Par Éric Ruiz
Mon thème aujourd’hui : le jugement, la condamnation.
Pourquoi parler encore du jugement et de la condamnation ?
Pourquoi ce leitmotiv, cette répétition, alors que cela devient de plus en plus
fréquent dans mes messages, comme une sorte d’obsession ?
La réponse je l’ai eu d’abord dans mon corps, sans que je le sache, et
ensuite la révélation s’est faite en écrivant mon message.
Alors premièrement dans mon corps : Bizarrement c’est par la douleur
et la maladie que dimanche dernier, dans la nuit (et je n’ai jamais vécu cela
auparavant), un germe contenu dans mes aliments est venu attaquer mes intestins,
provoquant une intoxication (conséquente, puisque j’ai dû être hospitalisé).
Là aussi, impossible de savoir quel aliment en était la cause. Nous avions
tous mangé la même chose ce soir-là et j’étais le seul atteint...mystère.
C’est ma femme qui : me voyant plier en deux et recherchant mon souffle
me dit d’un ton ironique : « Voilà tu sais maintenant ce que ressens
vraiment une femme enceinte ».
C’est vrai j’avais des bouffées de chaleur, des pertes de sang, des
contractions abdominales douloureuses et une respiration haletante.
Mes amis, mes frères et sœurs, nous sommes dans les derniers moments, c’est
la dernière heure, ce sont les douleurs de l’enfantement ; C’est le jour grand
et redoutable de l’Eternel !
C’est ce que Dieu me dit à travers cette attaque.
Le temps de la préparation va s’achever et le jugement va tomber, c’est
imminent.
De cet accouchement va se manifester la gloire de Dieu par ses fils, son
Épouse.
Esaïe 66 :8 :…A peine en
travail, Sion a enfanté ses fils ».
Romain 8 :22 : « Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la
création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement. Et ce n'est pas
elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi
nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre
corps. Car c'est en espérance que nous sommes
sauvés ».
Mais dans l’immédiat, revenons au thème du message, laissons de côté cette
espérance imminente et voyons pourquoi maintenant le fait de condamner est
grave ; Et comment le fait de condamner montre-t-il un jugement ?
Les personnes qui ont pris l’habitude de condamner se jugent elles-mêmes.
Ce sont leurs propres actes qui vont alors les trahir.
Le fait de répéter et de multiplier les actes religieux démontrent le
niveau de condamnation qu’exercent ces personnes.
Et elles condamnent des innocents.
J’ai bien dit : des innocents, vous allez voir par la suite, pourquoi.
La règle est pourtant évidente plus on cherchera des
lois pour plaire à Dieu plus on s’enlisera dans une attitude à condamner (des
lois : Vous savez le fameux : « il faut que » il faut faire
ceci, il faut faire cela).
La Bible parle de lois mais aussi de sacrifice, (donc plus on fera de
sacrifices pour plaire à Dieu, plus on condamnera)
Or, nous savons bien, que le sacrifice de Caïn déplut au Seigneur. Et lui,
c’était clair: il condamnait son frère Abel, à tel point qu’il a fini par
l’assassiner.
Jésus le rappelle en Matthieu 12:7:
« si vous saviez ce que signifie
: je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n’auriez pas
condamné des innocents ».
Ici, il faut bien peser chaque mot et réfléchir sur leur sens réel. C’est
cela méditer.
« Prendre plaisir à la
miséricorde » : c’est la voie par excellence qui conduit à la vraie
adoration, celle de sauver des
innocents, et pas de les condamner.
Pourquoi Jésus parle-t-il d’innocents ici, alors qu’il n’y a que des coupables,
puisque tous sont pécheurs et privés de la gloire de Dieu, au départ?
Parce que ceux qui condamnent le font sur des croyants qui exercent une
vraie piété, un sacrifice louable.
Il faut encore
renverser les fausses traditions, mais cette voix (celle de prendre plaisir à
la miséricorde) ne s’obtient pas dans la louange avec la bouche ou dans l’étude
assidue de la Bible.
Ça
ce sont encore des manières de vouloir se laver de ses fautes, sans s’en
détourner.
Jésus de Nazareth disait la même chose à son époque : relisez le contexte
de Matthieu 12. Jésus dénonçait ceux qui ne juraient que par le Temple (ils
idolâtraient le lieu comme la fonction, d’ailleurs); et Jésus leur disait alors
: »...je vous le dis, il y a ici
quelque chose de plus grand que le temple » (pour ceux qui l’écoutait
c’était un vrai blasphème de dire cela).
