dimanche 2 septembre 2018

À CEUX QUI CONDAMNENT…

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Par Éric Ruiz

Mon thème aujourd’hui : le jugement, la condamnation.

Pourquoi parler encore du jugement et de la condamnation ?
Pourquoi ce leitmotiv, cette répétition, alors que cela devient de plus en plus fréquent dans mes messages, comme une sorte d’obsession ?
Y-a-t-il encore de nouvelles choses à dire ?

La réponse je l’ai eu d’abord dans mon corps, sans que je le sache, et ensuite la révélation s’est faite en écrivant mon message.
Alors premièrement dans mon corps : Bizarrement c’est par la douleur et la maladie que dimanche dernier, dans la nuit (et je n’ai jamais vécu cela auparavant), un germe contenu dans mes aliments est venu attaquer mes intestins, provoquant une intoxication (conséquente, puisque j’ai dû être hospitalisé).
Là aussi, impossible de savoir quel aliment en était la cause. Nous avions tous mangé la même chose ce soir-là et j’étais le seul atteint...mystère.

C’est ma femme qui : me voyant plier en deux et recherchant mon souffle me dit d’un ton ironique : « Voilà tu sais maintenant ce que ressens vraiment une femme enceinte ».
C’est vrai j’avais des bouffées de chaleur, des pertes de sang, des contractions abdominales douloureuses et une respiration haletante.

Mes amis, mes frères et sœurs, nous sommes dans les derniers moments, c’est la dernière heure, ce sont les douleurs de l’enfantement ; C’est le jour grand et redoutable de l’Eternel !
C’est ce que Dieu me dit à travers cette attaque.

Le temps de la préparation va s’achever et le jugement va tomber, c’est imminent.
De cet accouchement va se manifester la gloire de Dieu par ses fils, son Épouse.
Esaïe 66 :8 :…A peine en travail, Sion a enfanté ses fils ».
Romain 8 :22 : « Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement. Et ce n'est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps. Car c'est en espérance que nous sommes sauvés ».

Mais dans l’immédiat, revenons au thème du message, laissons de côté cette espérance imminente et voyons pourquoi maintenant le fait de condamner est grave ; Et comment le fait de condamner montre-t-il un jugement ?

Les personnes qui ont pris l’habitude de condamner se jugent elles-mêmes.
Ce sont leurs propres actes qui vont alors les trahir.
Le fait de répéter et de multiplier les actes religieux démontrent le niveau de condamnation qu’exercent ces personnes.
Et elles condamnent des innocents.
J’ai bien dit : des innocents, vous allez voir par la suite, pourquoi.

La règle est pourtant évidente plus on cherchera des lois pour plaire à Dieu plus on s’enlisera dans une attitude à condamner (des lois : Vous savez le fameux : « il faut que » il faut faire ceci, il faut faire cela).

La Bible parle de lois mais aussi de sacrifice, (donc plus on fera de sacrifices pour plaire à Dieu, plus on condamnera)
Or, nous savons bien, que le sacrifice de Caïn déplut au Seigneur. Et lui, c’était clair: il condamnait son frère Abel, à tel point qu’il a fini par l’assassiner.

Jésus le rappelle en Matthieu 12:7: 
« si vous saviez ce que signifie : je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n’auriez pas condamné des innocents ».
Ici, il faut bien peser chaque mot et réfléchir sur leur sens réel. C’est cela méditer.
« Prendre plaisir à la miséricorde » : c’est la voie par excellence qui conduit à la vraie adoration, celle de sauver des innocents, et pas de les condamner.
Pourquoi Jésus parle-t-il d’innocents ici, alors qu’il n’y a que des coupables, puisque tous sont pécheurs et privés de la gloire de Dieu, au départ?
Parce que ceux qui condamnent le font sur des croyants qui exercent une vraie piété, un sacrifice louable.
Il faut encore renverser les fausses traditions, mais cette voix (celle de prendre plaisir à la miséricorde) ne s’obtient pas dans la louange avec la bouche ou dans l’étude assidue de la Bible.
Ça ce sont encore des manières de vouloir se laver de ses fautes, sans s’en détourner.

