, ils l’ont pour certains bien sur la
tête ; mais pour la garder il leur manque encore un chemin de croix
pour les amener plus haut et pour devenir irréprochable (ils doivent compléter
ce qui manque à leur foi et affermir leurs cœurs en augmentant leur charité).
Pour cela il faudra attendre la deuxième épître pour le
voir :
Deuxième épître aux Thessaloniciens :
« Aussi nous glorifions-nous de
vous dans les Églises de Dieu, à cause de votre persévérance et de votre foi au
milieu de toutes vos persécutions et des tribulations que vous avez à supporter….nous
vous recommandons, frères, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans
le désordre, et non selon les
instructions que vous avez reçues de nous. ».
Ah ça y
est : le feu vient de l’intérieur ; ce sont des frères de l’Eglise
qui amènent des divisions par leur attitude antichrist et Paul, Silas et
Timothée ne sont plus sur la réprimande vis-à-vis d’eux (ça s’était les
premières instructions de la 1ère épître), mais cette fois-ci ils
demandent de s’éloigner de ces faiseurs de trouble qui persévèrent dans leur
égarement.
Qu’avaient-ils
fait de contraire à la loi de Christ ?
La
première épître aux Thessaloniciens 4 :9-10 nous montre où se trouve
la souillure: Certains ne travaillent pas de leurs mains et vivent au crochet
des autres en refusant de travailler. Ce sont des profiteurs qui préfèrent
vivre au crochet de l’Eglise en recevant d’elle des subventions, des aides
régulières. Alors, après plusieurs réprimandes, Paul et ses frères demandent
qu’on ne communie plus avec eux.
Ils se prennent
même en exemple, pour montrer qu’un
apôtre, un pasteur, ou un prophète ne s’aurait être une charge pour
l’Eglise :
« Vous savez vous-mêmes comment il faut nous imiter, car nous
n'avons pas vécu parmi vous dans le désordre.
Nous n'avons mangé gratuitement le pain de personne; mais, dans le travail et dans la peine, nous
avons été nuit et jour à l'œuvre, pour n'être à charge à aucun de vous ».
Voilà le
type de désordre qui amène des divisions dans l’assemblée parce l’argent du
culte est détourné de son but réel, il est utilisé à autre chose qu’aux vrais
nécessiteux. C’est une forme de trahison dans l’Eglise (ne minimisons pas les
mots).
C’est à ce moment-là que
l’Eglise passe par la croix.
N’oublions
pas que Jésus notre modèle est passé par la mort à cause de la trahison d’un
frère. Il a d’abord enduré les injustices venant de sa part (puisqu’il volait
dans la caisse) sans broncher, sans l’accuser publiquement, le mettant au même
niveau que les autres disciples, puis dans un deuxième temps il s’est séparé de
lui en disant à tous que quelqu’un parmi eux allait le trahir. Jésus n’a fait
que montrer où commençait le chemin de croix.
Ce chemin commence dans la communion
(représentée par la fraction du pain) et dans la trahison, il continue dans la
mort et pour finir dans la résurrection.
La trahison dans l’Eglise commence
quand un frère met la main dans le plat pour se servir lui-même ; mais
cette trahison n’est pas une malédiction, pour l’Eglise, car elle sert de
purification en vue
d’une meilleure récompense.
Donc toute diaspora est
salutaire et loin d’y voir une attaque
diabolique, le disciple y voit une récompense qui l’amène à devenir accompli, irréprochable.
(« Tout disciple accompli sera comme
son maître »)
Mais à
l’inverse, se sentir attaqué, amoindri,
humilié, ressentir les choses comme une injustice ou un échec, cela ne vous
place pas comme un croyant juste mais plutôt comme un croyant refusant d’être
disciple du christ.
Pourquoi ?
Parce que
vous refusez alors de porter votre croix.
Joseph,
trahi par ses frères, vendu comme esclave, abandonné par sa famille, portait sa
croix, car il ne s’est jamais mis en tête de se venger. Mais il continua à les
aimer, même en étant couronné comme Pharaon à la tête de l’Egypte ; et son
histoire montre comment il a su gérer la famine, pour que l’Egypte ne manque de
rien et que sa famille retrouvée, aussi ne manque de rien.
Jésus
pendant qu’il portait sa croix vers le calvaire, se faisait insulter, cracher
au visage, frappé, on se moquait de lui ou on le fuyait comme un objet de
malédiction.
Il n’a pas
bronché un seul moment étant comme un agneau qu’on amène à la boucherie.
Cette
couronne d’épine qu’on lui a placée sur la tête symbolise la couronne de gloire
que reçoivent ceux qui passent par le même chemin. Ils ne se rebellent pas
contre leur sort ni contre leurs adversaires mais acceptent avec respect et
dignité l’injustice et l’opprobre.
Je sais,
cette attitude est surnaturelle, mais Dieu ne vient pas par hasard vous aidez à
ce moment-là, car il a vu votre disposition de cœur ; et si l’Eglise est
dans cette même attitude, elle reçoit elle aussi le baptême de feu.
Alors
cette Eglise de Jésus-Christ n’est-elle finalement qu’une réalité céleste,
existerait-elle seulement au ciel ?
Non
bien-sûr : Ce qui est fait au ciel doit l’être sur terre c’est la prière
du notre Père et concrètement c’est Éphésiens 5 :25
« Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré
lui-même pour elle, afin de la
sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans
tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible » .
Mais attention, lisons un peu plus loin où Paul
dit un mystère : « C'est pourquoi l'homme quittera son père et
sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. 32Ce mystère est grand; je dis cela par rapport
à Christ et à l'Eglise ».
Ce mystère, c’est quoi au juste ?
Eh bien que
l’Eglise doit faire comme la femme avec son mari : quitter son père et sa
mère ; c’est-à-dire s’éloigner de l’Eglise qui l’a constituée, éduquée
et fait grandir au départ, même au prix d’un grand déchirement, pour
s’attacher à Christ son Époux.
Mais cette
séparation (faite à partir tribulations, trahisons, persécutions, outrages), doit
se vivre comme on traverse les ouragans et les épidémies, serein, joyeux,
remplie de paix et manifestant l’amour pour son prochain et tout cela dans une
patience et une persévérance sans lassitude.
Mais en premier l’amour de
son prochain c’est l’amour entre mari et femme.
Pourquoi ?
Parce que
comme Christ a aimé l’Eglise, « que chacun de vous aime sa femme comme
lui-même, et que la femme respecte son mari » (Éphésiens 5 :33).
Le
rétablissement de l’amour de Dieu pour son Eglise commence dans le
rétablissement de l’amour du mari pour sa femme et vice versa.
Voilà le mystère dont parle Paul :
Vous voulez savoir comme Christ aime son Eglise ?
Alors vous devez avec Christ rétablir l’amour entre mari et
femme, puisque c’est l’image de son amour agapè.
Amen
Amen
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