Jésus dénonçait aussi ceux qui ne juraient que par le Sabbat ; et
Jésus leur répliquait: « le Fils de
l’homme est maître du Sabbat ».
Croire que l’on se rapproche de Dieu parce que l’on prie au moins 3 fois
par jour, ou que l’on passe son temps dans la lecture et l’étude des Saintes Ecritures,
donc que l’on sacrifie beaucoup de temps pour le Seigneur (comme une offrande
agréable), n’est qu’une fausse
purification.
La connaissance de Dieu ne s’obtient pas (je l’avais déjà répété) de cette
façon-là.
Pourtant le prophète Osée semble nous dire que la connaissance de Dieu est
ce qui s’oppose aux holocaustes.(Osée 6:6): « j’aime la piété et non les sacrifices, Et la connaissance de Dieu plus
que les holocaustes. »
Alors voilà : ceux qui recherchent la connaissance de Dieu par la voix
humaine, ne s’attachent qu’à la connaissance de l’arbre du bien et du mal: la
sagesse par le savoir.
Rappelons-nous que le chemin qui mène à cette connaissance n’est pas à
prendre avec modération, ou de temps en temps ; il est interdit,
formellement interdit, c’est le pire de tous les chemins, il mène à la
perdition.
C’est même l’unique interdit de Dieu au départ.
Dans le jardin d’Eden, c’est l’arbre qui se trouvait au milieu et dont les
fruits étaient très séduisants.
La consommation de cette connaissance n’a amené que la mort comme
transformation.
Alors attention, je n’ai pas dit qu’il faut rester ignorant de tout, mais
mettre sa confiance dans le savoir humain, c’est déjà idolâtrer un autre Dieu.
Là aussi c’est un cheminement plus subtil que l’on pense.
On peut accéder à tous les savoirs, sauf qu’il y a deux chemins et beaucoup
s’égarent sur le mauvais chemin pensant prendre le bon.
Je sais aussi
que j’étonne beaucoup en disant cela, mais rechercher Dieu en priant souvent ou
en lisant sa bible continuellement, cachent le plus souvent une séduction
charnelle et non un besoin de communion spirituelle vraie.
En fait vous remarquerez que la frontière est étroite.
Ceux qui s’adonnent à la prière et à la Bible sans en faire étalage, sans
se comparer aux autres, montrent où se trouvent leurs intentions, leur cœur.
Pour les autres, leurs actes religieux, leurs servent de marchepied et
d’épée. Ils culpabilisent celles et ceux qui s’y adonnent moins et rabaissent
ceux qui manquent d’intelligence pour la comprendre.
Ils cherchent toujours à comparer leur niveau de spiritualité avec les
autres, en racontant tout ce qu’ils font ou tout ce qu’ils ont déjà fait pour
Dieu.
Proverbes 21 :2 « Un homme
croit que tout ce qu’il fait est juste, mais Dieu seul, pèse les cœurs »
Là aussi, Dieu pèse toujours la lourdeur de nos pensées, comme celle
de nos faits et gestes. Et il tient en horreur les balances fausses.
Lévitique 19:36: « vous
aurez des balances justes, des poids justes »
Deutéronome 25:13: « tu n’auras
point dans ton sac deux sortes de poids, un gros et un petit »
Proverbes 11:1 : « la
balance fausse est en horreur à l’éternel. »
LA BALANCE
La balance est ici apparentée à un instrument de mesure qui est composée de
deux plateaux suspendus à un fléau qui s’équilibrent par l’équité. Pour avoir
l’équilibre parfait vous devez mettre le même poids de chaque côté, sur chaque
plateau.
Cette balance: C’est un symbole très utilisé en comptabilité, mais pas
seulement dans la justice aussi; elle est le grand symbole de l’égalité et de l’impartialité du juge.
C’est Jésus-Christ, notre juge et comme je l’ai dit dans mon premier
message de l’année 2018 : en choisissant le juge plutôt que le roi, nous
savons que ce choix implique notre propre responsabilité.
Cela engage un changement d’attitude personnel, pour que notre intégrité soit
bien réelle et que notre balance soit juste ;
Proverbes 21 :3 « Faire
ce qui est juste et droit, est une chose que l'Eternel aime mieux que des
sacrifices ».
