Par Éric
Ruiz
Il y a
souvent la même réaction face à la mort : Si c’est toujours les meilleurs
qui s’en vont les premiers… alors quel est notre but ici sur terre ?… de
montrer que c’est nous les pires, ceux qui restent ?
Il y a
toujours au fond de l’homme un sentiment d’injustice vis-a-à vis de la mort :
que la mort frappe encore là où elle ne devrait pas le faire.
C’est
toujours les meilleurs qui partent… mais quand un être cher part, il part
toujours trop jeune, trop vite, trop tôt.
Et puis,
il y a cette impression de séparation définitive, cette coupure avec notre
monde, comme si une forme de jugement dernier était tombé.
La
question qui revient en premier est toujours : pourquoi ?
Pourquoi
lui, pourquoi elle, pourquoi maintenant ? Qui a commis une faute
irréparable ? Lui, ses parents, son entourage, ses proches ?
J’entends
souvent les mêmes réponses des chrétiens vis-à-vis de la mort, ils n’en sortent
pas avec ce lien…. Et ce lien est une interprétation d’Hébreux 9 :
« il n’est permis à l’homme de mourir une
seule fois après quoi vient le jugement ».
Ça y est
après la mort vient le couperet, la guillotine. Et là tout le monde se perd
pour savoir quel type de jugement tombe.
C’est
évident, la peur coupe avec toute recherche intègre de la vérité ; la
preuve c’est que « La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait
bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint
n'est pas parfait dans l'amour » (1Jean
4 :18).
Alors pour
les uns, Jésus-Christ a porté le jugement qui les séparait définitivement du Père
et donc ils seraient eux, rendus blanc comme neige.
Pour les
autres, cela ne ferait aucun doute, leur jugement fait qu’ils sont condamnés à
l’enfer par leurs œuvres, parce qu’ils n’ont pas cru au Fils de Dieu (sauf bien-sûr,
si avant leur dernier souffle ils auraient invoqué son nom) et enfin pour
d’autres encore ils devraient sans doute errer dans un endroit inconnu,
attendant je ne sais quoi, une quelconque rédemption.
J’ai envie
de dire : « Débrouillez-vous avec cela …et surtout ne vous
remettez pas en cause ».
Le mot
d’ordre est lâché et le parapluie,
« le grand parapluie » des chrétiens est ouvert avec Romains
8 :
« Il n’y a donc maintenant plus aucune
condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ ».
Où est
passé la profondeur de ce que nous dit, là, Paul ?
La peur,
le doute a obnubilé les soi-disant croyants sur le mot
« condamnation, » en cherchant comment faire pour le neutraliser.
Ils ont
fini par trouver :
La foi en
Christ est devenue la foi dans les paroles qui ont été dites. On pense que parce qu’on y croit et qu’on les
prononce (ces paroles), on se trouve protégé par elles.
C’est de
la méthode Coué, c’est de la pensée positive; on se persuade de l’efficacité d’une
méthode qui vise à répéter les mêmes mots, les mêmes phrases, disons-le les
mêmes versets, pensant qu’ils ont un pouvoir plus important que les
autres : Un pouvoir magique, une sorte de puissance spirituelle prononcée
par la parole.
C’est de
l’autosuggestion, de l’autohypnose, même.
On croit
que la parole prononcée crée la foi en soi.
Cette
croyance repose sur la fausse interprétation qui consiste à croire que : Comme
Jésus est la parole faite chair, et que cette parole incarnée est
incorruptible, si nous prononçons les mêmes paroles que lui, nous sommes alors
comme lui : un créateur.
Mais c’est
un non-sens : Certains érudits de la Bible et de la foi ont réussi à
faire croire à beaucoup de monde qu’il suffit de DIRE COMME DIEU DIT, pour être comme lui, ou devenir comme lui !
Répétons des
versets appris par-cœur et nous serons comme Dieu !
Mais si nous avons reçu une nouvelle
nature en Jésus-Christ, nous n’avons pas besoin de la forcer, elle s’exprimera
toute seule.
