dimanche 17 juin 2018

POURQUOI CE QUE L’ON DIT NE CRÉÉ PAS LA FOI ?…

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Par Éric Ruiz

Il y a souvent la même réaction face à la mort : Si c’est toujours les meilleurs qui s’en vont les premiers… alors quel est notre but ici sur terre ?… de montrer que c’est nous les pires, ceux qui restent ?
https://youtu.be/eiGrqDNHKYM
Il y a toujours au fond de l’homme un sentiment d’injustice vis-a-à vis de la mort : que la mort frappe encore là où elle ne devrait pas le faire.
C’est toujours les meilleurs qui partent… mais quand un être cher part, il part toujours trop jeune, trop vite, trop tôt.
Et puis, il y a cette impression de séparation définitive, cette coupure avec notre monde, comme si une forme de jugement dernier était tombé.
La question qui revient en premier est toujours : pourquoi ?
Pourquoi lui, pourquoi elle, pourquoi maintenant ? Qui a commis une faute irréparable ? Lui, ses parents, son entourage, ses proches ?
J’entends souvent les mêmes réponses des chrétiens vis-à-vis de la mort, ils n’en sortent pas avec ce lien…. Et ce lien est une interprétation d’Hébreux 9 :
«  il n’est permis à l’homme de mourir une seule fois après quoi vient le jugement ».
Ça y est après la mort vient le couperet, la guillotine. Et là tout le monde se perd pour savoir quel type de jugement tombe.

C’est évident, la peur coupe avec toute recherche intègre de la vérité ; la preuve c’est que « La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour » (1Jean 4 :18).

Alors pour les uns, Jésus-Christ a porté le jugement qui les séparait définitivement du Père et donc ils seraient eux, rendus blanc comme neige.
Pour les autres, cela ne ferait aucun doute, leur jugement fait qu’ils sont condamnés à l’enfer par leurs œuvres, parce qu’ils n’ont pas cru au Fils de Dieu (sauf bien-sûr, si avant leur dernier souffle ils auraient invoqué son nom) et enfin pour d’autres encore ils devraient sans doute errer dans un endroit inconnu, attendant je ne sais quoi, une quelconque rédemption.
J’ai envie de dire : « Débrouillez-vous avec cela …et surtout ne vous remettez pas en cause ».

Le mot d’ordre est lâché et le parapluie, « le grand parapluie » des chrétiens est ouvert avec Romains 8 :
« Il n’y a donc maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ ».

Où est passé la profondeur de ce que nous dit, là, Paul ?
La peur, le doute a obnubilé les soi-disant croyants sur le mot « condamnation, » en cherchant comment faire pour le neutraliser.

Ils ont fini par trouver :

La foi en Christ est devenue la foi dans les paroles qui ont été dites.  On pense que parce qu’on y croit et qu’on les prononce (ces paroles), on se trouve protégé par elles.
C’est de la méthode Coué, c’est de la pensée positive; on se persuade de l’efficacité d’une méthode qui vise à répéter les mêmes mots, les mêmes phrases, disons-le les mêmes versets, pensant qu’ils ont un pouvoir plus important que les autres : Un pouvoir magique, une sorte de puissance spirituelle prononcée par la parole.
C’est de l’autosuggestion, de l’autohypnose, même.
On croit que la parole prononcée crée la foi en soi.
Cette croyance repose sur la fausse interprétation qui consiste à croire que : Comme Jésus est la parole faite chair, et que cette parole incarnée est incorruptible, si nous prononçons les mêmes paroles que lui, nous sommes alors comme lui : un créateur.
Mais c’est un non-sens : Certains érudits de la Bible et de la foi ont réussi à faire croire à beaucoup de monde qu’il suffit de DIRE COMME DIEU DIT, pour être comme lui, ou devenir comme lui !
Répétons des versets appris par-cœur et nous serons comme Dieu !
Mais si nous avons reçu une nouvelle nature en Jésus-Christ, nous n’avons pas besoin de la forcer, elle s’exprimera toute seule.
On n’apprend pas à un mouton à bêler, il le fait naturellement. Et ce n’est pas non plus à force de bêler qu’il va devenir un mouton, ou un meilleur mouton. Le bêlement ne va pas agir sur sa nature.