Alors sacrifice ou justice, que choisissons-nous personnellement ?
Car ce choix est important, nous savons que c’est pour ce jugement-là que Christ
revient en premier (il juge nos actes de sacrifice et nos actes de justice).
Alors, faire croire que l’on est important, donc que l’on pèse lourd, par
ses actes saints (comme placer haut la sainte prière, ou la sainte Bible dans
sa vie), alors que sa piété est bien légère, c’est avoir une balance fausse
avec des poids lourds et légers… lourds dans l’apparence et légers dans la
réalité).
Dieu sait très bien, qui est Abel, et qui est Caïn, avant même leur
sacrifice. Leur offrande n’est en fait qu’une démonstration de leur cœur, que
Dieu connaît bien avant.
Dieu sait très bien qui se croit juste et qui se croit pécheur.
Une question :
Abel se
croyait-il juste en montrant son offrande ?
Non, il se
voyait pécheur et c’est pour cela qu’il ne condamnait pas son frère Caïn, qui
était comme lui, pécheur ; Et c’est pour cela que lui et son sacrifice
furent agréables à Dieu. Son sacrifice a montré le même
poids que celui de son cœur c’est pourquoi sa balance était juste.
Caïn, par sa balance fausse, restait esclave du péché, tandis qu’Abel, lui,
s’en libérait.
C’est là, sur cette frontière, que se fait la justice de Dieu: entre
l’esclavage et la liberté.
Cette frontière nous montre quoi exactement?
Elle nous montre deux alliances. Et là je reprends les mots de Paul dans
Galates 4 :22
« il est
écrit qu'Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme
libre. Mais celui de l'esclave naquit selon la chair, et celui de la
femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces
choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux alliances.
La frontière montre l’alliance de la chair :
l’esclavage d’un côté ; et l’alliance de l’Esprit de l’autre : la
liberté.
C’est cette frontière, cette justice qui a abouti à la diaspora, à la
dispersion du peuple d’Israël et à son esclavage.
Lisons le contexte de cela dans Ezéchiel 11:10-11 :
« J'exercerai contre vous mes
jugements. Vous tomberez par l'épée, Je vous jugerai sur la frontière
d'Israël, Et vous saurez que je suis l'Eternel. La ville ne sera pas pour
vous une chaudière, Et vous ne serez pas la viande au milieu d'elle: C'est
sur la frontière d'Israël que je vous jugerai. »
Ici, dans ce que l’Esprit saint annonce par la bouche de son prophète Ezéchiel,
le jugement est clair et il est prononcé deux fois pour bien insister sur ce
lieu qui est la frontière.
Quel en est le sens ?
Eh bien, tous ceux (croyants
authentique comme ceux qui se disent croyants) faisant parti du peuple d’Israël
seront jugés à l’extérieur de chez eux. Ils sortiront (employons même un mot
plus fort, ils seront expulsés) de la ville d’où ils ont évolué et recevront
alors leur jugement.
Pour nous aujourd’hui, Israël est l’Eglise des nations puisque le
chandelier est passé aux nations ; donc les disciples, comme les faux
oints sortent de l’Eglise locale (la ville) devenue une fournaise, un lieu de
morts, pour recevoir leur jugement.
Quel jugement ?
C’est la balance de la justice, c’est elle qui les jugera. Tous les faux
oints verront alors leur idolâtrie, leur supercherie et leur imposture.
C’est cela la frontière d’Israël, ce sont les indices qui permettent de
reconnaître deux territoires : le territoire d’un Israélite et le
territoire de l’étranger, celui d’un disciple du Seigneur, ou celui d’un serviteur
méchant et paresseux qui cache son talent, plutôt que de le faire fructifier.
D’ailleurs, ce dernier serviteur préfèrera garder ses idoles, continuer à
condamner, plutôt qu’à exercer la justice.
Quand on lit la suite d’Ezéchiel, au verset 12, il est écrit :
« vous
saurez que je suis Yahvé dont vous n’avez pas suivi les ordonnances et pratiqué les lois, mais vous avez agi selon
les lois des nations qui vous entourent ».
On saura, et cela sans équivoque possible, qui n’a pas pratiqué ce qu’il
enseignait ou qui n’a pas pratiqué la loi la plus importante : celle de
l’amour « aimez-vous les uns les
autres comme je vous aimé ».