Jésus de Nazareth disait la même chose à son époque : relisez le contexte de Matthieu 12. Jésus dénonçait ceux qui ne juraient que par le Temple (ils idolâtraient le lieu comme la fonction, d’ailleurs); et Jésus leur disait alors : »...je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus grand que le temple » (pour ceux qui l’écoutait c’était un vrai blasphème de dire cela).

Jésus dénonçait aussi ceux qui ne juraient que par le Sabbat ; et Jésus leur répliquait: « le Fils de l’homme est maître du Sabbat ».

Croire que l’on se rapproche de Dieu parce que l’on prie au moins 3 fois par jour, ou que l’on passe son temps dans la lecture et l’étude des Saintes Ecritures, donc que l’on sacrifie beaucoup de temps pour le Seigneur (comme une offrande agréable), n’est qu’une fausse purification.

La connaissance de Dieu ne s’obtient pas (je l’avais déjà répété) de cette façon-là.

Pourtant le prophète Osée semble nous dire que la connaissance de Dieu est ce qui s’oppose aux holocaustes.(Osée 6:6): « j’aime la piété et non les sacrifices, Et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes. »
Alors voilà : ceux qui recherchent la connaissance de Dieu par la voix humaine, ne s’attachent qu’à la connaissance de l’arbre du bien et du mal: la sagesse par le savoir.

Rappelons-nous que le chemin qui mène à cette connaissance n’est pas à prendre avec modération, ou de temps en temps ; il est interdit, formellement interdit, c’est le pire de tous les chemins, il mène à la perdition.
C’est même l’unique interdit de Dieu au départ.
Dans le jardin d’Eden, c’est l’arbre qui se trouvait au milieu et dont les fruits étaient très séduisants.
La consommation de cette connaissance n’a amené que la mort comme transformation.

Alors attention, je n’ai pas dit qu’il faut rester ignorant de tout, mais mettre sa confiance dans le savoir humain, c’est déjà idolâtrer un autre Dieu.
Là aussi c’est un cheminement plus subtil que l’on pense.
On peut accéder à tous les savoirs, sauf qu’il y a deux chemins et beaucoup s’égarent sur le mauvais chemin pensant prendre le bon.
Je sais aussi que j’étonne beaucoup en disant cela, mais rechercher Dieu en priant souvent ou en lisant sa bible continuellement, cachent le plus souvent une séduction charnelle et non un besoin de communion spirituelle vraie.

En fait vous remarquerez que la frontière est étroite.

Ceux qui s’adonnent à la prière et à la Bible sans en faire étalage, sans se comparer aux autres, montrent où se trouvent leurs intentions, leur cœur.
Pour les autres, leurs actes religieux, leurs servent de marchepied et d’épée. Ils culpabilisent celles et ceux qui s’y adonnent moins et rabaissent ceux qui manquent d’intelligence pour la comprendre.
Ils cherchent toujours à comparer leur niveau de spiritualité avec les autres, en racontant tout ce qu’ils font ou tout ce qu’ils ont déjà fait pour Dieu.

Proverbes 21 :2 « Un homme croit que tout ce qu’il fait est juste, mais Dieu seul, pèse les cœurs »
Là aussi, Dieu pèse toujours la lourdeur de nos pensées, comme celle de nos faits et gestes. Et il tient en horreur les balances fausses.
Lévitique 19:36: «  vous aurez des balances justes, des poids justes »
Deutéronome 25:13: « tu n’auras point dans ton sac deux sortes de poids, un gros et un petit »
Proverbes 11:1 : «  la balance fausse est en horreur à l’éternel. »

LA BALANCE

La balance est ici apparentée à un instrument de mesure qui est composée de deux plateaux suspendus à un fléau qui s’équilibrent par l’équité. Pour avoir l’équilibre parfait vous devez mettre le même poids de chaque côté, sur chaque plateau.

