335
Par Eric Ruiz
Ce message, je tiens à
le dire dès le début, est très important pour comprendre pourquoi un croyant
peut se retrouver dans une impasse et malgré ses prières et ses lamentations continuer
à tourner en rond sans solution.
Je lisais récemment un
post d’un chrétien qui disait des choses justes :
« J’en veux
aux pasteurs et aux prophètes, qui se sont érigés en serviteurs de Dieu, et
qui disent des choses contraires à l’enseignement de notre Seigneur Jésus-Christ.
j’en veux aux pasteurs qui changent la grâce de Dieu
en dissolution, en commettant crimes financiers, viols, adultères.
j’en veux aux pasteurs qui baptisent des inconvertis,
j’en veux aux pasteurs sadiques animés par l’esprit
du mal qui condamnent sorciers, vaudou, guérisseurs, alors qu’eux-mêmes sont
charlatans, diseurs de bonne aventure.
j’en veux aux femmes, qui se disent prophétesses et
pasteurs et qui prennent autorité sur l’homme, etc etc » la liste est
longue.
J’avais envie de dire :
Amen, c’est la vérité !
Mais, voilà, une chose
me retenait de le dire.
Cette chose ce sont
les trois premiers mots de chaque phrase : « j’en veux aux… »
Jésus de Nazareth
disait presque la même chose, mais il commençait, lui , ses sommations par
« Malheur », « Malheurs
scribes et pharisiens, hypocrites… Malheur à vous conducteurs aveugles »
Tout comme le prophète
Esaïe avant lui qui disait :
« Malheur à vous qui nommez le mal bien
et le bien mal, vous qui
changez la lumière en ténèbres, les ténèbres en
lumière, vous qui changez l’amertume en douceur et
la douceur en amertume.
Malheur à vous qui vous prenez pour sages et vous croyez intelligents »
Malheur à vous qui vous prenez pour sages et vous croyez intelligents »
Dire
« malheur » plutôt que « j’en veux aux » n’est pas un
détail, croyez-le.
Car d’abord, la conséquence sera douloureuse pour tous ceux qui ont changé
la loi, ils auront en retour des malheurs, de terribles malheurs. Leur
sort est plus à plaindre que celui d’un païen même.
Alors une
chose est vraie à toutes les époques, (et cela saute peut-être encore plus aux
yeux aujourd’hui, car la communication a augmenté considérablement) :
- L’EGLISE EST PRÉSOMPTUEUSE, c’est une femme arrogante.
Une Église
très sûr d'elle et de son élection qui a une opinion, comme le dit le
dictionnaire, très avantageuse d'elle-même. Elle promène ses atouts proéminents
en montrant ses infinies possibilités spirituelles et intellectuelles.
Elle
exhibe au grand public, une estime de soi et une confiance à toute épreuve,
qu’elle nomme être de la foi.
Cette Église porte en elle une fausse sagesse. Elle a comme les 27 états membres de l'UE (Union Européenne) une fausse union.
Voilà où les mènera ce nombre 27 qui identifie leur sagesse.
"Leurs habitants sont impuissants, Epouvantés et confus ; Ils sont comme l’herbe des champs et la tendre verdure, Comme le gazon des toits Et le blé qui sèche avant la formation de sa tige. " (Esaïe 37:27)
Un blé qui sèche : c’est une production stérile ; Un blé impropre à la consommation, c’est une récolte juste bonne à être jetée ou brûlée.
Plus loin Dieu insiste sur le mobile de cette stérilité :"tu es furieux contre moi, ton arrogance est montée à mes oreilles ".
Cette Église porte en elle une fausse sagesse. Elle a comme les 27 états membres de l'UE (Union Européenne) une fausse union.
Voilà où les mènera ce nombre 27 qui identifie leur sagesse.
"Leurs habitants sont impuissants, Epouvantés et confus ; Ils sont comme l’herbe des champs et la tendre verdure, Comme le gazon des toits Et le blé qui sèche avant la formation de sa tige. " (Esaïe 37:27)
Un blé qui sèche : c’est une production stérile ; Un blé impropre à la consommation, c’est une récolte juste bonne à être jetée ou brûlée.
Plus loin Dieu insiste sur le mobile de cette stérilité :"tu es furieux contre moi, ton arrogance est montée à mes oreilles ".
Maintenant, pour en
revenir à la formule : « j’en veux aux…pasteurs, prophètes,
prophétesses…», ce terme est à proscrire définitivement du cœur d’un croyant. Je
n’ai pas dit de la bouche, mais du cœur d’abord (car « c’est de l’abondance du cœur que la bouche
parle »)
Si un croyant pense
ainsi : « j’en veux…», c’est qu’il n’a pas résolu son problème
personnel. Et son problème est de pardonner à ceux, à celui, ou à celle qui lui
a causé du tort ; Car en vouloir à quelqu’un, c’est garder rancune, c’est
conserver une image noircie de la personne et creuser un fossé de séparation
avec elle.