On
n’apprend pas à un mouton à bêler, il le fait naturellement. Et ce n’est pas
non plus à force de bêler qu’il va devenir un mouton, ou un meilleur mouton. Le
bêlement ne va pas agir sur sa nature.
C’est
pareil : Penser qu’en répétant inlassablement des paroles de la Bible (« des
paroles pures ») cela changera votre cœur impur, c’est croire dans la
magie.
La magie
possède cette méthode d’actes ritualisés, répétés.
Pensez bien
qu’il serait facile alors de faire répéter un million de fois Jean 3 :16 à
un loup pour en faire un agneau.
Dieu
aurait laissé son salut à la portée d’un bon répétiteur ?!...
Si vous
dites des paroles négatives à longueur de journée, ce n’est pas en vous forçant
à être aimable et positif que votre terrain va changer ;
Sinon, il
y a longtemps que les punitions que l’on donne à l’école où on écrit cent fois
par exemple : « je ne dirais plus et ne ferais plus telle
chose », auraient été adoptées définitivement comme le remède absolu, pour
avoir changées le fond de l’individu.
Non !
Il faut changez votre cœur, déchirez-le et convertissez-vous !
Voilà la
vraie réaction ! (le reste ce n’est que de l’illusionnisme)
Vos
paroles négatives, vos doutes ne montrent qu’une seule chose : l’état de
votre cœur, dans lequel aucun grain de foi ne peut germer.
Mais cela
va plus loin : c’est qu’on peut être lié par les propres paroles de sa
bouche, en leur faisant plus confiance qu’à Dieu lui-même.
L’idole
devient alors la parole parlée, la parole confessée. Cette parole devient une
« viande sacrifiée à une idole ». Donc ne vous leurrez pas !
Si vous
sanctifier à ce point la parole, concrètement, vous mangez cette viande, vous
ingurgitez cette nourriture comme du sacré.
L’ange,
l’épée à double tranchant qui écrit à l’Eglise de Pergame, reproche à beaucoup
de croyants d’être attaché à ce genre de doctrine de démons (Apocalypse
2 :12)
Mais
attendez, ce n’est pas tout, il y a
aussi : « Faites tout dans le nom du Seigneur »
(Colossiens
3 :17)
Et
quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur
Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père ».
« Euréka !
ca y est, j’ai compris : je ponctuerai désormais toutes mes phrases et mes
désirs exprimés par : « au nom
de Jésus-Christ » et là j’attirerai la bénédiction et elle sera automatiquement
au bout ».
Par
exemple : lorsque je demande en priant une chose, je fini ma requête par :
au nom de Jésus-Christ, pour appliquer le sceau divin qui déclenchera la
bénédiction.
« Seigneur
que je puisse avoir ce travail, au nom de Jésus-Christ ! »
Mais, pas
si simple et surtout... un peu plus profond, la foi, vous ne pensez pas ?
Première
extrapolation :
« Faire
tout au nom du Seigneur » dans quel but ?
Le but est
clairement exprimé par Paul : c’est pour exercer de la reconnaissance, de
la gratitude, mais surtout pas pour manifester un pouvoir spirituel supérieur,
c’est de la magie.
Le
contexte biblique nous renvoie au fait que, par Jésus-Christ, nous remercions
le Père.
Jésus est,
là aussi, le seul chemin qui nous permet de remercier et de louer le Père. Nous
faisons tout en rendant hommage à notre sauveur Jésus-Christ, car c’est
par lui que nos œuvres sont faites et non par nous-mêmes (voilà le sens exact
de faire tout au nom du Seigneur : lui rendre hommage… à lui seul
est l’honneur, la force, la louange et la gloire).
Ensuite, deuxième
extrapolation :
On passe
rapidement et faussement sur le verset qui vient juste avant Colossiens
3 :17 et qui dit :
« Que
la parole de Christ habite parmi vous abondamment »
Contrairement là aussi aux nombreuses fausses
interprétations, ce ne sont pas les versets bibliques qui doivent abonder en nous,
(la foi ne se mesure pas à ce que nous connaissons de la Bible), mais c’est notre
terrain que nous devons changer pour que la parole de Christ, qui est la semence
de foi, grandisse en nous ; Et le terrain c’est le cœur, l’être intérieur.