Cette balance: C’est un symbole très utilisé en comptabilité, mais pas seulement dans la justice aussi; elle est le grand symbole de l’égalité et de l’impartialité du juge.
C’est Jésus-Christ, notre juge et comme je l’ai dit dans mon premier message de l’année 2018 : en choisissant le juge plutôt que le roi, nous savons que ce choix implique notre propre responsabilité.
Cela engage un changement d’attitude personnel, pour que notre intégrité soit bien réelle et que notre balance soit juste ;
Proverbes 21 :3 « Faire ce qui est juste et droit, est une chose que l'Eternel aime mieux que des sacrifices ».

Alors sacrifice ou justice, que choisissons-nous personnellement ?

Car ce choix est important, nous savons que c’est pour ce jugement-là que Christ revient en premier (il juge nos actes de sacrifice et nos actes de justice).

Alors, faire croire que l’on est important, donc que l’on pèse lourd, par ses actes saints (comme placer haut la sainte prière, ou la sainte Bible dans sa vie), alors que sa piété est bien légère, c’est avoir une balance fausse avec des poids lourds et légers… lourds dans l’apparence et légers dans la réalité).

Dieu sait très bien, qui est Abel, et qui est Caïn, avant même leur sacrifice. Leur offrande n’est en fait qu’une démonstration de leur cœur, que Dieu connaît bien avant.
Dieu sait très bien qui se croit juste et qui se croit pécheur.

Une question :
Abel se croyait-il juste en montrant son offrande ?
Non, il se voyait pécheur et c’est pour cela qu’il ne condamnait pas son frère Caïn, qui était comme lui, pécheur ; Et c’est pour cela que lui et son sacrifice furent agréables à Dieu. Son sacrifice a montré le même poids que celui de son cœur c’est pourquoi sa balance était juste.

Caïn, par sa balance fausse, restait esclave du péché, tandis qu’Abel, lui, s’en libérait.
C’est là, sur cette frontière, que se fait la justice de Dieu: entre l’esclavage et la liberté.
Cette frontière nous montre quoi exactement?
Elle nous montre deux alliances. Et là je reprends les mots de Paul dans Galates 4 :22
«  il est écrit qu'Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l'esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux alliances.
La frontière montre l’alliance de la chair : l’esclavage d’un côté ; et l’alliance de l’Esprit de l’autre : la liberté.

C’est cette frontière, cette justice qui a abouti à la diaspora, à la dispersion du peuple d’Israël et à son esclavage.
Lisons le contexte de cela dans Ezéchiel 11:10-11 :
« J'exercerai contre vous mes jugements. Vous tomberez par l'épée, Je vous jugerai sur la frontière d'Israël, Et vous saurez que je suis l'Eternel. La ville ne sera pas pour vous une chaudière, Et vous ne serez pas la viande au milieu d'elle: C'est sur la frontière d'Israël que je vous jugerai. » 

Ici, dans ce que l’Esprit saint annonce par la bouche de son prophète Ezéchiel, le jugement est clair et il est prononcé deux fois pour bien insister sur ce lieu qui est la frontière.

Quel en est le sens ?

 Eh bien, tous ceux (croyants authentique comme ceux qui se disent croyants) faisant parti du peuple d’Israël seront jugés à l’extérieur de chez eux. Ils sortiront (employons même un mot plus fort, ils seront expulsés) de la ville d’où ils ont évolué et recevront alors leur jugement.

Pour nous aujourd’hui, Israël est l’Eglise des nations puisque le chandelier est passé aux nations ; donc les disciples, comme les faux oints sortent de l’Eglise locale (la ville) devenue une fournaise, un lieu de morts, pour recevoir leur jugement.

Quel jugement ?

C’est la balance de la justice, c’est elle qui les jugera. Tous les faux oints verront alors leur idolâtrie, leur supercherie et leur imposture.
C’est cela la frontière d’Israël, ce sont les indices qui permettent de reconnaître deux territoires : le territoire d’un Israélite et le territoire de l’étranger, celui d’un disciple du Seigneur, ou celui d’un serviteur méchant et paresseux qui cache son talent, plutôt que de le faire fructifier. D’ailleurs, ce dernier serviteur préfèrera garder ses idoles, continuer à condamner, plutôt qu’à exercer la justice.