Matthieu 5 :25
dit : « Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que
tu es en chemin avec lui, de peur qu'il ne te livre au juge, que le juge ne te
livre à l'officier de justice, et que tu ne sois mis en prison ».
- Vous voyez, comment JÉSUS ASSOCIE LA PRISON AVEC LE MANQUE DE RÉCONCILIATION.
Cette réconciliation
doit se faire avec une personne ou avec toutes les personnes incluent dans
cette Eglise présomptueuse et arrogante.
Et, plutôt que de se
disputer sur la parole, sur des opinions, ou sur des pensées, plutôt que de
créer encore des divisions, en voyant l’autre comme la cause de nos soucis,
pratiquons la justice de notre Seigneur Jésus-Christ.
« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous
maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et
qui vous persécutent ».
J’en reviens à ce que
dit Jésus : «Accorde-toi vite avec ton adversaire de peur qu’il
ne te livre au juge pour te mettre en prison » ;
LA PRISON : c’est d’abord celle que nous construisons en refusant de se
réconcilier avec notre adversaire, qui pense différemment de nous ;
En refusant de nous
remettre en cause, nous agrandissons les murs de notre prison.
Les murs de cette
prison, ce sont d’abord nos idées fortes, nos certitudes qui jugent l’autre, le
condamnent mais nous enferment nous, en endurcissant notre cœur.
La prison que nous
voyons chez l’autre est sans doute aussi notre propre prison que nous avons
projetée (un peu à la façon d’une image contre un mur).
Mais, ce n’est pas en
accusant l’autre de sa condition de prisonnier, que nous allons nous libérer de
nos murs.
C’est même le
contraire. Nous fortifions ainsi les verrous de notre propre prison.
Et croire que nous
pouvons nous présenter de la sorte devant Jésus-Christ et venir le louer est un
leurre.
Avec un tel cœur,
toute louange quelle quel soit est fausse et non reçue.
Jésus va encore plus
loin :
« Quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les
juges… celui qui lui dira: Insensé! mérite d'être puni par le feu de la géhenne »
(Matthieu 5, verset 22).
Il y a bien une autodestruction à entretenir des mauvaises
pensées sur les autres, et à les exprimer.
Au début, les conséquences sont la prison, l’isolement…
puis au final, le feu destructeur.
Concrètement : le mal s’exprime par l’amertume, la
rancœur qui ronge le cœur, puis la maladie qui ronge le corps. Chacun ronge sa
partie.
Jésus au verset 24 dit : « Laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier
avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande ».
Et les choses doivent se faire non pas superficiellement,
comme si on se débarrassait d’un vulgaire détritus, mais avec un esprit de
douceur et d’humilité.
C’est une loi, celle de Lévitique 26 :41 « Leurs cœur incirconcis s’humiliera et ils
paieront la dette de leurs iniquités ».
Il y a bien deux phases successives à cette loi :
D’abord on s’humilie, on change de cœur, et ensuite on paye, on rachète nos
erreurs.
C’est exactement ce même état d’âme, que Jésus nous propose
lorsqu’il nous invite à porter son fardeau « je suis doux et humble de cœur; et vous
trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger ».
Sans un cœur doux et humble comme celui de
Jésus on ne pourra jamais déposer son fardeau et trouver le repos.
Alors bien-sûr, avoir un cœur doux et humble demande,
d’abord, de s’être repenti en profondeur.
Si nous continuons à
apporter des offrandes amères, la dette que nous accumulons sera de plus en
plus lourde, c’est un fardeau pesant qui crée des tourments ; et puis
Jésus ne viendra pas l’enlever de sitôt puisque c’est à nous de faire le
nécessaire : « Je te
le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n'aies payé le dernier
quadrant » (Matthieu 5, verset 26)
- LE PAIEMENT DE LA DETTE
Lorsque nous accusons l’autre de créer des malheurs, nous
lui mettons des dettes sur le dos.
Or, si Jésus nous incite fortement à remettre la dette à
nos débiteurs, ce n’est pas un geste de cœur que l’on fait à l’autre, ni une
grâce, une largesse, un excès de générosité.
C’est que les dettes que nous laissons aux
autres sont en fait nos propres dettes.
Elles doivent être remboursées dans leur totalité.
«… ils paieront
la dette de leurs iniquités, parce qu’ils ont méprisé mes ordonnances et que
LEUR ÂME a eu mes lois en horreur » (Lévitique 26 :43).
Vous voyez, avec la dette il est question de l’âme qui
s’est nourrie depuis longtemps de rancœur.
Et puis, n’allez surtout pas croire ce
mensonge : que Jésus auraient détruit toutes les dettes en versant son
sang sur la croix.
Sur la croix, Jésus a détruit la dette de tous ceux qui avaient
contribué à sa mort de près comme de loin en confessant : « Père pardonne-leur ils ne savent ce qu’ils
font ».