C’est pareil : Penser qu’en répétant inlassablement des paroles de la Bible (« des paroles pures ») cela changera votre cœur impur, c’est croire dans la magie.
La magie possède cette méthode d’actes ritualisés, répétés.
Pensez bien qu’il serait facile alors de faire répéter un million de fois Jean 3 :16 à un loup pour en faire un agneau.
Dieu aurait laissé son salut à la portée d’un bon répétiteur ?!...
Si vous dites des paroles négatives à longueur de journée, ce n’est pas en vous forçant à être aimable et positif que votre terrain va changer ;
Sinon, il y a longtemps que les punitions que l’on donne à l’école où on écrit cent fois par exemple : «  je ne dirais plus et ne ferais plus telle chose », auraient été adoptées définitivement comme le remède absolu, pour avoir changées le fond de l’individu.

Non ! Il faut changez votre cœur, déchirez-le et convertissez-vous !
Voilà la vraie réaction ! (le reste ce n’est que de l’illusionnisme)

Vos paroles négatives, vos doutes ne montrent qu’une seule chose : l’état de votre cœur, dans lequel aucun grain de foi ne peut germer.
Mais cela va plus loin : c’est qu’on peut être lié par les propres paroles de sa bouche, en leur faisant plus confiance qu’à Dieu lui-même.
L’idole devient alors la parole parlée, la parole confessée. Cette parole devient une « viande sacrifiée à une idole ». Donc ne vous leurrez pas !
Si vous sanctifier à ce point la parole, concrètement, vous mangez cette viande, vous ingurgitez cette nourriture comme du sacré.
L’ange, l’épée à double tranchant qui écrit à l’Eglise de Pergame, reproche à beaucoup de croyants d’être attaché à ce genre de doctrine de démons (Apocalypse 2 :12)

Mais attendez, ce n’est pas tout,  il y a aussi : « Faites tout dans le nom du Seigneur » 

(Colossiens 3 :17)
 Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père ».

« Euréka ! ca y est, j’ai compris : je ponctuerai désormais toutes mes phrases et mes désirs exprimés par : « au nom de Jésus-Christ » et là j’attirerai la bénédiction et elle sera automatiquement au bout ».
Par exemple : lorsque je demande en priant une chose, je fini ma requête par : au nom de Jésus-Christ, pour appliquer le sceau divin qui déclenchera la bénédiction.
« Seigneur que je puisse avoir ce travail, au nom de Jésus-Christ ! »
Mais, pas si simple et surtout... un peu plus profond, la foi, vous ne pensez pas ?
Première extrapolation :
« Faire tout au nom du Seigneur » dans quel but ?
Le but est clairement exprimé par Paul : c’est pour exercer de la reconnaissance, de la gratitude, mais surtout pas pour manifester un pouvoir spirituel supérieur, c’est de la magie.

Le contexte biblique nous renvoie au fait que, par Jésus-Christ, nous remercions le Père.
Jésus est, là aussi, le seul chemin qui nous permet de remercier et de louer le Père. Nous faisons tout en rendant hommage à notre sauveur Jésus-Christ, car c’est par lui que nos œuvres sont faites et non par nous-mêmes (voilà le sens exact de faire tout au nom du Seigneur : lui rendre hommage… à lui seul est l’honneur, la force, la louange et la gloire).