Ils ont au contraire regardé à ce qui se faisait autour d’eux.
Aujourd’hui regarder autour de soi, prendre la loi des nations, c’est s’inspirer
du paganisme grec et romain ; c’est cette forme d’antichrist qui est
rentrée dans l’Eglise et qui sera jugée à travers eux.
La suite du chapitre 11 d’Ezéchiel aux versets 20 et 21 en vient aux mêmes
conclusions :
Pour les uns : « ceux qui
observent et pratiquent mes lois ; ils seront mon peuple ; Et je
serai leur Dieu », mais pour les autres, « ceux dont le cœur se plait à leurs idoles et à leurs abominations, je
ferai retomber leurs œuvres sur leur tête, dit le Seigneur l’Eternel ».
Alors l’enfantement dans tout cela ?
Eh bien curieusement, sa réalisation ressemble sur bien des points au
jugement de la frontière d’Israël.
L’accouchement ne donne pas que la vie, à un nouvel être.
Il sert aussi a
expulsé loin du corps ce qui était au début indispensable à la croissance du
fœtus, qui constituait son nid intra utérin, sa ville si vous voulez (pour
faire référence à la prophétie d’Ezéchiel) et qui ne l’est plus une fois la
naissance réalisée.
Le
placenta, (comme la
ville, l’organisation religieuse) cet organe utile est devenu vil et sans intérêt
et il est éliminé, jeté comme un déchet.
Et un être
nouveau apparait coupé de ce cordon ombilical qui le maintenait prisonnier de
cet univers.
Tout cela
bien-sûr est une image, une allégorie, mais qui nous montre bien la frontière
où est jugé Israël, cette balance faussée par la contradiction de celle ou de
celui qui espère en Dieu, qui compte sur sa délivrance, mais qui d’un autre
côté rend le mal.
Et voici
comment nous réagirons (ceux qui naîtront ainsi, qui naitront de la femme
libre) :
Esaïe 66
9-14 (entre parenthèse : dernier chapitre, la fin de l’histoire du croyant
se termine comme elle a commencé, par une naissance).
« Ouvrirais-je le sein maternel, Pour ne pas laisser
enfanter? dit l'Eternel; Moi, qui fais naître, Empêcherais-je d'enfanter? dit
ton Dieu.
Réjouissez-vous avec Jérusalem, Faites d'elle le sujet de votre allégresse, vous tous qui l'aimez; Tressaillez avec elle de joie, vous tous qui menez deuil sur elle;
Afin que vous soyez nourris et rassasiés du lait de ses consolations, afin que vous savouriez avec bonheur la plénitude de sa gloire.
Car ainsi parle l'Eternel: Voici, je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve, et la gloire des nations comme un torrent débordé, et vous serez allaités; Vous serez portés sur les bras, et caressés sur les genoux.
Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai; Vous serez consolés dans Jérusalem, vous le verrez, et votre cœur sera dans la joie, Et vos os reprendront de la vigueur comme l'herbe; L'Eternel manifestera sa puissance envers ses serviteurs, Mais il fera sentir sa colère à ses ennemis.».
Réjouissez-vous avec Jérusalem, Faites d'elle le sujet de votre allégresse, vous tous qui l'aimez; Tressaillez avec elle de joie, vous tous qui menez deuil sur elle;
Afin que vous soyez nourris et rassasiés du lait de ses consolations, afin que vous savouriez avec bonheur la plénitude de sa gloire.
Car ainsi parle l'Eternel: Voici, je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve, et la gloire des nations comme un torrent débordé, et vous serez allaités; Vous serez portés sur les bras, et caressés sur les genoux.
Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai; Vous serez consolés dans Jérusalem, vous le verrez, et votre cœur sera dans la joie, Et vos os reprendront de la vigueur comme l'herbe; L'Eternel manifestera sa puissance envers ses serviteurs, Mais il fera sentir sa colère à ses ennemis.».
Amen
Seigneur, je te prie, c’est vrai que ce message réveille ceux qui se voyaient
justes par leurs offrandes et qu’ils changent leurs poids légers par des actes
d’amour délibérés, faits sans calcul.
Pour les autres, que leurs prières faites par leurs soupirs (dans cette
longue attente) intercèdent, par l’Esprit, auprès de celui qui sonde les cœurs,
pour les fortifier tous en retour.
Amen
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