Dieu,
c’est vrai, répond à une prière, mais seulement lorsqu’elle est en
adéquation entre premièrement : ce que l’on prononce et
deuxièmement : ce que l’on croit à l’intérieur de soi et bien sûr troisièmement,
ce que l’on manifeste aussi (notre attitude, notre comportement, nos décisions).
Il y a
comme une synergie.
C’est-à-dire
que toutes les énergies (toutes nos énergies) convergent ensemble et partent d’un
même point ; et ce point c’est le cœur, l’habitat, le temple de Dieu.
En bref,
nous ne faisons qu’un avec ce que nous pensons, disons, et manifestons. C’est
tout notre être qui coopère ensemble à nous rendre disciple de Jésus-Christ (et
non pas nos paroles répétitives ou nos pensées rendues obsédantes).
Au milieu
du Psaume 1, nous lisons : « Tout ce qu'il fait lui
réussit. ».
De qui parle alors le psalmiste ? D’un homme instruit qui dit les paroles de Dieu ?
C’est plus que ça, c’est beaucoup plus que ça !
La réponse
peut surprendre, car il ne s’agit pas de ce que cet homme dit, mais de ce qu’il
fait et ne fait pas.
Le verset
1 commence de la manière suivante: « Heureux l'homme qui ne
marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s'arrête pas sur la voie des
pécheurs, et qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs, ».
Celui qui réussit fait des choix.
Nous venons de le lire : 3 verbes d’action :
marcher, s’arrêter et s’asseoir. Mais, il marche, il ne s’arrête pas n’importe
où, et il ne s’assoit pas avec n’importe qui.
Bref, cet homme est heureux car il n’écoute pas
tout le monde !
Il ne reste pas dans une assemblée où les hommes et les
femmes s’opposent aux faibles, se moquent des déshérités en les ignorant et des
petits gens en les méprisant ; et qui montrent un cœur rempli de malice.
L’homme qui ne
s'arrête pas sur la voie des pécheurs prend d’abord bien connaissance de
qui il a à faire avant d’aller écouter les conseils d’une personne, même si
elle est importante ; et je dirais : encore plus si elle est une star
dans le domaine et qu’elle est considérée comme un pilier de la foi.
« Jésus parlant
à la foule et à ses disciples dit : les scribes et les pharisiens sont
assis dans la chaire de Moïse ». Ça veut bien dire : que ces gens
importants se prennent pour Moïse et on les prend de la même manière pour des
personnages aussi illustres que Moïse l’était.
La religion a placée des hommes et des femmes célèbres pour
que leurs dogmes et leurs croyances soient adorées comme si elles venaient
directement du Seigneur.
Dieu savait que la séduction, la tromperie passerait par ce
canal.
Jésus prévient tout le monde et dit : « Prenez garde que personne ne vous séduise,
car plusieurs viendront sous mon nom disant : c’est moi qui suit le Christ…ils
séduiront beaucoup de gens »
Mais il y a une riposte possible face à toute cette
manipulation : l’homme et la femme de foi : sont des êtres avisés qui
éprouvent les esprits pour savoir s’ils viennent de Dieu.
L’apôtre Jean dans sa première lettre le disait bien :
« Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à
tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car
plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. »
C’est quoi éprouver un esprit ?
Eh bien, c’est examiner attentivement s’il ne se cache pas
derrière lui, une personne montrant une apparence de sainteté, une façade, un
vernis qui cache de l’hypocrisie : une envie de dominer et d’asservir
l’autre.
Comment examiner ces personnes ?
Eh bien en les éprouvant, c’est-à-dire en les mettant à
l’épreuve du feu.
Le feu c’est l’Esprit. L’épreuve s’est donc : de voir
si le fait de confesser Jésus-Christ n’est pas juste un faux-semblant, un décor.