Ensuite, deuxième extrapolation :
On passe rapidement et faussement sur le verset qui vient juste avant Colossiens 3 :17 et qui dit :

« Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment »

Contrairement là aussi aux nombreuses fausses interprétations, ce ne sont pas les versets bibliques qui doivent abonder en nous, (la foi ne se mesure pas à ce que nous connaissons de la Bible), mais c’est notre terrain que nous devons changer pour que la parole de Christ, qui est la semence de foi, grandisse en nous ; Et le terrain c’est le cœur, l’être intérieur.

Dieu, c’est vrai, répond à une prière, mais seulement lorsqu’elle est en adéquation entre premièrement : ce que l’on prononce et deuxièmement : ce que l’on croit à l’intérieur de soi et bien sûr troisièmement, ce que l’on manifeste aussi (notre attitude, notre comportement, nos décisions).
Il y a comme une synergie.
C’est-à-dire que toutes les énergies (toutes nos énergies) convergent ensemble et partent d’un même point ; et ce point c’est le cœur, l’habitat, le temple de Dieu.
En bref, nous ne faisons qu’un avec ce que nous pensons, disons, et manifestons. C’est tout notre être qui coopère ensemble à nous rendre disciple de Jésus-Christ (et non pas nos paroles répétitives ou nos pensées rendues obsédantes).

Au milieu du Psaume 1, nous lisons : « Tout ce qu'il fait lui réussit. ».
De qui parle alors le psalmiste ? D’un homme instruit qui dit les paroles de Dieu ?
C’est plus que ça, c’est beaucoup plus que ça !

La réponse peut surprendre, car il ne s’agit pas de ce que cet homme dit, mais de ce qu’il fait et ne fait pas.

Le verset 1 commence de la manière suivante: « Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs, ».

Celui qui réussit fait des choix.
Nous venons de le lire : 3 verbes d’action : marcher, s’arrêter et s’asseoir. Mais, il marche, il ne s’arrête pas n’importe où, et il ne s’assoit pas avec n’importe qui.
Bref, cet homme est heureux car il n’écoute pas tout le monde !
Il ne reste pas dans une assemblée où les hommes et les femmes s’opposent aux faibles, se moquent des déshérités en les ignorant et des petits gens en les méprisant ; et qui montrent un cœur rempli de malice.
L’homme qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs prend d’abord bien connaissance de qui il a à faire avant d’aller écouter les conseils d’une personne, même si elle est importante ; et je dirais : encore plus si elle est une star dans le domaine et qu’elle est considérée comme un pilier de la foi.
« Jésus parlant à la foule et à ses disciples dit : les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse ». Ça veut bien dire : que ces gens importants se prennent pour Moïse et on les prend de la même manière pour des personnages aussi illustres que Moïse l’était.
La religion a placée des hommes et des femmes célèbres pour que leurs dogmes et leurs croyances soient adorées comme si elles venaient directement du Seigneur.

Dieu savait que la séduction, la tromperie passerait par ce canal.
Jésus prévient tout le monde et dit : « Prenez garde que personne ne vous séduise, car plusieurs viendront sous mon nom disant : c’est moi qui suit le Christ…ils séduiront beaucoup de gens »

Mais il y a une riposte possible face à toute cette manipulation : l’homme et la femme de foi : sont des êtres avisés qui éprouvent les esprits pour savoir s’ils viennent de Dieu.
L’apôtre Jean dans sa première lettre le disait bien : « Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. »

C’est quoi éprouver un esprit ?

Eh bien, c’est examiner attentivement s’il ne se cache pas derrière lui, une personne montrant une apparence de sainteté, une façade, un vernis qui cache de l’hypocrisie : une envie de dominer et d’asservir l’autre.

Comment examiner ces personnes ?

Eh bien en les éprouvant, c’est-à-dire en les mettant à l’épreuve du feu.
Le feu c’est l’Esprit. L’épreuve s’est donc : de voir si le fait de confesser Jésus-Christ n’est pas juste un faux-semblant, un décor.

« Ils disent, et ils ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt, ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes »

Alors tous ces êtres à l’éclat trompeur : trouvent-ils leur plaisir uniquement dans la loi de l’Eternel ? Et sont-ils comme un arbre planté près d’un courant d’eau, portent-t-ils du fruit en leur saison ? (Psaume 1)
En clair, portent-ils le fruit de l’Esprit, celui de Galates 5 (amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, fidélité…) ?

Car la vérité est d’abord là (dans la vraie nature de ces personnes) et non dans la doctrine qu’ils annoncent !
Balaam avait une doctrine juste, mais il était faux et fourbe dans son cœur.
Jude nous en donne la preuve suivante : « Malheur à eux (qui suivent la voie de Balaam), car ils se sont jetés pour un salaire (pour l’honneur, l’argent, la domination) dans l’égarement de Balaam (dans le même égarement que celui de Balaam) ».Et cet égarement c’est de faire manger des viandes sacrifiées aux idoles ; d’idolâtrer la parole (nous l’avons vu précédemment).
Baalam en grec signifie « qui détruit le temple » : idolâtrer la parole détruit le temple.
Jésus le confirme en Matthieu12 :37 « …par tes paroles tu seras justifiés et par tes paroles du sera condamné »

Jésus nous demande d’être méfiant vis à vis des séducteurs, de ceux qui se présentent en habit du dimanche, qui ont une belle apparence de sainteté mais dès que l’on gratte un peu, on voit qu’ils ont des intentions cachées, que ce sont des loups ravisseurs, que leurs belles paroles cachent des projets malhonnêtes. (Attention : On ne voit au départ que leur paroles, pas leurs intentions réelles).

Et puis vient le jour du jugement … ce fameux jugement auquel tout le monde pense.
C’est la mort, la dévastation, le carnage la ruine qui s’abattent sur les méchants.
Sauf que la représentation n’est pas toujours comme on se l’imagine.

Examinez le jugement qui est annoncé dans le 1er Psaume : « Il n'en est pas ainsi des méchants: Ils sont comme la paille que le vent dissipe. C'est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement, Ni les pécheurs dans l'assemblée des justes; »

Vous voyez, un jour, Dieu disperse ceux qui s’introduisent malhonnêtement dans une assemblée de justes (de vrais convertis).
Dieu disperse les faux oints alors qu’ils ont pourtant tout fait pour y rester ; ils ont résisté le plus longtemps possible.
Mais rien n’y a fait : le jugement est plus fort que tout.

Si nous avons manqué de clairvoyance, si nous n’avons pas éprouvé les esprits, mais que notre cœur était néanmoins humble et soumis au Seigneur, la vérité éclatera.
De quelle façon ?
Par une séparation, par un éloignement.
La séparation est inévitable, c’est l’épée du jugement qui frappe.

Quand Dieu juge, il coupe les liens. Il rend libre et il éloigne les prédateurs (les loups déguisés en brebis et les boucs).
Et il rétablit la vérité. Car c’est la vérité qui affranchi.

Je finirai par rappeler que l’ange qui possède l’épée à double tranchant, ouvre les oreilles et donne la compréhension de ces choses…mais uniquement à ceux qui se sont repentis et convertis, en se séparant des viandes sacrifiées aux idoles et en se séparant de ceux qui les répandent et en font commerce…
Afin qu’ils aient en échange une vraie nourriture : « de la manne cachée » et un caillou blanc ou est écrit un nom nouveau que personne ne connait si ce n’est celui qui le reçoit »
Ce nom c’est « Nikao » que l’on retrouve 24 fois dans la version grecque du Nouveau Testament (comme le chiffre 24 des anciens de l’Apocalypse assis sur leur trône et adorant Dieu). Ce nom c’est « victorieux, remporter la victoire ».

Seul celui qui vaincra saura qu’il a ce nom. (Apocalypse 2 :17)

Devenez Nikao, vainqueur, en brisant la parole fausse, la parole idolâtre, pour demeurer dans sa Parole.
Amen

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