Quand on lit la suite d’Ezéchiel, au verset 12, il est écrit :
« vous saurez que je suis Yahvé dont vous n’avez pas suivi les ordonnances et pratiqué les lois, mais vous avez agi selon les lois des nations qui vous entourent ».
On saura, et cela sans équivoque possible, qui n’a pas pratiqué ce qu’il enseignait ou qui n’a pas pratiqué la loi la plus importante : celle de l’amour « aimez-vous les uns les autres comme je vous aimé ».
Ils ont au contraire regardé à ce qui se faisait autour d’eux.
Aujourd’hui regarder autour de soi, prendre la loi des nations, c’est s’inspirer du paganisme grec et romain ; c’est cette forme d’antichrist qui est rentrée dans l’Eglise et qui sera jugée à travers eux.

La suite du chapitre 11 d’Ezéchiel aux versets 20 et 21 en vient aux mêmes conclusions :
Pour les uns : «  ceux qui observent et pratiquent mes lois ; ils seront mon peuple ; Et je serai leur Dieu », mais pour les autres, « ceux dont le cœur se plait à leurs idoles et à leurs abominations, je ferai retomber leurs œuvres sur leur tête, dit le Seigneur l’Eternel ».

Alors l’enfantement dans tout cela ?
Eh bien curieusement, sa réalisation ressemble sur bien des points au jugement de la frontière d’Israël.

L’accouchement ne donne pas que la vie, à un nouvel être.
Il sert aussi a expulsé loin du corps ce qui était au début indispensable à la croissance du fœtus, qui constituait son nid intra utérin, sa ville si vous voulez (pour faire référence à la prophétie d’Ezéchiel) et qui ne l’est plus une fois la naissance réalisée.
Le placenta, (comme la ville, l’organisation religieuse) cet organe utile est devenu vil et sans intérêt et il est éliminé, jeté comme un déchet.
Et un être nouveau apparait coupé de ce cordon ombilical qui le maintenait prisonnier de cet univers.
Tout cela bien-sûr est une image, une allégorie, mais qui nous montre bien la frontière où est jugé Israël, cette balance faussée par la contradiction de celle ou de celui qui espère en Dieu, qui compte sur sa délivrance, mais qui d’un autre côté rend le mal.

Et voici comment nous réagirons (ceux qui naîtront ainsi, qui naitront de la femme libre) :

Esaïe 66 9-14 (entre parenthèse : dernier chapitre, la fin de l’histoire du croyant se termine comme elle a commencé, par une naissance).

« Ouvrirais-je le sein maternel, Pour ne pas laisser enfanter? dit l'Eternel; Moi, qui fais naître, Empêcherais-je d'enfanter? dit ton Dieu.
Réjouissez-vous avec Jérusalem, Faites d'elle le sujet de votre allégresse, vous tous qui l'aimez; Tressaillez avec elle de joie, vous tous qui menez deuil sur elle;
Afin que vous soyez nourris et rassasiés du lait de ses consolations, afin que vous savouriez avec bonheur la plénitude de sa gloire.
Car ainsi parle l'Eternel: Voici, je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve, et la gloire des nations comme un torrent débordé, et vous serez allaités; Vous serez portés sur les bras, et caressés sur les genoux.

Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai; Vous serez consolés dans Jérusalem, vous le verrez, et votre cœur sera dans la joie, Et vos os reprendront de la vigueur comme l'herbe; L'Eternel manifestera sa puissance envers ses serviteurs, Mais il fera sentir sa colère à ses ennemis.».
Amen
Seigneur, je te prie, c’est vrai que ce message réveille ceux qui se voyaient justes par leurs offrandes et qu’ils changent leurs poids légers par des actes d’amour délibérés, faits sans calcul.
Pour les autres, que leurs prières faites par leurs soupirs (dans cette longue attente) intercèdent, par l’Esprit, auprès de celui qui sonde les cœurs, pour les fortifier tous en retour.
Amen

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