« Ils disent, et
ils ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules
des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt, ils font toutes leurs
actions pour être vus des hommes »
Alors tous ces êtres à l’éclat trompeur : trouvent-ils
leur plaisir uniquement dans la loi de l’Eternel ? Et sont-ils comme un
arbre planté près d’un courant d’eau, portent-t-ils du fruit en leur saison ?
(Psaume 1)
En clair, portent-ils le fruit de l’Esprit, celui de
Galates 5 (amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, fidélité…) ?
Car la vérité est d’abord là (dans la vraie nature de ces
personnes) et non dans la doctrine qu’ils annoncent !
Balaam avait une doctrine juste, mais il était faux et
fourbe dans son cœur.
Jude nous en donne la preuve suivante : « Malheur à eux (qui suivent la voie de
Balaam), car ils se sont jetés pour un salaire (pour l’honneur, l’argent,
la domination) dans l’égarement de Balaam
(dans le même égarement que celui de Balaam) ».Et cet égarement c’est
de faire manger des viandes sacrifiées aux idoles ; d’idolâtrer la
parole (nous l’avons vu précédemment).
Baalam en grec signifie « qui détruit le
temple » : idolâtrer la parole
détruit le temple.
Jésus le confirme en Matthieu12 :37 « …par tes paroles tu seras justifiés et par
tes paroles du sera condamné »
Jésus nous demande d’être méfiant vis à vis des séducteurs,
de ceux qui se présentent en habit du dimanche, qui ont une belle apparence de
sainteté mais dès que l’on gratte un peu, on voit qu’ils ont des intentions
cachées, que ce sont des loups ravisseurs, que leurs belles paroles cachent des
projets malhonnêtes. (Attention : On ne voit au départ que leur paroles,
pas leurs intentions réelles).
Et puis vient le jour du jugement … ce fameux jugement
auquel tout le monde pense.
C’est la mort, la dévastation, le carnage la ruine qui s’abattent
sur les méchants.
Sauf que la représentation n’est pas toujours comme on se
l’imagine.
Examinez le jugement qui est annoncé dans le 1er
Psaume : « Il n'en est pas ainsi des méchants: Ils sont comme la paille que le
vent dissipe. C'est pourquoi les méchants ne résistent
pas au jour du jugement, Ni les pécheurs dans l'assemblée des justes; »
Vous voyez, un jour, Dieu disperse ceux qui
s’introduisent malhonnêtement dans une assemblée de justes (de vrais convertis).
Dieu disperse les faux oints alors qu’ils ont
pourtant tout fait pour y rester ; ils ont résisté le plus longtemps
possible.
Mais rien n’y a fait : le jugement est
plus fort que tout.
Si nous avons manqué de clairvoyance, si nous
n’avons pas éprouvé les esprits, mais que notre cœur était néanmoins humble et
soumis au Seigneur, la vérité éclatera.
De quelle façon ?
Par une séparation, par un éloignement.
La séparation est inévitable, c’est l’épée du
jugement qui frappe.
Quand Dieu juge, il coupe les liens. Il rend
libre et il éloigne les prédateurs (les loups déguisés en brebis et les boucs).
Et il rétablit la vérité. Car c’est la vérité
qui affranchi.
Je finirai par rappeler que l’ange qui
possède l’épée à double tranchant, ouvre les oreilles et donne la compréhension
de ces choses…mais uniquement à ceux qui se sont repentis et convertis, en se
séparant des viandes sacrifiées aux idoles et en se séparant de ceux qui les
répandent et en font commerce…
Afin qu’ils aient en échange une vraie
nourriture : « de la manne
cachée » et un caillou blanc ou est écrit un nom nouveau que personne ne
connait si ce n’est celui qui le reçoit »
Ce nom c’est « Nikao » que l’on
retrouve 24 fois dans la version grecque du Nouveau Testament (comme le chiffre
24 des anciens de l’Apocalypse assis sur leur trône et adorant Dieu). Ce nom
c’est « victorieux, remporter la victoire ».
Seul
celui qui vaincra saura qu’il a ce nom. (Apocalypse
2 :17)
Devenez
Nikao, vainqueur, en brisant la parole fausse, la parole idolâtre, pour
demeurer dans sa Parole.
Amen
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