Mais tous ces gens pardonnés avaient
accumulés aussi d’autres dettes ; et ils devront aussi s’en acquitter
en pardonnant à ceux qui les ont offensés. Car c’est la loi de Christ, chacun
doit payer jusqu’au bout, jusqu’au dernier quadrant, jusqu’à la dernière
offense ;
Sinon, nous marchons en ennemi de la croix de Christ.
Donc en pardonnant, il faut bien comprendre que
c’est nos dettes que nous effaçons.
La croix, représente bien deux parties comme deux bois
différents : la partie divine et la partie humaine du paiement de la
dette.
La partie verticale a été payée par Jésus-Christ sur la
croix.
Mais la partie horizontale, c’est à nous humain de la
payer ; et en effaçant nos dettes, l’œuvre de la croix sera complète.
La paix que Jésus-Christ a faite avec tous par le sang de
la croix devient effective, si nous aussi nous pardonnons, Sinon Christ est
mort et ressuscité pour rien.
Donc au final, nous ne devons rien devoir à personne.
Les seuls reproches que nous devons faire sont à
nous-mêmes ; Nous
excusant pour notre propre arrogance à juger l’autre moins digne que nous.
Cela peut paraître complètement absurde au
premier abord, mais pour être apte à juger, il faut avant tout, arrêter de
juger.
Pour être capable de juger les autres selon l’esprit, il
faut avant tout, arrêter de les juger selon la chair.
Tant que nous sommes emprisonnés dans nos pensées de
jugement nous ne pouvons pas être juge.
Dans nos sociétés humaines, un juge n’exerce pas son métier
en prison, il le fait une fois libre, une fois rétabli dans sa fonction.
Il ne juge pas celui qui a trop de dettes en étant lui-même
accablé par les dettes, son verdict serait faussé et il y aurait là un manque
évident de neutralité.
C’est la même chose d’un point de vue spirituel.
Tant que nous sommes dominés par des liens, nous ne pouvons
agir librement en Christ. Et juger
les autres est le lien le plus important qui existe pour soi-même, d’abord.
Et le pire dans tout cela, c’est que dès que nous mettons le
pied à l’étrier, il est pratiquement impossible, sans un prodige de Dieu, de
revenir à la raison.
Dans un premier temps, le fait de juger l’autre va
provoquer des malheurs ; puis ces malheurs vont ensuite alimenter le
jugement de celui qui les vit, parce qu’il va trouver encore plus de raisons de
devoir juger les autres.
Et il redoublera de leçons de moral.
Il aura tendance à se dire :
« S’il m’arrive cette maladie, si je reçois ces
mauvaises nouvelles, si je suis accablé par le chagrin : c’est la faute
d’un tel.
Ensuite, ses accusations prendrons une autre forme, il se
dira par exemple : « comme je suis dans l’épreuve et le manque, si un
frère vient à m’ouvrir sa porte, attention qu’il le fasse comme je le conçois, sinon
c’est qu’il a mauvais cœur, c’est que sa foi n’est pas affermie, c’est à lui de
changer et de se repentir ». Il fera encore de la morale, toujours plus de
morale, parce qu’il ne supportera plus la moindre contradiction.
Vous voyez, un tel croyant tourne en rond dans sa propre
cellule ; et les chaines de ses pieds et de ses mains se resserreront de
plus en plus; il verra le mal partout autour de lui et même dans les lieux, où
autrefois il louait les bienfaits.
Tous ceux qui lui résisteront seront alors, mauvais à ses
yeux.
Il bannira sa propre famille en pensant faire une œuvre
juste, en pensant rendre gloire à Dieu.
En pensant se séparer du péché parce qu’il s’est séparé de
personnes qu’ils jugeaient toxiques, il se créera de nouvelles dettes.
Et le point culminant est là : « Ils vous excluront des synagogues; et même
l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu ».
Se croyant persécutés, ils deviendront des persécuteurs.
Voilà le processus mental du jugement sur les
autres. Vous vous créez une prison dorée au départ, dont vous ne pourrez plus
vous échapper, et qui vous servira de tombeau, au final.
Dieu, ne nous a jamais condamnés et il ne nous condamnera
jamais, mais il nous a avertis des conséquences ; il nous a montré le
tableau de malheur qui est attaché aux mauvaises pensées sur les autres.
Nous sommes, je le répète, les seuls artisans de notre
perte.
Nous n’avons pas besoin qu’on nous révèle un grand ennemi…C’est ce qui émane de notre cœur, puis de
notre bouche qui vient nous combattre.
Alors, n’en voulez à personne de ce qui vous arrive, si ce
n’est à vous-mêmes et remettez les dettes aux autres en vous réconciliant avec
eux.
Si, physiquement cela est impossible, c’est en priant pour
eux, en priant pour que le bien leur arrive que vous sèmerez de bonne chose
dans votre cœur.
Vous aurez agi selon la loi de Christ, vous aurez libéré
vos pensées de la prison et lavé votre âme de la souillure; alors, Christ vous
purifiera en retour.
Amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire